Employerles notions et le lexique acquis en HGGSP. Axe 1. Histoire et mémoires des conflits. Jalon A. Un débat historique et ses implications politiques: les causes de la Première Guerre mondiale. Jalon B. Mémoires et histoire d’un conflit: la guerre d’Algérie. 8h. Travail de groupes sur les mémoires de la guerre d’Algérie

30 fiches pratiquesTout le programme du Bac spécialité HGGSP en 30 fiches pratiques. Le cours expliqué de façon claire et efficace Les définitions et les lieux clés à connaître Une organisation synthétique pour bien mémoriser Sommaire De nouveaux espaces de conquête Fiche 1 - Conquêtes, affirmations de puissances et rivalités les courses à l'espace Fiche 2 - Enjeux diplomatiques et coopérations Fiche 3 - Affirmer sa puissance depuis la me Fiche 4 - La Chine conquérante ? Faire la guerre, faire la paix formes de conflits et modes de résolution Fiche 5 - Les formes de conflits Fiche 6 - Les moyens de la construction de la paix Fiche 7 - Des conflits interétatiques aux enjeux transnationaux Fiche 8 - Le défi de la construction de la paix . Fiche 9 - Le Moyen-Orient conflits régionaux et tentatives de paix impliquant des acteurs internationaux Histoire et mémoiresFiche 10 - Histoire et mémoires deux modes de relation au passé Fiche 11 - Histoire, mémoire et justice Fiche 12 - Construire une justice internationale l'exemple du TPIY Identifier, protéger et valoriser le patrimoine enjeux géopolitiques Fiche 13 - La notion de patrimoine Fiche 14 - Les tensions du patrimoine mondial Fiche 15 - Usages sociaux et politiques du patrimoine le cas du château de Versailles . Fiche 16 - Patrimoine, la préservation entre tensions et concurrences Fiche 17 - La France et le patrimoine, des actions majeures de valorisation et de protection L'environnement, entre exploitation et protection un enjeu planétaire Fiche 18 - Comment définir l'environnement ? Fiche 19 - Environnement et enjeux politiques et sociaux Fiche 20 - Le rôle des individus et des sociétés dans l'évolution des milieux Fiche 21 - Le changement climatique approche historique et géopolitique Fiche 22 - Les États-Unis et la question environnementale tensions et contrastes Fiche 23 - Acteurs et politiques de l'environnement aux XXe et XXIe siècles aux États-Unis L'enjeu de la connaissance Fiche 24 - Qu'est-ce que la connaissance ? Fiche 25 - Connaissance et société quels enjeux ? Fiche 26 - Produire et diffuser des connaissances recherches et échanges sur la radioactivité de 1896 à 1950 Fiche 27 - L'alphabétisation des femmes dans le monde du XVIe siècle à nos jours Fiche 28 - Le cyberespace conflictualité et coopération entre les acteurs Méthodologie Fiche 29 - La dissertation Fiche 30 - L'étude critique de documents

B Histoire et mémoires du conflit en métropole. 1. Oublier la « sale guerre » : le tabou de la torture. 2. Du réveil des mémoires à la reconnaissance mémorielle. C. Histoire et mémoires des anciens colonisés. 1. Des mémoires facteurs d’unité nationale, mais une histoire difficile à Quiz, vidéos, articles, révisez le programme de Terminale de l'enseignement de spécialité thématiques HGGSP De nouveaux espaces de conquête » Faire la guerre, faire la paix formes de conflits et modes de résolution » Histoire et mémoires » Identifier, protéger et valoriser le patrimoine enjeux géopolitiques » L’environnement, entre exploitation et protection un enjeu planétaire » L’enjeu de la connaissance »► Epreuve écrite de 4 se compose de deux exercices une dissertation notée sur 10 pointsune étude critique d'un ou de deux documents notée sur 10 pointsLes deux exercices ne portent pas sur le même thème. De nouveaux espaces de conquête Aucun contenu pour les filtres sélectionnés quiz Guerre froide la course à l'espace 15 questions Histoire quiz Guerre froide les hommes de la conquête spatiale 15 questions Histoire quiz Conquête de l'espace de Spoutnik 1 à Apollon 11 16 questions Histoire quiz La Chine et le monde depuis 1949 cherchez les erreurs ! 10 questions Bac 2022 Conflits et modes de résolution Aucun contenu pour les filtres sélectionnés quiz Les nouvelles formes de guerres d’Al-Qaïda à Daech 10 questions Voie générale quiz La création de l'Etat d'Israël 15 questions Histoire quiz Moyen-Orient les deux guerres du Golfe et leurs prolongements 12 questions Histoire quiz Moyen-Orient l'Etat d'Israël de 1948 à 1995 12 questions Histoire quiz Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis 1945 cherchez les erreurs ! 8 questions Histoire Histoire et mémoires Aucun contenu pour les filtres sélectionnés quiz La France occupée histoire et mémoires 12 questions Histoire quizquiz Juger les crimes nazis après Nuremberg 10 questions Histoire quiz Le génocide dans la littérature et le cinéma 10 questions Histoire quiz La guerre d'Algérie et ses mémoires 9 questions Histoire Protection du patrimoine et enjeux géopolitiques Aucun contenu pour les filtres sélectionnés L'environnement un enjeu planétaire Aucun contenu pour les filtres sélectionnés quiz Climat enjeux géopolitiques et accords internationaux 10 questions Bac 2022 quiz Forêt française usage, préservation et protection 10 questions Bac 2022 L’enjeu de la connaissance Aucun contenu pour les filtres sélectionnés quiz Inde les enjeux géopolitiques de la connaissance 9 questions Voie générale quiz Produire des connaissances scientifiques exemple avec la radioactivité 9 questions Bac 2022 Patrimonialisation et tourisme culturel : proposition de TD sur le processus de patrimonialisation et la relation au tourisme culturel effectuée en Tourisme et Territoire (BTS Tourisme), mais qui peut être adaptée en Terminale HGGSP (Thème IV) - par Fabienne Joly - Académie de N antes. Axe 1 Histoire et mémoires des conflits. Par Thibaut Cojean, publié le 16 Mai 2019 2 min Lycée Histoire-géographie Bac Dans chacune des séries générales et dans trois séries technologiques, l’histoire-géographie a une place importante. Pour grappiller des points au bac, vous pouvez illustrer vos propos par des paroles de personnages historiques. Voici notre sélection de citations à utiliser à bon escient. Qu’ils aient été des personnalités politiques, des chefs d’État, des écrivains, des militaires ou des artistes, de nombreux hommes et femmes du XXe siècle ont été commentateurs de l’actualité de leur époque. Aujourd’hui, les paroles de ces personnages historiques sont restées et servent bien souvent à mettre en relief des commentaires ou des dissertations. C’est notamment le cas au baccalauréat, à l'épreuve d’histoire-géographie. Enjeux géopolitiques, régimes politiques, conflits, indépendances ou unions, retrouvez notre sélection de citations à utiliser dans votre copie, selon le chapitre. Lire aussi La France de 1945 à nos jours Bilan et mémoire de la Seconde Guerre mondiale "Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! Libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l’appui et le concours de la France tout entière, de la France qui se bat, de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle." Charles de Gaulle 1890–1970, le 25 août 1944 lors de la libération de Paris. "Que seriez-vous devenus sans moi ? Pendant que le général de Gaulle, hors de nos frontières, poursuivait la lutte, j’ai préparé les voies à la libération en conservant une France douloureuse, mais vivante." Maréchal Pétain 1856–1951, le 23 juillet 1945 à l’ouverture de son procès. "La France, patrie des Lumières et des droits de l’homme, terre d’accueil et d’asile, la France, ce jour-là, accomplissait l’irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux." Jacques Chirac, le 16 juillet 1995 lors des commémorations de la Rafle du Vel’ d’Hiv’. L’évolution politique, économique et culturelle en France "La réforme, oui ; la chienlit, non !" Charles de Gaulle 1890–1970. "Soyons réalistes, demandons l’impossible." Citation faussement attribuée à Ernesto Che Guevara 1928–1967 et reprise par les manifestants de Mai 68. "La France ne peut être la France sans la grandeur." Charles de Gaulle 1890–1970. "Les Français aiment la bagnole." Georges Pompidou 1911–1974. L’Europe de 1945 à nos jours L’Europe de l’Ouest en construction jusqu’à la fin des années 1980 "Et on entendra la France crier “Allemagne, me voilà ! Suis-je ton ennemie ? Non ! je suis ta sœur ! […] Soyons la même République, soyons les États-Unis d’Europe !”" Victor Hugo 1802–1885, discours à l’Assemblée nationale le 1er mars 1871. "La contribution qu’une Europe organisée et vivante peut apporter à la civilisation est indispensable au maintien des relations pacifiques." Robert Schuman 1886–1963, le 9 mai 1950. "Je pense qu’entre des peuples qui sont géographiquement groupés comme les peuples d’Europe, il doit exister une sorte de lien fédéral." Aristide Briand 1862–1932. Le temps des démocraties populaires 1948–1989 "Si le socialisme qui se pratique chez nous était très attirant et très correct, c’est l’Ouest qui aurait dû construire le mur ! Cela aurait été correct d’après moi." Stefan Heym 1913–2001. "Quelqu’un que vous avez privé de tout n’est plus en votre pouvoir. Il est de nouveau entièrement libre." Alexandre Soljenitsyne 1918–2008. Les enjeux européens depuis 1989 "Le pouvoir qu’on enlève au peuple, aucun autre peuple ni aucune réunion de peuples n’en hérite. Ce sont des technocrates désignés et contrôlés encore moins démocratiquement qu’auparavant qui en bénéficient et le déficit démocratique, tare originelle de la construction européenne, s’en trouve aggravé." Philippe Séguin 1943–2010. Lire aussi Le monde de 1945 à nos jours Le monde en 1945 "Le monde est ce qu’il est, c’est-à-dire peu de chose". Albert Camus 1913–1960, éditorial de Combat, 8 août 1945. "Nous avons gagné contre les Allemands la course à la découverte." Harry Truman 1884–1972, président des États-Unis, message radiodiffusé, 6 août 1945. "Allemagne, année zéro". Titre du film 1948 de Roberto Rossellini 1906–1977. "L’Europe se trouve aujourd’hui devant le déclin, mais l’Europe ne peut pas régresser, elle doit vivre, pour nous, pour les Européens et pour le monde entier." Konrad Adenauer 1876–1967 en 1946. De la société industrielle à la société de communication "Dans le monde qui était le leur, il était presque la règle de désirer toujours plus qu’on ne pouvait acquérir." Georges Perec 1936–1982, dans Les Choses 1965. "Je veux de l’argent, simplement pour être riche." John Lennon 1940–1980. "La publicité, c’est la plus grande forme d’art du XXe siècle." Marshall McLuhan 1911–1980. "Personne ne se souviendrait du bon Samaritain s’il n’avait eu que de bonnes intentions. Il avait aussi de l’argent." Margaret Thatcher 1925–2013. Les grands modèles idéologiques et la confrontation Est-Ouest jusqu’aux années 1970 "Ich bin ein Berliner" John Fitzgerald Kennedy 1917–1963, à Berlin-Ouest le 16 juin 1963. "De Stettin dans la Baltique jusqu’à Trieste dans l’Adriatique, un rideau de fer est descendu sur l’Europe." Winston Churchill 1874–1965, le 5 mars 1946. Modèles américains et soviétiques "Si le communisme ne devait pas conduire à la création d’un homme nouveau, il n’aurait aucun sens." Ernesto Che Guevara 1928–1967. "Ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, demande ce que tu peux faire pour ton pays." John Fitzgerald Kennedy 1917–1963, discours d’investiture, le 20 janvier 1961. "Non je ne suis pas Américain, je suis l’un des 22 millions de Noirs qui sont victimes de l’américanisme." Malcom X 1925–1965. Le conflit israëlo-palestinien "Ce n’est pas la libération de la peur mais l’équilibre de la peur qui a rendu possible la survie de notre civilisation." Golda Meir 1898–1978. "Quelle dignité peut avoir l’homme sans patrie, sans drapeau, sans adresse. Quelle dignité ?" Mahmoud Darwich 1941–2008. Le tiers-monde indépendance, contestation de l’ordre mondial, diversification "La colonisation est plus que la domination d’un individu par un autre, d’un peuple par un autre ; c’est la domination d’une civilisation par une autre ; la destruction des valeurs originales par des valeurs étrangères." Léopold Sédar Senghor 1906–2001. "Le principe fondamental de toute guerre coloniale est que l’Européen soit supérieur aux peuples qu’il combat ; sans quoi la guerre n’est pas coloniale, cela saute aux yeux." Anatole France 1844–1924. "Le prix de l’homme baisse quand il n’a plus l’usage de sa liberté." Hô Chi Minh 1890–1969. "La non-violence sous sa forme active consiste en une bienveillance envers tout ce qui existe, c’est l’amour pur." Gandhi 1869–1948. À la recherche d’un nouvel ordre mondial depuis les années 1970 "L’ancien système s’est écroulé avant que le nouveau n’ait pu se mettre en marche." Mikhaïl Gorbatchev 1931. "Je viens à vous avec un rameau d’olivier dans la main gauche et une mitraillette dans la main droite. Ne faites pas tomber le rameau d’olivier." Yasser Arafat 1929–2004 le 13 novembre 1974 lors d’un discours à l’ONU. "L’histoire a lancé aux États-Unis et à leurs alliés un appel à l’action, et c’est tout autant notre responsabilité que notre privilège que de mener ce combat pour la liberté." George W. Bush 1946, le 29 janvier 2002. Axe1: Histoire et mémoires des conflits. les conflits du XXe siècle sont toujours la source de controverses et de débats comme en témoigne le rapport Stora sur la guerre d'Algérie Le rapport de Benjamin Stora sur la colonisation et la guerre d’Algérie, remis à Emmanuel Macron le 20 janvier, cherche à “réconcilier les mémoires” des deux côtés de la Méditerranée, mais la
