Pumapartenaire officiel du New York City Ballet. by FrĂ©dĂ©rique de Granvilliers. La marque de sport internationale a annoncĂ© ce 28 juin 2016 la signature d’un partenariat officiel avec le NYCB, l’une des plus importantes compagnies de danse au monde. Elle fournira des tenues de sport pour les entraĂźnements et rĂ©pĂ©titions. Une nouvelle alliance qui vient renforcer Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s George Balanchine a traversĂ© Paris hier aprĂšs-midi Ă  la vitesse d'un mĂ©tĂ©ore. ArrivĂ© Ă  Orly vers 14 heures, il prenait le train pour Milan Ă  l'heure du dĂźner. Son fin visage grave Ă  peine fatiguĂ©, le cou ceint d'une Ă©charpe en soie tricolore, le " dernier-nĂ© " de Diaghilew se laissa mitrailler par les photographes sur la passerelle de l'avion Ă  cĂŽtĂ© de Tamara Toumanova, qui - le hasard aime souvent mĂȘler les routes des Ă©toiles - se trouvait dans le mĂȘme avion que lui. La PhĂšdre de Cocteau, qui porte toujours le masque de la beautĂ© tragique, va tourner un film oĂč elle incarnera la Pavlova, et sera de nouveau engagĂ©e Ă  l'OpĂ©ra comme Ă©toile pour la saison de ballets en juillet. Balanchine, lui, part rĂ©gler pour la Scala de Milan, que dirige Aurel Miloss, le Ballet impĂ©rial, qu'il crĂ©a Ă  New-York en 1941 sur le Concerto en do de TchaĂŻkovski, et que reprit le Sadler's Wells en 1950. On sait que le New York City Ballet, compagnie chorĂ©graphique qu'il a créée en 1948, se produira Ă  Paris en mai sur la scĂšne de l'OpĂ©ra, puis sur celle du théùtre des Champs-ÉlysĂ©es. Balanchine, dans son français hĂ©sitant, nous a parlĂ© des ballets qu'il comptait nous prĂ©senter alors. " La Cage, de JĂ©rĂŽme Robbins ; un ballet de Stravinsky, qui verra sans doute le triomphe de Nora Kaye ; une nouvelle version du Lac des Cygnes, avec AndrĂ© Eglevsky et Maria Tallchief ; le Fils prodigue, de Prokofiev, dont j'avais fait la chorĂ©graphie pour Diaghilew, dans des dĂ©cors de Rouault. JĂ©rĂŽme Robbins y tient le rĂŽle que crĂ©a Serge Lifar il y a vingt-cinq ans ; les Quatre tempĂ©raments, d'Hindemith ; Jinx, de Benjamin Britten ; Till Eulenspiegel, de Richard Strauss ; l'Oiseau de feu et OrphĂ©e, de Stravinsky ; la Valse, de Ravel. Tous ces ballets sont de moi. Et vous verrez, rĂ©glĂ©s par JĂ©rĂŽme Robbins, l'Age d'angoisse, de Bernstein, le Joueur de flĂ»te de Hamelin, d'Aaron Copland. - Trouvez-vous le temps de faire des tournĂ©es ? - Pas dans notre propre pays. Notre seul voyage fut pour Londres il y a deux ans. Mais nous irons Ă  travers toute l'Europe cette annĂ©e avant et aprĂšs Paris. - La plupart de vos ballets sont sans dĂ©cors ? Il vous reste de cet article Ă  lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. Depuisles annĂ©es 1990, de nouveaux directeurs issus pour la plupart du Ballet de l’OpĂ©ra de Paris ont pris la direction de l’institution, tels que Patrick Dupond, Brigitte LefĂšvre, Benjamin Millepied (ancien danseur du New York City Ballet et non de l’OpĂ©ra de Paris) et dĂ©sormais AurĂ©lie Dupont. Bien sĂ»r attachĂ©s Ă  l’identitĂ© de la technique classique française, ils
Des danseurs du New York City Ballet NYCB et de l'OpĂ©ra de Paris s'affronteront lors d'un match amical de danse en juin lors d'un nouveau festival de danse parisien au Théùtre de "Paris de la danse", qui en est Ă  sa deuxiĂšme Ă©dition 3-23 juin, dĂ©bute lundi avec une "master class" unique sur le Lac des Cygnes donnĂ©e par Laurent Hilaire, un des danseurs Ă©toile de l'OpĂ©ra de Paris devenu directeur du ballet du Théùtre Stanislavski de Moscou en 2017. Et du 13 au 16 juin, le Théùtre de Paris rĂ©unira une vingtaine de solistes du NYCB et de danseurs italiens de l'OpĂ©ra qui danseront deux programmes de variations, essentiellement du rĂ©pertoire classique et nĂ©o-classique, de La mort du Cygne de Michel Fokine au pas de deux de Don Quichotte d'aprĂšs la chorĂ©graphie de Rudolf Noureev, en passant par le Apollo de Balanchine. "C'est une rencontre amicale entre des danseurs qui se sont rencontrĂ©s dans plusieurs galas", a expliquĂ© Alessio Carbone, premier danseur Ă  l'OpĂ©ra de Paris qui a créé en 2016 le groupe "Les Italiens de l'OpĂ©ra". Ils feront face au "Stars of American Ballet", formation créée il y a une dizaine d'annĂ©es par un danseur Ă©toile du NYCB, Daniel Ulbricht, pour accroĂźtre l'accĂšs Ă  la danse aux Etats-Unis. "On s'est dit pourquoi on ne montrerait pas sur scĂšne les deux styles; les Etats-Unis et la France, ce sont des Ă©coles de danse diffĂ©rentes", a indiquĂ© le danseur qui s'exprimait rĂ©cemment lors de la prĂ©sentation du festival. "Le cĂŽtĂ© amĂ©ricain est toujours trĂšs dynamique, c'est le show; en France, c'est l'Ă©lĂ©gance, le lyrisme, la poĂ©sie, l'harmonie du mouvement", a-t-il ajoutĂ©. "On va alterner les variations avant de faire une finale ensemble. Je suis curieux de voir le ressenti des danseurs, comment on va s'observer". Il a Ă©galement Ă©voquĂ© l'enthousiasme des danseurs de l'OpĂ©ra pour les galas, notamment chez les solistes qui ne sont pas encore Ă©toiles, grade suprĂȘme dans la compagnie de ballet. "C'est une joie de faire des pas de deux classiques Ă  l'extĂ©rieur de l'OpĂ©ra et donner la possibilitĂ© aux solistes de se mesurer Ă  des Ă©toiles du NYCB", comme Megan Fairchild, Tyler Angle ou encore Gonzalo Garcia. Le festival, dirigĂ© par Lisa Martino, prĂ©sentera Ă©galement une master class de PĂ©tia Iourtchenko, crĂ©ateur de la premiĂšre mĂ©thode de danse tzigane, et une crĂ©ation de la Kibbutz contemporary dance company qui s'Ă©tait produite lors de la premiĂšre Ă©dition. Paris de la Danse 2019, ThĂ©atre de Paris, 15, rue Blanche IXe. TĂ©l. 01 48 74 25 37. Dates du 3 au 23 juin. Places de 18 Ă  58 € et 10 € pour les moins de 26 ans.
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2011: il signe, pour Air France, le film publicitaire L’Envol, en reprenant un extrait du duo du Parc avec le danseur Ă©toile français du New York City Ballet, Benjamin Millepied, et Virginie Caussin, danseuse du Ballet Preljocaj. Le Parc entre la mĂȘme annĂ©e au rĂ©pertoire du Théùtre Mariinsky Ă  St-PĂ©tersbourg. (Russie). PubliĂ© le 18/06/2008 Ă  1645, Mis Ă  jour le 18/06/2008 Ă  1646 Nicolas Le Riche danse pour le New York City Ballet. La prouesse et le panache du ballet de l'OpĂ©ra de Paris ont illuminĂ© le New York State Theater ». Le critique du New York Sun parlait de la prestation de Nicolas Le Riche, invitĂ© Ă  se produire en solo dans le cadre de l'hommage rendu par le New York City Ballet Ă  son ancien maĂźtre de ballet, Jerome Robbins. C'est prĂ©cisĂ©ment dans son adaptation personnelle d'une chorĂ©graphie créée par Robbins pour Mikhail Baryshnikov, A Suite of Dances, que le danseur Ă©toile du ballet de l'OpĂ©ra de Paris a Ă©bloui le public new-yorkais qui l'a ovationnĂ©. Danseur mĂ»r, il apporte une aisance enjouĂ©e Ă  chaque moment, Ă©crit le New York Times, qu'il fouette la scĂšne de son jeu de jambes fugace ou qu'il se roule au sol aprĂšs un saut pĂ©rilleux. »Aussi grand soit-il, le talent de Nicolas Le Riche n'aura Ă©tĂ© qu'une petite consolation en l'absence du ballet de l'OpĂ©ra dont la venue Ă  New York n'a pu se concrĂ©tiser cette annĂ©e faute de salle », prĂ©cise la directrice Brigitte LefĂšvre. En revanche, les Parisiens bĂ©nĂ©ficieront, du 9 au 21 septembre, de la premiĂšre visite du New York City Ballet Opera sur les bords de la Seine depuis 1995. C'est aussi la premiĂšre fois qu'une compagnie Ă©trangĂšre se produira Ă  l'OpĂ©ra-Bastille. La cĂ©lĂšbre crĂ©ation parisienne de Balanchine, Le Palais de cristal, sera donnĂ©e en gala, le 18 septembre, par les danseurs du New York City Ballet et du ballet de l'OpĂ©ra rĂ©unis. Ce sera tout un symbole », souligne Marina de Brantes, prĂ©sidente de la fondation American Friends of the Paris Opera & Ballet, qui a mobilisĂ© ses sponsors Ă  hauteur d'1,2 million de dollars.
