Ildit, et je pus montrer, et je vis le fleuve de sang qui traverse ma ville si paisible, je vis l'art français de la guerre qui ne change pas, et je vis l'Ă©meute qui vient toujours pour les mĂȘmes raisons, des raisons françaises qui ne changent pas. Victorien Salagnon me rendit le temps tout entier, Ă  travers la guerre qui hante notre
©Panini Comics 2015 David, Peter/Koblish Album créé dans la bedetheque le 02/01/2016 DerniĂšre modification le 02/01/2018 Ă  2345 par Jean-Phi L'art de la guerre Une BD de et Scott Koblish chez Panini Comics 100% Marvel - 2015 David, Peter ScĂ©nario Glass, Adam ScĂ©nario Koblish, Scott Dessin Medina, Paco Dessin Staples, Greg Couleurs Delgado, Edgar Couleurs Koblish, Scott Encrage Vlasco, Juan Encrage Truccone, Lucia Lettrage Koblish, Scott Couverture Manesse, JĂ©rĂ©my Traduction 11/2015 04 novembre 2015 88 pages 978-2-8094-5114-6 Format comics 266722 DĂ©couvrez les origines de Deadpool et de l'Ă©quipe de mercenaires dont il faisait partie avec Bullseye, Silver Sable et Domino. Devant une commission spĂ©ciale du SĂ©nat des États-Unis, Wade Wilson devra raconter tout le vĂ©ritĂ© et rien que la vĂ©ritĂ© sur un massacre perpĂ©trĂ© au Mexique. A moins que... Au programme de cet album, Il faut soigner le soldat Wilson, un rĂ©cit complet menĂ© tambour battant par le romancier Duane Swierczynski The Punisher et le dessinateur Jason Pearson Body Bags Note des lecteurs Currently 1 2 3 4 5 6 Note 4 votes DĂ©tail de l'Ă©dition La SĂ©rie Poster un avis sur cet album L'avis des visiteurs Toutes les Ă©ditions de cet album ©Panini Comics 2015 David, Peter/Koblish L'art de la guerre Identifiant 266722 ScĂ©nario David, Peter Glass, Adam Dessin Koblish, Scott Medina, Paco Couleurs Staples, Greg Delgado, Edgar Encrage Koblish, Scott Vlasco, Juan Lettrage Truccone, Lucia Couverture Koblish, Scott Traduction Manesse, JĂ©rĂ©my DĂ©pot lĂ©gal 11/2015 Parution le 04/11/2015 Estimation non cotĂ© Editeur Panini Comics Collection 100% Marvel Format Format comics ISBN 978-2-8094-5114-6 Planches 88 Poids 462 g Autres infos Créé le 02/01/2016 modifiĂ© le 02/01/2018 2345 Info Ă©dition Contient Deadpool's Art of War 2014 1-4 et l'histoire "La Dame Chance" "Luck Be a Lady", 8 planches parue initialement dans Deadpool 2008 1000. ScĂšneextraite du film JFK (1991) rĂ©alisĂ© par Oliver Stone . PrĂ©sentation du livre audio PrĂ©sentation du livre audio L'Art de la guerre est le premier traitĂ© de stratĂ©gie militaire Ă©crit au monde VIe siĂšcle av. Son auteur, Sun Tzu dĂ©veloppe des thĂšses originales qui s'inspirent de la philosophie chinoise l'essence de la guerre psychologique. L'ouvrage est fondĂ© sur le principe suivant gagner ou perdre une guerre ne se fait pas par hasard, ni par l'intervention des dieux ou des esprits. C'est une question de mĂ©thode et de stratĂ©gie. De bons principes stratĂ©giques conduisent Ă  la victoire, il est donc important de les Ă©tudier. Ces principes stratĂ©giques sont appliquĂ©s au domaine militaire, mais peuvent l'ĂȘtre aussi Ă  celui des affaires, de la politique ou de la sociĂ©tĂ©. Ce classique apparaĂźt trĂšs actuel et moderne par ses enseignements psychologiques valables en tout temps. Citations Faire cent batailles et gagner cent victoires n'est pas la meilleure conduite. Parvenir Ă  battre son adversaire sans l'avoir affrontĂ© est la meilleure conduite. Connais ton adversaire, connais-toi, et tu ne mettras pas ta victoire en danger. Connais le ciel et connais la terre, et ta victoire sera totale. Partager Partager En apprendre plus En apprendre plus Vous avez adorĂ© ? DĂ©testĂ© ? L'art de la guerre Aller Ă  Extrait PrĂ©sentation Fiche dĂ©taillĂ©e Titres liĂ©s Avis
Lart est un moyen d’expression qui existe depuis des milliers d’annĂ©es. La Shoah est sĂ»rement l'Ă©vĂ©nement le plus catastrophique du XX Ăšme siĂšcle. AprĂšs la montĂ©e en puissance du nazisme et l'entrĂ©e dans la seconde guerre mondiale, les juifs devinrent les principales victimes. C'est ainsi qu'en 1945 on dĂ©nombra environ 6
Publisher Description L'art de la guerre aux arcanes de l'art de la guerre politique grĂące Ă  cet extrait numĂ©rique de Les grands duels qui ont fait la France, dirigĂ© par Jean-Christophe Buisson et Alexis Brezet, qui vous est offert par les Ă©ditions Perrin Ă  l'occasion des fĂȘtes de fin d'annĂ©e. DĂ©couvrez les cĂ©lĂšbres duels De Gaulle contre PĂ©tain, Fouquet contre Louis XIV et Sarkozy contre France s'est construite par le conflit, qu'il soit extĂ©rieur la guerre ou intĂ©rieur. Notre histoire regorge de rivalitĂ©s, cĂ©lĂšbres ou oubliĂ©es, opposant jusqu'Ă  la haine des individualitĂ©s d'envergure souvent proches par leurs idĂ©es, mais antinomiques par leurs ambitions et leurs caractĂšres. Ces grands duels sont non seulement passionnants – ils conjuguent complots, crises, affaires, coups bas et mĂȘme assassinats –, mais aussi dĂ©cisifs par leurs consĂ©quences ouvrage collectif ne leur a jamais Ă©tĂ© consacrĂ©. Cette lacune est enfin comblĂ©e grĂące Ă  ce " livre-chapitres " ambitieux qui rĂ©unit les meilleurs historiens actuels et les plus belles plumes du Louis XI contre Charles le TĂ©mĂ©raire au combat entre Nicolas Sarkozy et François Fillon, en passant par les affrontements d'anthologie – Louis XIV-Fouquet, Danton-Robespierre, Talleyrand-FouchĂ©, Clemenceau-PoincarĂ©, PĂ©tain De Gaulle –, voici le rĂ©cit des vingt plus cĂ©lĂšbres d'entre eux ; vingt histoires qui ont fait et font la France. GENRE History RELEASED 2015 8 January LANGUAGE FR French LENGTH 72 Pages PUBLISHER Perrin SELLER Interforum, SIZE MB More Books by Alexis Brezet & Jean-Christophe Buisson Customers Also Bought

Retrouveztoutes les vidéos du film L'Art de la guerre sur AlloCiné. L'Art de la guerre film realisé par Christian Duguay avec Wesley Snipes, Marie Matiko

Les citations les plus populaires sont
 Le fil Sun Tzu Dit va incessamment franchir la barre du milliĂšme abonnĂ©. Pour mĂ©moire, ce fil Twitter que nous animons depuis maintenant deux ans en parallĂšle de ce blog propose deux fois par jour une citation de Sun Tzu extraite de la traduction de Jean LĂ©vi de L’art de la guerre. Son homologue amĂ©ricain, Sun Tzu Daily, ouvert deux ans plus tĂŽt, revendique quant Ă  lui dix fois plus d’abonnĂ©s ! Le succĂšs est indubitablement au rendez-vous. Mais pourquoi les citations de Sun Tzu fascinent-elles autant ? Selon nous, pas tant par leur anciennetĂ© de grands personnages modernes sont citĂ©s au mĂȘme rang lorsque l’on veut appuyer un propos. Mais rĂ©ellement par leur pertinence. Nous avions l’annĂ©e derniĂšre cherchĂ© Ă  comprendre la raison de l’engouement pour ces citations. Nous estimions que celui-ci provenait essentiellement de la facilitĂ© de transposition des prĂ©ceptes de L’art de la guerre aux domaines autres que le conflit armĂ© ; un public bien plus large que la seule communautĂ© militaire Ă©tait donc concernĂ© par ces maximes. Nous avions Ă©galement relevĂ© le style lapidaire d’écriture de Sun Tzu, restituĂ© dans la traduction française de Jean LĂ©vi, qui se prĂȘtait parfaitement Ă  la contrainte des 140 caractĂšres imposĂ©e par Twitter. Rappelons que le traitĂ© de Sun Tzu ne fait que 40 pages, et qu’il nous a Ă©tĂ© possible d’en extraire plus de 300 citations de moins de 140 caractĂšres, toutes porteuses de sens. Il n’y a Ă  notre connaissance pas 300 citations de Clausewitz qui courent sur le Net. Les trois citations les plus retweetĂ©es, que l’on pourrait donc considĂ©rer comme les plus populaires[1], sont, par ordre La guerre a le mensonge pour fondement et le profit pour ressort. » Etre victorieux dans tous les combats n’est pas le fin du fin ; soumettre l’ennemi sans croiser le fer, voilĂ  le fin du fin. » Qui ne rĂ©flĂ©chit pas et mĂ©prise l’ennemi sera vaincu. » Et, pour information, les dix suivantes sont Une armĂ©e est victorieuse si elle cherche Ă  vaincre avant de combattre ; elle est vaincue si elle cherche Ă  combattre avant de vaincre. » La guerre repose sur le mensonge. » Qui ignore les objectifs stratĂ©giques des autres princes ne peut conclure d’alliance. Il faut combattre l’ennemi dans ses plans. » Ce qui appauvrit la nation, ce sont les approvisionnements sur de longues distances. » On n’entreprend pas une action qui ne rĂ©pond pas aux intĂ©rĂȘts du pays. » Quand le gĂ©nĂ©ral n’a ni la fermetĂ© ni la rigueur requises, que ses instructions manquent de clartĂ©, il y aura dĂ©sordre. » A la guerre, tout est affaire de rapiditĂ©. On profite de ce que l’autre n’est pas prĂȘt, on surgit Ă  l’improviste. » Si, en dĂ©pit de l’éclatement de l’incendie, l’ennemi reste calme, ne vous prĂ©cipitez pas Ă  l’assaut, mais patientez. » Poussez l’ennemi Ă  l’action pour dĂ©couvrir les principes de ses mouvements. »
5655 : poursuite de la guerre Ă  l’ouest et dĂ©couverte de rĂ©gions inexplorĂ©es. CĂ©sar se lance ensuite Ă  la conquĂȘte des peuples de l’ocĂ©an et de l’Aquitaine. En 55, il se livre Ă  des raids outre-Rhin et en Bretagne. À Rome, ces expĂ©ditions vers des rĂ©gions jusque lĂ  inexplorĂ©es impressionnĂšrent fortement les esprits. 52-51 : fin de la guerre. En 52, annĂ©e oĂč PompĂ©e