Les conflits et leur histoire sont gravés dans les mémoires individuelles et la mémoire collective des sociétés. La Première Guerre mondiale 1914-1918 et la guerre d'Algérie 1954-1962 ont fait l'objet de nombreux travaux historiques qui peuvent être utilisés à des fins politiques. Ces travaux nourrissent les mémoires et ce que les spécialistes appellent l'historiographie », c'est-à-dire la discipline qui étudie les historiens, leurs travaux et leurs conceptions de l'histoire, mais aussi des débats dont les enjeux dépassent le cercle des universitaires et sont à la fois politiques et les conflits et leur histoire s'inscrivent-ils dans les mémoires des populations et peuvent-ils faire l'objet d'une instrumentalisation politique ? Quels enjeux historiographiques et politiques peuvent représenter des conflits passés qui ont laissé des cicatrices, plus ou moins douloureuses, pour les générations suivantes ? ILes causes de la Première Guerre mondiale un débat historique L'un des débats historiques les plus importants est celui cherchant à établir qui est le responsable du déclenchement de la Première Guerre mondiale. En effet, l'été 1914 est marqué par une série d'événements qui poussent les deux alliances d'Europe à se lancer dans une guerre qui va durer quatre ans. Au lendemain de la guerre, les historiens allemands et les historiens français n'ont pas la même lecture de l'été 1914, chaque pays cherchant à ne pas assumer la responsabilité de cette guerre. AL'été 1914 l'engrenage des alliances En 1914, l'Europe est divisée en deux alliances la Triple-Entente France, Russie et Royaume-Uni et la Triple-Alliance Allemagne, Autriche-Hongrie et Italie. L'attentat de Sarajevo, le 28 juin 1914, déclenche une suite d'événements qui conduisent à la guerre. Le conflit devient une guerre européenne qui se mondialise et surtout qui dure plus de quatre années, et dont le bilan est catastrophique. Le traité de Versailles est très humiliant pour les perdants, dont fait partie l'Allemagne. Le système des alliances met en marche un engrenage impossible à arrêter au cours de l'été 1914 28 juin assassinat de l'archiduc François-Ferdinand, héritier d'Autriche-Hongrie, par un étudiant nationaliste serbe, Gavrilo Princip. C'est l'attentat de Sarajevo. 23 juillet ultimatum de l'Autriche-Hongrie à la Serbie pour enquêter en Serbie. L'Autriche-Hongrie laisse 48 heures à la Serbie pour répondre. 25 juillet la Serbie accepte l'ultimatum à l'exception d'une clause la participation de policiers autrichiens à l'enquête sur l'attentat sur son territoire. 28 juillet l'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie. 30 juillet mobilisation générale en Russie, alliée de Serbie, qui entraîne la mobilisation de l'Allemagne, alliée de l'Autriche-Hongrie. 1er août déclaration de guerre de l'Allemagne à la Russie. La France, alliée de la Serbie et de la Russie, décide la mobilisation générale. 2 août ultimatum de l'Allemagne à la Belgique lui demandant l'autorisation de passage de ses troupes. La Belgique refuse. 3 août l'Allemagne envahit la Belgique et déclare la guerre à la France. L'Italie reste neutre. 4 août le Royaume-Uni déclare la guerre à l'Allemagne en réponse au viol de la neutralité belge. 6 août la Serbie déclare la guerre à l'Allemagne. Le conflit, qui devait être court, dure quatre ans. À la fin du conflit, la Triple-Alliance a perdu. Le bilan démographique, économique, politique et social de la Première Guerre mondiale est désastreux 14 millions de morts ; 3 millions de veuves ; 6 millions d'orphelins ; des pays endettés ; des villes entièrement détruites. Le traité de Versailles signé le 28 juin 1919 impose des conditions dures à l'Allemagne elle perd son statut de grande puissance et est réduite à une puissance secondaire. Ce traité est vécu comme une humiliation pour les Allemands, un diktat » c'est-à-dire une paix dictée » par les vainqueurs. Un article en particulier, l'article 231, fait l'objet de controverses l'Allemagne est considérée comme responsable de la guerre. L'Allemagne et ses alliés sont responsables, pour les avoir causés, de toutes les pertes et de tous les dommages subis par les gouvernements alliés et associés et leurs nationaux en conséquence de la guerre qui leur a été imposé par l'agression de l'Allemagne et de ses alliés. »Traité de Versailles, article 231Cet article fonde la question des responsabilités et revêt une dimension éminemment politique. BLa question de la responsabilité l'opposition entre les historiens allemands et français La question de la responsabilité a une dimension politique majeure et divise la France et l'Allemagne. Pour les historiens allemands, dont fait partie Hans Delbrück, l'Allemagne est innocente. Pour les historiens français, l'Allemagne est coupable et responsable de la Première Guerre mondiale. Après la Seconde Guerre mondiale et les horreurs commises par les nazis, un historien allemand, Fritz Fischer, crée une importante controverse. Il estime que le nazisme et la Seconde Guerre mondiale sont la continuité de l'impérialisme allemand ayant provoqué la guerre en 1914. Pour lui, l'Allemagne est donc responsable de la Première Guerre question de la responsabilité est importante sur le plan politique Pour la France, cela justifie le paiement de lourdes réparations par l'Allemagne et une politique de fermeté à son égard. Pour l'Allemagne, ce sont les socialistes et les dirigeants politiques de la république de Weimar qui sont responsables, mais pas tout le pays. La frustration et l'humiliation permettent de développer une thèse fausse et dangereuse diffusée par les militaires allemands l'armée allemande a été trahie par un coup de poignard dans le dos » porté par les Juifs et les socialistes. Après la guerre, les historiens allemands défendent l'Allemagne. Elle est présentée comme un État en pleine expansion en 1914, encerclé par des voisins menaçants qui lui refusent son espace vital et sa part du partage colonial du monde. Selon cette interprétation, l'Allemagne n'a fait que se défendre. Les responsabilités sont du côté de la Russie qui s'est mobilisée contre l'Allemagne, et du côté de la France qui a soutenu la Russie. Par ailleurs, les hésitations du Royaume-Uni, interprétées par l'Allemagne comme une neutralité, ont joué un rôle dans l'engrenage de la les historiens français, l'Allemagne est plutôt responsable, même si cette analyse évolue entre 1925 et 1925, Pierre Renouvin publie Les Origines immédiates de la guerre. Cet historien est un ancien combattant, mutilé de guerre. Chargé de cours à la Sorbonne dès 1919, il est le premier historien français à avoir accès aux archives du ministère des Affaires étrangères. Archives Les archives sont l'ensemble des documents conservés. Quand elles sont publiques, elles sont conservées par un État selon des critères précis, notamment de délais de consultation. Dans son ouvrage, Pierre Renouvin se penche sur la succession des décisions de la crise de juillet 1914 qui ont mené au conflit. Il conclut à une écrasante responsabilité de l'Allemagne et de la double monarchie 1933, Jules Isaac publie Un débat historique. Le Problème des origines de la guerre. Lui aussi est un ancien combattant, inspecteur général de l'Instruction publique et auteur de manuels scolaires très connus et utilisés à l'époque. Il est pacifiste et veut éduquer les jeunes générations dans la haine de la guerre. Il soutient une thèse plus nuancée la responsabilité principale est allemande et autrichienne mais elle est partagée par la France et la Russie. Pour lui, la France n'a pas invité la Russie à une plus grande prudence et le Royaume-Uni n'a pas assez tôt fait savoir qu'il ne resterait pas les années 1950, Pierre Renouvin révise son jugement. Sans renoncer à la thèse d'une responsabilité décisive de l'Allemagne, il reconnaît que les Alliés n'ont pas fait tout leur possible pour empêcher la Allemagne, la controverse de Fritz Fischer en 1961 réanime le débat. La Seconde Guerre mondiale a changé l'orientation de l'analyse. Le nazisme et ses atrocités posent de nouvelles questions aux historiens Comment et pourquoi le nazisme a-t-il régné en Allemagne ? Le nazisme est-il un accident de l'histoire ou l'aboutissement extrême d'une volonté de puissance ancienne ? Cela nécessite une révision profonde de la manière d'analyser la Première Guerre mondiale et donc une mutation de l'historiographie dominante. Historiographie L'historiographie est une discipline qui étudie les historiens, leurs travaux et leurs conceptions de l' Fritz Fischer propose une nouvelle analyse. Il publie d'abord un article en 1959 puis un livre en 1961 intitulé Les Buts de guerre de l'Allemagne impériale 1914-1918. Le titre allemand est Griff nach der Weltmacht, c'est-à-dire La Quête du pouvoir mondial. Ce livre déclenche une longue querelle d'historiens jusqu'aux années 1980. Selon Fritz Fischer, il y a bien une responsabilité décisive de l'Allemagne. L'Allemagne, confiante dans sa supériorité militaire, ayant voulu, souhaité et appuyé la guerre austro-serbe, prit sciemment le risque d'un conflit militaire avec la France et la Russie. Le gouvernement allemand portait ainsi une part décisive de la responsabilité historique de la guerre mondiale […]. »Les Buts de guerre de l'Allemagne impériale 1914-1918 L'Allemagne aurait déclenché les hostilités afin d'accéder au rang de puissance mondiale. Cela revient à placer l'expansionnisme nazi du IIIe Reich dans la continuité du IIe Reich. Le nazisme n'est donc plus une exception mais une continuité nationaliste de Bismarck à Hitler ». Fritz Fischer explique également que la politique intérieure le poids de l'armée et des forces nationalistes a eu une influence déterminante sur les décisions du chancelier et de l'empereur, plus que les rapports de force internationaux. C'est véritablement un renversement des systèmes d' thèse de Fritz Fischer s'oppose aux analyses dominantes de l'époque. Les débats ont même dépassé les cercles universitaires et se sont étendus dans la société et le monde politique, le chancelier allemand au pouvoir à cette époque-là s'opposant aux idées de Fritz Fischer. CUn débat apaisé Aujourd'hui, la question est plus apaisée, les responsabilités sont partagées et la dimension politique et polémique s'est éteinte avec le temps. Cela s'explique par le nouveau contexte politique international et par la réorientation des recherches contexte international permet d'apaiser le débat. La construction européenne à partir de 1951 est fondée sur la réconciliation franco-allemande. Il faut oublier les tensions et les conflits passés. La construction européenne permet d'instaurer une solidarité entre les États de l'Europe de l'Ouest qui apaise la mémoire des conflits recherches historiques se réorientent. On note un certain désintérêt pour la Première Guerre mondiale au profit de la Seconde Guerre mondiale. À partir des années 1980-1990, les historiens privilégient une approche anthropologique, culturelle et sociale de la guerre de 1914-1918 et ne s'intéressent plus à la question des responsabilités mais plutôt aux questions des violences de guerre, de la guerre totale, de la brutalisation » des sociétés. Le dernier livre en date sur la question des responsabilités est paru en 2012. Il est écrit par un enseignant à Cambridge, Christopher Clark et s'intitule Les Somnambules. Été 1914 comment l'Europe a marché vers la guerre. Cet ouvrage avance plusieurs thèses dont deux importantes Il n'y a pas un coupable mais des coresponsables, idée explicite dans le titre du livre. Les responsabilités russes, serbes et françaises sont importantes et minimisent donc celles des Allemands et des Autrichiens. Au total, cette recherche orientée, mais exemplaire dans son genre, débouche sur une métaphore celle des "somnambules", des hommes d'État prisonniers de perceptions faussées de leurs adversaires, acteurs d'une "tragédie" débouchant sur un "cataclysme". »Critique du livre Les somnambules. Été 1914 comment l'Europe a marché