ClaudeBessy, nĂ©e Claude Jeanne AndrĂ©e Durand le 21 octobre 1932 Ă  Paris, est une danseuse, chorĂ©graphe et professeur de ballet française. Danseuse Ă©toile du ballet de l'OpĂ©ra de Paris, elle en devient la directrice de 1970 Ă  1971 puis dirige, de 1972 Ă  2004, l'École de danse de l'OpĂ©ra de Paris qui lui est rattachĂ©e.. Biographie DĂ©but et formation
Le Ballet de l'OpĂ©ra de Paris dĂ©voile sa saison 2015-2016 le 4 fĂ©vrier. Une saison toute particuliĂšre, puisque c'est la premiĂšre signĂ©e par Benjamin Millepied, le nouveau Directeur de la Danse. Plus gĂ©nĂ©ralement, c'est une nouvelle Ă©tape pour l'institution, puisqu'il s'agit aussi de la premiĂšre saison de StĂ©phane Lissner, nouveau directeur de l'OpĂ©ra de Paris. La saison en quelques chiffres et idĂ©es Cette nouvelle saison marque le dĂ©but d'un cycle de six ans, construit par StĂ©phane Lissner et Benjamin Millepied. Trois idĂ©es portent cette premiĂšre annĂ©e l'unitĂ© entre opĂ©ra et danse avec des projets communs, l'ambition avec la venue de grands noms internationaux et l'Ă©quilibre artistique du baroque au contemporain. Pour la danse, cette saison 2015-2016 sera marquĂ©e par la nouveautĂ©, avec pas moins de neuf entrĂ©es au rĂ©pertoire et crĂ©ations, majoritairement venues de la danse anglo-saxonne. Pour Benjamin Millepied, tout ses choix se sont fait en rapport avec la musique. "Je veux mettre l'art chorĂ©graphique Ă  la hauteur des partitions choisies. L'idĂ©e n'est pas d'illustrer la musique mais de faire entendre des choses nouvelles". Le Ballet de l'OpĂ©ra de Paris et l'École de Danse danseront 14 sĂ©ries pour 164 reprĂ©sentations 118 au Palais Garnier + 46 Ă  l’OpĂ©ra Bastille, ainsi que 12 reprĂ©sentations d'une soirĂ©e mĂȘlant opĂ©ra et danse Casse-Noisette, voir ci-dessous, 12 reprĂ©sentations dans les espaces publics Boris Charmatz, voir ci-dessous et 3 reprĂ©sentations en province voir ci-dessous. Seules deux femmes chorĂ©graphes sont programmĂ©es. Le gala d'ouverture Comme c'est la tradition dans les compagnies amĂ©ricaines d'oĂč vient Benjamin Millepied, la saison 2015-2016 du Ballet de l'OpĂ©ra de Paris dĂ©marrera avec un gala, le 24 septembre. La soirĂ©e dĂ©marrera avec le DĂ©filĂ© du Ballet, qui stupeur ne sera pas dansĂ© sur la musique de Berlioz, mais sur Richard Wagner la musique de base du DĂ©filĂ© en fait, avant qu'elle ne soit remplacĂ©e par Berlioz. Le programme sera composĂ© de ThĂšme et Variations de George Balanchine qui n'a pas Ă©tĂ© dansĂ© depuis 20 ans par le Ballet de l'OpĂ©ra de Paris et une nouvelle crĂ©ation de Benjamin Millepied. Les places ne seront vendues que par l'AROP, Ă  des prix surtaxĂ©s. Ce sera la seule occasion de la saison de voir le DĂ©filĂ©. Le 24 septembre 2015 au Palais Garnier. Orchestre de l’OpĂ©ra national de Paris, direction musicale Philippe Jordan et Maxime Pascal. Casse-Noisette - SoirĂ©e opĂ©ra/danse StĂ©phane Lissner et Benjamin Millepied ont trĂšs vite indiquĂ© qu'ils voulaient monter des soirĂ©es mĂȘlant l'opĂ©ra et la danse. Ce sera chose faite avec cette sĂ©rie oĂč sera jouĂ© chaque soir deux oeuvres de TchaĂŻkovski l'opĂ©ra Iolanta et le ballet Casse-Noisette, comme lors de leur crĂ©ation en 1892. Ce dernier ballet sera une crĂ©ation, partagĂ©e entre cinq chorĂ©graphes, qui travailleront chacun sur un passage prĂ©cis Sidi Larbi Cherkaoui, Edouard Lock, Arthur Pita, Liam Scarlett et... Benjamin Millepied, qui s'occupera de la Valse des Fleurs et du Grand pas de deux. La soirĂ©e se fera autour du du metteur en scĂšne Dmitri Tcherniakov et du chef Alain Altinoglu. Pas sĂ»r que cette version mixte de Casse-Noisette rentre dans les annales. L'idĂ©e est en tout cas originale, tout comme la soirĂ©e qui mĂ©lange les genres. Du 9 mars au 8 avril 2016 avant-premiĂšre le 7 mars, treize reprĂ©sentations au Palais Garnier. Orchestre et Choeurs de l'OpĂ©ra national de Paris, direction musicale Alain Altinoglu et Marius Stieghorst le 1er avril. SoirĂ©e William Forsythe, nouveau chorĂ©graphe associĂ© au Ballet de l’OpĂ©ra de Paris Trois ballets Approximate Sonata nouvelle version, une crĂ©ation mondiale et Of any if and entrĂ©e au rĂ©pertoire. On pensait William Forsythe Ă  la retraite, il devient chorĂ©graphe associĂ© au Ballet de l’OpĂ©ra de Paris ce qui laisse donc penser Ă  d'autres crĂ©ations dans les saisons Ă  venir. Il participera Ă©galement activement Ă  l’AcadĂ©mie chorĂ©graphique que lance Benjamin Millepied en septembre 2015. La soirĂ©e sera composĂ©e d'une nouvelle version d'Approximate Sonata, de l'entrĂ©e au rĂ©pertoire d'Of any if and créé en 1995 pour le Ballet de Francfort et d'une crĂ©ation mondiale. Cette derniĂšre devrait ĂȘtre "un hommage au romantisme et Ă  l'art du ballet, sur pointes", selon Benjamin Millepied. William Forsythe et l'OpĂ©ra de Paris, c'est une association qui fait des merveilles Ă  chaque fois, le chorĂ©graphe poussant la technique classique des danseur-se-s au bout. À ne pas rater. Du 4 au 16 juillet 2016, onze reprĂ©sentations au Palais Garnier. Musique enregistrĂ©e. Approximate Sonata de William Forsythe - Isabelle Ciaravola et Mathieu Ganio SoirĂ©e Robbins/Millepied/Balanchine Trois ballets ThĂšme et Variations de George Balanchine, Opus 19/The Dreamer de Jerome Robbin et une crĂ©ation mondiale de Benjamin Millepied. La saison dĂ©marrera vraiment avec cette soirĂ©e mixte on ne peut plus amĂ©ricaine, qui peut ĂȘtre une vraie rĂ©ussite si les ballets sont remontĂ©s avec soin. Au programme, la reprise du superbe ballet de George Balanchine ThĂšme et Variations, basĂ©e sur la technique classique virtuose et mettant aussi bien en avant le corps de ballet que les Étoiles. Opus 19/The Dreamer de Jerome Robbins fera son entrĂ©e au rĂ©pertoire, ballet plus mĂ©connu du public français. Enfin Benjamin Millepied proposera une crĂ©ation mondiale on n'est jamais aussi bien servi que par soi-mĂȘme. Cette crĂ©ation sera un travail avec les jeunes du corps de ballet. Du 25 septembre au 11 octobre 2015 avant-premiĂšre le 22 septembre, douze reprĂ©sentations au Palais Garnier. Orchestre de l’OpĂ©ra national de Paris, direction musicale Maxime Pascal. SoirĂ©e Pierre Boulez Trois ballets Polyphonia de Christopher Wheeldon, une crĂ©ation de Wayne McGregor et Le Sacre du Printemps de Pina Bausch. Il ne s'agit pas forcĂ©ment d'une soirĂ©e sur des musiques de Pierre Boulez, mais aussi sur des partitions qu'a dirigĂ© avec brio le compositeur Ligeti pour Polyphonia, Stravinsky pour Le Sacre et Boulez lui-mĂȘme pour la crĂ©ation de Wayne McGregor. Christopher Wheeldon est dansĂ© un peu partout dans le monde, Polyphonia en particulier. Cela correspondra-t-il Ă  la façon de danser de la troupe parisienne ? À voir en scĂšne. Wayne McGregor a toujours Ă©tĂ© inspirĂ© par l'OpĂ©ra de Paris, en tout cas pour Genius. Son style extrĂȘme se mĂ©lange bien aux capacitĂ©s physiques des artistes parisien-ne-s. À noter qu'une autre de ses crĂ©ations sera attendue en 2017, avec des solistes de Paris et de la troupe du chorĂ©graphe. Enfin Le Sacre du Printemps de Pina Bausch, chef-d'oeuvre, magnifiquement interprĂ©tĂ© Ă  Garnier. Une belle soirĂ©e mettant en valeur diffĂ©rentes facettes de la danse d'aujourd'hui. Du 3 au 31 dĂ©cembre 2015 avant-premiĂšre le 1er dĂ©cembre, 18 reprĂ©sentations au Palais Garnier. Orchestre de l’OpĂ©ra national de Paris, direction musicale Vello PĂ€hn. Polyphonia de Christopher Wheeldon New York City Ballet SoirĂ©e Anne Teresa De Keersmaeker Trois ballets trois entrĂ©es au rĂ©pertoire Quatuor n°4, Die grosse Fuge et VerklĂ€rte Nacht d'Anne Teresa De Keersmaeker. Question Benjamin Millepied a-t-il vu la reprise de Rain avant de programmer cette soirĂ©e ? Anne Teresa De Keersmaeker est une chorĂ©graphe gĂ©niale, mais rien n'est moins sĂ»r qu'elle convienne vraiment aux artistes du Ballet de l'OpĂ©ra de Paris. Un programme qui laisse donc perplexe, pas par l'intĂ©rĂȘt des oeuvres, mais parce que cette collaboration n'a jusqu'alors pas vraiment sĂ©duit. La soirĂ©e sera en tout cas musicalement riche, entre BartĂłk, Beethoven et Schönberg pour VerklĂ€rte Nacht, qui s'inscrit dans une programmation opĂ©ra/danse autour du compositeur. Du 22 octobre au 8 novembre 2015 avant-premiĂšre le 21 octobre, quinze reprĂ©sentations au Palais Garnier. Orchestre de l’OpĂ©ra national de Paris. Les crĂ©ations et entrĂ©es au rĂ©pertoire De nombreuses soirĂ©es mixtes devraient Ă©mailler la saison, avec plusieurs entrĂ©es au rĂ©pertoire et crĂ©ations. "L'enjeu, c'est