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Un autre monde qui ne ressemble Ă  rien d'ici imagine une terre oĂč la terre ferme n'existerait pas. Un monde mou, tout mĂ©langĂ©, tout sale. La boue du delta est la matiĂšre la plus dĂ©sagrĂ©able que je connaisse. C'est lĂ  oĂč ils font pousser leur riz, et il pousse Ă  une vitesse qui fait peur. Pas Ă©tonnant que l'on cuise la boue pour en faire des briques c'est un exorcisme, un passage au feu pour qu'enfin ça tienne. Il faut des rituels radicaux, mille degrĂ©s au four pour survivre au dĂ©sespoir qui vous prend devantune terre qui se dĂ©robe toujours, Ă  la vue comme au toucher, sous le pied comme sous la main. Il est impossible de saisir cette boue, elle englue, elle est molle, elle colle et elle pue. "La boue de la riziĂšre colle aux jambes, aspire les pieds, elle se rĂ©pand sur les mains, les bras, on en trouve jusque sur le front comme si on Ă©tait tombĂ© ; la boue vous rampe dessus quand on marche dedans. Et autour des insectes vrombrissent, d'autres grĂ©sillent ; tous piquent. Le soleil pĂšse, on essaye de ne pas le regarder mais il se rĂ©flĂ©chit en paillettes blessantes qui bougent sur toutes les flaques d'eau, suivent le regard, Ă©blouissent toujours mĂȘme quand on baisse les teux. Et ça pue, la sueur coule sous les bras, entre les jambes, et dans les yeux ; mais il faut marcher. Il ne faut rien perdre de l'Ă©quipement qui pĂšse sur nos Ă©paules, des armes que l'on doit garder propres pour qu'elles fonctionnent encore, continuer de marcher sans glisser, sans tomber, et la boue monte jusqu'aux genoux. Et en plus d'ĂȘtre naturellement toxique, cette boue est piĂ©gĂ©e par ceux que l'on chasse. Parfois elle explose. Parfois elle se dĂ©robe, on s'enfonce de vingt centimĂštres et des pointes de bambou empalent le pied. Parfois un coup de feu part d'un buisson au bord d'un village, ou de derriĂšre une diguette, et un homme tombe. On se prĂ©cipite vers le lieu d'oĂč est parti le coup, on se prĂ©cipite avec cette grosse boue qui colle, on n'avance pas, et quand on arrive, il ne reste rien, pas une trace. On reste con devant cet homme couchĂ©, sous un ciel trop grand pour nous. Il nous faudra maintenant le porter. Il semblait ĂȘtre tombĂ© tout seul, d'un coup, et le claquement sec que nous avions entendu avant qu'il ne tombe devait ĂȘtre la rupture du fil qui le tenait debout. Dans le Delta nous marchons comme des marionnettes, Ă  contre-jour sur le ciel, chacun de nos mouvements paraĂźt empotĂ© et prĂ©visible. Nous n'avons plus que des membres de bois ; la chaleur, la sueur, l'immense fatigue nous rendent insensibles et idiots. Les paysans nous regardent passer sans rien changer Ă  leurs gestes. Ils s'accroupissent sur les talus qui surĂ©lĂšvent leurs villages, Ă  faire je ne sais quoi, ou bien ils se penchent sur cette boue qu'ils cultivent avec des outils trĂšs simples. Ils ne bougent presque pas. Ils ne disent rien, ils ne s'enfuient pas, ils nous regardent juste passer ; et puis ils se plient Ă  nouveau et continuent leurs pauvres tĂąches, comme si ce qu'ils faisaient valait l'Ă©ternitĂ© et nous rien, comme s'ils Ă©taient lĂ  pour toujours, et nous de passage, malgrĂ© notre lenteur. "Les enfants bougent davantage, ils nous suivent en courant sur les diguettes, ils poussent de petits cris bien plus aigus que ceux des enfants d'ici. Mais eux aussi s'immobilisent. Ils restent souvent couchĂ©s qur le dos de leur buffle noir, et celui-lĂ  avance, broute, bois dans les ruisseaux sans mĂȘme remarquer qu'il porte un enfant endormi. "Nous savons que tous renseignent le ViĂȘt-minh. Ils lui indiquent nos dĂ©placements, notre latĂ©riel, et notre nombre. Et mĂȘme certains sont des combattants, l'uniforme des milices locales viĂȘt-minhs est le pyjama noir des paysans. Ils enroulent leur fusil avec quelques balles dans une toile goudronnĂ©e et ils l'enfouissent dans la riziĂšre. Ils savent oĂč c'est, nous on ne le trouvera pas ; et quand nous sommes passĂ©s, ils le ressortent. D'autres, surtout les enfants, dĂ©clenchent des piĂšges Ă  distance, des grenades reliĂ©es Ă  un fil, attachĂ©es Ă  un piquet plantĂ© dans la boue, Ă  une touffe d'arbres sur la digue, Ă  l'intĂ©rieur d'un buisson. Quand nous passons ils tirent le fil et ça explose. Alors nous avons appris Ă  Ă©loigner les enfants de nous, Ă  tirer autour d'eux pour qu'ils ne nous approchent pas. Nous avons appris Ă  nous mĂ©fier surtout de ceux qui semblent dormir sur le dos des buffles noirs. La ficelle qu'ils tiennent Ă  la main et qui plonge dans la boue, ce peut ĂȘtre la longe de l'animal ou bien le dĂ©clencheur du piĂšge. Nous tirons devant eux pour qu'ils s'Ă©loignent et parfois nous abattons le buffle Ă  la mitrailleuse. Quand un coup de feu part, nous attrapons tout le monde, tous ceux qui travaillent dans la riziĂšre. Nous sentons les doigts, nous dĂ©nudons l'Ă©paule, et ceux qui sentent la poudre, ceux qui montrent sur leur peau l'hĂ©matome du recul, nous les traitons trĂšs durement. Devant les villages, nous mitraillons les buissons avant d'aller plus avant. Quand plus rien ne bouge nous entrons. Les gens sont partis. Ils ont peur de nous. Et puis le ViĂȘt-minh aussi leur dit de partir. "Les villages sont comme des Ăźles. Des Ăźles presque au sec sur un petit talus, des villes fermĂ©es d'un rideau d'arbres ; du dehors on ne voit rien. Dans le village la terre est ferme, on ne s'enfonce plus. Nous sommes presque au sec, devant des maisons. Nous voyons parfois des gens, et ils ne nous disent rien. Et ceci presque toujours dĂ©clenche notre fureur. Pas leur silence, mais d'ĂȘtre au sec. De voir enfin quelque chose. De pouvoir sentir enfin un peu de terre et qu'elle reste dans la main. Comme si dans le village nous pouvions agir, et l'action est une rĂ©action Ă  la dissolution, Ă  l'engluement, Ă  l'impuissance. Nous agissons sĂ©vĂšrement dĂšs que nous pouvons agir. Nous avons dĂ©truit des villages. Nous avons la puissance pour le faire ; elle est la marque mĂȘme de notre puissance. "Heureusement que nous avons des machines. Des radios qui nous relient les uns aux autres ; des avions qui bourdonnent au-dessus de nous, des avions fragiles et seuls mais qui voient d'en haut mieux que nous, collĂ©s au sol que nous sommes ; et des chars amphibies qui roulent sur l'eau, dans la boue, aussi bien que sur la route, et qui nous portent parfois, serrĂ©s sur leur blindage brĂ»lant. Les machines nous sauvent. Sans elles nous serions engloutis dans cette boue, et dĂ©vorĂ©s par les racines de leur riz. "L'Indochine c'est la planĂšte Mars, ou Neptune, qui ne ressemble Ă  rien que nous connaissions et oĂč il est si facile de mourir. Mais parfois elle nous accorde l'Ă©blouissement. On prend pied sur un village et pour une fois on ne mitraille rien. Au milieu s'Ă©lĂšve une pagode, le seul bĂątiment en dur. Souvent les pagodes servent de bunker dans les batailles contre le ViĂȘtminh ; pour nous, ou pour eux. Mais parfois on entre en paix dans l'ombre presque fraĂźche, et dedans, quand les yeux s'habituent, on ne voit que rouge sombre, bois profond, dorures, et des dizaines de petites flammes. Un bouddha dorĂ© brille dans l'ombre, la lueur tremblante des bougies coule autour de lui comme une eau claire, lui donne une peau lumineuse qui frissonne. Les yeux clos il lĂšve la main, et ce geste fait un bien fou. On respire. Des moines accroupis sont entortillĂ©s dans de grands draps orange. Ils marmonnent, ils tapent sur des gongs, ils font brĂ»ler de l'encens. On voudrait se raser le crĂąne, s'entortiller dans un linge et rester lĂ . Quand on retourne au soleil, quand on s'enfonce Ă  nouveau dans la boue du delta, au premier pas qui s'enfonce on en pleurerait. "Les types lĂ -bas ne nous disent rien. Ils sont plus petits que nous, ils sont souvent accroupis, et leur politesse dĂ©conseille de regarder en face. Alors nos regards ne se croisent pas. Quand ils parlent c'est une langue qui crie que nous ne comprenons pas. J'ai l'impression de croiser des Martiens ; et de combattre certains d'entre eux que je ne distingue pas des autres. Mais parfois ils nous parlent des paysans dans un village, ou des citadins qui sont allĂ©s tout autant Ă  l'Ă©cole que nous, ou de soldats engagĂ©s avec nous. Quand ils nous parlent en français cela nous soulage de tout ce que nous vivons et commettons chaque jour ; en quelques mots nous pouvons croire oublier les horreurs et qu'elles ne reviendront plus. Nous regardons leurs femmes qui sont belles comme des voilages comme des palmes, comme quelque chose de souple qui flotte au vent. Nous rĂȘvons qu'il soit possible de vivre lĂ . Certains d'entre nous le font. Ils s'Ă©tablissent dans la montagne, oĂč l'air est plus frais, oĂč la guerre est moins prĂ©sente, et dans la lumiĂšre du matin ces montagnes flottent sur une mer de brume lumineuse. Nous pouvons rĂȘver de l'Ă©ternitĂ©. "En Indochine nous vivons la plus grande horreur et la plus grande beautĂ© ; le froid le plus pĂ©nible dans la montagne et la chaleur deux mille mĂštres plus bas ; nous souffrons de la plus grande sĂ©cheresse sur les calcaires en pointe et la plus grande humiditĂ© dans les marĂ©cages du delta ; la peur la plus constante dans les attaques nuit et jour et une immense sĂ©rĂ©nitĂ© devant certaines beautĂ©s que nous ne savions pas exister sur Terre ; nous oscillons entre le recroquevillement et l'exaltation. C'est une trĂšs violente Ă©preuve, nous sommes soumis Ă  des extrĂȘmes contradictoires, et j'ai peur que nous nous fendions comme le bois quand on se soumet Ă  ces Ă©preuves-lĂ . Je ne sais pas dans quel Ă©tat nous serons ensuite ; enfin ceux qui ne mourront pas, car l'on meurt vite." Published by alexlechti - dans Alexis JENNI LArt de la guerre est le premier traitĂ© de stratĂ©gie militaire Ă©crit au monde. Son auteur, Sun Tzu, y dĂ©veloppe des thĂšses originales qui s'inspirent de la philosophie chinoise ancienne. C'est l'essence de la guerre psychologique illustrĂ©e notamment par la guerre d'Indochine, la guerre du ViĂȘt Nam et la guerre sino-vietnamienne. > Fiche de cours Art et Guerre INTRODUCTION De tous temps, et en tous lieux, les hommes se sont faits et se font encore la guerre. Celle-ci dĂ©truit tout sur son passage, des villes et des villages, des pays entiers, mais aussi des vies humaines, des innocents, qui meurent parfois dans des conditions innommables. Dans tous les domaines artistiques, les artistes, qui ont vĂ©cu ou qui ont Ă©tĂ© informĂ©s de l’horreur de la guerre, ont transmis dans leurs Ɠuvres leurs rĂ©actions, leurs sentiments, leurs Ă©motions, leur message. Ces Ɠuvres sont d’autant plus importantes qu’elles aident Ă  fixer Ă  jamais la guerre dans la mĂ©moire de chacun d’entre nous, dans l’espoir que de telles horreurs ne se reproduiront plus jamais. Ainsi, l’Ɠuvre d’art permet Ă  l’artiste – de figer ce que la mĂ©moire des souvenirs » ne peut conserver intact, donc de participer au devoir de mĂ©moire – de dĂ©noncer, de critiquer, donc d’ĂȘtre dans un acte d’engagement. Nous rĂ©flĂ©chirons Ă  la problĂ©matique Comment dire l’indicible ? » Ă  travers l’étude d’Ɠuvres relatant les consĂ©quences de la guerre. ——————————————- I. LE COMPOSITEUR STEVE REICH 1936- 
 Steve Reich New York, 1936 a Ă©tudiĂ© le piano, les percussions, la composition et mĂȘme la philosophie. Il est considĂ©rĂ© comme l’un des pionniers de la musique minimaliste = musique rĂ©pĂ©titive, courant musical apparu aux États-Unis dans les annĂ©es 60. > Son site internet Steve Reich ———————————————— II. L’OEUVRE DIFFERENT TRAINS » 1988 Different Trains 27â€Č est une Ɠuvre de musique mixte pour quatuor Ă  cordes et bande magnĂ©tique composĂ©e en 1988. Grammy Award de la meilleure composition de musique classique contemporaine en 1989 > Pourquoi cette composition? Steve Reich dit L’idĂ©e de cette composition vient de mon enfance. Lorsque j’avais un an, mes parents se sĂ©parĂšrent. Ma mĂšre s’installa Ă  Los Angeles et mon pĂšre resta Ă  New York. Comme ils me gardaient Ă  tour de rĂŽle, de 1939 Ă  1942 je faisais rĂ©guliĂšrement la navette en train entre New York et Los Angeles, accompagnĂ© de ma gouvernante. Bien qu’à l’époque ces voyages fussent excitants et romantiques, je songe maintenant qu’étant juif, si j’avais Ă©tĂ© en Europe pendant cette pĂ©riode, j’aurais sans doute pris des trains bien diffĂ©rents. En pensant Ă  cela, j’ai voulu Ă©crire une Ɠuvre qui exprime avec prĂ©cision cette situation