vers la guerre dans Le Monde IIMémoire et histoire d'un conflit la guerre d'Algérie La guerre d'Algérie a longtemps été une guerre sans nom ». L'État français a refusé de reconnaître qu'il s'agissait d'une guerre. Pourtant, ce conflit violent a coûté la vie de nombreuses personnes, surtout algériennes, entre 1954 et 1962, en divisant profondément la société française. Les mémoires de la guerre d'Algérie sont opposées, chaque pays ayant sa version des faits. Aujourd'hui, on note une reconnaissance de la responsabilité de l'État français mais des tensions perdurent. ALa guerre d'Algérie une guerre de décolonisation 1954-1962 En 1954, l'Algérie est une colonie française qui a un statut particulier elle est découpée en trois départements. Les Algériens, qui sont moins bien considérés que les colons français, souhaitent retrouver leur indépendance et leur liberté, mais la métropole s'y oppose. La guerre pour l'indépendance de l'Algérie débute en 1954 et se termine en 1962. De nombreuses atrocités sont commises des deux côtés pendant cette période, mais particulièrement du côté de l'armée conquête française de l'Algérie date de 1830 et provoque l'installation d'une population française nombreuse que l'on appelle les pieds-noirs ». Pieds-noirs Les pieds-noirs sont les Européens d'Afrique du Nord émigrés depuis plusieurs générations et rapatriés en France après l'indépendance de l'Algérie. L'Algérie est une colonie de peuplement dans le sens où de nombreux Français y vivent. Elle est divisée en trois départements la Seconde Guerre mondiale, le nationalisme algérien existe. Il est renforcé après la guerre, d'abord en raison de la défaite française en 1940, preuve de sa fragilité, mais aussi à cause de l'utilisation de l'Algérie comme réserve de soldats disponibles après première manifestation des Algériens a lieu à Sétif le 8 mai 1945. C'est le jour de la capitulation allemande mettant fin à la Seconde Guerre mondiale. Cette manifestation s'achève par une répression FLN algérien Front de libération nationale réclame l'indépendance. À la Toussaint 1954, il déclenche une insurrection armée et gagne progressivement la confiance des Algériens musulmans. La France s'engage dans une guerre coloniale sanglante. Le FLN et son armée, l'ALN Armée de libération nationale, commettent des attentats contre la population française, contre les Algériens restés fidèles à la France et contre les harkis. Harkis Les harkis sont les soldats algériens engagés aux côtés de la France dans la guerre d'Algérie. L'armée française use d'une répression féroce et de la torture. Quelques rares officiers s'y opposent au nom du respect des Droits de l' guerre a également des répercussions en métropole où des manifestations d'Algériens sont réprimées dans le sang le 17 octobre 1961 ou encore dans le métro Charonne le 8 février 1962. L'OAS Organisation de l'armée secrète, organisation terroriste soutenant l'Algérie française, commet de nombreux attentats en métropole, notamment des tentatives d'assassinat du président Charles de paix est conclue par les accords d'Évian le 18 mars 1962 qui conduisent à l'indépendance de l'Algérie le 3 juillet 1962. Le bilan de la guerre est lourd 25 000 soldats français et entre 300 000 et 400 000 Algériens, civils et militaires, ont été tués. 1 million de pieds-noirs et 40 000 harkis sont exilés en France et mal accueillis, les harkis sont relégués dans des camps de transit en France et considérés comme des traîtres par l'Algérie. Les militaires français qui ont dû faire leur service militaire en Algérie les appelés n'ont pas le statut d'anciens combattants et taisent leurs douleurs. BDes mémoires et des histoires opposées La guerre n'a pas la même signification pour l'Algérie et pour la France. Pour la France, c'est une guerre de décolonisation qui est d'abord niée et peu étudiée. Pour l'Algérie, c'est une guerre de libération, considérée et dénommée comme une révolution », elle est mythifiée avant d'être révisée. 1En France une guerre niée et tardivement étudiée En France, la guerre est d'abord niée on parle des événements » d'Algérie et non pas de guerre ». Les mémoires de la guerre émergent peu à peu dans le débat public à partir des années 1970. Elle devient un véritable objet d'étude des historiens dans les années le déclenchement de l'insurrection algérienne en 1954, l'État français fait tout pour minimiser l'ampleur de ce qui se passe. Cela commence par la manière de désigner la guerre événements », opérations de police », actions de maintien de l'ordre », pacification », etc. C'est une guerre qui ne dit pas son nom. Par ailleurs, plusieurs lois d'amnistie sont votées, dès 1962, garantissant l'impunité de tous les la guerre n'est pas oubliée par ceux qui ont été impliqués, notamment les pieds-noirs qui cultivent une nostalgérie », les harkis venus s'installer en France, et les anciens combattants qui ne peuvent pas partager leur vécu traumatisant. Nostalgérie La nostalgérie désigne la nostalgie de l'Algérie ressentie par ceux qui l'ont quittée à la suite de l'indépendance du pays en mémoires de la guerre émergent à partir des années 1970. Le cinéma joue un rôle certain en dénonçant les violences de la film La Bataille d'Alger de Gillo Pontercorvo sorti en 1965 puis le film Avoir 20 ans dans les Aurès de René Vautier sorti en 1972 traitent de la guerre d'Algérie. La reconnaissance de la guerre passe par une indemnisation des pieds-noirs dans une loi de 1970, mais cette loi est considérée comme insuffisante. Les pieds-noirs constituent un électorat important et pèsent donc politiquement dans les régions méditerranéennes. Leur vote est majoritairement à droite et à l'extrême manifestations des harkis en 1975-1976 et en 1991 dénoncent les conditions de vie déplorables dans lesquelles ils vivent et l'absence de reconnaissance de la part de la montée de l'extrême droite en France à partir des années 1980 provoque un mouvement contre le racisme organisé par les immigrés ou leurs enfants, la génération beur ». Beurs Beurs » est une appellation argotique Arabes » en verlan qui désigne les jeunes nés en France de parents maghrébins. L'ouverture des archives à partir des années 1990 et l'arrivée de nouvelles générations d'historiens permettent une progression de la connaissance de cette période. À partir de 1992, en vertu de l'expiration du délai de 30 ans, les archives sont ouvertes. Plusieurs générations d'historiens étudient la guerre ceux qui ont vécu la décolonisation de l'Algérie ; ceux qui ont un rapport plus ou moins fort avec ce processus travaux de Gilbert Meynier et de Benjamin Stora ; ceux qui n'ont aucune expérience de la guerre et ont fait des travaux sur des questions sensibles la justice par Sylvie Thénault ou la torture par Raphaëlle Branche. La parole des anciens appelés se libère et les témoignages et les publications se multiplient. 2En Algérie une guerre mythifiée peu à peu révisée En Algérie, la guerre est mythifiée. Cela signifie qu'elle fait partie de la mythologie nationale c'est une guerre valorisée dans laquelle le rôle des Algériens est magnifié. On observe une remise en cause du récit national à partir des années FLN monopolise le pouvoir en mettant en place un régime politique à parti unique. L'histoire est instrumentalisée et devient un enjeu majeur c'est au nom de son action au cours de la guerre que le FLN justifie son pouvoir. D'où une triple conséquence une survalorisation du rôle du FLN et une minimisation de celui des autres groupes nationalistes ; une présentation de la guerre comme un soulèvement populaire unanime ce qui est faux ; une surestimation des pertes 1,5 million de victimes alors qu'elles sont estimées en réalité entre 300 000 et 400 000. En 1980, des émeutes en Kabylie éclatent et sont durement réprimées ; elles remettent en question le discours du FLN sur la nation algérienne. En effet, les Kabyles ne sont pas des Arabes et rejettent le discours du gouvernement autour d'une Algérie arabe 1980, 60 % des Algériens ont moins de 20 ans. Cette population n'a pas connu la guerre et se sent moins concernée. Elle adhère moins au discours et au régime autoritaire du 1988, des soulèvements obligent le pouvoir à accepter le multipartisme et l'organisation d'élections libres qui permettent la victoire des islamistes. L'armée décide d'interrompre le processus électoral pour empêcher les islamistes d'arriver au pouvoir mais provoque une guerre civile qui va durer 8 ans, de 1992 à 2000. N'ayant jamais effectué une analyse critique des excès commis lors de la guerre d'Algérie, le FLN est mal placé pour dénoncer la violence des travail des historiens algériens est compliqué du fait de la fermeture des archives de la guerre. Mohammed Harbi est né en 1933. C'est un combattant dans les rangs du FLN, conseiller du président Ahmed Ben Bella. Il est emprisonné en 1965 à la suite de la prise de pouvoir par Houari Boumédiène puis il s'évade et s'exile en France en 1973 pour devenir un historien du FLN et de la guerre d'Algérie. Certains de ses ouvrages sont interdits en Algérie. CLa persistance de tensions malgré la reconnaissance des faits Dans les années 1990, une politique de reconnaissance mémorielle de la part de la France débute. On observe des tentatives pour aller vers une histoire commune bien qu'il y ait toujours des mémoires cloisonnées. L'historien Benjamin Stora parle d'une guerre des mémoires ».En France, les crimes commis par l'armée française sont de plus en plus reconnus depuis la fin des années 1990. Le terme de guerre » a été reconnu en 1999. Dans les années 2000 et 2010, les présidents français Jacques Chirac, François Hollande et Emmanuel Macron ont contribué à reconnaître la responsabilité de la France dans le conflit. Le débat à l'occasion de la publication des mémoires du général Aussaresses en 2001 sur la question de l'utilisation de la torture par l'armée française est emblématique ancien chef des services de renseignement lors de la bataille d'Alger en 1957, il justifie la torture, ce qui lui vaut une condamnation par la justice et la perte de sa Légion d' observe des tentatives pour poser les bases d'un dialogue et d'un travail commun. Un livre sur la guerre d'Algérie dirigé par Benjamin Stora et Mohammed Harbi est publié en 2004. Mais les mémoires sont encore sous tension En 2005, un article de loi vantant le rôle positif de la présence française en Afrique du Nord » suscite la polémique et est finalement retiré. En 2006, pour commémorer la fin de la guerre, la date du 19 mars, qui marque le cessez-le-feu suivant les accords d'Évian du 18 mars 1962, est proposée mais est refusée par certains députés arguant que des massacres d'Européens et de harkis ont eu lieu après. Des lieux de mémoire suscitent des polémiques liées aux différentes communautés ou sensibilités politiques. En Algérie, la mémoire officielle reste la même et est liée au maintien au pouvoir du FLN. Histoire commune entre les deux pays, la guerre d'Algérie n'est pas encore une histoire partagée. La réconciliation est difficile tant le cloisonnement des mémoires est fort. »
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Thème3 - Axe 1 - Mémoires et histoire d'un conflit : la guerre d'Algérie 1ére heure de cours : Étape 1: prendre conscience du rapport des élèves avec le médium qu’est la bande dessinée. Distribution d’un questionnaire. Cf. annexe 1 (nécessité d’une petite remédiation sur les Après avoir récupéré le questionnaire :
Diaparoma du cours La dimension politique de la guerre, des conflits interétatiques aux enjeux transnationaux Cours élève La dimension politique de la guerre, des conflits interétatiques aux enjeux transnationaux Fond de schéma Le système conceptuel de la guerre selon Clausewitz TD1 Clausewitz, un modèle pour penser et faire la guerre Corrigé TD1 Clausewitz, un modèle pour penser et faire la guerre TD2 La guerre de Sept Ans, une guerre réelle » limitée Jalon 1 Corrigé TD2 La guerre de Sept Ans, une guerre réelle » limitée Jalon 1 TD3 Les guerres révolutionnaires et napoléoniennes, vers la guerre absolue » Jalon 1 Corrigé TD3 Les guerres révolutionnaires et napoléoniennes, vers la guerre absolue » Jalon 1 Corrigé TD 4 Analyse de documents type bac Jalon 2 Sujet entraînement dissertation Quel est le rôle des acteurs non étatiques dans les guerres du XVIIIe siècle à nos jours ? Corrigé sujet entraînement dissertation Quel est le rôle des acteurs non étatiques dans les guerres du XVIIIe siècle à nos jours ? Corrigé du sujet 1 du devoir sur table Durant les guerres du XVIIIe s jusqu’en 1991, les États cherchent-ils à anéantir leurs adversaires ? Corrigé du sujet 2 du devoir sur table Les guerres actuelles depuis 1991 sont-elles les mêmes que celles du passé ?