l'avancement du ballet, crĂ©er des ballets de notre temps", explique Benjamin Millepied. JĂ©rĂŽme Bel proposera ainsi une nouvelle crĂ©ation, aprĂšs son oeuvre VĂ©ronique Doisneau il y a dix ans que Benjamin Millepied avait beaucoup apprĂ©ciĂ©. Justin Peck crĂ©era aussi un nouveau ballet, sur le Concerto pour deux pianos et orchestre en rĂ© mineur de Francis Poulenc. Le jeune chorĂ©graphe, venant tout droit du New York City Ballet, proposera aussi une entrĂ©e au rĂ©pertoire de sa piĂšce In Creases, créée en 2012 pour sa troupe amĂ©ricaine. En plus de Opus 19/The Dreamer, Les Variations Goldberg de Jerome Robbins fera aussi son entrĂ©e au rĂ©pertoire, tout comme deux ballets de George Balanchine Duo concertant et Brahms-Schönberg Quartet. Alexei Ratmansky sera aussi de retour avec son ballet Seven Sonatas, créé pour l'ABT en 2009. La troupe fera entrer Ă  son rĂ©pertoire Les Applaudissements ne se mangent pas de Maguy Marin. Ce choix de nombreuses soirĂ©es mixtes a Ă©tĂ© fait pour mettre toutes les Étoiles en valeur. "Les ballets de Balanchine et Robbins vont stimuler la technique. C'est important d'avoir beaucoup de ballets sur pointes", explique Benjamin Millepied SoirĂ©e Bel/Robbins - Une crĂ©ation de JĂ©rĂŽme Bel et Les Variations Goldberg de JĂ©rĂŽme Robbins - Du 5 au 20 fĂ©vrier 2016, quatorze reprĂ©sentations au Palais Garnier. SoirĂ©e Ratmansky/Balanchine/Robbins/Peck - Seven Sonatas d'AlexeĂŻ Ratmansky, Duo concertant de George Balanchine, Other Dances de Jerome Robbins et In Creases de Justin Peck - Du 24 mars au 5 avril 2016 avant-premiĂšre le 22 mars, sept reprĂ©sentations au Palais Garnier. Les Applaudissements ne se mangent pas de Maguy Marin - Du 25 avril au 3 mai 2016, huit reprĂ©sentations au Palais Garnier. SoirĂ©e Peck/Balanchine - Une crĂ©ation de Justin Peck et Brahms-Schönberg Quartet de George Balanchine - Du 2 au 15 juillet 2016, sept reprĂ©sentations Ă  l'OpĂ©ra Bastille. La BayadĂšre de Rudolf Noureev La BayadĂšre de Rudolf Noureev a quelque chose dont on ne se lasse pas. Un beau trio de personnages, une Idole dorĂ©e qui brille, pleins de seconds rĂŽles, un troisiĂšme acte blanc... Le tout dans une production somptueuse qui a bien vieilli, et une chorĂ©graphie pas trop tarabiscotĂ©e. La nouvelle gĂ©nĂ©ration d'Étoile devrait y briller, avec pourquoi pas une invitĂ©e ? Du 17 novembre au 31 dĂ©cembre 2015, 23 reprĂ©sentations Ă  l'OpĂ©ra Bastille. Orchestre Colonne, direction musicale Fayçal Karoui. La BayadĂšre - AurĂ©lie Dupont et Josua Hoffalt RomĂ©o et Juliette de Rudolf Noureev Certains ballets de Rudolf Noureev ont mal vieilli. RomĂ©o et Juliette ne fait pas partie de ceux-lĂ . Au contraire, c'est peut-ĂȘtre l'oeuvre du danseur qui a le mieux passĂ© le temps, portĂ©e par une mise en scĂšne gĂ©niale. Le drame au coeur entre deux familles qui se dĂ©chirent, on ne s'en lasse pas. Beaucoup d'Étoiles devraient y faire leur prise de rĂŽle, ou l'approfondir aprĂšs l'avoir encore peu dansĂ©. Une sĂ©rie excitante, un grand classique Ă  voir. Du 19 mars au 16 avril 2016, quinze reprĂ©sentations Ă  l'OpĂ©ra Bastille. Orchestre de l’OpĂ©ra national de Paris, direction musicale Simon Hewett. Giselle de Jean Coralli et Jules Perrot Six ans que le public français n'avait pas eu le droit Ă  sa Giselle, oeuvre si symbolique de la danse française. Beaucoup donnĂ© en tournĂ©e, le ballet ne s'Ă©tait pas arrĂȘtĂ© Ă  Garnier depuis longtemps, et il est attendu de pied ferme. Une histoire universelle, le romantisme, le monde des Willis... Giselle fait partie de ces ballets intemporels qui se regardent avec toujours autant d'Ă©merveillement. LĂ  encore, plusieurs prises de rĂŽle sont Ă  attendre. Ou pourquoi pas une derniĂšre Giselle de LaĂ«titia Pujol, dont c'est le rĂŽle-phare ? Du 28 mai au 14 juin 2016, avant-premiĂšre le 27 mai, quatorze reprĂ©sentations au Palais Garnier. Orchestre des LaurĂ©ats du CNSMDP, direction musicale Koen Kessels. 20 danseurs pour le XXĂšme siĂšcle de Boris Charmatz Boris Charmatz, jeune chorĂ©graphe français, crĂ©e une piĂšce particuliĂšre pour le Ballet de l'OpĂ©ra de Paris. Elle sera prĂ©sentĂ©e dans les espaces publics du Palais Garnier. Le public la dĂ©couvrira au fil de ses dĂ©ambulations dans le Foyer ou le grand escalier. personnes par soir pourront y assister, au tarif unique de 15 euros. Question style, Boris Charmatz se situe plus dans une veine de la "non-danse". Personnellement, ses crĂ©ations m'ont trĂšs peu intĂ©ressĂ©e, mais ce contexte de reprĂ©sentations au Palais Garnier est trĂšs diffĂ©rent. Du 22 septembre au 11 octobre 2015, 13 reprĂ©sentations de 18 h Ă  19 h 30 dans les espaces publics du Palais Garnier. L'École de Danse de l'OpĂ©ra de Paris Les DĂ©monstrations de l'École de Danse de l'OpĂ©ra de Paris auront lieu les 5, 13 et 20 dĂ©cembre 2015, au Palais Garnier. Le spectacle aura lieu du 14 au 28 avril 2016 au Palais Garnier, pour quatre reprĂ©sentations Orchestre des LaurĂ©ats du CNSMDP, direction musicale Guillermo GarcĂ­a Calvo. Les Ă©lĂšves danseront Conservatoire d'Auguste Bournonville, Les Forains de Roland Petit et PiĂšge de lumiĂšre de John Taras. Un programme trĂšs "Ă©cole française", plutĂŽt en contraste avec la programmation de la compagnie. Mais ces trois ballets font partie des classiques de l'École de Danse. Les tournĂ©es Pour l'instant, seule une tournĂ©e du Ballet de l'OpĂ©ra de Paris est annoncĂ©e au Quartz de Brest les 11, 12 et 13 mai 2015, avec le programme Ratmansky/Balanchine/Robbins/Peck. L'ouverture Ă  la province est donc pour l'instant limitĂ©e, mais les tournĂ©e en France devraient se dĂ©velopper et avoir lieu chaque annĂ©e. Aucune tournĂ©e internationale n'est annoncĂ©es pour la saison prochaine. La compagnie devrait se rendre au Japon en 2017 et aux Etats-Unis en 2018. Les compagnies invitĂ©es Trois compagnies Ă©trangĂšres sont invitĂ©es pour la saison 2015-2016. L'English National Ballet fera un dĂ©tour par le Palais Garnier, avec son ballet Le Corsaire. Et qui dit English National Ballet dit sĂ»rement Alina Cojocaru, Prima Ballerina trĂšs apprĂ©ciĂ©e du public. Rosas d'Anne Teresa De Keersmaeker donnera des reprĂ©sentations prĂ©sentĂ©es au Centre Pompidou. Enfin la Batsheva Dance Company prĂ©sentera un spectacle. Le choix paraĂźt un peu Ă©trange pour ces deux derniĂšres, habituĂ©es des théùtres parisiens. Pas sĂ»r que le public soit prĂȘt Ă  payer une place 3 Ă  4 fois plus cher pour voir ces compagnies quand elles passent rĂ©guliĂšrement au Théùtre de la Ville pour 30 euros. Batsheva Dance Company - Three d'Ohad Naharin - Du 5 au 9 janvier 2016, six reprĂ©sentations au Palais Garnier musique enregistrĂ©e. Rosas - Work d'Anne Teresa de Keersmaeker - Du 26 fĂ©vrier au 5 mars 2016, neuf reprĂ©sentations/expositions au Centre Georges Pompidou. English National Ballet - Le Corsaire d'Anne-Marie Holmes - Du 21 au 25 juin 2016, six reprĂ©sentations au Palais Garnier. Le Corsaire - English National Ballet Les prix Les prix des catĂ©gories 4 Ă  6 ne changent pas, avec les fluctuations Ă©tablies en fonction du jour pour la quatriĂšme. Les catĂ©gories supĂ©rieures sont par contre augmentĂ©s. Certaines places optima grimpent Ă  154 euros, la premiĂšre catĂ©gorie Ă  132 contre 92 euros il y a encore quelques annĂ©es, la deuxiĂšme catĂ©gorie tourne autour de 90 euros. La catĂ©gorie 3, normalement Ă  45 euros, passe selon les spectacles Ă  60 euros. Le record est atteint pour Giselle, oĂč la place Optima est Ă  165 euros une place d'orchestre voit donc son prix doubler en quatre ans, la catĂ©gorie 3 est Ă  72 euros le prix d'une catĂ©gorie 2 l'annĂ©e derniĂšre. Un vrai paradoxe pour une direction qui se dĂ©fend de vouloir toucher un plus large public. À Bastille pour La BayadĂšre et RomĂ©o et Juliette, les catĂ©gories Optima Ă  3 augmentent d'une dizaine d'euros. La place la plus chĂšre atteint ainsi 154 euros contre 130 cette saison. La catĂ©gorie 3 peut monter jusqu'Ă  77 euros contre 65 actuellement. Quelques places changent aussi de catĂ©gorie. À Garnier, plus de places d'orchestre passent de la catĂ©gorie 1 Ă  Optima tout le devant. Par contre, les places au fond sur les cĂŽtĂ©s passent de la catĂ©gorie 1 Ă  2. Les premiers rangs des grandes premiĂšres loges passent en Optima, quelques places au fond des premiĂšres loges passent de catĂ©gorie 4 Ă  3. Pas de changement Ă  Bastille. Communications et innovations Les avant-premiĂšres jeunes Sur le modĂšle de la Scala de Milan, l'OpĂ©ra de Paris