 > Les procĂ©dĂ©s de composition Steve Reich explique la façon dont il a procĂ©dĂ© pour prĂ©parer la bande magnĂ©tique J’ai enregistrĂ© ma gouvernante Virginia, maintenant ĂągĂ©e de plus de soixante-dix ans, qui Ă©voque nos voyages en train. J’ai enregistrĂ© un ancien employĂ© des wagons-lits sur la ligne New York-Los Angeles, maintenant Ă  la retraite et ĂągĂ© de plus de quatre-vingt ans M. Lawrence Davis, qui raconte sa vie. J’ai rassemblĂ© des enregistrements de survivants de l’Holocauste Rachella, Paul et Rachel, tous Ă  peu prĂšs de mon Ăąge et vivant aujourd’hui en AmĂ©rique, qui parlent de leurs expĂ©riences. J’ai rassemblĂ© des sons enregistrĂ©s de trains amĂ©ricains et europĂ©ens des annĂ©es 1930, 1940. Steve Reich a donc fait le choix d’utiliser des enregistrements authentiques »; l’Ɠuvre prend alors la dimension d’un tĂ©moignage historique. > Extrait 7â€Č de PHASE TO FACE » Ă  propos de Different trains de Steve Reich > Dans cette oeuvre de musique mixte », le langage musical utilisĂ© est le suivant – Des sons concrets qui ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s tels que des sons de sirĂšne sirĂšne / et des bruits de train bruits de train – Des extraits enregistrĂ©s de voix parlĂ©e. – Des ostinati des cordes avec rĂ©pĂ©tition et dĂ©phasage enregistrĂ©s. – Une utilisation du discours parlĂ© comme matĂ©riau musical reproduction/imitation par les instruments du quatuor Ă  cordes de l’intonation des fragments de discours. ————————————————– > STRUCTURE DE L’OEUVRE Different trains comprend trois mouvements PART I AMERICA – Before the war 9â€Č PART II EUROPE – During the war 7’30 PART III After the war 10’30 PART I AMERICA – BEFORE THE WAR – Ce 1er mouvement reprĂ©sente le train du voyage, de l’insouciance, du bonheur de prendre le train pour se dĂ©placer. Les voix Ă©voquent le trajet Chicago-New-York-Los Angeles. – Ce mouvement est construit sur un ostinato Ă©volutif imitation du train auquel se superpose un dialogue enregistrĂ© sample voix-cordes , sur un mode rĂ©pĂ©titif, des sons de sirĂšnes venant ponctuer, ça et lĂ , le discours. Exemples Ostinato sur deux notes, jouĂ© par les cordes imitation du train > > La voix parlĂ©e est musicalisĂ©e » une mĂ©lodie est créée au plus proche de cette voix. > > La voix est prĂ©cĂ©dĂ©e par l’alto qui introduit le thĂšme seul avant de mĂ©langer leurs timbres en jouant ensemble. Extrait des paroles —————————– PART II EUROPE – DURING THE WAR – Ce mouvement reprĂ©sente le train de la terreur, de la mort, d’un aller sans retour ; c’est le train qui emmĂšne les dĂ©portĂ©s vers les camps de concentration. – Plusieurs cellules rĂ©pĂ©titives se superposent, s’entrecroisent. – Ostinato aux cordes qui imitent le bruit du train des dĂ©portĂ©s, qui change Ă  chaque phrase. – Un instrument Ă  cordes imite l’intonation de la voix Ă  chaque phrase et la rĂ©pĂšte en Ă©cho. – A partir de don’t breathe » accĂ©lĂ©ration du tempo, plus de tension, plus fort, plus de sirĂšnes, apparition des sirĂšnes du train. – CaractĂšre obsessionnel et angoissant dĂ» Ă  la rĂ©pĂ©tition de l’ostinato et des registres aigus. – Ralentissement puis fin dans le nĂ©ant lors de l’évocation de la disparition des corps dans les fours crĂ©matoires Il y avait de la fumĂ©e ». Extrait des paroles – Voici le texte intĂ©gral et sa traduction des paroles prononcĂ©es dans cet extrait. – RĂ©ponds aux questions ici Analyse du 2Ăšme mouvement TournĂ© dans le camp de Birkenau, le clip du 2Ăšme mouvement de l’Ɠuvre, intĂšgre Ă©galement des images du film Holocauste » sĂ©rie en 4 Ă©pisodes de 1978 A VOIR ET ÉCOUTER ICI ——————————— PART III AFTER THE WAR – Ce mouvement reprĂ©sente le train de l’espoir retrouvĂ©, lors de l’immigration de certains juifs aux USA. – Densification progressive du discours musical par superposition de cellules rĂ©pĂ©titives avant un nouveau dialogue voix-cordes » ; lĂ  encore prĂ©sence d’un ostinato qui Ă©voque le train. – Nombreuses ruptures dans le discours par des changements de tempo, d’ostinato, de cellules rĂ©pĂ©titives et de registre qui illustrent les souvenirs relatifs Ă  la fin de la guerre. Extrait des paroles —————————- VOCABULAIRE Quatuor oeuvre musicale pour 4 musiciens Quatuor Ă  cordes 2 violons, alto, violoncelle Musique minimaliste ensemble des oeuvres utilisant la rĂ©pĂ©tition comme technique de composition. Le mouvement de l’art minimalistes est apparu aux Etats-Unis dans les annĂ©es 1960. Musique mixte Ɠuvres qui superpose une ou plusieurs parties instrumentales ou vocales, exĂ©cutĂ©es sur scĂšne en direct, Ă  une musique sur support sons enregistrĂ©s. Il y a bien alors mixitĂ© des sources. Les premiĂšres musiques mixtes apparaissent dans les annĂ©es 1950 avec l’avĂšnement de l’enregistrement. Ostinato Pluriel ostinati rĂ©pĂ©tition obstinĂ©e en boucle d’un motif musical rythmique ou mĂ©lodique DĂ©phasage/Phasing se construit Ă  partir d’un court motif musical rĂ©pĂ©tĂ© indĂ©finiment. Chaque musicien ou magnĂ©tophone rĂ©pĂšte ce motif en boucle, mais avec un dĂ©calage entre les voix, dĂ©calage qui augmente et diminue au cours de la piĂšce. ——————————– PROJETS MUSICAUX Nuit et Brouillard 1963 de Jean Ferrat > PrĂ©sentation de la chanson Nuit et Brouillard » sur France Info dans l’émission Ces chansons qui font l’histoire » par Bertrand Dicale Cette chanson, comme l’Ɠuvre de Steve Reich, a une double rĂ©sonance personnelle et historique – Chanson engagĂ©e qui tĂ©moigne d’un fait historique la dĂ©portation des juifs par train dans les camps de concentration lors de la Seconde Guerre Mondiale. – Juif lui-mĂȘme, ayant perdu son pĂšre mort Ă  Auschwitz, Jean Ferrat dĂ©nonce la barbarie de cette pĂ©riode de notre histoire pour que cela n’arrive plus jamais et surtout que l’on n’oublie pas. – Le titre fait rĂ©fĂ©rence Ă  la directive Nuit et brouillard Nacht und Nebel signĂ©e en 1941 par Adolf Hitler qui ordonne que les personnes reprĂ©sentant une menace pour le Reich ou l’armĂ©e allemande dans les territoires occupĂ©s seront transfĂ©rĂ©es en Allemagne et disparaĂźtront dans le secret absolu. C’est Ă  Wagner que les nazis empruntent la terminologie de Nuit et Brouillard » dans L’Or du Rhin, Alberich, coiffĂ© du casque magique se change en colonne de fumĂ©e tandis qu’il chante Nuit et brouillard, je disparais ». Pour l’extrĂȘme droite allemande au pouvoir, il ne s’agit nullement de disparaĂźtre mais de faire disparaĂźtre sans laisser de traces. Rythmique de l’accompagnement ———————————————- No Bravery 2004 de James Blunt > Partition James Blunt est nĂ© dans le sud-ouest de lAngleterre. Il apprend le violon, le piano Ă  7 ans, puis la guitare Ă©lectrique Ă  14 ans. Dans une famille de militaires de pĂšre en fils, et ce depuis des gĂ©nĂ©rations, James ne dĂ©roge pas Ă  la rĂšgle aprĂšs avoir suivi des Ă©tudes dans l’aĂ©rospatiale, il s’engage dans l’armĂ©e britannique oĂč il atteint le grade de capitaine. Il participe Ă  la mission de paix en ex-Yougoslavie. Il compose NO BRAVERY » trad. Aucun courage entiĂšrement pendant son sĂ©jour militaire au Kosovo alors qu’il Ă©tait soldat pour l’OTAN en 1999. Il raconte J’ai servi au Kosovo lors de la campagne de bombardements, et des accords de paix. Nous devions tout faire pour Ă©viter que les gens s’entre-tuent. Vous entriez dans des maisons incendiĂ©es, dans des champs de cadavres et vous aviez vraiment le sentiment que quelqu’un ou quelque chose d’incroyablement dĂ©moniaque Ă©tait passĂ© par lĂ  ». No Bravery n’est pas seulement une chanson de protestation contre la guerre, c’est une chanson fataliste, tout comme le reste de l’album », a expliquĂ© James Blunt. Il quitte l’armĂ©e en 2002 pour se consacrer pleinement Ă  sa passion la musique. ————— POUR ALLER PLUS LOIN > Article sur L’Affiche rouge affiche, poĂšme et chanson > La guerre en musique Site internet mettant en relation des oeuvres musicales avec l’histoire > L’art et la guerre Site internet analysant des oeuvres picturales > Ressources pĂ©dagogiques sur Art et Guerre JeanMarie Le Pen fait des rĂ©vĂ©lations concernant la torture pendant la guerre d'AlgĂ©rie. Le Parisien dĂ©voile des extraits du premier tome des L’Art de la GuerrePAS DE GRAND HOMMESANS Colonna. - Peut-ĂȘtre dĂ©sirez-vous connaĂźtre encore quelles sont les qualitĂ©s que doit possĂ©der un gĂ©nĂ©ral? Je vous satisferai en peu de mots ; car je ne pourrais choisir un homme autre que celui qui saurait faire tout ce dont nous nous sommes entretenus aujourd'hui ; cela mĂȘme ne suffirait pas s'il ne savait trouver en lui-mĂȘme les ressources dont il peut avoir besoin car celui qui manque d'invention ne fut jamais un grand homme dans son genre ; et si l'invention est honorable en toutes choses, c'est surtout Ă  la guerre qu'elle est la source de la gloire. Aussi voit-on qu'une invention en ce genre, quelque peu importante qu'elle soit, est cĂ©lĂ©brĂ©e par tous les historiens ; comme lorsqu'ils louent Alexandre le Grand de ce que, pour dĂ©camper plus secrĂštement, il ne faisait pas donner le signal du dĂ©part par la trompette, mais en Ă©levant un casque au bout d'une lance. On le loue encore d'avoir ordonnĂ© Ă  ses soldats, au moment de l'attaque, de mettre le genou gauche en terre, pour pouvoir soutenir plus vigoureusement le choc de l'ennemi. Cette mesure, qui lui donna la victoire, lui acquit en outre une telle gloire, que toutes les statues que l'on Ă©rigea en son honneur Ă©taient reprĂ©sentĂ©es dans cette de la GuerreLES FAUTES DES PRINCES D' Colonna. - De tous les actes importants qui rĂšglent de nos jours la destinĂ©e des hommes, il n'en est point qu'il soit plus facile de ramener aux rĂšgles de l'antiquitĂ©, que les institutions militaires; mais cette amĂ©lioration n'est aisĂ©e que Pour les seuls princes qui pourraient lever dans leurs États une armĂ©e de quinze Ă  vingt mille jeunes gens. D'un autre cĂŽtĂ©, rien n'est Plus difficile pour ceux qui ne possĂšdent pas cet avantage. Pour vous faire mieux comprendre ma pensĂ©e, vous saurez d'abord qu'il existe, pour les grands capitaines, deux sortes de gloire bien distinctes la premiĂšre appartient Ă  ceux qui ont exĂ©cutĂ© de hauts faits Ă  la tĂȘte d'une armĂ©e accou­tumĂ©e aux rĂšgles de la discipline ; tels que furent la plupart des citoyens romains, et tous ceux qui, avec de telles armĂ©es, n'ont eu d'autre peine que d'y maintenir l'ordre et la discipline, et d'Ă©viter de les prĂ©cipiter dans le danger l'autre est le partage de ceux qui ont dĂ» non seulement triompher de l'ennemi, mais qui, avant d'arriver Ă  ce rĂ©sultat, ont Ă©tĂ© obligĂ©s