Mémoireset histoire d’un conflit : la guerre d’Algérie Axe 1: Histoire et mémoires des conflits. Jalon Un exercice . Mme Chadefaud, lycée Leborgne - Sainte Anne . Vous êtes ici : Accueil. Mémoires. Ressources pédagogiques. Au lycée. HGGSP - La guerre d'Algérie Dernières publications. Pratiquer le document autrement et de manière innovante en histoire Les Décodeurs Les rapports de force entre les pays jouent un rôle majeur dans la muséographie et le travail de mémoire, explique Jean-Charles Szurek, directeur de recherche au CNRS. La commémoration des 70 ans de la libération du principal camp de la mort nazi, qui a lieu mardi 27 janvier, est troublée par les tensions actuelles entre Polonais et Russes à propos de l'Ukraine. Jean-Charles Szurek, directeur de recherche au CNRS, explique en quoi les rapports de force entre les pays jouent un rôle majeur dans la muséographie et le travail de mémoire. Comment expliquer l'absence de Vladimir Poutine à la commémoration ? Les Etats sont informés de la commémoration et peuvent venir s'ils le souhaitent. Mais, contrairement à la commémoration du 60e anniversaire, il n'y a pas de discours des chefs d'Etat ou de leurs représentants. Les seuls discours sont ceux de trois déportés, un Polonais et deux Juifs, ainsi que celui du président polonais, Bronislaw Komorowski. Le Conseil international du musée, composé d'anciens déportés et de personnalités qualifiées, a voulu mettre tous les Etats à égalité. Fallait-il adresser une invitation spéciale à la Russie au nom du fait que l'Armée rouge avait libéré le camp d'Auschwitz au prix de la vie de ses soldats ? C'est ce que semble signifier la réaction de Vladimir Poutine, encore que la Russie soit représentée par un ancien vice-premier ministre, Sergueï Ivanov. Les déclarations récentes du ministre des affaires étrangères polonais, affirmant qu'Auschwitz avait été libéré par des Ukrainiens car des Ukrainiens se trouvaient dans le corps d'armée des troupes soviétiques qui avaient pénétré dans le camp le 27 février 1945, ont été pour le moins malencontreuses. Les autorités russes ont eu beau jeu ensuite de rappeler que de nombreuses nations composaient l'Armée rouge. Voir aussi 300 anciens détenus reviennent à Auschwitz Lire le reportage A Auschwitz-Birkenau, procession vers le monument aux victimes Comment a évolué le musée d'Auschwitz en sept décennies ? Le musée d'Auschwitz est créé en 1947 comme musée du martyre de la nation polonaise et des autres nations ». Dans cet intitulé sont déjà présents les conflits de mémoire des années 1980, entre une lecture polonaise et une lecture juive du camp. Il faut rappeler que le camp d'Auschwitz est à la fois le plus grand cimetière juif, avec un million de morts, et aussi le plus grand cimetière polonais, avec 75 000 morts. Après la guerre, une puissante organisation de déportés polonais du camp, dominée par des communistes dans le contexte de la soviétisation du pays, amène l'Etat à en préserver le site afin de faire œuvre de mémoire. Le caractère exceptionnel d'Auschwitz comme camp d'extermination des juifs est occulté au profit d'une mémoire polonaise et antifasciste. Les organisations juives de l'époque, du moins ce qu'il en restait, furent consultées par la direction du musée, qui jugea finalement que celui-ci ne pouvait donner l'impression qu'Auschwitz est exclusivement une souffrance juive ». Le destin spécifique des juifs fut dès lors minoré pratiquement jusqu'à la fin du régime communiste, d'autant que les juifs étaient perçus uniquement – et commodément – comme des citoyens de leurs nations respectives. Dans les dernières années du régime communiste, le site du musée fut aussi investi par l'Eglise catholique, ce qui provoqua le fameux conflit de mémoire autour du carmel. Lire le reportage Enseigner la Shoah, c’est parfois moins facile qu’avant » Et aujourd'hui ? Depuis l'avènement de la démocratie en Pologne, le dispositif muséologique a changé, tout comme, par exemple, les manuels scolaires. Le destin précis des juifs européens acheminés et assassinés à Auschwitz-Birkenau n'est plus gommé. On perçoit maintenant clairement que les valises, lunettes, prothèses, et autres objets ayant appartenu aux déportés, exposés depuis la création du musée, appartenaient aux juifs de Hollande, de France ou d'ailleurs. La mémoire polonaise est toujours présente, notamment par la cellule du père Kolbe, ce prêtre qui échangea sa vie contre un père de famille polonais. Les nouveaux défis qu'affronte la direction actuelle du musée ont pour nom l'afflux croissant de visiteurs, leur comportement, la conservation des objets, la mise en place – déjà amorcée – de nouvelles expositions, la superposition d'un langage muséologique contemporain sur des strates cumulées de signes et de symboles. Lire sur Big Browser Auschwitz-Birkenau, une visite virtuelle Mathilde Damgé AurélieFréliez | 8 Mar 2022 | Axe 1 - Histoire et mémoires des conflits, Axe 1 - La dimension politique de la guerre à 3 heures consacrée au deuxième jalon du thème consacré à la justice dans le thème 3 du programme de Terminale HGGSP. Le fonctionnement du TPI-Y et les réactions qu’il a suscitées sont abordés à la fois par un questionnaire et par un travail oral des
Comme je vous l’avais annoncé le 4 mai dernier, après avoir vu les sujets possibles, attachons nous aux accroches ou amorces dédiées à ces différents types de sujet…Les possibilités sont nombreuses et sachez bien qu’il n’ y a pas qu’une seule accroche possible pour un sujet. Voyez par vous-même… Sujet 1 Le devoir de mémoire a-t-il encore un sens dans notre société ? Durant la Seconde Guerre mondiale, de 1939 à 1945, des crimes contre l’humanité vont être commis en Europe sous les initiatives allemandes, suite à des idées antisémites qui s’appuient sur le système politique du totalitarisme. Pour nos jeunes générations, ces crimes sont lointains et parfois remis en cause par des thèses négationnistes ou révisionnistes». Pour d’autres, ses souvenirs sont douloureux et rappellent des souffrances que parfois les familles ont subies au point qu’il serait préférable de les laisser tomber dans l’oubli… Quel impact ces crimes contre l’humanité ont-ils pu entraîner sur la loi française, les lois allemandes, sur la communauté juives ? Cette approche qui nous amènera à évoquer le rôle de la mémoire collective permet de nous questionner surtout sur le devoir de mémoire….définitions…Au regard de toutes ces conséquences, est-il alors réellement important de se souvenir pour les générations d’aujourd’hui de ces crimes atroces faits par les nazis aux juifs ? Bien loin de certaines préoccupations actuelles, le devoir de mémoire a-t-il encore un sens dans notre société ? Sujet 2 La mémoire est-elle conciliable avec l’histoire ? Nous sommes dans des temps où Histoire et Mémoire se confondent quotidiennement dans une médiatisation et une spectacularisation », démesurées parfois, de tout ce qui a trait au passé. On peut citer à titre d’exemple les récents débats pendant la campagne présidentielle sur la décolonisation, le régime de Vichy, la rafle du Vel d’Hiv… Du bain télévisuel où se coulent indistinctement commémorations, documentaires et fictions, pour comprendre ce que représente la Mémoire, il paraît plus qu’urgent de dégager et d’isoler les éléments et de se demander si la Mémoire peut montrer des liens avec l’Histoire ? Quels types de relations peut-on comprendre entre Histoire et Mémoire ? Sujet 3 Cultiver sa mémoire est-il toujours utile ? Dans un mouvement spontané et massif au mois d’octobre 1998, les lycéens ont objectivement mis en cause la politique du gouvernement Jospin et son ministre de l’Education nationale Claude Allègre. Leurs revendications portaient sur le besoin de création de postes d’enseignants, la baisse des effectifs par classe, mais aussi le besoin d’un enseignement car nombres d’entre eux déclaraient que les cours n’étaient pas intéressants parce que trop tournés vers le passé. L’étude d’auteurs du passé, le latin, le grec ne les intéressaient pas mais se tourner vers le ou leur présent était pour eux essentiel. Il est vrai que le passé, est par définition et avant tout ce qui n’est plus, ce qui ne peut plus revenir ; dès lors, s’intéresser au passé ne saurait être considéré comme une attitude utile ou efficace. Mais ce qui est davantage en jeu dans ce questionnement, c’est de savoir si la mémoire, qui nous lie avec le passé, est une faculté superflue pour l’homme, ou bien si au contraire elle le rend digne de l’humanité. Et dans ce cadre est-il toujours utile, important de la cultiver pour la faire exister… ? Sujet 4 La mémoire peut-elle être un instrument politique ? Des thèmes comme la guerre et la résistance sont encore aujourd’hui, plus de 60 ans après la seconde guerre mondiale, en mesure de diviser une communauté. C’est l’histoire et son interprétation qui divisent la difficulté de partager une mémoire collective apparaît clairement aujourd’hui dans de nombreux pays, dont ceux de l’Union Européenne en particulier, lorsque la presse et donc l’opinion continuent d’évoquer un passé divisé. Au fur et à mesure que la composition sociale d’un pays change et que de nouvelles générations grandissent, le contenu de la mémoire évolue. De nouvelles revendications, auparavant réprimées pour différentes raisons, refont surface. Cette évolution permanente permet aussi à des instances précédemment vaincues de revendiquer un nouvel espace d’expression, de nouvelles idéologies ou d’idées politiques. Ces mouvements provoquent tant de résistances ou de prosélytismes idéologiques qu’il est légitime de se demander si la mémoire peut s’avérer être , à ce point, un instrument politique ? Sujet 5 Doit-on se souvenir de tout ? Les faits historiques que l’on nous apprend à l’école, comme le chapitre d’histoire sur la Seconde Guerre mondiale et les victimes du génocide des juifs durant cette période, restent des moments douloureux et parfois insoutenables pour les familles portant encore les cicatrices de ce passé. Et pourtant, se souvenir peut nous permettre d’être nostalgique à certains moments de notre passé, de porter des regrets mais peut être aussi synonyme de devoir. Certaines personnes trouvent important voir essentielle de garder une trace du passé, de ne pas oublier, c’est pourquoi elles souhaitent raconter leur histoire. D’autres prétendent au contraire qu’il n’est pas nécessaire de se souvenir et qu’il serait illogique, voir inutile de se remémorer des temps révolus, douloureux, dans lesquels nous n’avons à l’instant présent plus aucune emprise. Est-il donc utile de se souvenir de tout et doit-on le faire sans condition ? Sujet 6 La mémoire est-elle uniquement un scientifique ? Objet de nombreuses recherches scientifiques, la mémoire peut se définir comme l’une des fonctions les plus importantes et l’une des propriétés les plus passionnantes du cerveau. Pascal disait déjà La mémoire est nécessaire a toutes les opérations de l’esprit ». Il est bien vrai qu’elle régit l’essentiel de nos activités qu’elles soient scolaires, professionnelles, quotidiennes ou de loisirs. Mais cette définition n’exclue pas qu’elle peut être aussi simplement définie comme la conscience du passé et qu’elle peut être, en effet, le propre de l’homme. En effet, la “mémoire” d’un ordinateur est dépourvue de conscience, tout autant qu’un livre d’histoire ou un journal intime. Pouvons-nous alors toujours affirmer que la mémoire serait uniquement scientifique ? N’est elle qu’un simple enregistrement d’informations ? Ou au contraire, pouvons-nous prétendre qu’elle ne se réduit pas à cet aspect puisque qu’elle provoque parfois fierté, honte ou nostalgie…et qu’elle joue un rôle bien plus complexe dans notre société ou pour l’humanité. Sujet 7 L’homme de l’avenir est celui qui aura la mémoire la plus longue.. » Nietzsche La campagne présidentielle de 2017 a été l’objet d’informations ou de désinformations permanentes, spontanées, et réactionnelles permettant ainsi de provoquer volontairement ou non l’opinion au travers les différents réseaux sociaux. Ceci montre que nous vivons une époque particulièrement troublée, tant au niveau économique que politique, culturel et religieux, les quatre, d’ailleurs, s’inter-activant l’un l’autre sans réelle capacité de comprendre les situations diverses. Pour lutter contre cette perception erronée et dangereuse, mais hélas ressentie par beaucoup de nos compatriotes, mieux vaut s’efforcer de démonter l’argumentation que de traiter par le mépris. Pour Nietzsche, la mémoire se construit par l’accumulation, la sélection, le rappel, les modifications, et l’oubli des souvenirs. Plus on dispose d’une mémoire riche, véridique, réelle, autrement dit d’une longue mémoire », mieux on est armé pour préparer l’avenir. Ainsi ,il prétendait que L’homme de l’avenir est celui qui aura la mémoire la plus longue.. ». La réflexion ambiante étant de plus en plus basée sur l’émotion et l’immédiateté de l’action à réaliser, le nano-temps» incontournable écarte toute possibilité d’inclusion du problème rencontré dans un système de pensée où le présent s’enracine dans le passé et programme le futur. Pour mener à bien un tel système, le recours à l’histoire et à la mémoire est-il indispensable ? Sujet 8 Parce qu’un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir. » Ferdinand Foch Au moment où l’enseignement de l’histoire est encore réduit dans l’éducation nationale et que les programmes ont déjà largement été amputés de l’apprentissage de personnalités de notre histoire de France telles que Louis XIV, Napoléon, Clovis et autres figures, la priorité est davantage donnée à l’enseignement de l’histoire Africaine, des cours de cuisine ou autres disciplines afin d’ ouvrir l’esprit » de nos jeunes générations. Effacer ses notions de notre mémoire collective nous amène à nous interroger sur notre rapport au passé, sur son utilité et son lien avec le présent et le futur que nous vivons ? S’intéresser à notre histoire, à la mémoire de notre civilisation nous empêcherait-il de vivre décemment notre présent, de le comprendre,et d’évaluer le futur plus ou moins proche avec l’idée dominante selon laquelle le passé serait un enjeu et que l’action historique seraient sensées nous promettre un meilleur avenir ? L’aphorisme de Foch prend alors tout son sens quand il déclare que parce qu’un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir ». Doit-on, pour être demain, celui qui doit ne pas oublier celui qu’il a été ? Autrement dit, oublier le passé, serait-il un grave danger pour l’homme ou pour un peule qui, démuni de son identité passée ne pourrait vivre un présent ou un avenir paisible ? Sujet 9 Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre. » Winston Churchill Les peuples et les gouvernements n’ont jamais rien appris de l’histoire », écrivait le philosophe Hegel. Aux Etats-Unis, des élus démocrates et républicains entendent ressusciter un texte vieux de 80 ans qui cloisonnait les banques de détail et les banques d’investissement. Adopté en 1933, dans le sillage du krach de 1929, le Glass-Steagall Act» interdisait aux banques d’épargne de se livrer à des activités spéculatives ou d’assurance et d’émettre des titres financiers. Cette législation a tenu pendant plus d’un demi-siècle avant d’être abrogée en 1999, en pleine période d’euphorie économique. Les spécialistes affirment que l’on avait alors ouvert la voie du krach de 2008 aux géants bancaires et que la disparition de cette loi était la conséquence aujourd’hui d’une instabilité financière permanente… L’Union européenne en cette fin d’année préparera une réforme bancaire d’envergure afin de ne pas reconduire ces risques. Les leçons du passé seraient-elles enfin devenues sources d’enseignement dans le temps présent ? Sujet 10 Les vérités historiques sont rarement bonnes à entendre lorsqu’elles ébranlent les fondements de la mémoire collective » Isabelle Hausser L’engouement actuel, dans nos sociétés occidentales, pour les récits historiques, les autobiographies, les Lieux de mémoire », et ce, après une véritable inflation du présent, nous mène à nous poser cette question centrale le retour au passé peut-il s’opérer sans nostalgie, sans mettre en cause la modernité, sans dénigrer les valeurs “modernes” d’humanisme et de démocratie ou permet-il au contraire de les sauvegarder et de les enrichir ? Autrement dit, pour reprendre une expression d’Alain Touraine, n’y a-t-il pas dans cette les vérités historiques un côté lumière et un côté sombre qui devrait stimuler notre réflexion et notre vigilance ? Isabelle Hausser déclarait que Les vérités historiques sont rarement bonnes à entendre lorsqu’elles ébranlent les fondements de la mémoire collective », est-ce le cas dans nos démocraties ?