lance la saison prochaine les avant-premiĂšres jeunes. Pour 13 spectacles, une reprĂ©sentation sera prĂ©vue avant la premiĂšre officielle, ouvert aux jeunes de moins de 28 ans pour 10 euros la place. Pour la danse cela concerne les spectacles Iolanta/Casse-Noisette, Boris Charmatz, Robbins/Millepied/Balanchine, Anne Teresa de Keersmaeker, Wheeldon/McGregor/Bausch, Ratmansky/Balanchine/Robbins/Peck et Giselle. Les Concertini Dans les espaces publics du Palais Garnier et de l’OpĂ©ra Bastille, un mini-concert de 30 minutes sera proposĂ© avant le dĂ©but des reprĂ©sentations pour huit spectacles de la saison. Pour la danse, cela concerne Iolanta/Casse-Noisette, Anne Teresa de Keersmaeker et Wheeldon/McGregor/Bausch. Des musiciens de l’Orchestre de l’OpĂ©ra national de Paris offriront de petits concerts mettant Ă  l’honneur le compositeur de la soirĂ©e. La plateforme numĂ©rique la 3Ăšme scĂšne En septembre 2015, l'OpĂ©ra de Paris va lancer 3Ăšme scĂšne, une plateforme numĂ©rique destinĂ©e Ă  la crĂ©ation. Elle accueillera des productions commandĂ©es par l’OpĂ©ra Ă  des cinĂ©astes, des chorĂ©graphes, des photographes, des plasticiens et des Ă©crivains, mais aussi des archives et des programmes pĂ©dagogiques. DĂšs le 4 fĂ©vrier, 17 films de Benjamin Millepied, sur les17 Étoiles de la Maison, seront en ligne. Retransmission au cinĂ©ma Le partenariat entre l'OpĂ©ra de Paris et UGC continue. Mais la prĂ©sence de la danse reste faible. Seules deux soirĂ©es seront ainsi diffusĂ©es au cinĂ©ma le programme Robbins/Millepied/Balanchine et Iolanta/Casse-Noisette. Que penser de cette saison 2015-2016 ? Benjamin Millepied avait dit "L'important, c'est le classique". C'est surtout le nĂ©o-classique au vu de la programmation, trĂšs new-yorkaise. Mais les nouveautĂ©s font plutĂŽt envie. Wheeldon, Ratmansky, Peck... Aujourd'hui, toutes les compagnies du monde dansent ces chorĂ©graphes. Les choisir n'est pas vraiment d'une grande originalitĂ©. Mais ils sont douĂ©s, ont des idĂ©es, et leur travail peut donner un coup de fouet Ă  une compagnie qui s'endort un peu. On peut toutefois regretter que, mis Ă  part Giselle, la danse typiquement française n'est pas reprĂ©sentĂ©e. Pas de Serge Lifar, de Roland Petit, de Maurice BĂ©jart, de Pierre Lacotte. Pas de jeunes talent non plus, ni mĂȘme de Mats Ek ou Jiƙí KyliĂĄn qui ont façonnĂ© le rĂ©cent rĂ©pertoire de l'OpĂ©ra de Paris. À l'heure ou la danse a tendance Ă  se ressembler aux quatre coins du monde, aux Ă©coles Ă  perdre de leurs spĂ©cificitĂ©s, c'est dommage. L'impression qui reste est que Benjamin Millepied a un peu construit cette saison Ă  l'aveugle, sans vraiment connaĂźtre la troupe comme tout s'est programmĂ© il y a un an, c'est probablement le cas. Il a donc piochĂ© dans ce qu'il connaĂźt et ses coups de coeur, quitte Ă  se rĂ©pĂšter parce que deux nouveaux Robbins, deux nouveaux Balanchine et deux Peck la mĂȘme saison, c'est un peu tirer sur les mĂȘmes ficelles. En soi, ce vent de nouveautĂ©s est sĂ©duisant. La troupe a besoin d'un nouveau souffle, les programmes sont bien construits, en pensant d'abord Ă  la musique. Le public va arriver Ă  se passer de Roland Petit pendant une saison. Et cet esprit anglo-saxo pourrait bien fonctionner avec les danseurs et danseuses de la compagnie parisienne. Reste que si les six saisons prochaines sont dans la mĂȘme veine, le Ballet de l'OpĂ©ra de Paris risque de se transformer en annexe du NYCB. Et vous, que pensez-vous de cette saison 2014-2015 du Ballet de l'OpĂ©ra de Paris ?
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Entreressemblances et dissonances se rĂ©pondent deux grands compositeurs français et deux chorĂ©graphes du New York City Ballet, George Balanchine, son fondateur, et Benjamin Millepied, qui y fut formĂ©. C’est sur une Ɠuvre de jeunesse de Bizet que George Balanchine signe en 1947 sa premiĂšre crĂ©ati

Un chef d’orchestre qui rĂȘve de diriger du ballet, ça n’existe pas. C’est aussi improbable qu’un enfant qui plus tard voudrait devenir critique » François Truffaut. Fayçal Karoui ne doit pas ĂȘtre comme tout le monde car l’idĂ©e l’a immĂ©diatement enthousiasmĂ©. Lorsqu’il a Ă©tĂ© assistant de Michel Plasson Ă  Toulouse, on a cherchĂ© Ă  l’occuper en lui confiant une Belle au bois dormant ». Enchantement du jeune musicien ! Tout content de trouver du sang neuf motivĂ©, Hugues Gall l’a engagĂ© Ă  l’OpĂ©ra de Paris dans un ballet de Balanchine Slaughter on Tenth Avenue ». La danseuse amĂ©ricaine, venue transmettre la chorĂ©graphie aux Ă©toiles de l’OpĂ©ra de Paris, a Ă©tĂ© impressionnĂ©e par son charisme. Elle en a parlĂ© Ă  Peter Martins, le directeur du New York City Ballet, qui cherchait dĂ©sespĂ©rĂ©ment un directeur musical. Quand Peter Martins lui a proposĂ© le poste, Fayçal Karoui a tĂ©lĂ©phonĂ© Ă  Hugues Gall. N’allait-il pas ĂȘtre cataloguĂ© comme chef de ballet ? En France, on est si Ă©triquĂ© sur ce point. Il faut y aller, a dit Gall, le rĂ©pertoire est tellement riche » Et comment ! ChorĂ©graphe aux Ballets russes de Serge Diaghilev Ă  Paris puis Ă  Monte Carlo, George Balanchine a créé le New York City Ballet en 1948. Il est le pĂšre de la danse amĂ©ricaine, l’une des trois plus brillantes au monde avec la française et la russe. Stravinsky et Balanchine ont imaginĂ© la plus fascinante collaboration de tous les temps entre un chorĂ©graphe et un musicien. Trente ballets en portent le gĂ©nie Agon, Violin Concerto, Symphonie en ut, Le baiser de la fĂ©e, Pulcinella, L’oiseau de feu, etc. Balanchine, son chorĂ©graphe associĂ©, JĂ©rĂŽme Robbins, et son successeur dĂ©signĂ© Peter Martins ont traduit en mouvements une grande partie du rĂ©pertoire symphonique du XXe siĂšcle. Pour un chef d’orchestre, c’est l’assurance de frĂ©quenter quotidiennement Ravel, Debussy, Webern, Berg, Bartok
à un haut niveau. Certes, ce n’est pas Ă  Carnegie Hall, mais dans une fosse d’orchestre. Mais pourquoi ce qui est normal Ă  l’opĂ©ra deviendrait Ă  dĂ©daigner au ballet. L’essentiel, c’est qu’au New York City Ballet, la musique soit au centre de la rĂ©alisation artistique. Pour Balanchine, le chorĂ©graphe n’était pas un crĂ©ateur solitaire, mais un chercheur dĂ©vouĂ©, qui devait s’efforcer de trouver le mouvement correspondant Ă  chaque musique. Il Ă©tait lui-mĂȘme capable de transcrire Ă  vue le Concerto pour violon de Stravinsky et de le jouer au piano.. En cinq ans, Fayçal Karoui a fait des merveilles Ă  New York. Mais depuis dix ans, avec l’Orchestre de Pau, Pays de BĂ©arn, il a rĂ©alisĂ© des miracles. D’un orchestre local de routine, il a fait une formation de niveau national, invitant les plus grands solistes, formant un public passionnĂ©, exigeant et diversifiĂ©, allant porter la musique dans les universitĂ©s, les prisons, les banlieues, multipliant les collaborations artistiques originales. Il vient de prendre la direction de l’Orchestre Lamoureux. Une nouvelle aventure commence et elle sera passionnante. Voici son programme Schumann Concerto pour piano, avec Etsuko HirosĂ© 2/ Schubert quintette Ă  2 violoncelles en ut 2Ăšme mouvt Quatuor Weller 3/ Mozart requiem Kyrie 4/ Debussy la Mer, de l’aube Ă  midi sur la mer 5/ Guillaume Connesson Techno Parade Madeleines 1/ Mozart concerto pour piano 21 2/ Piaf La foule 3/ Oum Kalsoum La vie Ravel Daphnie et ChloĂ© lever du jour L’amour Berlioz symphonie fantastique rĂȘverie passion La mort Pergolese stabat mater 1er mouvt

Ellese produira sur plusieurs grandes scÚnes en tant que danseuse étoile, avec le New York city Ballet ou le Ballet de l'Opéra de Zurich. Mais c'est sur petit écran, avec les cinq épisodes

Danseur Ă©toile du New York City Ballet et chorĂ©graphe de Black Swan », le Français Benjamin Millepied, 34 ans, est l’égĂ©rie de L’Homme libre, le nouveau parfum d’Yves Saint Laurent, et vient d’avoir un bĂ©bĂ© avec Natalie Portman. Il nous raconte sa nuit Ă  l’OpĂ©ra. Le trac?Je ne l'ai plus depuis longtempsA 20 h 30, quand le rideau se lĂšve, mon Ă©tat de concentration est au maximum. J’arrive au théùtre au moins deux heures avant pour m’échauffer, enchaĂźner les Ă©tirements. Je choisis toujours un studio oĂč je suis seul, ainsi, jusqu’à l’entrĂ©e en scĂšne, mon Ă©tat physique et mental monte en puissance. Le trac? En tant que danseur, je ne l’ai plus depuis longtemps. AprĂšs plus de vingt ans de pratique, forcĂ©ment, ça passe