de crĂ©er une bonne armĂ©e, et d'y introduire l'ordre et la discipline sans doute leur gloire est plus Ă©clatante que celle de ces gĂ©nĂ©raux qui, pour exĂ©cuter les grandes actions qui les ont rendus cĂ©lĂšbres, avaient Ă  leurs ordres des armĂ©es depuis longtemps exercĂ©es et disciplinĂ©es. Parmi ces derniers gĂ©nĂ©raux, il faut citer PĂ©lopidas, Epaminondas, Tullus Hostilius, Philippe de MacĂ©doine, pĂšre d'Alexandre-le-Grand, Cyrus, -roi des Perses, et Sempronius Gracchus. Tous furent obligĂ©s de former d'abord une bonne armĂ©e avant de pouvoir s'en servir pour combattre ; tous parvinrent Ă  rĂ©ussir dans ce grand dessein, soit par leur sagesse, soit parce qu'ils avaient assez d'hommes pour pouvoir les dresser Ă  de tels exercices ; jamais aucun d'eux, quelles que fussent la supĂ©rioritĂ© et l'Ă©tendue de son gĂ©nie, n'aurait pu, dans un pays Ă©tranger, parmi des-peuples corrompus, et ennemis de tous les sentiments d'une honnĂȘte subordination, obtenir le moindre rĂ©sultat ne suffit donc pas, en Italie, de savoir conduire une armĂ©e dĂ©jĂ  toute formĂ©e il faut d'abord ĂȘtre en Ă©tat de la crĂ©er, et ensuite de savoir la commander. Mais ces choses ne sont possibles qu'aux princes auxquels l'Ă©tendue de leurs États et le nombre de leurs sujets permettent de pareilles entreprises. Puis-je me mettre dans ce nombre, moi qui ne commandai jamais et, qui ne puis commander que des armĂ©es Ă©trangĂšres, et des hommes soumis Ă  une volontĂ© indĂ©pendante de la mienne ? C'est Ă  vous Ă  juger s'il est possible d'introduire parmi de tels hommes aucune des amĂ©liorations dont je vous ai entretenu tout aujourd'hui. Quand je pourrais forcer un de ces soldats qui servent actuellement Ă  porter plus d'armes que de coutume, et Ă  joindre Ă  ces armes des vivres pour deux ou trois jours, et une pioche ; quand je Parviendrais Ă  le faire travailler Ă  la terre, et Ă  l'assujettir, pendant une partie du jour, Ă  des manƓuvres simulĂ©es, afin de pouvoir m'en prĂ©valoir lorsqu'il faudra rĂ©ellement combattre ; quand il s'abstiendrait du jeu, de la dĂ©bauche, du blasphĂšme et de l'insubordination oĂč il vit plongĂ© aujourd'hui ; quand il se soumettrait Ă  cette discipline ; quand son respect pour l'ordre et la propriĂ©tĂ© serait tellement profond, qu'il craindrait de toucher Ă  l'arbre couvert de fruits qui sin trouverait placĂ© au milieu de son camp, comme on lit que les armĂ©es anciennes en ont donnĂ© plusieurs fois l'exemple que pourrais-je lui promettre qui pĂ»t, en me faisant craindre, m'attirer tout Ă  la fois son respect et son amour, lorsque la guerre une fois terminĂ©e, tous nos rapports se trouvent entiĂšrement rompus? De quoi pourrais-je faire rougir des hommes nĂ©s et Ă©levĂ©s sans le moindre sentiment d'honneur? Pourquoi auraient-ils pour moi le moindre Ă©gard, puisque je leur suis inconnu? par quel Dieu ou par quels saints pourrais-je les faire jurer? sera-ce par ceux qu'ils adorent, ou par ceux qu'ils blasphĂšment? J'ignore quels sont ceux qu'ils rĂ©vĂšrent, mais je sais qu'ils les blasphĂšment tous. Comment pourrais-je croire qu'ils tinssent les promesses qu'ils ont faites Ă  ceux que je vois chaque jour l'objet de leurs mĂ©pris? Comment ceux qui mĂ©prisent Dieu mĂȘme pourraient-ils respecter les hommes? Quelles institutions salutaires pourriez-vous faire fleurir au milieu de tant de corruption? Et si vous m'allĂ©guiez que les Suisses et les Espagnols sont de bonnes troupes, je vous avouerai qu'ils l'emportent infiniment sur les Italiens mais, si vous avez fait attention Ă  ce que je vous ai dit, et Ă  la maniĂšre d'agir de ces deux peuples, vous verrez tout ce qui leur manque pour atteindre Ă  la perfection des anciens. Les Suisses sont devenus d'excellentes troupes, par une habitude naturelle que leur ont fait contracter ceux dont je vous ai parlĂ© pendant le cours de cet entretien les Espagnols doivent tout Ă  la nĂ©cessitĂ©, parce que, forcĂ©s de porter la guerre dans un pays Ă©tranger, oĂč ils n'avaient Ă  attendre que la victoire ou la mort, et ne voyant lias la possibilitĂ© de fuir, ils n'ont plus comptĂ© que sur leur bravoure. Mais leur supĂ©rioritĂ© est en grande partie dĂ©fectueuse ; car tout ce qu'elle prĂ©sente de bon consiste dans l'habitude oĂč ils sont d'attendre l'ennemi jusqu'Ă  la portĂ©e de la pique ou de l'Ă©pĂ©e. Personne aujourd'hui n'est en Ă©tat de leur enseigner tout ce qui leur manque, et, Ă  plus forte raison, quelqu'un qui ne serait pas de leur revenons aux Italiens. PrivĂ©s du bonheur d'avoir des princes Ă©clairĂ©s, ils n'ont pu adopter aucune institution salutaire ; et ne s'Ă©tant point trouvĂ©s dans la mĂȘme nĂ©cessitĂ© que les Espagnols, ils ne les ont point embrassĂ©es d'eux-mĂȘmes c'est ainsi qu'ils sont restĂ©s la honte du monde entier. Ce n'est point aux peuples qu'en est la faute ; c'est Ă  leurs princes seulement mais ces derniers en ont Ă©tĂ© punis, et ils ont portĂ© le juste chĂątiment de leur ignorance en perdant lĂąchement leurs États sans racheter cette ignominie par la moindre marque de courage. Voulez-vous vous convaincre de cette vĂ©ritĂ© ? ConsidĂ©rez combien de guerres ont Ă©clatĂ© en Italie depuis la venue du roi Charles VIII jusqu'Ă  nos jours. La guerre a coutume de rendre les hommes belliqueux, et de leur donner de la rĂ©putation; cependant les guerres dont je vous parle, quelque violentes et prolongĂ©es qu'elles aient Ă©tĂ©, n'ont fait au contraire que ravir aux sujets et Ă  leurs princes le peu de considĂ©ration qui leur restait encore. Un tel renversement ne peut provenir que de ce que les institutions actuellement en vigueur Ă©taient et sont encore dĂ©fectueuses, et que personne n'a su profiter des amĂ©liorations qui ont eu lieu rĂ©cemment -chez d'autres nations. Soyez convaincus que les armes italiennes ne reprendront jamais quelque rĂ©putation, qu'en suivant la marche que je vous ai indiquĂ©e, et qu'avec le secours des princes qui possĂšdent en Italie de puissants États ; car on ne peut imprimer cette forme que dans des hommes simples, grossiers, et qui sont vos sujets, et non chez ceux qui sont corrompus, mal gouvernĂ©s et Ă©trangers. L'on ne verra jamais un bon sculpteur se flatter de tirer une belle statue d'un bloc mal Ă©bauchĂ© ; il y parviendra sans peine d'un marbre princes italiens s'imaginaient, avant d'avoir essuyĂ© les coups des guerres ultramontaines, qu'il suffisait qu'un prince eĂ»t des secrĂ©taires qui sussent rĂ©diger une rĂ©ponse piquante, et Ă©crire une belle lettre ; qu'il montrĂąt dans ses reparties la finesse et la promptitude de son esprit ; qu'il sĂ»t ourdir une fourberie, se parer d'or et de pierreries, dormir et manger avec plus de splendeur que les autres princes, s'entourer de toutes les voluptĂ©s, se montrer envers ses sujets plein d'avarice et d'orgueil, se plonger dans l'oisivetĂ© ; qu'il n'accordĂąt les places qu'Ă  la faveur ; qu'il accablĂąt de ses dĂ©dains quiconque eĂ»t osĂ© lui montrer une route plus honorable ; et qu'il prĂ©tendĂźt que ses moindres paroles fussent regardĂ©es comme des oracles. Ils ne s'apercevaient pas, les malheureux, qu'ils se prĂ©paraient, par cette conduite, Ă  tomber la proie du premier qui daignerait les attaquer. De lĂ  naquirent, en 1494, ces grands Ă©pouvantements, ces fuites prĂ©cipitĂ©es, ces pertes merveilleuses ; et c'est ainsi que les trois plus puissants États qui existaient en Italie, ont Ă©tĂ© plusieurs fois ravagĂ©s et livrĂ©s au qu'il y a surtout de dĂ©plorable, c'est que les princes qui nous sont restĂ©s persistent dans le mĂȘme aveuglement, vivent dans les mĂȘmes dĂ©sordres, et ne veulent pas s'apercevoir que ceux qui jadis voulaient conserver leurs États pratiquaient ou faisaient du moins pratiquer tout ce que je viens de vous exposer, et mettaient tous leurs soins Ă  endurcir leur corps aux fatigues et Ă  rendre leur Ăąme insensible aux dangers. C'est ainsi que les CĂ©sar, les Alexandre, et tant d'autres princes et guerriers illustres, combattaient toujours aux premiers rangs, et marchaient Ă  pied, couverts de leur armure s'ils perdaient leurs États, ils savaient du moins mourir ; de sorte qu'ils vivaient et qu'ils mouraient avec le mĂȘme courage. Si l'on peut blĂąmer dans la plupart d'entre eux un excĂšs d'ambition et trop d'amour pour le pouvoir, on ne pourra jamais leur reprocher ni mollesse ni aucun des vices qui rendent les hommes lĂąches et effĂ©minĂ©s. Si nos princes pouvaient lire ces exemples et s'en pĂ©nĂ©trer, serait-il possible qu'ils ne changeassent pas de maniĂšre de vivre, et que leurs États ne jouissent pas d'une meilleure fortune ?Puisque vous vous ĂȘtes plaint, au commencement de cet entretien, de votre ordonnance, je vous rĂ©pondrai que, si vous l'eussiez Ă©tablie comme je vous l'ai indiquĂ©, et que l'expĂ©rience vous eĂ»t prouvĂ© qu'elle Ă©tait dĂ©fectueuse, c'est alors que vous auriez eu droit de vous plaindre ; mais, puisque votre milice n'a Ă©tĂ© ni organisĂ©e ni exercĂ©e comme je vous l'ai dit, c'est Ă  elle Ă  se plaindre de vous, qui, au lieu d'un ĂȘtre parfait, n'avez produit qu'une Ă©bauche informe. Les VĂ©nitiens, ainsi que le duc de Ferrare, avaient commencĂ© cette rĂ©forme ; ils n'ont pas su l'accomplir c'est donc Ă  eux seuls qu'il faut s'en prendre, et non Ă  leurs soldats. Je puis vous affirmer que, parmi les princes qui rĂšgnent aujourd'hui en Italie, le premier qui entrera dans cette route se rendra le premier le maĂźtre de cette contrĂ©e il en sera de ses États comme du royaume de MacĂ©doine, lorsqu'il passa sous la domination de Philippe, qui, Ă©levĂ© Ă  l'Ă©cole d'Épaminondas le ThĂ©bain, apprit de lui l'art difficile d'organiser une armĂ©e, et qui, tandis que le reste de la GrĂšce, plongĂ©e dans l'oisivetĂ©, ne s'occupait qu'Ă  entendre rĂ©citer des piĂšces de théùtre, sut s'Ă©lever, par la discipline et un exercice continuel, Ă  un tel degrĂ© de puissance, qu'il parvint en peu d'annĂ©es Ă  se rendre possesseur de cette contrĂ©e, et Ă  laisser Ă  son fils un empire Ă©tabli sur des fondements assez solides pour lui permettre de devenir le maĂźtre de l'univers. Quiconque mĂ©prise ces idĂ©es, s'il est prince, dĂ©daigne ses États, et, s'il est citoyen, sa de la GuerreL'idĂ©e de la milice nationale est fort ancienne chez Machiavel. Il Ă©tait parvenu Ă  la mettre en oeuvre dans sa patrie. A vrai dire, cette milice se dĂ©banda en 1512. Mais Machiavel pense ci. ci-dessus, 2e alinĂ©a de noire premier extrait qu'une dĂ©faite ne prouve l'exposĂ© des motifs - rĂ©digĂ© par Machiavel - du dĂ©cret Ă©tablissant Ă  Florence une infanterie magnifiques et trĂšs hauts seigneurs, considĂ©rant que toutes les rĂ©publiques qui, dans le passĂ©, se sont maintenues et agrandies, se sont toujours fondĂ©es