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  2. ጃυзαл труծωዔ
  3. Жиշቼшաχ ζиሚоሜըգ ከጏοхуኝուշ
    1. Ու ኾձюղеξէлоፌ ιሹуղакωст
    2. Кте е
  4. ሴዕ դጇпеኑաጩа

HISTOIREET MEMOIRES DES CONFLITS Introduction. Présentation du sujet. Les conflits sont des moments traumatisants, qui laissent des mémoires douloureuses, passionnées. Problématique. Comment l’historien les affronte ? Annonce du plan. On verra deux exemples tirés de l’histoire récente de la France. I. Les causes de la Première

La guerre Russie-Ukraine en HGGSP terminale La zone C va reprendre les cours lundi 07 mars. Il s’agit ici de proposer une activité aux... Lire … Quelles mémoires après la guerre d’Algérie ? Dans le cadre du thème 3 du programme de spécialité HGGSP, je vous propose un exercice susceptible... Lire … Activité autour du film Le procès du siècle Le Procès du siècle Denial dans la version originale de Mick Jackson, sorti dans les salles en... Lire … La justice internationale face aux crimes de masse le TPI-Y Une proposition de séance de 2 à 3 heures consacrée au deuxième jalon du thème consacré à la justice dans le thème 3 du programme de Terminale HGGSP. Le fonctionnement du TPI-Y et les réactions qu’il a suscitées sont abordés à la fois par un questionnaire et par un travail oral des élèves décalé par rapport aux propositions habituelles. Lire … Joséphine Baker Le Panthéon accueille ce 30 novembre 2021 Joséphine Baker, la célèbre artiste franco-américaine,... Lire … Thème 3 Histoire et mémoires- Entrer dans le thème avec Le Procès du Siècle » Entrer dans le thème Histoire et mémoires à partir de l’étude d’extraits du film Le... Lire … Les tribunaux gacaca au Rwanda Une proposition de cours sur un des jalons consacrés à Histoire, mémoire et justice les tribunaux gacaca au Rwanda, avec une mise en activités des élèves qui peut peut donner lieu à une préparation au Grand Oral ou à un travail écrit plus classique. Lire … Introduction histoire et mémoire, histoire et justice HISTOIRE ET MÉMOIRE, HISTOIRE ET JUSTICE INTRODUCTION Illustration Clio et Chronos... Lire … La bataille d’Iwo Jima Présentation je vous propose une activité en classe, sur la bataille d’ Iwo Jima, qui peut... Lire …
\n \n\n \n histoire et mémoires des conflits hggsp dissertation
Thème3 – Histoire et mémoires NB : Les documents en rouge sont téléchargeables en accompagnement dans le dossier Documents HGGSP Terminale Thème 3 Chapitre : Histoire et mémoires des conflits Encart : Mémoires partagées, de la 1ère Guerre Mondiale à la guerre d’Algérie Le Musée de l’Armée a fait un travail sur les débats autour de la mémoire des 28 jeudi Fév 2019 Les activités préparatoires Ces activités visent à vous accompagner dans l’acquisition des connaissances de base afin de vous permettre d’être plus efficaces en classe. Cliquez sur l’image ci-dessous et laissez-vous guider… Plan de travail TS Ce plan de travail a pour objectif de vous accompagner dans l’avancement du chapitre en vous rappelant les objectifs en termes d’acquisition des connaissances et des compétences. Réviser le cours En cliquant sur l’image ci-dessous, vous accédez à une sélection de ressources en lignes gratuites pour compléter et réviser votre cours. Listedes énoncés de dissertation et d'étude critique dans les sujets du bac en HGGSP Le chiffre indique le numéro du thème : 1. — De nouveaux espaces de conquête ; 2. — Faire la guerre, faire la paix : formes de conflits et modes de résolution ; Durant la guerre d'Algérie 1954 - 1962, l'État français cherche à minimiser le conflit. Suite à l'indépendance, le FLN qui prend le pouvoir en Algérie institue une histoire officielle du conflit dans laquelle sont occultées les divisions au sein des nationalistes ainsi que le rôle des Kabyles. Le pouvoir avance l'idée d'un soulèvement spontané et unitaire du peuple algérien derrière le FLN et contre la France. En France, les acteurs du conflit les soldats, les pieds-noirs rapatriés, les harkis taisent leur expérience du conflit. Le silence concerne aussi l'État qui ne reconnaît pas la guerre. Benjamin Stora parle d'une "guerre ensevelie". Pourtant, les différents acteurs du conflit entretiennent des mémoires différentes voire contradictoires de la guerre. Après le silence vient la période du "réveil des mémoires". Les différents groupes portent leurs revendications et souhaitent faire reconnaître leur vision de l'histoire. Le rôle des historiens est important dans ce "réveil des mémoires". Grâce à leurs travaux, ils ont pu faire la lumière sur le conflit et sur ses zones d'ombre, dont l'utilisation de la torture. À partir de la fin des années 1990, notamment grâce aux travaux des historiens, la France intègre la guerre d'Algérie dans la mémoire officielle. Les archives sont ouvertes, le conflit est reconnu. Malgré la reconnaissance de la guerre d'Algérie, toutes les mémoires ne sont pas apaisées. Certains groupes contestent la mémoire officielle de l'État et l'Algérie réclame encore la repentance. Les historiens sont soumis à des pressions de la part des différents groupes porteurs de mémoires et face à la mémoire officielle. Bien qu'ils doivent être indépendants à l'égard des revendications mémorielles, leur travail fait évoluer les mémoires. En Algérie, la situation a peu évolué. Après une tentative de démocratisation du pays qui échoue, le pays maintient une vision officielle du conflit et continue d'encadrer les travaux des historiens. ILes mémoires de la guerre d'Algérie au lendemain du conflit La mémoire est la présence sélective des souvenirs du passé dans une société donnée. Elle est souvent plurielle et conflictuelle les différents groupes qui ont vécu des événements douloureux se font leur propre construction du passé et ces différentes visions peuvent s'opposer. Les groupes qui portent les mémoires cherchent une reconnaissance dans le présent de leur vision des événements. L'histoire a pour vocation de restituer le passé de la manière la plus objective possible. Elle s'appuie sur une étude critique des sources écrites, orales ou encore archéologiques. Ainsi, mémoires et histoire présentent des différences quant au type de questionnements adressés au passé. Les mémoires veulent réhabiliter, "sauver de l'oubli", alors que l'histoire veut comprendre et expliquer le passé. Même si l'histoire ne doit pas, dans un souci d'objectivité, être soumise aux enjeux des mémoires, il existe de nombreux liens et des interactions entre les deux. AUne guerre sans nom La guerre d'Algérie est considérée comme une guerre sans nom. Elle commence le 1er novembre 1954 suite à une série d'attaques commises en Algérie par le Front de libération nationale algérien FLN. Alors que le conflit s'intensifie, le gouvernement français cherche à minimiser les combats. Il parle "des événements d'Algérie" et décrit l'intervention des forces françaises comme des simples "opérations de police" visant à "pacifier le pays". Les combattants algériens sont décrits comme des "rebelles". Face à cette négation officielle du conflit, des voix discordantes dénoncent le rôle de la France dans la guerre. Le parti communiste, ouvertement anticolonial, dénonce l'intervention française et la torture pratiquée par l'armée française, notamment lors de la bataille d'Alger. Des "comités Audin" se mettent en place dans le milieu universitaire. Cela fait suite à l'assassinat sous la torture du militant communiste Maurice Audin, mathématicien français travaillant à Alger et favorable à l'indépendance algérienne. Des journaux comme L'Express, avec François Mauriac, critiquent l'intervention française. Plusieurs témoignages se font l'écho des pratiques utilisées par les forces françaises, dont la pratique de la gégène. Ainsi, le général Pâris de Bollardière, Henri Alleg, rédacteur de La Question en 1958 ou l'historien Henri-Irénée Marrou dénoncent la torture. Enfin, des intellectuels, des artistes et des universitaires, dont Jean-Paul Sartre, directeur de la revue Les Temps modernes, signent le manifeste des 121 en 1960 pour dénoncer le militarisme français et la torture. Le gouvernement déploie une intense répression à l'encontre de ces oppositions. La Question d'Henri Alleg est interdit et son auteur est condamné à la prison. La police réprime de manière très violente les manifestations dénonçant le conflit. Le 17 octobre 1961, en France, une manifestation pacifique d'Algériens dénonçant le couvre-feu imposé aux Nord-Africains provoque une répression sanglante de la police sous les ordres du préfet Papon. Une centaine d'Algériens sont tués et plusieurs centaines sont blessés. De même, une manifestation pour l'indépendance de l'Algérie le 8 février 1962 aboutit à la mort de 9 personnes à la station de métro Charonne à Paris. BMémoire officielle en Algérie après le conflit L'Algérie devient indépendante suite aux accords d'Évian en 1962. L'armée des frontières branche de l'ALN basée en Tunisie et au Maroc s'impose au pouvoir au détriment du Gouvernement provisoire de la République algérienne GPRA. L'État algérien encadre l'histoire du conflit qui est nommée la "Révolution nationale" ou encore la "Guerre de libération". Le conflit est présenté en Algérie comme un soulèvement spontané du peuple algérien. L'histoire officielle parle de 1,5 million de morts algériens, alors que le chiffre réel se situe autour de 300 000. Le gouvernement minimise les divisions entre les nationalistes algériens pendant le conflit et notamment les luttes entre le FLN et le MNA de Messali Hadj qui a causé plus de 10 000 morts. Le conflit est complètement limité à une opposition entre les Français et les Algériens. Toujours avec pour objectif de mettre en avant l'unité nationale, le rôle des Kabyles dans la lutte contre les Français est passé sous silence tandis que celui de l'ALN est exagéré. Les livres scolaires, les monuments, les commémorations sont des relais de cette histoire officielle. Le travail des historiens est d'ailleurs surveillé par l'État qui contrôle étroitement les recherches scientifiques du Centre national d'études historiques algérien CNEH et encadre en 1972 un travail de rassemblement d'archives orales et écrites du 1965, suite au coup d'État d'Houari Boumédiène, le FLN devient le parti unique de l'Algérie et accentue la diffusion de la mémoire officielle du conflit. L'historien Guy Pervillé parle d'une "hyper commémoration obsessionnelle". Mohammed Harbi, historien algérien et ancien membre du FLN, est condamné pour sa contestation de l'histoire officielle et s'enfuit en France. CLa "guerre ensevelie" En France, après l'indépendance de l'Algérie, le conflit est en revanche passé sous silence. Benjamin Stora parle d'une "guerre ensevelie". Ce sont d'abord les groupes concernés par le conflit qui cherchent à oublier les souffrances et les douleurs de la guerre. Environ 800 000 pieds-noirs sont rapatriés en France. Lorsqu'ils arrivent dans ce pays qu'ils connaissent peu, ils sont démunis, et nombreux sont ceux qui veulent tourner la page. La priorité est à l'intégration. En particulier à cause des attentats commis par le groupe terroriste OAS en France, les pieds-noirs pensent qu'il est préférable de rester discrets. Les Algériens présents en métropole, dont une grande partie arrive dans le cadre de l'immigration de masse organisée par la France, ne veulent pas faire ressortir la mémoire du conflit et les attentats perpétrés par le FLN. L'État français, présidé par de Gaulle, cherche aussi à faire oublier la guerre. La France a perdu l'immense majorité des terres qui composaient son empire colonial. Sa place dans le monde décline depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et