 En revanche, la peur, je l’ai encore Ă  chaque fois que je prĂ©sente pour la premiĂšre fois une de mes chorĂ©graphies. Quand on crĂ©e, on montre une partie de soi plus personnelle, ce qui vous rend forcĂ©ment vulnĂ©rable. Et puis, au final, c’est comme un film, mĂȘme s’il y a les meilleurs interprĂštes, on ne peut jamais savoir Ă  l’avance comment ça va marcher. Alors, les premiers soirs, je suis dans la salle, toujours extrĂȘmement tendu en attendant le verdict du public! J'ai toujours Ă©tĂ© un fonceurQuand je danse, il y a des soirs avec et des soirs sans. Des soirs oĂč le public est plus attentif, oĂč la danse est Ă  la fois plus facile et plus intense. Pourquoi ces moments de grĂące? Je n’en sais rien. Cela reste inexplicable pour moi ! Je suis arrivĂ© Ă  New York Ă  15 ans pour Ă©tudier Ă  la prestigieuse School of American Ballet. J’ai tout de suite adorĂ© l’école et la ville. Je savais que je voulais ĂȘtre danseur, j’allais voir des spectacles tous les soirs, c’était fantastique ! Et puis, tout s’est enchaĂźnĂ©. Deux ans plus tard, j’ai intĂ©grĂ© le New York City Ballet et, Ă  25 ans, j’ai Ă©tĂ© nommĂ© danseur Ă©toile. Cette mĂȘme annĂ©e, j’ai créé ma premiĂšre chorĂ©graphie. J’ai toujours Ă©tĂ© un fonceur quand j’ai une idĂ©e, je trouve les moyens de la rĂ©aliser, magique de danser devant des centaines de personnes J’ai naturellement confiance, sans doute parce que ma mĂšre, qui est danseuse, m’a toujours fait sentir que tout Ă©tait possible. Elle n’a jamais freinĂ© mon enthousiasme, mĂȘme quand il s’est agi de me laisser partir en internat au Conservatoire de Lyon alors que je n’avais que 13 ans
C’est magique de danser devant des centaines de personnes et, Ă  la fin, de sentir que c’était rĂ©ussi, que la salle Ă©tait transportĂ©e. AprĂšs chaque spectacle, je suis super high » et il me faut trois heures pour redescendre ! Je rentre dans ma loge, je bois des litres d’eau, je prends une douche
Avec Natalie, j’ai dĂ©couvert le monde du cinĂ©maAprĂšs, j’ai besoin de sortir. Natalie est dans la salle ou me rejoint aprĂšs le spectacle, et nous allons souvent au restaurant en bas de chez nous, dĂźner avec des proches avec qui je partage l’amour de la danse. Ma famille new-yorkaise, en quelque sorte. Je ne fume pas mais je bois volontiers un ou deux verres de vin, le meilleur moyen pour dĂ©compresser ! J’ai aussi beaucoup d’amis dans d’autres disciplines artistiques – la musique, la littĂ©rature
Avec Natalie, j’ai dĂ©couvert le monde du cinĂ©ma, c’est totalement nouveau pour moi. J’ai rencontrĂ© Terrence Malick, Tom Tykwer
 J’aime les rĂ©alisateurs, leur univers visuel trĂšs dense et les conversations passionnantes que l’on a avec eux. J’aime ĂȘtre entourĂ© de crĂ©ateurs, c’est stimulant et, parfois, des collaborations se nouent. Par exemple, les crĂ©atrices de la marque Rodarte, Kate et Laura Mulleavy, dont je suis trĂšs proche, vont dessiner les costumes de l’une de mes prochaines chorĂ©graphies pour le New York City fois rentrĂ© Ă  la maison, si je ressens une douleur dans mon corps, je la soigne en mettant de la glace dessus. TrĂšs souvent, je prends aussi un bain chaud pour me relaxer. Vers 1 heure, je suis enfin redescendu et ma nuit commence, hachĂ©e, car, maintenant, je me rĂ©veille sans cesse pour aller voir mon bĂ©bĂ© dormir.
LeNew York City Ballet, avec sa troupe de danseurs extraordinaires et son rĂ©pertoire unique, est l’une des compagnies de danse les plus prestigieuses du monde. AprĂšs huit ans d’absence sur les scĂšnes hexagonales, la compagnie a dĂ©cidĂ© de dĂ©dier cette soirĂ©e exceptionnelle, donnĂ©e au Théùtre du ChĂątelet en juillet 2016, aux compositeurs français qui ont inspirĂ© son fondateur Le chorĂ©graphe français dĂ©couvert par le grand public grĂące Ă  "Blake Swan", puis en tant que directeur du ballet de l'OpĂ©ra de Paris, se lance dans le cinĂ©ma. Jacky Naegelen / Reuters Benjamin Millepied le 4 fevrier 2016 Ă  Paris. Jacky Naegelen / Reuters CINÉMA - Une nouvelle aventure. Le danseur et chorĂ©graphe français Benjamin Millepied a dĂ©cidĂ© de passer derriĂšre la camĂ©ra et de rĂ©aliser son premier long-mĂ©trage, "Carmen", une comĂ©die musicale inspirĂ©e de l'opĂ©ra du mĂȘme nom de George Bizet. L'intrigue sera centrĂ©e sur "le voyage en quĂȘte de libertĂ© d'une femme depuis les dĂ©serts du Mexique jusqu'Ă  la CitĂ© des Anges", a-t-on appris jeudi 4 mai dans un communiquĂ©. "L'incorporation de la musique et de la danse Ă  l'Ă©cran est au cƓur de ma crĂ©ativitĂ©, et avoir une Ă©quipe aussi expĂ©rimentĂ©e et talentueuse Ă  mes cĂŽtĂ©s me conforte dans l'idĂ©e que nous allons capturer en beautĂ© l'histoire racontĂ©e dans 'Carmen'", commente le chorĂ©graphe de 39 ans. "C'est un projet auquel Benjamin rĂ©flĂ©chit depuis longtemps et qui m'enthousiasme particuliĂšrement, tant par la pertinence de son adaptation que par le talent de Benjamin et l'Ă©quipe qu'il a rĂ©unie", a renchĂ©ri dans un email Ă  l'AFP Dimitri Rassam, qui coproduira le film aprĂšs avoir notamment financĂ© le dessin animĂ© multi-primĂ© "Le Petit Prince" ou les comĂ©dies Ă  succĂšs "Papa ou Maman". "L'appĂ©tit du public pour 'Carmen' ne s'est jamais dĂ©menti, c'est une oeuvre forte et viscĂ©rale", ajoute le producteur, prĂ©cisant que "le tournage aura lieu dĂ©but 2018, essentiellement Ă  Los Angeles", et que "le casting est en cours". Le film sera Ă©galement coproduit par Helen Estabrook "Whiplash", la musique composĂ©e par Nicholas Britell, nommĂ© aux Oscars pour la bande originale de "Moonlight". Du cĂŽtĂ© des chorĂ©graphies, Benjamin Millepied sera Ă  la barre. Ce n'est pas une premiĂšre pour lui puisqu'il avait jouĂ© et chorĂ©graphiĂ© des scĂšnes de danse dans le thriller de Darren Aronofsky "Black Swan", oĂč il a rencontrĂ© sa femme, l'actrice Natalie Portman. Le danseur Ă©toile du New York City Ballet a Ă©galement Ă©tĂ© au centre d'un documentaire, "RelĂšve", qui retraçait son travail en tant que directeur de la danse Ă  l'OpĂ©ra de Paris oĂč il a Ă©tĂ© nommĂ© en 2013 avant de dĂ©missionner en 2016 pour se concentrer sur la compagnie qu'il a cofondĂ©e, Dance Project, et sur ses projets de films. À voir Ă©galement sur Le HuffPost MistyCopeland a Ă©tĂ© promue mardi danseuse Ă©toile Ă  l'American Ballet Theatre de New York. Elle est la premiĂšre AmĂ©ricaine noire Ă  accĂ©der Ă  ce
SpĂ©cialiste des rayures, l'artiste français Daniel Buren, 76 ans, s'est offert une petite facĂ©tie Ă  l'OpĂ©ra Bastille, en rĂ©alisant les dĂ©cors de Daphnis et le premier ballet créé en France par le chorĂ©graphe Benjamin Millepied depuis sa nomination en janvier 2013 comme directeur de la danse de l'OpĂ©ra de Paris, Buren a imaginĂ© un rideau de scĂšne comme s'il s'agissait d'une mire de fantaisie hypnotique de lignes noires et blanches au centre desquelles un carrĂ© apparaĂźt, grossit, se meut, bascule. Le tout s'escamote pour laisser place Ă  un spectacle particuliĂšrement sa prise de fonction en novembre prochain, le danseur de 36 ans, Ă©poux de l'actrice amĂ©ricaine Natalie Portman qu'il a rencontrĂ©e sur le tournage de Black Swan 2010, nous offre un ballet d'une grĂące concourt. L'osmose des 23 danseurs de la troupe, le romantisme des nymphes aux cheveux lĂąchĂ©s, vĂȘtues de simples drapĂ©s couleur chair, l'harmonie des pas de deux du couple formĂ© par le berger Daphnis – HervĂ© Moreau – et sa muse ChloĂ© – AurĂ©lie Dupont – qui dĂ©couvrent le bonheur de s'aimer, l'allĂ©gresse de la musique commandĂ©e au compositeur Maurice Ravel en 1912 pour les ballets russes
L'ensemble est aĂ©rien, naturel comme une rĂȘverie pastorale qui prendrait forme sous nos Millepied, qui fut danseur Ă©toile au New York City Ballet, s'est attaquĂ© Ă  une Ɠuvre rĂ©putĂ©e complexe et nous montre Ă  quel point elle peut ĂȘtre simple et moderne grĂące Ă  sa poĂ©sie, Ă  sa figures gĂ©omĂ©triques colorĂ©es de Buren, qui s'Ă©lĂšvent et se baissent lentement en fond de scĂšne pour composer des tableaux aĂ©riens, et le final comme une explosion en Technicolor digne de comĂ©dies musicales Ă  l'amĂ©ricaine contribuent Ă  sa spectacle est prĂ©cĂ©dĂ© par Le Palais de cristal, créé par George Balanchine en 1947 sur une musique de Georges Bizet, avec des costumes magnifiquement repensĂ©s par le couturier Christian Lacroix sur des tons coquelicot, bleu nuit, vert et perle rehaussĂ© de strass. Deux ballets pour une soirĂ©e magique.> Le Palais de cristal et Daphnis et ChloĂ©, ballet de l'OpĂ©ra, chorĂ©graphies de George Balanchine et Benjamin Millepied, jusqu'au 8 juin Ă  l'OpĂ©ra Bastille, Ă  Paris. En direct dans les cinĂ©mas UGC et indĂ©pendants, le 3 juin Ă  19 h 30.