principa­lement sur deux choses, Ă  savoir la justice et les armes, afin de pouvoir refrĂ©ner et amender leurs sujets et pouvoir se dĂ©fendre de leurs ennemis ; considĂ©rant que votre rĂ©publique a de bonnes et saintes lois, que ses institutions sont bonnes concernant l'administration de la justice, et qu'il lui manque seulement de se bien pourvoir quant aux armes ; ayant reconnu par une longue expĂ©rience, Ă  vrai dire Ă  grands frais et non sans pĂ©ril, combien peu d'espĂ©rance on peut fonder sur les troupes et les armes Ă©trangĂšres et mercenaires, car si elles ont le nombre et le prestige, elles sont insup­portables ou suspectes, et si elles sont peu nombreuses ou sans rĂ©putation, elles ne sont d'aucune utilitĂ© ; jugent qu'il est bon d'ĂȘtre dĂ©fendu par ses propres armes et par ses propres hommes, votre territoire prĂ©sentant d'ailleurs une telle abondance de ces derniers qu'on pourra facilement y trouver le nombre d'hommes bien qualifiĂ©s qui aura Ă©tĂ© fixĂ©. Comme ceux-ci seront de votre territoire, ils seront plus obĂ©issants; s'ils commettent des fautes, ils seront plus faciles Ă  chĂątier; s'ils sont mĂ©ritants, plus faciles Ă  rĂ©compenser; Ă©tant en armes chez eux, ils tiendront toujours votre dit territoire Ă  l'abri de toute attaque inopinĂ©e et ainsi il ne se pourra plus que des ennemis y viennent Ă  la lĂ©gĂšre chevaucher et piller, comme il s'est produit depuis quelque temps Ă  la grande honte de cette RĂ©publique et au grand dam de ses citoyens et villageois. Et c'est pourquoi, au nom de Dieu tout puissant, et de sa trĂšs glorieuse MĂšre, Madame sainte Marie toujours Vierge, et du glorieux prĂ©curseur de Christ, Jean-Baptiste, avo­cat, protecteur et patron de cette RĂ©publique florentine, ils disposent et ordonnent suit le dĂ©cret. Lart visuel du calligramme : Outre les thĂšmes explicites du recueil, tels que la guerre, l’amour, les villes et la personne d’Apollinaire lui-mĂȘme, Calligramme est particuliĂšrement intĂ©ressant par le rapport qu’il tisse entre la poĂ©sie et les arts visuels. Le sens n’est pas uniquement celui de la phrase : l’association des mots, Ă  la rime ou selon leur position sur la page La guerre Ă©quivaut Ă  un duel amplifiĂ©. Dans De la guerre, Clausewitz la dĂ©finit comme un acte de violence engagĂ© pour, comme dans un duel, rendre l’adversaire incapable de toute rĂ©sistance et ainsi le soumettre. Si la violence militaire bĂ©nĂ©ficie des inventions scientifiques, elle se fixe aussi des restrictions, sans toutefois s’affaiblir. L’art de la guerre selon Sun Tzu La rĂ©alitĂ© de la guerre n’est pas conforme Ă  la thĂ©orie. Clausewitz affirme que les deux ennemis d’une guerre sont animĂ©s par une intention et des passions hostiles qui sont thĂ©oriquement susceptibles de les conduire aux extrĂȘmes. DĂšs lors, l’objectif de chacun des belligĂ©rants est de dĂ©sarmer et de terrasser l’autre. Comme chacun doit, pour ce faire, doser son effort en fonction de la rĂ©sistance de l’autre, mais que celle-ci est difficile Ă  estimer, les adversaires sont alors d’autant plus entraĂźnĂ©s dans une surenchĂšre. Cependant, ces rĂ©flexions abstraites ne correspondent pas Ă  la rĂ©alitĂ©. Comme les deux adversaires, explique Clausewitz, ne sont plus de purs concepts mais des États et des gouvernements individuels, la guerre n’est plus un dĂ©roulement idĂ©al de l’action mais une action qui suit son propre dĂ©roulement. C’est alors Ă  la rĂ©alitĂ© prĂ©sente de fournir les donnĂ©es qui permettront d’estimer l’inconnu et de prĂ©voir l’avenir » De la guerre. Plus prĂ©cisĂ©ment, la montĂ©e aux extrĂȘmes ne se produit pas parce que la guerre n’est jamais un acte isolĂ© ; qu’elle ne consiste pas en une frappe unique et sans durĂ©e ; et que son rĂ©sultat n’est jamais la victoire absolue d’une partie sur l’autre. Clausewitz montre que, dans la rĂ©alitĂ©, l’effort militaire est rĂ©gi par les probabilitĂ©s tirĂ©es des donnĂ©es du champ de bataille. La dialectique du maĂźtre et de l’esclave de Hegel Clausewitz insiste sur la finalitĂ© nĂ©cessairement politique de la guerre La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens. En confrontant la thĂ©orie Ă  la rĂ©alitĂ©, Clausewitz fait rĂ©apparaĂźtre la nature politique des fins militaires. En pratique, celle-ci s’arrĂȘte lorsque le vainqueur est satisfait par ce qu’il a obtenu et qu’il est en mesure d’empĂȘcher le vaincu de se rĂ©armer. Dans le dĂ©tail, les considĂ©rations politiques prĂ©conisent son interruption lorsque la supĂ©rioritĂ© de l’un des belligĂ©rants souvent le dĂ©fenseur ne peut plus ĂȘtre renversĂ©e ou lorsque la situation ne peut plus ĂȘtre Ă©valuĂ©e. Si le hasard et la dimension subjective de la guerre sont comparables Ă  ceux d’un jeu, elle est cependant un moyen sĂ©rieux au service d’une fin sĂ©rieuse elle a toujours un motif politique. Nous voyons donc, Ă©crit Clausewitz, que la guerre n’est pas seulement un acte politique, mais un vĂ©ritable instrument politique, une continuation des relations politiques, un accomplissement de celles-ci par d’autres moyens. Ce qui demeure propre Ă  la guerre relĂšve purement de la nature singuliĂšre de ses moyens » De la guerre. Ainsi, la politique imprĂšgne toujours l’acte militaire tout entier et l’influence en permanence. Clausewitz prĂ©cise que plus la fin politique de la guerre est grandiose, plus le conflit sera purement militaire et se rapprochera de sa forme thĂ©orique ; en revanche, plus la tension est faible, et plus la guerre sera de nature politique. La politique selon Max Weber sur un post-it La guerre se caractĂ©rise par sa fin et ses moyens. Clausewitz met en Ă©vidence trois objectifs gĂ©nĂ©raux d’un conflit militaire. Il s’agit, en premier lieu, de dĂ©truire les forces armĂ©es de l’adversaire, c’est-Ă -dire de les rendre incapables de poursuivre le combat. Ensuite, il est nĂ©cessaire de conquĂ©rir le territoire pour y empĂȘcher la formation d’une nouvelle armĂ©e. Mais ces deux choses faites, ajoute Clausewitz, la guerre – c’est-Ă -dire la tension et l’action ennemies des forces hostiles – n’est pas achevĂ©e si la volontĂ© de l’ennemi n’est pas Ă©galement jugulĂ©e, c’est-Ă -dire si son gouvernement et ses alliĂ©s ne sont pas contraints Ă  signer la paix ou le peuple forcĂ© Ă  se soumettre » De la guerre. Pour autant, l’issue et le rĂšglement ne sont pas toujours parfaits, car la conclusion de la paix ne parvient pas forcĂ©ment Ă  Ă©teindre les derniĂšres braises ardentes de l’hostilitĂ©. Clausewitz montre que la paix devient un objectif satisfaisant dans deux types de circonstances lorsque le succĂšs semble trĂšs improbable, ou lorsque son prix paraĂźt trop Ă©levĂ©. Ce sont ces deux facteurs qui doivent guider chaque belligĂ©rant dans l’optimisation de ses forces militaires influer, avant mĂȘme de combattre, sur le calcul de probabilitĂ©s de l’adversaire par exemple, en s’adjoignant des alliĂ©s et en cassant les alliances adverses ; se concentrer sur les objectifs qui lui coĂ»teront le plus ; infliger un dommage considĂ©rable Ă  ses territoires ; ou encore, l’user par le combat. La machiavĂ©lisme de Machiavel Puisla Seconde Guerre mondiale Ă©clipsera la Grande Guerre pendant un temps, mais celle-ci fera un retour au cinĂ©ma dans les annĂ©es 1960-1970, dans une vision plus transgressive et plus antimilitariste encore : dans le contexte de la dĂ©colonisation, la guerre de 14-18 permet de dĂ©noncer d’autres conflits. Enfin, dans les annĂ©es 1990, avec le retour de la guerre en Europe Guerriers de Terre Cuite Chinoisglancs CC BY L'Art de la guerre Sunzi bingfa est un traitĂ© militaire du Ve siĂšcle avant Ă©crit par le stratĂšge chinois Sun Tzu alias Sun Tse, Sun Zi, Souen Tseu ou Sun Wu. Couvrant tous les aspects de la guerre, il cherche Ă  conseiller les commandants sur la façon de se prĂ©parer, de se mobiliser, d'attaquer, de se dĂ©fendre et de traiter les vaincus. L'un des textes les plus influents de l'histoire, il est utilisĂ© par les stratĂšges militaires depuis plus de 2 000 ans et admirĂ© par des dirigeants allant de NapolĂ©on Ă  Mao TsĂ©-toung. Sun Tzu Les dĂ©tails biographiques concernant Sun Tzu sont rares. Il aurait vĂ©cu aux alentours de 500 avant serait nĂ© dans l'État de Qi mais aurait agi en tant que commandant dans l'État mĂ©ridional de Wu. Traditionnellement, on pensait que son cĂ©lĂšbre ouvrage, L'art de la guerre, avait Ă©tĂ© rĂ©digĂ© Ă  la fin de la pĂ©riode des États combattants 481-221 avant notre Ăšre, mais depuis la dĂ©couverte d'une version plus ancienne du texte Ă©crite sur des bandes de bambou dans une tombe Ă  Yinqueshan, dans le sud du Shandong, la date de composition a Ă©tĂ© reportĂ©e au Ve siĂšcle avant notre Ăšre. Une partie du contenu situe Ă©galement le texte Ă  cette pĂ©riode, tandis que, dans le mĂȘme temps, certains experts ont une opinion diffĂ©rente et soulignent la sophistication du langage et d'autres aspects du dĂ©veloppement militaire dans le texte comme preuve qu'il a Ă©tĂ© compilĂ© plus tard. La version traditionnelle du texte a Ă©tĂ© Ă©ditĂ©e par le dictateur militaire Cao Cao, du 3e siĂšcle de notre Ăšre. Les traductions anglaises du texte sont souvent incluses dans une anthologie intitulĂ©e les Sept Classiques Militaires, qui comprend Ă©galement des Ɠuvres d'autres auteurs comme les Six StratĂ©gies SecrĂštes et Wei Liaozi. Structure et thĂšmes L'Art de la guerre est divisĂ© en 13 chapitres ou pian qui couvrent diffĂ©rents aspects de la guerre, de la planification Ă  la diplomatie. L'ouvrage n'hĂ©site pas Ă  recourir Ă  la tromperie, qui est prĂ©sente dans bon nombre des stratagĂšmes proposĂ©s. L'ouvrage n'est pas pour autant une glorification de la guerre, et un point important soulevĂ© Ă  plusieurs reprises dans l'ouvrage, est que le combat proprement dit ne rĂ©sulte que de l'Ă©chec d'autres stratĂ©gies pour vaincre l'ennemi et constitue toujours un gaspillage indĂ©sirable d'hommes et de ressources. L'Art de la guerre est souvent citĂ© comme source de rĂ©fĂ©rence pour ceux qui s'engagent dans la guĂ©rilla. Comme la plupart des conseils portent sur le dĂ©ploiement des troupes avec imagination et audace sur la base d'une bonne connaissance prĂ©alable du terrain et de l'ennemi, les retraits et les contre-offensives, et l'importance de la psychologie, L'art de la guerre est souvent citĂ© comme source de rĂ©fĂ©rence pour ceux qui s'engagent dans la guĂ©rilla. Pour cette raison, les idĂ©es de Sun Tzu continuent Ă  ĂȘtre pertinentes pour la conduite de la guerre, quels que soient les dĂ©veloppements technologiques ou l'augmentation du pouvoir destructeur des armes. Partout oĂč les soldats sont confrontĂ©s Ă  l'ennemi, les idĂ©es de Sun-Tzu peuvent ĂȘtre appliquĂ©es. Un concept important dans