l'État veut préserver l'unité nationale. De plus, les violences commises par l'armée française sont en contradiction avec les valeurs d'une France que l'on appelle "pays des Droits de l'homme". En 1968, des lois sont votées pour amnistier tous ceux qui ont pris part au conflit et les soldats qui ont participé au putsch des généraux en 1961 sont réintégrés dans l'armée en 1982. La population française oublie assez vite le conflit, dont aucune mention n'est faite dans les livres scolaires, et les historiens n'ont pas accès aux archives. IILe réveil des mémoires ADes mémoires divisées Le réveil des mémoires n'a lieu qu'à partir des années 1970. Malgré le silence fait sur la guerre d'Algérie au lendemain du conflit, les mémoires des différents groupes concernés sont différentes et parfois opposées. De nombreux pieds-noirs entretiennent une vision idéalisée de leur vie en Algérie, on parle de la "nostalgérie". Les anciens combattants sont victimes de l'oubli officiel du conflit et n'ont pas le droit à la reconnaissance de leur statut. Les harkis, qui ont pu quitter l'Algérie, sont rassemblés dans des camps et ils s'estiment trahis par l'État français. Ceux restés en Algérie ont subi des massacres. Certains militaires défendent le bien-fondé de la guerre et entretiennent l'idée d'un conflit qui s'est inscrit dans la logique de la guerre froide. Ils soutiennent que les méthodes utilisées par l'armée, dont la torture, étaient justifiées. Ils exagèrent aussi le rôle social joué par la France auprès des populations indigènes lors de la colonisation. Enfin, les militants pour l'indépendance de l'Algérie, dont le parti communiste, se souviennent des méthodes utilisées pendant la guerre et de la répression de l'État français lors des manifestations pacifistes. Ils veulent que la France reconnaisse la guerre. B"L'accélération mémorielle" Après une période de silence sur le conflit, les différents groupes mettent en avant leur souvenir et veulent faire reconnaître leurs revendications. C'est le temps de l'anamnèse, c'est-à-dire de la prise de conscience des mémoires refoulées. À partir des années 1970, les "porteurs de mémoires" participent au développement de l'"accélération mémorielle" Les pieds-noirs forment des associations afin de réclamer des indemnités pour les biens qu'ils ont perdus. Ils veulent aussi accéder aux tombes des membres de leur famille enterrés en Algérie. En 1970, une loi leur accorde des indemnisations qui leur semblent encore insatisfaisantes. Les anciens combattants, regroupés dans des associations influentes, dont le FNACA, obtiennent le statut d'ancien combattant en 1974. Les harkis se révoltent en 1975 et 1976 contre leurs conditions de vie dans les camps. Ils veulent une reconnaissance de leur rôle pendant la guerre. Des groupes proches de l'extrême droite et de l'OAS, particulièrement dans le Sud-Est de la France, organisent des manifestations et érigent des stèles en souvenir de "l'Algérie française". Parmi ces personnes, Jean-Marie Le Pen, ancien combattant de la guerre d'Algérie, légitime les méthodes françaises et est accusé par de nombreux témoignages d'avoir pratiqué lui-même la torture. Face à la montée du racisme dans les années 1970 et 1980, la Marche pour l'égalité et contre le racisme, aussi appelée "Marche des beurs", réunit en 1983 des membres de la communauté maghrébine. Pour la première fois, des enfants de harkis et des enfants de membres du FLN marchent ensemble afin de réclamer une réelle place dans la société française. Enfin, en 1983, la guerre d'Algérie est intégrée dans les manuels scolaires. CLe travail des historiens et des cinéastes dans les années 1970 Bien que les archives soient encore difficiles d'accès, des historiens s'emparent du thème de la guerre d'Algérie En 1961, durant le conflit, l'historien Pierre Nora a publié Les Français d'Algérie. Entre 1968 et 1971, le journaliste Yves Courrière entreprend une histoire du conflit dans son ouvrage La Guerre d'Algérie. En 1972, l'historien Pierre Vidal-Naquet publie La Torture dans la République. Il avait déjà publié L'Affaire Audin en 1958. Charles-Robert Ageron publie en 1973 un ouvrage intitulé Politiques coloniales du Maghreb. Des cinéastes s'emparent également du conflit sur lequel ils souhaitent faire la lumière En 1966, La Bataille d'Alger de Gillo Pontecorvo remporte le Lion d'or de Venise, mais le film n'est pas autorisé à sortir dans les salles. En 1972, René Vautier sort Avoir vingt ans dans les Aurès. Ce film raconte l'histoire de jeunes soldats français pris dans l'engrenage de la violence. La génération d'historiens qui travaille dans les années 1960 et 1970 sur la guerre d'Algérie est constituée de personnes qui ont été confrontées directement ou indirectement au conflit. Expliquer le conflit permet de rompre le silence officiel. Certains des historiens ont milité pendant la guerre, et en faire l'histoire constitue pour eux un acte politique. Par exemple, Pierre Vidal-Naquet, qui a milité pendant le conflit contre la torture, continue par la suite son travail historique visant à établir les faits, à les expliquer et à les faire sortir de l'ombre. IIILes sociétés et les historiens face à "cette guerre qui ne passe pas" ALa difficile mémoire officielle en France À partir des années 1990, la France entreprend la reconnaissance officielle du conflit et des pratiques de l'armée française. En 1992, les archives de la guerre sont ouvertes. En 1999, l'Assemblée nationale reconnaît que le conflit était une "guerre". L'utilisation de la torture est aussi acceptée dans la mémoire nationale. D'anciens généraux témoignent de ces pratiques, comme les généraux Aussaresses et Massu. La parole des victimes est aussi reconnue. Louisette Ighilahriz témoigne des tortures qu'elle a subies alors qu'elle avait 20 ans. En 2002, Jacques Chirac inaugure le mémorial national de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie. En 2012, François Hollande, en visite officielle en Algérie, parle de la "souffrance du peuple algérien" et évoque la torture. En 2012 également, la journée du 19 mars devient la journée du souvenir des "victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie" et l'État reconnaît le massacre du 17 octobre 1961. Pourtant, malgré la reconnaissance officielle de la guerre d'Algérie, le conflit des mémoires persiste En 2005, le groupe des "Indigènes de la République" accuse la France d'être encore un État colonial et porte un regard critique sur ses pratiques passées mais aussi actuelles. En 2005, la loi Mekachera fait scandale, car elle propose que soit reconnu le "rôle positif de la présence française en Afrique du Nord". De plus, l'Algérie reproche à la France de ne pas avoir émis des excuses officielles et réclame la repentance de la France. En 2007, à Perpignan, un mur est inauguré, portant les seuls noms des morts européens de la guerre. En 2012, le Front national condamne l'intervention de Nicolas Sarkozy reconnaissant que "la guerre a aussi meurtri les Algériens" et souhaite une condamnation des porteurs de valises du FLN. Par ailleurs, la journée de souvenir des "victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie" est contestée, car elle prend pour référence le cessez-le-feu du 19 mars 1962, et les opposants estiment qu'elle passe sous silence les Européens et les harkis tués après le cessez-le-feu par les Algériens. BEn Algérie, la persistance d'une lecture unique de la guerre Le climat politique change en Algérie au cours des années 1980. Les émeutes de 1980 en Kabylie brisent le mythe d'une unité nationale algérienne. En 1988, la jeunesse algérienne se révolte contre le pouvoir et exige la libéralisation du système politique. Ces révoltes aboutissent à la mise en place d'un processus démocratique, interrompu en 1992 par la junte militaire au pouvoir. L'enlisement du pays dans la guerre civile qui oppose les islamistes à l'armée et fait environ 100 000 morts achève la démocratisation du pays. L'attitude du gouvernement sur le conflit reste la même L'accès aux archives est interdit. Les harkis sont encore perçus comme des traîtres. Les actes de violence reconnus sont limités aux seuls agissements des Français. Le rôle du MNA, ainsi que des Berbères, est occulté au profit du rôle du FLN. Les violences faites par le FLN, notamment contre les civils qui refusaient de payer "l'impôt révolutionnaire", sont ignorées. En 1995, Bouteflika réintègre les pères fondateurs du nationalisme algérien, tels que Messali Hadj, dans la mémoire nationale. Cependant, cette ouverture est rapidement remise en cause. Les historiens sont censurés et leurs communications à l'étranger doivent être approuvées par le ministère algérien de l'Éducation. Lois mémorielles Les lois mémorielles sont des lois déclarant un point de vue officiel sur un événement historique. Ces lois peuvent être seulement déclaratives, c'est-à-dire reconnaître des événements, ou effectives, c'est-à-dire assortir la loi de sanctions loi Gayssot de 1990 punit la négation des crimes contre l'humanité. La loi de 2001 reconnaît publiquement l'existence du génocide arménien et la loi Taubira de 2001 déclare que la traite négrière est un crime contre l'humanité. Enfin, la loi de 2005 prévoit la reconnaissance du "rôle positif" de la colonisation. CLes historiens contre le "présentisme" Dans les années 1990, une nouvelle génération d'historiens, nés après le conflit, travaille sur la guerre d'Algérie. Certains d'entre eux entreprennent des collaborations avec la première génération d'historiens du conflit Raphaëlle Branche publie La Torture et l'armée pendant la guerre d'Algérie en 2001, grâce à un travail réalisé à partir de témoignages et d'archives. Benjamin Stora collabore avec Charles-Robert Ageron et Mohammed Harbi. Sylvie Thénault publie Une drôle de justice en 2001. Tramor Quemeneur rédige une thèse intitulée Une guerre sans "non" en 2007, dans laquelle il se penche sur l'histoire des réfractaires à la guerre d'Algérie. Yann Scioldo-Zürcher montre dans ses travaux que, contrairement à la mémoire développée par les pieds-noirs, l'État français a mis en place des moyens afin d'intégrer les rapatriés d'Algérie dans la société française. Les historiens s'interrogent sur cette résurgence des mémoires et son incidence sur leur travail. En effet, l'historien ne doit pas être soumis aux différents groupes qui veulent ne retenir que certains aspects de l'histoire, voire les modifier. Il ne doit pas céder aux revendications de ces groupes dont les objectifs sont la recherche de la vérité mais aussi la satisfaction de revendications présentes. En effet, les mémoires se nourrissent des travaux historiques. Bien que les mémoires effectuent une approche sélective du travail des historiens, ces derniers contribuent, en montrant la complexité des faits, à apaiser les débats sur les différentes mémoires. Par exemple, les travaux sur les harkis montrent la complexité des raisons de leur engagement en faveur de la France. Dans l'éducation aussi, le lien entre mémoire et histoire est important. L'enseignant peut, grâce à l'histoire, expliquer l'actualité et les différentes mémoires. De plus, la multiplication des journées mémorielles donne au professeur la possibilité d'aborder certains aspects historiques et de donner du sens à son cours. Des historiens rappellent cependant le danger de trop faire appel à l'émotion des élèves au risque de porter atteinte à l'objectivité de l'histoire. Enfin, les mémoires sont aussi un objet d'étude pour les historiens. Pierre Nora a publié Les Lieux de mémoire, ouvrage dans lequel il analyse la construction des mémoires.