Unerare dĂ©claration d'amour. En ce jour si spĂ©cial, la sublime actrice hollywoodienne a choisi de cĂ©lĂ©brer sur Instagram le pĂšre de ses deux enfants, Benjamin Millepied, en partageant des photos inĂ©dites de lui. On y dĂ©couvre un portrait du cĂ©lĂšbre chorĂ©graphe adolescent, une photo plus actuelle, et enfin une autre oĂč le danseur Ă©toile du New York City Ballet joue dans la piscine Rien ne va plus entre le maĂźtre de ballet du Palais Garnier et les danseurs. Les nĂ©gociations autour de son dĂ©part sont enclenchĂ©es depuis longtemps, mais la rupture est dĂ©sormais consommĂ©e. Le mĂ©cĂ©nat pourrait en souffrir. Cela couvait depuis des mois. Rien ne va plus entre Benjamin Millepied et le ballet de l’OpĂ©ra de Paris. Le documentaire La relĂšve » que Canal Plus avait diffusĂ© fin dĂ©cembre, dans lequel le danseur prenait la libertĂ© de critiquer tout ce qui avait Ă©tĂ© fait avant lui, Ă©tait un signe avant-coureur. Mal reçu en interne, il avait aussi choquĂ© en externe. L’ex-danseur Ă©toile du New York City Ballet, devenu patron de la danse Ă  Garnier, Ă©mettait mĂȘme des doutes sur le fait que le ballet de l’OpĂ©ra de Paris mĂ©ritait une place sur le podium des meilleures compagnies de danse au monde
 GĂȘnant quand le documentaire est une coproduction signĂ©e avec
 l’OpĂ©ra de Paris. Le directeur de cette grande maison, StĂ©phane Lissner, dĂ©fendait encore officiellement son protĂ©gĂ© il y a quelques jours. Logique cette erreur de casting est la sienne, donc impossible de se dĂ©savouer. DĂšs le dĂ©part les dĂ©s Ă©taient pipĂ©s. Pour le faire venir, Lissner lui a promis monts et merveilles et a occultĂ© la complexitĂ© du poste de directeur de ballet. Le choix a Ă©tĂ© fait d’ĂȘtre dans le show off ». Pourtant la star ne doit pas ĂȘtre Benjamin Millepied, mais le ballet de l’OpĂ©ra de Paris ! », souligne un observateur qui souhaite garder l’anonymat. Et d’ajouter Benjamin ne dirigeait auparavant qu’un modeste collectif de danseurs, il n’avait aucune expĂ©rience d’une institution publique française de cette taille, avec ses lourdeurs, ni de la gestion d’une compagnie de cent-cinquante danseurs ; il ne s’agit pas seulement de crĂ©er des chorĂ©graphies, loin de là». Si tu veux parler Ă  Benjamin, laisse lui un message sur Facebook ! » Le patron de l’OpĂ©ra de Paris a eu beau promettre Ă  Benjamin Millepied la nomination d’un nouvel administrateur, de rĂ©organiser l’équipe autour de lui pour le soulager, le ver Ă©tait dans le fruit. A quelques jours de la gĂ©nĂ©rale de sa nouvelle chorĂ©graphie, le danseur Ă©tait loin, trĂšs loin, en Californie, au lieu d’assister aux derniĂšres rĂ©pĂ©titions. A Garnier, on a coutume de dire depuis longtemps dĂ©jĂ  si tu veux parler Ă  Benjamin, laisse lui un message sur Facebook ! », rĂ©vĂšle une employĂ©e des lieux. Accro d’Instagram, Facebook, Twitter, le chorĂ©graphe a montrĂ© plus d’enthousiasme pour tourner des petits films destinĂ©s Ă  alimenter la 3Ăšme scĂšne » numĂ©rique de l’OpĂ©ra de Paris, qu’à manager le ballet, parvenant en revanche Ă  dresser Ă©toiles et jeunes danseurs les uns contre les autres. Il n’a pas un caractĂšre facile, ne contrĂŽle pas suffisamment sa parole. Il est nourri de nouvelles technologies, de culture amĂ©ricaine, et a voulu faire le New York City Ballet au Palais Garnier. MĂȘme en termes de frĂ©quentation, cela n’est pas probant, car Chaillot et le Théùtre de la Ville le font Ă  des tarifs deux Ă  trois fois moins chers », constate encore cette personne du sĂ©rail. Bref, le moral des troupes dĂ©clinait, et la direction de la crĂ©ation artistique du MinistĂšre de la Culture la tutelle commençait Ă  s’en prĂ©occuper. AprĂšs Noureev et Dupond, nouvelle erreur de casting On a oubliĂ©, aprĂšs le long Ă©pisode de Brigitte LefĂšvre qui a gĂ©rĂ© pendant 20 ans le ballet de l’OpĂ©ra de Paris, que les expĂ©riences prĂ©cĂ©dentes de danseurs-Ă©toiles devenus managers de la compagnie, n’avaient pas vraiment Ă©tĂ© probantes. Cela s’est mal terminĂ© entre Noureev, chorĂ©graphe inventif mais absent la moitiĂ© du temps, et le directeur de l’époque Pierre BergĂ©. Idem pour Patrick Dupond, chouchou du public mais personnalitĂ© compliquĂ©e. Brigitte LefĂšvre, au profil Ă  la fois artistique et administratif – elle Ă©tait prĂ©cĂ©demment dĂ©lĂ©guĂ©e Ă  la danse au ministĂšre de la culture – Ă©tait elle prĂ©sente du matin au soir, scrutant le moindre dĂ©tail de la grille tarifaire Ă  la reconversion des danseurs. Choisie par Hugues Gall, nommĂ© directeur de l’OpĂ©ra de Paris en 1994, soucieux que la danse ait une identitĂ© forte, elle avait apprivoisĂ© une compagnie rĂ©putĂ©e difficile. Homme pressĂ©, hypersollicitĂ©, Benjamin Millepied n’a pas eu la patience de comprendre les codes du ballet et plus gĂ©nĂ©ralement de l’OpĂ©ra de Paris, coincĂ© dans un scĂ©nario qui n’était pas celui imaginĂ©. Dommage car, Ă  son arrivĂ©e, les danseurs Ă©taient vraiment sĂ©duits. Il sera intĂ©ressant de voir quels seront les Ă©lĂ©ments de langages et le calendrier donnĂ©s par StĂ©phane Lissner lors de la confĂ©rence de presse de ce jeudi. Le futur directeur du ballet devrait ĂȘtre annoncĂ© Ă  cette occasion. Reste que cette rupture risque de ternir aussi le rayonnement dont bĂ©nĂ©ficiait l’ex-directeur de la Scala de Milan. Benjamin Millepied va quitter l’OpĂ©ra de Paris. AncienneĂ©toile du New York City Ballet (NYCB), Benjamin Millepied est l'enfant de George Balanchine et de Jerome Robbins. Soit : clartĂ©, prĂ©cision, musicalitĂ©. Il / Podcasts / InvitĂ© culture PubliĂ© le 13/05/2014 - 0400ModifiĂ© le 13/05/2014 - 0049 La nouvelle chorĂ©graphie de Benjamin Millepied sur la photo Daphnis et Chloé» est donnĂ©e Ă  l'OpĂ©ra Bastille jusqu'au 10 juin AFP/MARTIN BUREAU A 36 ans, Benjamin Millepied, l'ancien danseur Ă©toile du New York City Ballet, prendra la direction de la danse Ă  l'OpĂ©ra de Paris, en novembre prochain. Son actualitĂ© aujourd'hui, la crĂ©ation pour l'OpĂ©ra d'une nouvelle chorĂ©graphie de Daphnis et ChloĂ©, une composition de Maurice Ravel avec 23 danseurs du ballet de l'OpĂ©ra. Le dĂ©cor est signĂ© Daniel Buren dont le grand public connait les compositions gĂ©omĂ©triques et notamment les colonnes de Buren installĂ©es au Palais Royal. Interview du chorĂ©graphe qui vit aux Etats-Unis et qui profite de son passage Ă  Paris pour trouver un appartement avec son Ă©pouse, la cĂ©lĂšbre actrice amĂ©ricaine Nathalie Portman.