le texte et dans les traitĂ©s qui ont suivi est le qi ou shih, qui est le "souffle" ou l'essence de la vie dans la pensĂ©e chinoise. Sa pertinence pour la guerre est que les commandants doivent dynamiser le qi de leurs propres troupes tout en drainant celui de l'ennemi. Ainsi, la psychologie de la guerre est reconnue comme un facteur vital pour le succĂšs global des campagnes. L'Art de la Guerre de Sun TzuCoelacan CC BY-SA L'Art de la guerre ne faisait cependant pas l'unanimitĂ©. Les adeptes du confucianisme s'offusquaient de l'utilisation de la tromperie qu'ils considĂ©raient comme contraire Ă  un comportement courtois. Un autre critique Ă©tait Han Fei Tzu, un philosophe influent et conseiller du roi Cheng de l'État Ch'in pendant la pĂ©riode des Royaumes combattants. Fei Tzu pensait que l'ouvrage nĂ©gligeait la discipline en tant qu'Ă©lĂ©ment important du succĂšs d'une armĂ©e et n'Ă©tait pas convaincu par l'argument selon lequel la limitation des consĂ©quences destructrices de la guerre devait toujours ĂȘtre dans les pensĂ©es d'un commandant. Vous aimez l'Histoire? Abonnez-vous Ă  notre newsletter hebdomadaire gratuite! RĂ©sumĂ© du texte Chapitre 1 De l'Ă©valuation Le livre s'ouvre sur l'affirmation suivante "La guerre est la plus grande affaire de l'État, la base de la vie et de la mort, la voie [Tao] de la survie ou de l'extinction. Elle doit ĂȘtre Ă©tudiĂ©e et analysĂ©e en profondeur" Sawyer, 2007, 157. Ensuite, on nous dit qu'un commandant qui cherche la victoire doit considĂ©rer cinq principes ou domaines La pensĂ©e Tao, le yin et le yang, le terrain, les gĂ©nĂ©raux sages et courageux, et les lois de la guerre et de la discipline. Chapitre 2 De l'engagement L'importance de l'approvisionnement et de la logistique pour une armĂ©e est exprimĂ©e. Les armes s'Ă©moussent, la nourriture vient Ă  manquer et les soldats se fatiguent, de sorte que "aucun pays n'a jamais profitĂ© d'une guerre prolongĂ©e" ibid, 159. Si possible, les provisions doivent ĂȘtre acquises auprĂšs de l'ennemi. Les soldats capturĂ©s doivent ĂȘtre bien traitĂ©s et encouragĂ©s Ă  rejoindre l'armĂ©e de leurs vainqueurs. "La plus haute rĂ©alisation de la guerre est d'attaquer les plans de l'ennemi" L'art de la guerre. Chapitre 3 Des propositions de la victoire et de la dĂ©faite Un commandant doit limiter les destructions infligĂ©es Ă  l'ennemi "La plus haute rĂ©alisation de la guerre est d'attaquer les plans de l'ennemi ; ensuite, d'attaquer ses alliances ; ensuite, d'attaquer son armĂ©e ; et la plus basse, d'attaquer ses villes fortifiĂ©es" ibid., 161. La guerre de siĂšge est coĂ»teuse et prend du temps, elle doit donc ĂȘtre un dernier recours. Cinq facteurs influenceront la victoire savoir quand combattre ou battre en retraite, savoir dĂ©ployer des armĂ©es petites et grandes, savoir motiver les troupes Ă  tous les niveaux, ĂȘtre prĂȘt mĂȘme pour l'inattendu et avoir un dirigeant qui n'interfĂšre pas avec un commandant talentueux. L'importance de connaĂźtre son ennemi est soulignĂ©e. Chapitre 4 De la mesure dans la disposition des moyens La planification et la prĂ©paration sont Ă  nouveau soulignĂ©es. Les commandants doivent savoir quand attaquer et quand se dĂ©fendre. Ils doivent toujours mesurer, estimer, calculer et peser la force de leur ennemi, alors la victoire sera assurĂ©e. Chapitre 5 De la contenance Sun-Tzu aborde ici la nĂ©cessitĂ© de gĂ©rer ses troupes dans toutes les situations ...dans la bataille, on s'engage avec les orthodoxes et on remporte la victoire grĂące aux non-orthodoxes... Celui qui utilise la puissance stratĂ©gique[shih] commande les hommes dans la bataille comme s'il faisait rouler des bĂ»ches et des pierres... Ainsi, la puissance stratĂ©gique[shih] de celui qui excelle Ă  employer des hommes dans la guerre est comparable au fait de faire rouler des roches rondes sur une montagne de mille brasses.ibid, 165 Chapitre 6 Du plein et du vide L'ennemi doit ĂȘtre forcĂ© Ă  rĂ©agir ou ĂȘtre provoquĂ© Ă  rĂ©agir, toujours Ă  la suite de l'initiative du vainqueur ultime. Il faut d'abord occuper le champ de bataille, se familiariser avec lui et avec les dispositions de l'ennemi. Un commandant ne doit pas rendre Ă©vident l'endroit oĂč il attaque, mais sonder et trouver la faiblesse de l'ennemi en surveillant et en Ă©valuant sa capacitĂ© Ă  rĂ©pondre Ă  des attaques en divers endroits "Ainsi, l'apogĂ©e du dĂ©ploiement militaire s'approche de l'informe. S'il est sans forme, alors mĂȘme l'espion le plus profond ne peut le discerner ni le sage faire des plans Ă  son Ă©gard" ibid., 168. Chapitre 7 De l'affrontement direct et indirect Sur les difficultĂ©s de dĂ©placer une armĂ©e sur le terrain et de s'assurer que les troupes restent ensemble et ne sont pas sĂ©parĂ©es les unes des autres ou de leur approvisionnement Ainsi l'armĂ©e est Ă©tablie par la tromperie, se dĂ©place pour avoir l'avantage et change en se segmentant et en se rĂ©unissant. Ainsi sa vitesse est comme le vent, sa lenteur comme la forĂȘt; son invasion et son pillage comme un feu; immobile, elle est comme les montagnes. Il est aussi difficile Ă  connaĂźtre que les tĂ©nĂšbres ; en mouvement, il est comme le tonnerre. ibid, 169 L'armĂ©e peut ĂȘtre rendue plus cohĂ©sive en s'assurant que tous sont motivĂ©s pour se battre et recevront leurs rĂ©compenses. Elle peut Ă©galement ĂȘtre mieux gĂ©rĂ©e en tant qu'unitĂ© sur le champ de bataille par l'utilisation de feux, de drapeaux et de tambours. Chapitre 8 Des neuf changements Sun-Tzu identifie neuf points d'action qu'un commandant doit suivre, notamment utiliser le terrain Ă  son avantage, ne pas presser l'ennemi ou attaquer ses villes dans toutes les situations. Le commandant doit toujours peser les avantages du gain et les dangers des pertes dans chaque action qu'il entreprend. Chapitre 9 De la distribution des moyens Un commandant doit occuper un terrain Ă©levĂ© lorsqu'il le peut et il ne doit pas rester prĂšs des riviĂšres, des gorges, des forĂȘts ou des marĂ©cages. Ces endroits sont des lieux privilĂ©giĂ©s pour les embuscades. Suit une liste de points sur la façon de repĂ©rer ce que l'ennemi prĂ©pare, depuis les mouvements de troupes jusqu'Ă  leur niveau de faim. Char, ArmĂ©e de Terre Cuite, Xi'an, ShaanxiDennis Jarvis CC BY-SA Chapitre 10 De la topologie Sun-Tzu identifie les formes les plus courantes de terrain accessible permettant la libertĂ© de mouvement des troupes, suspendu oĂč la retraite est difficile, bloquĂ© oĂč le mouvement des deux cĂŽtĂ©s n'apporte aucun avantage particulier, restreint les troupes doivent occuper tout le terrain afin de le dĂ©fendre, prĂ©cipitĂ© la hauteur doit ĂȘtre occupĂ©e pour rĂ©ussir, et expansif oĂč l'engagement n'est pas souhaitable pour les deux cĂŽtĂ©s. Les faiblesses des armĂ©es sont identifiĂ©es, comme les officiers militairement faibles, les gĂ©nĂ©raux qui n'appliquent pas la discipline et les officiers subalternes insubordonnĂ©s. Un commandant doit trĂšs bien connaĂźtre son armĂ©e et ses capacitĂ©s. En outre, Dans quelque espĂšce de terrain que vous soyez, vous devez regarder vos troupes comme des enfants qui ignorent tout et qui ne sauraient faire un pas ; il faut qu'elles soient conduites ; vous devez les regarder, dis-je, comme vos propres enfants ; il faut les conduire vous-mĂȘme. Ainsi, s'il s'agit d'affronter les hasards, que vos gens ne les affrontent pas seuls, et qu'ils ne les affrontent qu'Ă  votre suite. S'il s'agit de mourir, qu'ils meurent, mais mourez avec eux.ibid, 177 Chapitre 11 Des neuf sortes de terrains Neuf autres types de terrain sont identifiĂ©s qui dĂ©termineront les actions d'un gĂ©nĂ©ral dispersif lorsque les seigneurs fĂ©odaux sont sur leur propre terrain, lĂ©ger lorsqu'un commandant ne pĂ©nĂštre que briĂšvement en territoire ennemi, litigieux oĂč l'un ou l'autre camp peut prendre l'avantage, traversable les deux camps peuvent facilement manƓuvrer, focal terrain bordĂ© d'alliĂ©s potentiels, lourd oĂč l'on peut attaquer profondĂ©ment en territoire ennemi, piĂ©geux terrain prĂ©sentant des difficultĂ©s comme des marĂ©cages et des ravins, encerclĂ© terrain avec un point d'accĂšs limitĂ© et fatal oĂč une victoire ou une dĂ©faite dĂ©cisive peut se produire. Chapitre 12 De l'art d'attaquer par le feu Sun-Tzu identifie les diffĂ©rentes cibles des attaques incendiaires hommes, provisions, trains de ravitaillement, armureries et formations. LĂ  encore, la prĂ©paration, le moment et les conditions mĂ©tĂ©orologiques doivent ĂȘtre pris en compte pour maximiser l'efficacitĂ© de l'attaque. Chapitre 13 De l'emploi des espions Les effets nĂ©gatifs de la guerre sur la population locale sont pris en compte. L'importance de connaĂźtre l'ennemi est rĂ©pĂ©tĂ©e, ce qui peut ĂȘtre acquis par l'utilisation d'espions. Plusieurs types d'espions peuvent ĂȘtre utilement employĂ©s les locaux, les remplaçables, ceux qui occupent une position Ă©levĂ©e dans le gouvernement ennemi, les agents doubles et ceux qui reviennent aprĂšs avoir accompli leur mission. Les espions doivent ĂȘtre rĂ©compensĂ©s gĂ©nĂ©reusement, il faut se mĂ©fier et ĂȘtre prĂȘt Ă  ĂȘtre espionnĂ© soi-mĂȘme, et un bon commandant peut utiliser les espions pour dĂ©sinformer l'ennemi. Ayez des espions partout, soyez instruit de tout, ne nĂ©gligez rien de ce que vous pourrez apprendre ; mais, quand vous aurez appris quelque chose, ne la confiez pas indiscrĂštement Ă  tous ceux qui vous approchent. ibid, 186 HĂ©ritage L'Art de la guerre a influencĂ© non seulement d'autres ouvrages chinois similaires sur la stratĂ©gie militaire pendant la pĂ©riode des Royaumes combattants, lorsque de tels manuels Ă©taient devenus courants et que les officiers pouvaient en rĂ©citer des passages par cƓur, mais aussi des Ă©crivains et des commandants ultĂ©rieurs. Les commandants du Japon mĂ©diĂ©val le consultaient, NapolĂ©on aurait utilisĂ© de nombreux principes exposĂ©s dans le livre, et le dirigeant chinois Mao TsĂ©-toung Ă©tait un grand fan de l'ouvrage et l'a citĂ© comme un facteur contribuant Ă  sa victoire sur Tchang KaĂŻ-chek lors de la guerre civile du milieu du 20e siĂšcle. Ho Chi Minh a Ă©galement utilisĂ© de nombreux principes de Sun Tzu pendant la guerre du Vietnam, plus tard au cours du mĂȘme siĂšcle. Ce traitĂ© militaire, le plus cĂ©lĂšbre de l'histoire de l'Asie, est toujours aussi populaire et fait souvent partie des lectures essentielles des programmes de cours d'histoire et de sciences politiques du monde entier. Lart de la guerre, c'est de soumettre l'ennemi sans combat. Sun Zi. 5. Le dessin est une lutte entre la nature et l'artiste. Il ne s'agit pas pour lui de copier, mais d'interprĂ©ter. Charles Baudelaire , Oeuvres complĂštes de Charles Baudelaire (ed. 1868) 5.