Axe1: « Histoire et mémoires des conflits » Extraits du programme: : « L’étudede ce thème a un double objectif. Le premier est de montrer comment les conflits et leur histoire s’insivent dans les mémoires des populations » ; « Le premier axe explore la manière dont histoire et mémoires s’atiulent, à travers l’exempledes
Cette fiche s’intéresse au thème Historie et mémoire» à travers les notions suivantes Histoire, mémoire, guerre, justice et génocide Pour être fin prêt pour le bac, voici les notions et repères historiques à connaître sur la thématique Histoire et mémoire».Les différences entre Histoire et mémoire. L’exemple de la guerre d’Algérie Des mémoires qui divisent, une Histoire qui réunit? La mémoire renvoie aux souvenirs d’une personne, d’une communauté et l’histoire au récit des événements passés. Histoire et mémoire ne font pas forcément bon ménage en introduction des Lieux de Mémoire, Pierre Nora les oppose catégoriquement composée d’événements vécus, la mémoire sourd d’un groupe qu’elle soude», tandis que l’Histoire appartient à tous et à personne, ce qui lui donne une vocation à l’universel. Seule l’Histoire est analyse critique. Les mémoires sont sélectives et partielles, souvent partiales. Il y a à la fois le risque d’une Histoire officielle et de la communautarisation des mémoires». Il est toutefois difficile de séparer à ce point compréhensions objective et subjective du passé. L’historien est lui aussi pris dans des enjeux mémoriels. Et la mémoire est une ressource fondamentale pour l’historien, par exemple Saul Friedländer dans son Histoire de l’Allemagne nazie et des Juifs, Henry Rousso et son étude des Français sous Vichy Le Syndrome de Vichy de 1944 à nos jours, 1986. La mémoire devient matière historique et l’Histoire retrouve ainsi, en partie sa fonction mnémonique. Mais la mémoire est une matière inflammable pour l’historien. Les mémoires de la guerre d’Algérie le montrent Une guerre longtemps cachée par la France, malgré les 2 millions de soldats mobilisés on parle d’événements», d’opérations de police», d’opérations de maintien de l’ordre» etc. Il faut attendre une loi de 1999 pour une reconnaissance officielle. Les guerres de mémoires ont fait rage après la fin du conflit et jusqu’à aujourd’hui ● Du côté de la France, l’oubli est organisé par toute une série de lois qui, entre 1962 et 1982, amnistient les auteurs d’exactions, d’actes de torture. Il y a aussi les mémoires d’opposant de gauche réseau Janson combattant auprès du FLN, de droite nationaliste les membres de l’OAS eux-mêmes emprisonnés et torturés pour certains. ● Du côté algérien, le discours officiel fait l’objet d’une véritable confiscation par le pouvoir. L’expression de guerre de Libération» est employée comme celle de révolution nationale» pour forger un mythe unitaire. Le FLN Front de Libération Nationale avec son bras armé, l’ALN Armée de libération nationale, apparaît comme la source unique du nationalisme algérien. ● Les mouvements rivaux du FLN comme celui de Messali Hadj, le Mouvement Nationaliste Algérien MNA, sont oubliés», les horreurs des attentats du FLN sont tues, le nombre des victimes algériennes souvent surévalué de manière à rejeter toutes les fautes sur les Français. ● Longtemps oubliées, les mémoires des victimes s’expriment de nouveau mémoire des pieds-noirs» la nostalgérie», mémoire des harkis qui rejettent la date du 19 mars 1962 comme commémoration de la fin de la guerre d’Algérie, car pour eux cette date marque le début de massacres sanglants. II. Un débat historique et ses implications politiques les causes de la Première Guerre mondiale L’historien Christopher Clark dans Les Somnambules 2013 relance les débats les origines de la Grande Guerre Les premiers coups de feu n’étaient pas encore tirés que l’on en cherchait déjà les causes». La Première guerre mondiale est avant tout un combat d’historiens» On doit cette formule à Nicolas Offenstadt. Dès les années de guerre, les historiens allemands et français ont défendu et légitimé le point de vue de leur nation en armes dans le cadre de la mobilisation des esprits», c’est-à-dire de la propagande et du bourrage de crâne. Rapidement se dessine un débat majeur sur les responsabilités de la guerre, dans la lignée de l’article 231 du traité de Versailles qui rend les Allemands responsables» du déclenchement de la guerre. Des débats majeurs dès l’entre-deux-guerres Très vite, s’affirme un courant révisionniste, dès l’entre-deux-guerres mondiales il est porté par les Allemands, qui veulent se dégager de leurs seules responsabilités, mais aussi des militants de gauche et pacifistes appelant à la révision du traité de Versailles. Il insiste sur le caractère multilatéral des responsabilités, refusant de tout faire porter sur l’Allemagne. Les Soviétiques mettent eux en avant les responsabilités du régime tsariste et de son allié français. Les Mémoires de Raymond Poincaré visent à défendre son action ; celles de Sir Edward Grey- alors Secrétaire d’État au Foreign Office - restent évasives. Ce débat entre en sommeil sous Hitler et dans l’après-Seconde Guerre mondiale, éclipsé par celui sur les crimes nazis. Mais il rejaillit dans les années 1960, lorsque l’historien allemand Fritz Fischer publie Les buts de guerre nazis, remettant en cause les visées impérialistes de l’Allemagne. Dans les années 1990, les débats se déplacent vers des enjeux d’histoire culturelle Stéphane Audoin-Rouzeau, Annette Becker et l’Historial de Péronne ouvert en 1992 mettent l’accent sur la culture de guerre», marquée par la haine de l’ennemi inculquée aux générations de combattants, ce qui expliquerait leur consentement. Les enjeux se déplacent vers l’après-guerre avec la notion de brutalisation» George Mosse. Ce qui soulève aussi des critiques la culture de guerre» serait trop totalisante et préjugerait trop du consentement» là où il y a souvent de l’évitement, elle ne fait pas de différence entre arrière et front, ne prend pas assez en compte les identités des individus religieuses, politiques, locales, affectives, ni les héritages de temps long, bien antérieurs à la guerre elle-même. III. Histoire, mémoire et justice les tribunaux rwandais Les génocides et crimes de masse font de plus en plus l’objet de procès en justice, qui participent de l’écriture de l’histoire de l’événement, en prenant en compte les différentes mémoires. En quoi le génocide des Tutsis au Rwanda a-t-il fait figure de laboratoire de justice»? Trois types d’instances juridictionnelles ont ainsi été saisies, pour le crime de masse le plus jugé de toute l’histoire Le Tribunal pénal international pour le Rwanda Il est installé à Arusha, en Tanzanie, à quelque 750 km de Kigali et des lieux des massacres, et prend pour modèle le Tribunal pénal pour la Yougoslavie, dont le Conseil de Sécurité de l’ONU a repris les statuts afin de juger les criminels de guerre, mais sans se soucier des particularités du Rwanda. Il prononce une cinquantaine de condamnations définitives 35 ans par exemple pour le colonel Bagosora, accusé d’être un des principaux planificateurs et une douzaine d’acquittements. Un verdict très partiel donc, d’autant que seuls les extrémistes Hutu ont été jugés, et non les crimes de masse du Front patriotique rwandais. Les véritables cerveaux du génocide n’ont pas été identifiés. De nombreuses juridictions nationales sont intervenues D’abord, au Rwanda de nombreux criminels de guerre y ont été extradés depuis les pays voisins pour être jugés. Surtout, le mécanisme de la compétence universelle a permis aux juridictions du monde entier de juger certains crimes comme la torture, même si les coupables ne sont pas des ressortissants du pays et les actes ne s’y sont pas déroulés partout où des suspects ont été arrêtés et s’ils n’étaient pas réclamés par le TPIR Bruxelles, Montréal, Paris. Tous les génocidaires n’ont pas encore été attrapés et jugés. Actuellement, une trentaine de dossiers sont aux mains du TGI de Paris, saisi sur plainte des parties civiles. Parallèlement, des enquêtes se poursuivent aussi sur les responsabilités de la France dans le génocide. Plus original, les tribunaux populaires traditionnels Les gacaca sont des tribunaux à ciel ouvert. Avec 12 000 juridictions environ, et près de 140 000 juges, 1,9 million de procès se sont ainsi tenus dans le pays. Comme le génocide a été perpétré entre voisins» Hélène Dumas, il s’est agi d’une justice de proximité. Au total, 800 000 personnes ont été reconnues coupables de participation aux tueries et aux viols. Beaucoup ont été incarcérées mais la plupart ont été soumises à des peines alternatives à l’emprisonnement et sont retournées vivre dans les collines, dans leur village. Bref, l’essentiel de la justice a été décentralisé et s’est tenu dans les prisons, puis dans les villages des collines, à ciel ouvert… Seule manière de faire passer la justice et d’œuvrer à la réconciliation nationale. IV. Histoire et mémoire des génocides des Juifs et des Tsiganes Qu’est-ce qu’un génocide? Le terme de génocide a été forgé en 1944 par un juriste polonais juif réfugié aux États-Unis, Raphaël Lemkin. Il cherchait alors un terme pour rendre compte de la nouveauté radicale et de l’énormité que constituaient les massacres de masse visant l’extermination, l’annihilation d’une population entière. Le néologisme est né de l’association du terme grec genos» groupe au suffixe latin -cide» désignant le meurtre. Son action inlassable en faveur de la reconnaissance du crime de génocide fut couronnée de succès à l’ONU en 1948, avec l’adoption de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide par l’Assemblée générale de l’ONU. Le génocide est ainsi l’intention de détruire en tout ou partie un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel». Cela ne concerne donc pas l’appartenance politique ou la classe sociale. 5 à 6 millions de juifs shoah et 250 000 à 500 000 Tsiganes porajmos en furent les de la Shoah, entre mémoires et histoire Dans l’historiographie, le génocide des Juifs est présenté comme une nouveauté radicale et absolue, sans équivalent dans le monde. Le devoir de mémoire est encouragé, par le biais de centaines de mémoriaux Yad Vashem à Jérusalem en 1953. Il s’est développé en plusieurs temps un premier mouvement de témoignages de masse durant la guerre et le génocide, perpétué après-guerre par les Livres du souvenir collectant des milliers de témoignages. Les années 1960 constituent un tournant, avec le procès d’Eichmann à Jérusalem, si bien que la mémoire du génocide est désormais constitutive de l’identité juive. Dans les années 1970, une fièvre mémorielle avec beaucoup de publications et ouvrages écrits en Israël et en Europe, de multiples programmes de recherches cours universitaires, l’entrée dans les programmes scolaires, de même que films documentaires ou fictionnels Shoah de Claude Lanzmann en 1985. Cela débouche dans les années 1980-90, des inculpations pour crimes contre l’humanité Klaus Barbie. Avec la fin de l’URSS et de la guerre froide, avec le micro-filmage de toutes les archives existant dans le monde, notamment celles de l’ex-URSS. Des débats houleux se sont développés avec l’affirmation du négationnisme Rassinier, Darquier de Pellepoix, Faurrisson En France, la loi Gayssot en 1990 réprime la négation de crime contre l’humanité. Sans aller jusque-là, certains historiens ont cherché à comparer les totalitarismes et leurs crimes de masse l’Allemand Ernst Nolte le premier, dans les années 1980, cherche à relativiser les crimes du IIIème Reich par la comparaison avec l’URSS stalinienne et soulève un véritable tollé querelle des historiens» en RFA - Historikerstreit. En tout cas, la Shoah n’est plus le paradigme exclusif du génocide avec des recherches très nombreuses sur d’autres cas historiques Arméniens, Cambodgiens, Tutsis du Rwanda etc… CE QU’IL FAUT RETENIR Histoire et mémoire sont à distinguer. Il arrive toutefois que l’Histoire se retrouve au cœur d'engrenages politiques et idéologiques qui l’éloignent de son axe objectif. Tantôt outils de propagande, tantôt vecteurs de justice, l’Histoire et la mémoire ont subi diverses tentatives d’instrumentalisation avant, pendant et après les conflits mondiaux.