Françaisvivant aux États-Unis depuis son plus jeune Ăąge, ex de l'Ă©cole de danse de Lyon et danseur Ă©toile et soliste depuis 1998 du New York City

PubliĂ© le 03/02/2016 Ă  1935, Mis Ă  jour le 04/02/2016 Ă  1554 Une confĂ©rence de presse aura lieu ce jeudi 4 fĂ©vrier Ă  15 heures pour officialiser son dĂ©part. STEPHANE DE SAKUTIN/AFP VIDÉO - Le cĂ©lĂšbre chorĂ©graphe français a annoncĂ© ce jeudi son intention de quitter son poste de directeur du ballet de l'Ă©tablissement dont il Ă©tait Ă  la tĂȘte depuis le 1er novembre 2014. Nul n'est prophĂšte en son pays. Le proverbe pourrait encore se vĂ©rifier. Une rumeur insistante donne Benjamin Millepied sur le dĂ©part de son poste de directeur de Ballet, bien qu'il créé une nouvelle piĂšce La Nuit s'achĂšve demain soir et prĂ©sente sa nouvelle saison mercredi crĂ©ation avait Ă©tĂ© rajoutĂ©e rĂ©cemment, parce que son nom fait bondir les ventes. Et parce que Benjamin Millepied aime crĂ©er pour les danseurs de la compagnie et prĂ©voit de le faire abondamment la saison pourrait d'ailleurs rester comme chorĂ©graphe rĂ©sident aprĂšs la rupture, alors qu'il dĂ©fendait l'idĂ©e de faire entrer les grandes compagnies de danse dans le XXIe siĂšcle. Son dĂ©part affaiblirait le rĂšgne mouvementĂ© de StĂ©phane Lissner. Car le danseur et chorĂ©graphe français, Ă©toile du New York City Ballet et Ă©poux de l'actrice Natalie Portman, a su donner Ă  l'OpĂ©ra du glamour, des talents et des mĂ©cĂšnes. Jamais gala n'a rapportĂ© autant que celui donnĂ© pour l'ouverture du Ballet en septembre. Jamais non plus aucun directeur de la danse n'a rĂ©ussi Ă  affecter cet argent au ballet. Quant au nombre de crĂ©ations inscrites au programme, on est passĂ© de deux par an Ă  une 38 ans, le prestigieux chorĂ©graphe est prĂȘt Ă  toutes les rĂ©volutions. Exigeant, il mise sur les jeunes plutĂŽt que sur les Ă©toiles en titre, et attend toujours plus du ballet qu'il n'a pas pris l'habitude de maniĂšre de procĂ©der assez abrupte, cette volontĂ© de secouer une maison dont il ne connaĂźt pas les arcanes peut faire penser, toutes proportions gardĂ©es, Ă  l'Ăšre Noureev marquĂ©e par des cabales et des grĂšves. Mais Noureev Ă©tait soutenu en plus haut lieu - Jack Lang lui-mĂȘme Ă©tait allĂ© le chercher - et n'entendait pas dont l'Ă©pouse fait carriĂšre Ă  Holywood, est peut ĂȘtre las d'affronter la grogne des danseurs. Il vit Ă  1 000 km/h. Ça n'est pas la vitesse de croisiĂšre du paquebot opĂ©ra. Lissner a-t-il pesĂ© pour le convaincre de rester? Sera-t-il possible de lui trouver un alter ego aussi flamboyant? ConfĂ©rence de presse jeudi 4 fĂ©vrier Ă  15 heures.

Talent polyvalence et virtuositĂ© classique marquent le retour triomphal du Miami City Ballet sous la direction artistique de Lourdes Lopez, ancienne ballerine Ă©toile du New York City Ballet. Carmen, du chorĂ©graphe britannique Richard Alston, est un ballet gracieux et sensuel, et cependant vif comme l’éclair, dansĂ© sur pointes sur une musique incisive adaptĂ©e de l’opĂ©ra de

TĂ©lĂ©visions & Radio Le documentaire RelĂšve » suit le processus crĂ©atif du premier ballet de Benjamin Millepied en tant que directeur de la danse de l’OpĂ©ra national de Paris mercredi 23 dĂ©cembre Ă  20 h 55 sur Canal+. Documentaire Ă  20 h 50 sur Canal+ Le compte Ă  rebours est lancĂ©. Dans quarante jours, le nouveau directeur de la danse de l’OpĂ©ra national de Paris prĂ©sentera sa premiĂšre crĂ©ation. Devant un imposant miroir, Benjamin Millepied, 38 ans, casque aux oreilles, tenue streetwear », se laisse aller, improvise des pas, imagine une danse, dessine dans son esprit ce que va devenir son premier ballet Clear, Loud, Bright, Forward, qu’il dansera en septembre. L’ancienne Ă©toile du New York City Ballet – il a vĂ©cu vingt ans aux Etats-Unis – caresse le rĂȘve que les murs richement dorĂ©s du Palais Garnier gardent l’empreinte de cette chorĂ©graphie qu’il prĂ©pare. Et le jeune Français ne cache pas son envie de bousculer et de moderniser cette vieille institution inaugurĂ©e en 1875. Une compagnie diverse » Parfois, le paquebot est un petit peu difficile Ă  bouger », alerte pourtant StĂ©phane Lissner, directeur de l’OpĂ©ra de Paris. Mais Millepied s’en moque de ces vieilles mentalitĂ©s restĂ©es bloquĂ©es au XIXe siĂšcle, n’accepte pas notamment que les corps de ballet soient toujours uniquement composĂ©s de danseurs blancs ». En 2015, j’ai envie d’avoir une compagnie de ballet qui soit diverse. J’ai entendu trĂšs clairement en arrivant qu’on ne met pas une personne de couleur dans un corps de ballet parce que c’est une distraction. Quand on arrive des Etats-Unis et qu’on entend ça, ça fait peur », explique-t-il. De juin Ă  septembre, Thierry DemaiziĂšre et Alban Teurlai ont suivi au plus prĂšs Benjamin Millepied dans son processus de crĂ©ation, l’occasion de dĂ©couvrir les coulisses du Palais Garnier et d’une partie du quotidien des seize danseurs choisis par le chorĂ©graphe. Les rĂ©alisateurs ont ainsi pu saisir la grĂące des corps et des mouvements qu’effectuent les danseurs chaussĂ©s de ballerines sur une musique Ă©lectronique. Un air de cinĂ©ma Un dĂ©calage dĂ©routant parfois Ă  l’image de ce documentaire, qui, tournĂ© comme un long-mĂ©trage de cinĂ©ma, utilise largement les codes de la fiction. Dommage, en revanche, que RelĂšve ne dĂ©colle pas de son parti pris esthĂ©tique au dĂ©triment de l’histoire qu’il raconte. RĂ©sultat, on se perd un peu dans ce long documentaire au caractĂšre fort narcissique, aucune distance n’étant prise avec Benjamin Millepied, sujet principal du film hissĂ©, du coup, au rang de hĂ©ros. RelĂšve, de Thierry DemaiziĂšre et Alban Teurlai France, 2015, 110 min. Mercredi 23 dĂ©cembre Ă  20 h 55 sur Canal+. Mustapha Kessous Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. BenjaminMillepied est un danseur de ballet et chorĂ©graphe Français, ayant Ă©tĂ© danseur Ă©toile du New York City Ballet et directeur de la danse du ballet de l’OpĂ©ra de Paris. Benjamin Millepied, chorĂ©graphe et danseur de ballet AccĂšs rapide :

La magnificence de la danse vous a toujours attirĂ© et vous souhaitez en savoir davantage sur ce magnifique art ? Vous souhaitez dĂ©couvrir comment les scandales de cette compagnie amĂ©ricaine mondialement reconnue l’ont affectĂ©e, et comment elle a su y survivre et se renouveler ? La renommĂ©e du New York City Ballet vous a toujours intĂ©ressĂ©, et vous souhaitez connaĂźtre son histoire ? PassionnĂ©s par tout ce qui a trait Ă  l'AmĂ©rique, nous nous sommes intĂ©ressĂ©s de prĂšs au New York City Ballet, et nous nous apprĂȘtons Ă  vous en rĂ©vĂ©ler tous ses secrets. Le New York City ballet est une compagnie amĂ©ricaine de spectacles chorĂ©graphiques de danse classique et de danse moderne, mondialement connue, créée en 1948 par M. George Balanchine et Lincoln Kirstein, Ă  New York aux États-Unis. Dans cet article, vous dĂ©couvrirez Les histoires et anecdotes concernant la crĂ©ation de cette lĂ©gendaire compagnie amĂ©ricaine de danse Le dĂ©tail des chefs-d’Ɠuvre créés par Balanchine pour le New York City Ballet Les turpitudes qui ont affectĂ© ce ballet d’exception mondialement connu Vous saurez dorĂ©navant, les moindres dĂ©tails et histoires captivantes concernant le Nyc ballet, et ses Ɠuvres magistrales. Vous serez incollable sur le sujet, et sur les noms mythiques qui ont marquĂ© la noble histoire de la danse. Mais n’attendons pas davantage Commençons ! Les prĂ©misses du renommĂ© Ballet de Danse Le New York City Ballet » Avant de dĂ©couvrir les incroyables crĂ©ations du chorĂ©graphe d’exception du NYCB, dĂ©couvrons comment s’est formĂ© le partenariat entre Kirstein et Balanchine. DĂ©butons donc ensemble par passer en revue les sublimes premiĂšres Ɠuvres que Balanchine a inventĂ©es, et dont certaines ont connu un succĂšs retentissant Ă  Broadway. 