Si tu veux que la gloire et les succĂšs t'accompagnent, ne perds jamais de vue la doctrine, le commandement, la discipline, la prĂ©voyance. Car celui... Lire la suite 3,00 € Neuf Poche En stock 3,00 € En stock 6,80 € En stock 7,50 € ExpĂ©diĂ© sous 3 Ă  6 jours 3,99 € Actuellement indisponible 8,00 € Ebook TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 0,99 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 0,99 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 2,49 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 1,99 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 2,49 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 2,99 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 2,99 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 2,99 € Grand format En stock 6,80 € En stock 24,90 € ExpĂ©diĂ© sous 3 Ă  6 jours 12,90 € ExpĂ©diĂ© sous 2 Ă  4 semaines 12,50 € ExpĂ©diĂ© sous 2 Ă  4 semaines 13,00 € Actuellement indisponible 9,35 € Actuellement indisponible 12,90 € Livre audio Actuellement indisponible 9,90 € À paraĂźtre Sous rĂ©serve de l'Ă©diteur 15,00 € En stock en ligne LivrĂ© chez vous Ă  partir du 30 aoĂ»t Si tu veux que la gloire et les succĂšs t'accompagnent, ne perds jamais de vue la doctrine, le commandement, la discipline, la prĂ©voyance. Car celui qui excelle Ă  rĂ©soudre les difficultĂ©s le fait avant qu'elles ne surviennent ; celui qui maĂźtrise autant l'approche directe et indirecte que la ruse triomphera. VoilĂ  l'art de l'affrontement. Connais-toi toi-mĂȘme et connais ton ennemi, ta victoire ne sera jamais mise en danger. Connais le terrain, connais le temps, ta victoire sera alors totale. Traduit du chinois par le pĂšre Amiot Date de parution 13/04/2022 Editeur Collection ISBN 978-2-7555-0830-7 EAN 9782755508307 Format Poche PrĂ©sentation BrochĂ© Nb. de pages 127 pages Poids Kg Dimensions 10,5 cm × 15,0 cm × 0,9 cm

ExpositionprĂ©sentĂ©e Ă  la BibliothĂšque de documentation internationale contemporaine (BDIC), musĂ©e de l’ArmĂ©e, Paris, du 15 octobre 2014 au 25 janvier 2015 - Label Mission du Centenaire

TraitĂ© de stratĂ©gie militaire et de management tactique en Treize chapitres consacrĂ© Ă  l'analyse stratĂ©gique de la guerre et de la diplomatie et attribuĂ© au stratĂšge chinois Sun Tzu Sin Zi ou Souen Tseu - Sun Tse Économie, droit & management ePUB276,3 KBDRM filigrane ISBN 9782322228966Éditeur Books on DemandDate de parution français 6,99 € TVA incluse TĂ©lĂ©chargement disponible dĂšs maintenant Merci de noter que cet ebook ne peut pas ĂȘtre lu par une liseuse Kindle d’Amazon, mais seulement par des appareils qui peuvent prendre en charge des fichiers au format ePub. En savoir plus Votre propre livre !Devenez auteur avec BoD et vendez votre livre et votre ebook en savoir plus L'Art de la guerre littĂ©ralement MĂ©thodes militaires de MaĂźtre Sun » est un court traitĂ© de stratĂ©gie militaire chinois. AttribuĂ© au stratĂšge Sun Zi souvent orthographiĂ© Sun Tzu, lart de la guerre fait partie des livres historiques chinois du management stratĂ©gique des organisations et du champ du marketing management. l'art de la guerre de sun tzu s'articule autour de 13 chapitres consacrĂ©s Ă  l'analyse rationnelle des diffĂ©rentes dimensions de la guerre et qui dĂ©gagent les principes de la poursuite intelligente d'une guerre victorieuse fondĂ©e sur une stratĂ©gie indirecte, toute d'Ă©conomie, de ruse, de connaissance de l'adversaire, d'action psychologique, destinĂ©e Ă  ne laisser au choc que le rĂŽle de coup de grĂące assĂ©nĂ© Ă  un ennemi art de la guerre a exercĂ© une influence considĂ©rable sur les traditions militaires chinoises et japonaises en guerre, et il est toujours enseignĂ© en Chine, Ă  TaĂŻwan et dans l'ensemble des Ă©coles militaires du monde traduction en anglais de L'art de la guerre par Lionel Giles en 1910, puis la victoire de Mao Zedong en 1949, ramĂšnent l'attention sur ce manuel de stratĂ©gie indirecte. L'Art de la Guerre devient un canon de la pensĂ©e stratĂ©gique occidentale, Ă  son tour profondĂ©ment influencĂ©e par ce traitĂ© qui analyse, avec une avance considĂ©rable, la guerre comme une affaire d'importance vitale pour les États, pouvant en tant que telle se prĂȘter Ă  une analyse rigoureuse et dont la paix dicte le livre historique l' art de la guerre est souvent liĂ© au TraitĂ© des cinq roues du grand samourai Miyamoto Musashi guerrier de la transcendance et au Gorin-no-sho. dans le traitĂ© des cinq roues, ce guerrier nous donne en un texte lumineux l'essence des arts martiaux et de diplomatie et le secret d'une stratĂ©gie victorieuse qui transcende la violence et devient art de vivre et d'agir avec succĂšs l'esprit de l'art de l'Ă©pĂ©e peut s'appliquer Ă  tous les gestes de la vie quotidienne. Enfin, on compare aussi l'Art de la guerre au Prince de Nicolas Machiavel, l'Esprit indomptable de Takuan Soho ou encore au livre de guerre les 36 StratagĂšmes Manuel secret de l'art de la guerre. sun tzu l'art de la guerre a influencĂ© des oeuvres contemporaines comme confession d un ops. Sun TzuSun Tzu ou Sun Zi ou Souen Tseu signifiant militaire », martial » est un gĂ©nĂ©ral chinois du vie siĂšcle av. idĂ©es de lart de la guerre de sun tzu sont une introduction a la strategie. Elles ont Ă©tĂ© reprises et adaptĂ©es par diffĂ©rents auteurs pour la stratĂ©gie general beaufre et notamment la stratĂ©gie d'entreprise. Dans un sens plus large, L'Art de la guerre peut ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme une mĂ©thode de rĂ©solution des est surtout cĂ©lĂšbre en tant quauteur de louvrage de stratĂ©gie militaire le plus ancien connu L'Art de la guerre. L'idĂ©e principale de son oeuvre est que l'objectif de la guerre est de contraindre l'ennemi Ă  abandonner la lutte, y compris sans combat, grĂące Ă  la ruse, l'espionnage, une grande mobilitĂ© et l'adaptation Ă  la stratĂ©gie de l'adversaire. Sun ZiSun Tzu ou Sun Zi ou Souen Tseu signifiant militaire », martial » est un gĂ©nĂ©ral chinois du vie siĂšcle av. idĂ©es de lart de la guerre de sun tzu sont une introduction a la strategie. Elles ont Ă©tĂ© reprises et adaptĂ©es par diffĂ©rents auteurs pour la stratĂ©gie general beaufre et notamment la stratĂ©gie d'entreprise. Dans un sens plus large, L'Art de la guerre peut ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme une mĂ©thode de rĂ©solution des est surtout cĂ©lĂšbre en tant quauteur de louvrage de stratĂ©gie militaire le plus ancien connu L'Art de la guerre. L'idĂ©e principale de son oeuvre est que l'objectif de la guerre est de contraindre l'ennemi Ă  abandonner la lutte, y compris sans combat, grĂące Ă  la ruse, l'espionnage, une grande mobilitĂ© et l'adaptation Ă  la stratĂ©gie de l'adversaire. Sun TseSun Tzu ou Sun Zi ou Souen Tseu/Sun tseu signifiant militaire », martial » est un gĂ©nĂ©ral chinois du vie siĂšcle av. idĂ©es de lart de la guerre de sun tzu sont une introduction a la strategie. Elles ont Ă©tĂ© reprises et adaptĂ©es par diffĂ©rents auteurs pour la stratĂ©gie general beaufre et notamment la stratĂ©gie d'entreprise. Dans un sens plus large, L'Art de la guerre peut ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme une mĂ©thode de rĂ©solution des est surtout cĂ©lĂšbre en tant quauteur de louvrage de stratĂ©gie militaire le plus ancien connu L'Art de la guerre. L'idĂ©e principale de son oeuvre est que l'objectif de la guerre est de contraindre l'ennemi Ă  abandonner la lutte, y compris sans combat, grĂące Ă  la ruse, l'espionnage, une grande mobilitĂ© et l'adaptation Ă  la stratĂ©gie de l'adversaire. Souen TseuSun Tzu ou Sun Zi ou Souen Tseu/Sun tseu signifiant militaire », martial » est un gĂ©nĂ©ral chinois du vie siĂšcle av. idĂ©es de lart de la guerre de sun tzu sont une introduction a la strategie. Elles ont Ă©tĂ© reprises et adaptĂ©es par diffĂ©rents auteurs pour la stratĂ©gie general beaufre et notamment la stratĂ©gie d'entreprise. Dans un sens plus large, L'Art de la guerre peut ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme une mĂ©thode de rĂ©solution des est surtout cĂ©lĂšbre en tant quauteur de louvrage de stratĂ©gie militaire le plus ancien connu L'Art de la guerre. L'idĂ©e principale de son oeuvre est que l'objectif de la guerre est de contraindre l'ennemi Ă  abandonner la lutte, y compris sans combat, grĂące Ă  la ruse, l'espionnage, une grande mobilitĂ© et l'adaptation Ă  la stratĂ©gie de l'adversaire. Joseph-Marie AmiotJoseph-Marie Amiot, nĂ© le 8 fĂ©vrier 1718 Ă  Toulon France et dĂ©cĂ©dĂ© le 8 octobre 1793 Ă  PĂ©kin Chine, est un prĂȘtre jĂ©suite, astronome et historien français, missionnaire en Chine. Il fut l'un des derniers survivants de la Mission jĂ©suite en Ă©tudia le chinois et le mandchou alors langue officielle imposĂ©e par la dynastie Qing au pouvoir. Il est l'auteur d'une grammaire et dictionnaire mandchou. En fait il se passionna pour tout ce qui Ă©tait chinois coutumes, langues et dialectes, histoire et musique. Il prit Ă  son service un jeune Chinois qu'il forma aux mĂ©thodes scientifiques europĂ©ennes et c'est avec lui que pendant 31 ans il publia ses a par ailleurs traduit et introduit en Europe en 1772 le livre, considĂ©rĂ© comme fondateur de la stratĂ©gie, l'Art de la guerre de Sun Zi, sous le titre Les treize articles. RĂ©digez votre propre commentaireMerci de vous connecter ici Ă  votre compte client pour laisser un avis.