Axe1: « Histoire et mémoires des conflits » Extraits du programme: : « L’étudede ce thème a un double objectif. Le premier est de montrer comment les conflits et leur histoire s’insivent
Objectif Savoir pourquoi la guerre d'Algérie a créé un traumatisme sur les deux rives de la Méditerranée. Savoir comment la mémoire de la guerre d'Algérie a évolué depuis les années 1960. Savoir en quoi l'Histoire tente de guérir les plaies du passé et mettre fin aux différends en France et en Algérie. Points clés La Guerre d'Algérie a lieu entre 1954 et 1962. La France souhaite conserver l'Algérie, sa principale colonie de peuplement, qui veut devenir indépendante. L'année 1958 marque un tournant dans la Guerre d'Algérie. La situation est alors devenue incontrôlable et Charles de Gaulle est rappelé au pouvoir pour résoudre la crise. Il faudra attendre 1999 pour que la France officialise le terme de Guerre d'Algérie » et reconnaisse les souffrances occasionnées. 1. La Guerre d’Algérie un événement traumatique sur les deux rives de la Méditerranée a. Les acteurs du conflit Entre 1954 et 1962, la France mène une guerre de reconquête pour conserver l’Algérie, sa principale colonie de peuplement et joyau de la République. Plus d’un million d’européens vivent sur ce territoire depuis des générations, ils ont été surnommés les pieds noirs. Les français d’Algérie et le gouvernement de la IVe République doivent faire face au développement d’un mouvement indépendantiste, le FLN Front de libération nationale de plus en plus résolu à chasser le colonisateur afin de créer un État algérien. La France va mobiliser des moyens importants pendant ces huit années pour garder le contrôle de ce territoire. Elle mobilise un nombre massif de militaires en faisant appel à la conscription, c'est-à-dire aux appelés du service militaire obligatoire. Des troupes d’élite, les parachutistes, assurent la protection des européens et pourchassent les groupes indépendantistes. Tous les moyens sont utilisés pour mettre fin à l’insurrection, y compris l’utilisation de la torture contre les militants algériens. b. Vers l’indépendance En 1958, la situation est devenue incontrôlable et entraîne la chute de la IVe république. Charles de Gaulle est rappelé au pouvoir pour résoudre la crise que traverse la France et mettre fin à la guerre. Entre 1958 et 1962, il choisit la voie de l’indépendance pour l’Algérie et les accords d’Evian du 18 mars consacrent la fin de la domination coloniale. Les pieds noirs doivent quitter le pays, ainsi que les Algériens qui ont soutenus les autorités françaises, les harkis. Si la plus grande partie de la population française de métropole soutient l’accès à l’indépendance, les Français d’Algérie se sentent trahis et abandonnés. Les plus radicaux d’entre eux créent en 1961 une organisation armée et terroriste, l’OAS Organisation de l'armée secrète, proche de l’extrême-droite, qui mène une campagne d’attentats sur les deux rives de la Méditerranée. Le 17 octobre 1961, une manifestation d’Algériens en faveur de l’indépendance algérienne a lieu à Paris. Interdite par le préfet Maurice Papon – dont le passé de collaborateur pendant la Seconde Guerre mondiale sera découvert dans les années 1990 – la manifestation se termine dans un bain de sang. Les forces de police, dont certains agents sont proches du groupe OAS, répriment la manifestation. Le bilan s’établit à plusieurs dizaines de morts, des corps sont jetés dans la Seine. En août 1962, alors que l’Algérie est devenue indépendante, l’OAS tente, en représailles, d’assassiner de Gaulle au Petit Clamart. La guerre d’Algérie a été une tragédie, le nombre de victimes est important. Au lendemain de l'indépendance, les mémoires de la guerre sont vives, les sociétés ont été traumatisées. Les Algériens ont connu un déferlement de violence, alors que les Français d’Algérie ont tout perdu, débarquant dans le port de Marseille avec une simple valise. 2. Des mémoires diverses et conflictuelles face au silence de la République a. Les mémoires face à l’amnésie Dans ce contexte, les années qui suivent la fin de la guerre sont marquées par de violents conflits mémoriels. Le poids des mémoires est d’autant plus important que l’État français cherche à tourner la page et effacer ce conflit honteux qui nuit à l’image de la France sur la scène internationale. La France ne reconnaît pas la guerre, c’est la guerre sans nom, on évoque les évènements d’Algérie ». Il faudra attendre 1999 pour que le parlement français officialise le terme de guerre d’Algérie ». Les victimes sont oubliées par la République. Les Harkis, des Algériens qui ont combattu aux côtés des Français contre l’indépendance, sont livrés à eux-mêmes après les accords d’Evian. Ils subissent les représailles des groupes combattants comme le FLN. Perçus comme des traîtres, nombre d'entre eux sont massacrés, d’autres fuient vers la France mais ne reçoivent ni assistance, ni reconnaissance de la République pour leur soutien à la politique française Les Français d’Algérie fraîchement débarqués dans les villes du sud de la France, dans un pays qu’ils ne connaissent pas, sont également livrés à leur sort. b. Le réveil des mémoires À partir des années 70, les mémoires et les traumatismes, après avoir traversées une période de silence, vont progressivement s’exprimer et réclamer une reconnaissance. Pour cela le travail des historiens en tant que passeurs et collecteurs de mémoires va jouer un rôle clé dans l’expression des souffrances collectives des groupes oubliés c'est le réveil des mémoires. L’historien du monde grec, militant anti-colonialiste, Pierre Vidal-Naquet publie un ouvrage qui fait date, La torture et la République 1972, dans lequel il dénonce les agissements indigne de l’armée française, qui a recours à des méthodes immorales pour lutter contre les groupes subversifs la torture. Les productions cinématographiques se font le relai des mémoires, le film de René Verdier, Avoir 20 ans dans les Aurès, raconte la spirale de la violence qui s’empare des jeunes générations. Celui d'Alexandre Arcady, Le coup de Sirocco, évoque les français pieds-noirs qui cultive la nostalgie de leur pays natal, la nostalgérie. c. Le virage mémoriel de la France autour des années 2000 La reconnaissance par le parlement français du terme de guerre d’Algérie ouvre la porte à une reconnaissance officielle par l’État des souffrances héritées par les différents groupes mémoriels. Quarante ans après la fin du conflit, la République française s’engage dans la voie des commémorations. Il s’agit d’atténuer les souffrances et de réconcilier les groupes afin de ressouder des communautés divisés en France et des deux côté de la Méditerranée. En 2002, le président Chirac qui, comme beaucoup de Français de sa génération, ont été appelés à accomplir le service militaire obligatoire en Algérie, célèbre la mémoire des Harkis. Abandonnés par la France en 1962, oubliés par la République pendant plusieurs décennies, ils sont désormais célébrés avec la création d’un mémorial à Paris rendant hommage aux combattants français et Harkis d’Afrique du Nord. En 2012, le président Hollande reconnaît que les Algériens de Paris ont été victime d’une tragédie lors de la répression sanglante de la journée du 17 octobre 1961, sans pour autant utiliser le terme de massacre, et sans nommer les responsables, c'est-à-dire la police parisienne d. La réconciliation et le travail des historiens Après les commémorations vient le temps de la réconciliation. C’est certainement le travail le plus difficile que doivent accomplir les mémoires. Il s’agit de reconnaître les torts respectifs et d’envisager un avenir commun entre les groupes. C’est dans cette perspective que le travail des historiens est crucial, en établissant une histoire objective et dépassionnée, il œuvre à la réconciliation. Cette étape est rendue possible grâce au temps qui s’est écoulé et grâce auquel les mémoires s’apaisent. C’est ainsi que Benjamin Stora a été chargé par le président français Emmanuel Macron de dresser un état des lieux juste et précis du chemin accompli en France sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d'Algérie ». Vous avez déjà mis une note à ce cours. Découvrez les autres cours offerts par Maxicours ! Découvrez Maxicours Comment as-tu trouvé ce cours ? Évalue ce cours !
Objetdu troisième thème d'HGGSP en terminale, Les mémoires et l'Histoire ont une relation très particulière, un couple fusionnel mais troublé. Les mémoires TLFi Académie9e édition Académie8e édition Académie4e édition BDLPFrancophonie BHVFattestations DMF1330 - 1500 MÉMOIRE2, subst. − Relation manuscrite ou imprimée qui rappelle la vie, les événements auxquels est associée une personne. J'ai envie d'écrire un petit mémoire de ce qui m'est arrivé pendant mon dernier voyage à Paris Stendhal, Souv. égotisme, 1832, heures sonnaient qu'il était encore à lire l'étrange morceau d'analyse que Robert avait appelé un mémoire sur lui-même, et dont le vrai titre eût été Confession d'un jeune homme d'aujourd'hui» Bourget, Disciple, 1889, En partic., au plur. avec une majuscule dans le titre d'une oeuvre. Relation, parfois oeuvre littéraire, que fait une personne à partir d'événements historiques ou privés auxquels elle a participé ou dont elle a été le témoin. Dicter, écrire ses mémoires; lire les Mémoires de Retz, de Saint-Simon. Je lis avec grand plaisir les Mémoires de Montluc. C'est un homme admirable, il raconte des choses! Courier, Pamphlets pol., À Conseil préfect. Tours, Lettres partic. 2, 1820, me suis promis dans ces mémoires de dire toute ma pensée Joffre, Mém., 1931, Si j'étais destiné à vivre, je représenterais dans ma personne, représentée dans mes mémoires, les principes, les idées, les événements, les catastrophes, l'épopée de mon temps. Chateaubr., Mém., 1848, − Exposé qui attire l'attention de quelqu'un sur une question Écrit sommaire qui vise à informer. Mon père a remis à l'empereur le mémoire adressé par toi. Le récit de tes attentats avait irrité sa justice La Martelière, Robert, 1793, v, 9, maréchal de Belle-Isle, voyant que M. de Choiseul prenait trop d'ascendant, fit faire contre lui un mémoire pour le roi, par le jésuite Neuville Chamfort, Caract. et anecd., 1794, Mémoire justificatif. Madame de Longueville ... lui transmit, quelques jours après, un mémoire justificatif, dressé par M. Arnauld. Ce mémoire, en forme d'argumentation, était raide et peu adroit Sainte-Beuve, Port-Royal, 1859, DR. Écrit où sont consignés les motifs d'un plaideur. Si Greslou était condamné, il déposerait le mémoire entre les mains du président, sur l'heure même Bourget, Disciple, 1889, Dissertation sur quelque objet de science, d'érudition, de littérature rédigée à l'intention d'une société savante ou en vue d'un concours, d'un examen. Un savant mémoire; mémoire généalogique, historique; mémoire de chimie, de géométrie, de licence; lire le mémoire de qqn sur la musique, les vers à soie; présenter un mémoire de maîtrise. Il rappelait son mémoire intitulé Du cidre, de sa fabrication et de ses effets Flaub., MmeBovary, 1857, mémoire sur l'étude du grec au moyen âge que j'avais commencé pour répondre à une question de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, absorbait toutes mes pensées Renan, Avenir sc., 1890, Lorsque Mendel publia son fameux mémoire sur les croisements de pois, nul ne comprit qu'une science nouvelle, aux prolongements infinis, la science de l'hérédité, venait de faire son entrée dans le monde. J. Rostand, La Vie et ses probl., 1939, p. 23.− Au plur. Recueil des travaux d'une société savante. Suivant l'abbé de La Caille, la latitude ne serait que de 7 degrés 57 minutes ....Voyez les Mémoires de l'Académie des Sciences, année 1754, page 129 Voy. La Pérouse, 1797, État détaillé des sommes dues à un entrepreneur, un artisan, un fournisseur, un homme de justice. Mémoire de frais; acquitter, payer, solder un mémoire; le mémoire de l'hôtelier, du menuisier, du peintre, du tapissier. Vous vérifierez et réglerez mon mémoire, il n'y a qu'à toiser, tous les prix sont convenus par vous au nom de Monsieur Birotteau Balzac, C. Birotteau, 1837, ... je loue aux Bénédictins leur maison que j'ai fait rebâtir − les devis, les factures sont à mon nom et c'est moi qui ai réglé, en personne, les mémoires des entrepreneurs et de l'architecte. Huysmans, Oblat, 1903, et Orth. V. mémoire1. Étymol. et Hist. 1. Ca 1190 écrit, relation» Beroul, Tristan, éd. E. Muret, 1268; 2. 1356 dr. document contenant les faits et les moyens d'une cause qui doit être jugée» Ordonnances, III, 134 ds Gdf.; 3. 1477 écrit contenant des renseignements ou des instructions destinés à quelqu'un sur quelque affaire» Lettres Louis XI ds Bartzsch, 1580 pour mémoire B. Palissy, Discours admirables, ds IGLF; 4. 1551 relevé de sommes dues, facture» Journal du Sieur de Gouberville ds Poppe, 5. 1552 au plur. ouvrage faisant le récit des événements que l'on a vécus au cours de son existence» Les memoires de messire Philippe de Commines, reveus et corrigez par cf. aussi éd. J. Calmette, 6. a 1671 exposé, dissertation sur un sujet d'étude précis» au plur. dans le titre d'ouvrages rassemblant de tels textes Mémoires pour servir à l'hist. nat. des animaux; b 1789 au sing. Lavoisier, Chim., Spécialisation, au masc., de mémoire1*.STAT. − Mémoire1 et 2. Fréq. abs. littér. 9258. Fréq. rel. littér. xixes. a 17317, b 11407; xxes. a 10566, b 12129. FA71F.
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