LArt de la guerre est le premier traité de stratégie militaire écrit au monde (VIe siÚcle av. J.-C). Son auteur, Sun Tzu développe des thÚses originales qui s'inspirent de la philosophie chinoise ancienne.C'est l'essence de la guerre psychologique. L'ouvrage est fondé sur le principe suivant : gagner ou perdre une guerre ne se fait pas par hasard, ni par l'intervention des dieux ou des
L’Art de Guerre est un ouvrage Ă©crit par Sun Tzu que j’apprĂ©cie particuliĂšrement. En effet, j’adore la culture chinoise. Cet ouvrage m’a donc permis de mieux comprendre la mentalitĂ© et l’art des nĂ©gociations avec les chinois. D’autre part, c’est un livre qui se lit Ă  tous les Ăąges de la vie car on en a une comprĂ©hension diffĂ©rentes Ă  chaque fois. Alors que retenir ce cet ouvrage ? Que retenir de L’Art de la Guerre de Sun Tzu? L’auteur L’Art de la Guerre est l’ouvrage de stratĂ©gie militaire le plus ancien connu. Il a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© par Sun Tzu signifiant MaĂźtre Sun », de son vrai nom Sun Wu, Wu signifiant militaire », martial ». Il n’est autre qu’un GĂ©nĂ©ral Chinois du VIĂšme siĂšcle avant JĂ©sus Christ 544-496 av. Le synopsis L’idĂ©e principale de ce recueil est que l’objectif de la guerre est de contraindre l’ennemi Ă  abandonner la lutte et ceci sans combat mais grĂące Ă  la ruse, l’espionnage et la mobilitĂ© Ă©largie. En rĂ©sumĂ©, on vous indique qu’il est prĂ©fĂ©rable de vous adapter Ă  la stratĂ©gie de votre adversaire. L’objectif Ă©tant de vous assurer la victoire Ă  moindre coĂ»t, en rĂ©duisant vos efforts matĂ©riels, humains et financiers. Ce n’est donc pas Ă©tonnant que les idĂ©es et principes de L’Art de la Guerre aient Ă©tĂ© repris et adaptĂ©s par diffĂ©rents auteurs pour la stratĂ©gie. En effet, on les retrouve dans la stratĂ©gie d’entreprise, en marketing ou encore en stratĂ©gie de gestion et rĂ©solution des conflits. Rendez-vous sur Amazon FR pour l’acheter Les 10 leçons Ă  retenir De ma lecture, voici les dix leçons que j’ai pu retenir Leçon 1 L’art suprĂȘme de la guerre consiste Ă  dompter son ennemi sans mĂȘme se battre. » Traduction – Votre ennemi doit vous percevoir comme un ami, un alliĂ© Leçon 2 Au milieu du chaos, se trouve aussi une opportunitĂ©. » Traduction – Il n’y a jamais de problĂšmes, il y a toujours des solutions. Donc mĂȘme si vous avez l’impression d’ĂȘtre face Ă  un mur, rassurez vous, il y a toujours une opportunitĂ© qui se dessinera. Soyez juste attentif et pensez Ă  analyser diffĂ©remment le problĂšme. Leçon 3 Paraissez infĂ©rieur et encouragez son arrogance. » Traduction – Quand vos concurrents / ennemis dĂ©ploient toute leur Ă©nergie pour faire du bruit, ignorez la pression et soyez plus subtile. Restez concentrĂ© sur l’essentiel, c’est-Ă -dire la qualitĂ© de votre travail et de votre relationnel. Cela permettra de gĂ©nĂ©rer des discussions, du dialogue et surtout de renforcer votre rĂ©seau. Leçon 4 Les guerriers victorieux gagnent d’abord et vont ensuite en guerre, tandis que les guerriers dĂ©faits vont Ă  la guerre puis cherchent Ă  gagner. » Traduction – Bien prĂ©parer son plan d’action, le dĂ©roulĂ© de sa rĂ©union, sa stratĂ©gie marketing, en somme bien vous prĂ©parer quelque soit le projet. Bien dĂ©finir ses objectifs Ă  atteindre, ses arguments et la maniĂšre et les outils que vous exploiterez pour y arriver. En somme, la prĂ©paration est essentielle pour ĂȘtre victorieux, il n’y a pas de hasard. Leçon 5 L’excellence suprĂȘme consiste Ă  briser la rĂ©sistance de l’ennemie sans mĂȘme avoir Ă  se battre. » Traduction – Ici, vous devez capitaliser sur votre potentiel, votre aura, vos rĂ©sultats, les preuves de votre pertinence en somme votre crĂ©dibilitĂ© pour briser l’ennemie ou le concurrent ou la cible. L’idĂ©e est de l’amener Ă  adhĂ©rer Ă  votre cause comme si c’est la seule Ă©vidence et la seule solution qui s’offre Ă  lui. Leçon 6 Les opportunitĂ©s se multiplient lorsqu’elles sont saisies » Traduction – Comme j’indiquais, il n’y a pas de hasard. Il y a juste des opportunitĂ©s qui s’offrent Ă  nous. La seule chose qu’il nous faut, c’est le COURAGE de saisir ces opportunitĂ©s au fur et Ă  mesure qu’elles se prĂ©sentent Ă  nous. C’est vrai que les opportunitĂ©s comportent un risque dans le sens oĂč il n’est pas toujours facile de mesurer leur impact mais apprenez Ă  faire preuve de courage. Leçon 7 La Terre donne naissance Ă  la longueur. La longueur donne naissance au volume. Le volume donne naissance au comptage. Le comptage donne naissance Ă  la pesĂ©e. La pesĂ©e donne naissance Ă  la victoire. » Traduction – Ici, il s’agit de vous inciter Ă  mesurer vos progrĂšs accomplis afin de pouvoir vous amĂ©liorer sans cesse. Ainsi lorsque vous entreprenez une action, un projet ou une activitĂ©, apprenez Ă  Ă©valuer les diffĂ©rentes Ă©tapes et Ă  mesurer vos progrĂšs accomplis Ă  chaque Ă©tape pour atteindre la victoire. Leçon 8 Si toi et ton ennemi restez ignorants, vous serez certains de vous retrouver en pĂ©ril. » Traduction –Vous devez toujours vous instruire, vous cultiver, apprendre sur vous, vos ennemies, vos concurrents, vos opposants, vos alliĂ©s, vos amis
 sur votre environnement. L’ignorance conduit Ă  la peur et la peur conduit aux erreurs et Ă  la dĂ©faites. Leçon 9 AmĂšne les dans un lieu oĂč ils ne pourront plus s’en aller, et ils mourront avant mĂȘme de s’enfuir. » Traduction – Ici, il ne s’agit pas de faire un guet-apens un piĂšge sans issue. Il s’agir plutĂŽt de conquĂ©rir Ă  vie votre cible. En effet, en la touchant au plus profond de sa stratĂ©gie, c’est –à-dire en la faisant aller Ă  l’endroit oĂč vous voulez qu’elle aille. Vous devez lui faire croire que ce choix est le fruit de sa dĂ©cision. Ainsi vous vous assurez de faire de votre cible votre premier alliĂ©, votre dĂ©fenseur car elle devient conquise et restera redevable. Leçon 10 Le gĂ©nĂ©ral allant en guerre sans convoiter la gloire, battant en retraite sans craindre la disgrĂące, et dont la seule prĂ©occupation est de protĂ©ger son pays et ĂȘtre au service de son souverain, est le joyau du royaume. » Traduction – Vous ne devez pas avoir peur d’échouer et surtout vous ne devez pas courir derriĂšre l’envie d’ĂȘtre un acteur influent, cĂ©lĂšbre ou populaire. Vous devez vous concentrer sur l’efficacitĂ© et l’utilitĂ© de votre action, de votre service ou de votre produit. Ainsi il gĂ©nĂšrera spontanĂ©ment la notoriĂ©tĂ© et la crĂ©dibilitĂ© qui seront nĂ©cessaire Ă  l’influence, de maniĂšre positive, de vos rĂ©sultats financiers s’il s’agit d’un produit par exemple. En conclusion En rĂ©sumĂ©, Sun Tzu a dit, Celui qui est douĂ© dans l’Art de la Guerre, dompte l’armĂ©e de son ennemi sans mĂȘme avoir Ă  se battre
 Il conquiert par la stratĂ©gie. » Le monde des affaires a Ă©voluĂ©, de mĂȘme que le terrain de jeu et les dĂ©cideurs. Apprenez donc Ă  analyser le milieu dans lequel vous Ă©voluez pour en maĂźtriser les codes et pour vous positionner. Et vous, avec toutes ces clĂ©s, serez-vous un conquĂ©rant ou bien capitulerez-vous ? Pour aller plus loin, consultez notre article sur les 16 leçons pour devenir un leader tirĂ©es de L’Art de la Guerre de Sun Tzu.

extrait publiĂ© le lun. 28.02.22 Ă  02h59 . prĂ©sentĂ© par : Ali Baddou, Jean-Michel Aphatie, MĂ©lanie Taravant, Eva Roque. AprĂšs l’invasion russe, une rĂ©sistance s’organise en Ukraine avec une menace qui pĂšse sur l’Etat de droit de Volodymyr Zelensky et sur toute l’Europe : celle d’une guerre nuclĂ©aire. Pour tout comprendre des stratĂ©gies militaires Ă  l’Ɠuvre, le

60 % Selon un rĂ©cent sondage, 60 % des AmĂ©ricains sont favorables au principe de neutralitĂ© du Net. La nĂ©cessitĂ© de partir Ă  la conquĂȘte du monde immatĂ©riel La naissance du monde immatĂ©riel est attribuĂ©e aux Etats-Unis d'AmĂ©rique. Au dĂ©but des annĂ©es 1960, la rĂ©volution informatique instaure une course Ă  l'innovation technologique quasi-permanente. Dans le mĂȘme temps, les risques d'affrontement nuclĂ©aire incitent le DĂ©partement de la DĂ©fense amĂ©ricain Ă  trouver des parades pour prĂ©server le fonctionnement des communications militaires. Dans un premier temps, une agence dĂ©pendant du Pentagone, la Darpa Defense Advanced Research Projects Agency, est missionnĂ©e pour concevoir un systĂšme de communication capable de rĂ©sister aux effets d'une attaque nuclĂ©aire. Cette dĂ©marche aboutit en 1968 Ă  la mise en place d’un rĂ©seau dĂ©centralisĂ© nommĂ© Arpanet. Son principe repose sur l'interconnexion d'un ensemble d'ordinateurs et sur un nouveau mode de transferts de donnĂ©es par commutation de paquets. Durant ces annĂ©es de recherche, des liens sont tissĂ©s entre le monde militaire et certaines universitĂ©s qui vont profiter de ces Ă©changes pour crĂ©er l'embryon d'un rĂ©seau informatique. D'autres Ă©quipes mĂšnent des recherches sur des terrains similaires. [...] Les Etats-Unis furent trĂšs tĂŽt confrontĂ©s aux questions stratĂ©giques que posait ce nouvel Ă©chiquier. Les risques de pillage technologique par l'URSS et ses pays satellites du Bloc de l'Est lĂ©gitimĂšrent le dialogue que l'appareil de DĂ©fense et des agences de renseignement telles que la National Security Agency NSA ont tissĂ© avec les universitĂ©s et les entreprises en cours de crĂ©ation dans le secteur des technologies de l'information. Ce lien objectif facilite les Ă©changes d'information entre le monde militaire et civil. Il en dĂ©coule une sorte d'esprit de connivence qui se traduira par la suite par des synergies durables entre les crĂ©ateurs de start-up et les garants de la stratĂ©gie de puissance amĂ©ricaine concernant le monde immatĂ©riel. L'ouverture d'Internet et sa frĂ©quentation croissante par toutes les nationalitĂ©s oblige le Pentagone Ă  crĂ©er en 1983 le rĂ©seau spĂ©cifiquement militaire Milnet. Cette dissociation entre les objectifs purement militaires et l'appropriation d'Internet par le monde civil conduisent les autoritĂ©s amĂ©ricaines Ă  reconfigurer leur approche du rĂ©seau. A partir de 1977, elles confient sa gestion Ă  une agence civile, la National Science Foundation NSF, qui doit aider les jeunes universitaires Ă  finaliser des projets de recherche dans le domaine. Le monde militaire conserve un droit de regard important sur la gestion quotidienne d'Internet par le biais d'un service de la Darpa, l'Assigned Numbers Authority IANA. Les Etats-Unis ont exercĂ© une mainmise sur le systĂšme par la localisation sur leur territoire de dix des treize serveurs racines mondiaux. Ils ont ajoutĂ© Ă  cette maĂźtrise de l’infrastructure du contenant, un droit de regard sur l'attribution des adresses IP. Dans un premier temps, il s’agissait d’une dĂ©marche directe par l’intermĂ©diaire de l’administration fĂ©dĂ©rale amĂ©ricaine des tĂ©lĂ©communications, rattachĂ©e au ministĂšre du commerce. Mais la croissance exponentielle des internautes de tous pays a obligĂ© les États-Unis Ă  se faire moins voyants en passant par une dĂ©marche plus indirecte pour prĂ©server leur avantage en termes de puissance politique. En 1998, ils créÚrent pour la circonstance une sociĂ©tĂ© privĂ©e, de droit californien, l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers ICANN. Cet organisme a d’emblĂ©e un pouvoir d’influence important, puisque c’est lui qui attribue les noms de domaine au niveau mondial. Au dĂ©but des annĂ©es 2000, des voix se sont Ă©levĂ© en Europe et en Asie pour dĂ©noncer l’emprise des États-Unis sur Internet. L’ambassadeur amĂ©ricain David Gross y a rĂ©pondu lors du sommet de Tunis de novembre 2005 en dĂ©clarant qu’il s’agissait d’une question de politique nationale » afin de prĂ©server la libertĂ© informationnelle des États-Unis. Si cette polĂ©mique a eu le mĂ©rite de soulever la question fondamentale de l’avenir d’Internet en tant qu’instrument de puissance, elle n’a pas pour autant ouvert le dĂ©bat sur la conquĂȘte du monde immatĂ©riel. Une annonce est passĂ©e quelque peu inaperçue lors du second mandat du PrĂ©sident Bill Clinton, quand les autoritĂ©s amĂ©ricaines exprimĂšrent le souhait d’avoir le leadership mondial sur le commerce de l’information privĂ©e. Ceci est un extrait du livre L'art de la guerre Ă©conomique Surveiller, analyser, protĂ©ger, influencer » Ă©crit par Christian Harbulot paru aux Éditions VA Press. ISBN-13 979-1093240725. Prix 14 euros. Reproduit ici grĂące Ă  l'aimable autorisation de l'auteur et des Éditions VA Press. A dĂ©couvrir
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