1 Les Premiers Chefs-d’Ɠuvre de Balanchine Le 11 octobre 1998, nous fĂȘtions le 50e anniversaire du New York City Ballet. Or le talentueux George Balanchine avait dĂ©jĂ  de magnifiques Ɠuvres Ă  son actif, avant mĂȘme la crĂ©ation du cĂ©lĂšbre NYC Ballet qui restera toujours dans l’histoire, comme l’une des Ɠuvres majeures du cĂ©lĂšbre chorĂ©graphe Balanchine. Faisons un retour en arriĂšre dans les jeunes annĂ©es de ce dernier pour expliquer les dĂ©buts de son gĂ©nie crĂ©atif et artistique. En 1924, au sein d'un petit groupe itinĂ©rant appelĂ© les Danseurs de l’État soviĂ©tique », qui comprenait sa femme de l'Ă©poque, Tamara Geva, et sa future "Ă©pouse non officielle", la grande ballerine Alexandra Danilova, le jeune Balanchine de 20 ans a fait dĂ©fection. Leur situation est connue de Diaghilev, qui les convoque Ă  une audition et les engage tous. Un an plus tard, il fait de Balanchine son chorĂ©graphe en chef, et c'est sous la direction de Diaghilev que Balanchine crĂ©e ses deux premiers chefs-d'Ɠuvre, Ă  savoir Apollo », en 1928 Fils prodigue », un an plus tard Le premier, avec sa ravissante partition de Stravinski et son Ă©tonnante nouvelle vision du nĂ©oclassicisme, est trĂšs certainement l’un des ballets incontournables du XXe siĂšcle. Outre ses immenses mĂ©rites, Apollo » a une rĂ©sonance particuliĂšre et profonde pour tous les amoureux de la danse, car il s'agit d'un hommage Ă  la danse elle-mĂȘme le nouveau-nĂ© Apollo choisit comme partenaire la muse de la danse, Terpsichore, plutĂŽt que Calliope, muse de la poĂ©sie, ou Polyhymnia, muse du mime. En 1967, Balanchine accepte que Rudolf Noureev interprĂšte Apollon », un rĂŽle qui lui sied parfaitement. Un an aprĂšs le ballet nĂ©oclassique nommĂ© Apollo », Diaghilev meurt soudainement, et ses associĂ©s sont dispersĂ©s dans le monde de la danse dans une diaspora malheureuse. Balanchine tombe malade de la tuberculose et passe des mois en cure dans les Alpes françaises. Il ne lui reste plus qu'un seul poumon en Ă©tat de marche et le sentiment de vivre sur un temps empruntĂ©. Il a dit un jour Ă  un collĂšgue "Vous savez, je suis vraiment un homme mort." Il Ă©tait Ă©galement sans emploi. Pendant trois ans, il a errĂ© de Paris Ă  Londres, de Copenhague Ă  Monte-Carlo, crĂ©ant des ballets au fur et Ă  mesure des occasions qui se prĂ©sentaient. DĂšs lors, le rĂ©pertoire de Balanchine continue de s’étoffer progressivement et les visites rĂ©guliĂšres de Sadler's Wells avec Margot Fonteyn ainsi que les Classiques, contribuent Ă  asseoir les fondements du ballet artistique, avec une esthĂ©tique soignĂ©e comme Balanchine savait si bien le faire. C'est en contemplant les spectacles de cet artiste de renom, que beaucoup ont appris Ă  analyser et Ă  apprĂ©cier la danse. Un art qui mettait l'accent sur la vĂ©locitĂ© et l'Ă©nergie d'une part, la clartĂ©, la retenue et la stricte obĂ©issance aux ordonnances classiques d'autre part. De trĂšs jeunes danseuses arrivaient et montaient lentement les Ă©chelons pour atteindre des sommets, Ă  moins qu’elles soient aussi douĂ©es et charismatiques que l’étaient Allegra Kent ou Suzanne Farell. 2 Le partenariat entre Kirstein et Balanchine Lorsque Kirstein s'est approchĂ© de lui Ă  l'improviste, cela a dĂ» sembler Ă  la fois une bouĂ©e de sauvetage et un fantasme devenu rĂ©alitĂ©. Et les deux hommes formaient un couple trĂšs Ă©trange ; mĂȘme 50 ans plus tard, ils n'Ă©taient pas vraiment Ă  l'aise l'un avec l'autre – d’un cĂŽtĂ© Kirstein, physiquement massif, tout en force, en Ă©ruption psychique et Ă©motionnelle, son esprit courant dans une centaine de directions diffĂ©rentes ; d’un autre cĂŽtĂ©, Balanchine, Ă©tait svelte, Ă©lĂ©gant, rĂ©servĂ©, harmonieux. Mais chacun d'eux a dĂ» sentir dans l'autre la seule voie possible afin d’atteindre leurs objectifs respectifs, et pour le reste de leur vie, ils se sont accommodĂ©s les uns aux autres de maniĂšre loyale et profitable. Bien sĂ»r, lorsque Kirstein avait coincĂ© Balanchine dans cette cuisine, il n'y avait pas d'institution en place pour que ce dernier puisse venir, mais Kirstein reconnaissait rarement des obstacles aussi mineurs ; il exploita les ressources financiĂšres de certains de ses amis fortunĂ©s, et la premiĂšre collaboration Balanchine-Kirstein, la School of American Ballet », naquit sur Madison Avenue et la 59e rue dans un studio ayant appartenu Ă  Isadora Duncan. Comme Kirstein l'avait envisagĂ©, Balanchine arriva, commença Ă  former des danseurs selon ses spĂ©cifications, et en juin 1934, il avait créé son premier chef-d'Ɠuvre amĂ©ricain, Serenade » une dĂ©claration profondĂ©ment Ă©mouvante d'un puissant amour romantique. Les douze annĂ©es qui suivirent allaient s’avĂ©rer convaincantes en ce qui concerne les directions artistiques que chacun souhaitait emprunter. Jusqu'Ă  l'entrĂ©e de l'AmĂ©rique dans la Seconde Guerre mondiale. Kirstein a continuĂ© Ă  crĂ©er de petites troupes de danse pour Balanchine, dont la derniĂšre en date, l'American Ballet Caravan », naquit lorsqu'il a convaincu son ami Nelson Rockefeller, alors au DĂ©partement d'État, d'envoyer une troupe en AmĂ©rique du Sud pour une tournĂ©e culturelle de bonne volontĂ©. À cette Ă©poque, Balanchine avait formĂ© sa premiĂšre ballerine amĂ©ricaine importante, une classique d'une force phĂ©nomĂ©nale nommĂ©e Marie-Jeanne, qui lui inspira rapidement deux de ses plus grandes Ɠuvres le Concerto Barocco nĂ©oclassique », de Bach, et le Ballet ImpĂ©rial » plus traditionnel rebaptisĂ© plus tard Concerto pour piano n° 2 de TchaĂŻkovski. 3 Balanchine créé des spectacles pour Broadway Il se remet ensuite Ă  chorĂ©graphier des comĂ©dies musicales de Broadway quatre spectacles de Rodgers and Hart » avant la guerre On Your Toes », pour sa premiĂšre femme, Tamara Geva ; Babes in Arms » ; I Married an Angel », pour sa femme n° 3, Vera Zorina ; et The Boys from Syracuse-et Cabin in the Sky » et d'autres pendant et aprĂšs et travaille sporadiquement avec la derniĂšre incarnation du Ballet Russe. Dans les annĂ©es 30, Balanchine Ă©tait allĂ© Ă  Hollywood pour les numĂ©ros de Zorina dans The Goldwyn Follies » et On Your Toes », et, avec Kirstein, il avait Ă©chouĂ© dans sa tentative de doter le Metropolitan Opera d'une sĂ©rieuse compagnie de danse rĂ©sidente. En d'autres termes, il avait Ă©tĂ© partout et nulle part - rarement en mesure de monter de nouveaux ballets. Plus de quinze ans aprĂšs la mort de Diaghilev, il Ă©tait toujours un homme sans compagnie. De la fin 1941 Ă  1945, la guerre a tout interrompu, et Balanchine n'a pas Ă©tĂ© trĂšs productif durant cette pĂ©riode. Comme on l’image, cette Ă©poque a Ă©tĂ© extrĂȘmement Ă©prouvante Ă  vivre, notamment pour lui, source intarissable de crĂ©ativitĂ©, mais comme Ă  son habitude, il a su faire preuve de patience. Une caractĂ©ristique fondamentale, que lui et Kirstein partageaient, c'Ă©tait la vision Ă  long terme. Et puis, soudain, les choses ont Ă©voluĂ©. Pour le Ballet Théùtre créé peu de temps auparavant qui devint ensuite l'ABT, il chorĂ©graphie ThĂšme et Variations », destinĂ© au Ballet de l'OpĂ©ra national de Paris, une Symphonie en Do appelĂ©e Le Palais de Cristal » ; Pour le Ballet Russe, La Sonnambula Ă©pouse n°2, Danilova ; et, plus important encore, pour une nouvelle compagnie de Kirstein, Les Quatre tempĂ©raments et OrphĂ©e ». La nouvelle compagnie s'appelait Ballet Society », ses reprĂ©sentations sporadiques ne pouvaient ĂȘtre vues que sur abonnement, et elle n'avait pas de théùtre permanent – Les Quatre tempĂ©raments », l'Ɠuvre la plus "moderne" de Balanchine Ă  ce jour, a eu sa premiĂšre en 1946 sur la scĂšne connue pour ĂȘtre Ă©troite, et donc peu adaptĂ©e Ă  ce type de spectacle, de la Central High School of Needle Trades » de Manhattan. Au printemps 1948, la Ballet Society » se produisait au New York City Center, un ancien temple des Shriners situĂ© sur la 55e rue ouest, que la ville avait repris en lieu et place de taxes impayĂ©es. Le responsable, Morton Baum, a Ă©tĂ© tellement bouleversĂ© par OrphĂ©e », la nouvelle collaboration Stravinsky-Balanchine-Noguchi, qu'il a invitĂ© la compagnie Ă  changer de nom et Ă  faire du City Center son siĂšge officiel. 4 La Ballet Society devient officiellement le New York City Ballet » En 1948, est officiellement créé le New York City Ballet », anciennement appelĂ© Ballet Society », dans le cadre d'un partenariat avec Monsieur Lincoln Kirstein, riche diplĂŽmĂ© de Harvard, et un exilĂ© Russe sans domicile fixe nommĂ© George Balanchine, et c’est ce qui a transformĂ© New York, une ville dĂ©jĂ  reconnue mondialement dans de nombreux domaines, en la capitale mondiale de la danse. Lorsque le New York City Ballet », nouvellement baptisĂ©, est revenu au théùtre en octobre, il s'agissait simplement de la Ballet Society » avec un nouveau nom et une adresse permanente. Pourtant, le temps allait montrer que le nouveau nom et la rĂ©sidence garantie Ă©taient cruciaux. DĂšs le dĂ©but de son aventure amĂ©ricaine, l'ambition de Balanchine avait Ă©tĂ© de dĂ©velopper le ballet classique ici, et New York dans les annĂ©es 30 et 40 Ă©tait le cƓur de son AmĂ©rique. Le dynamisme de la ville Ă©tait d’une part, en parfaite adĂ©quation avec sa conception du ballet amĂ©ricain, et d’autre part, un stimulant pour elle. Tout aussi crucial, c'est le public new-yorkais qu'il devait savoir Ă©duquer Ă  sa vision artistique, et rĂ©ussir Ă  convaincre afin que ses idĂ©es l'emportent. AprĂšs 15 ans passĂ©s dans ce pays, il Ă©tait prĂȘt Ă  devenir le New York City Ballet » ; c'Ă©tait le bon nom au bon moment. Et quant au fait d'avoir un vrai chez-soi au bout de 24 ans aprĂšs avoir quittĂ© la Russie, il lui a offert ce qu'il n'avait jamais eu auparavant la stabilitĂ©. À partir de 1948, toutes les Ɠuvres importantes de Balanchine ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es pour le NYC Ballet ». À l'Ăąge de 44 ans, il peut commencer Ă  sĂ©rieusement consolider les fondations de l’Ɠuvre la plus magistrale de sa vie. De 1952 Ă  1954 la compagnie avait atteint un de ses points culminants, puis, aprĂšs la maladie de LeClercq, elle sombra pendant un temps - soulagĂ©e par l'arrivĂ©e d'une sublime ballerine française, Violette Verdy, l’étoile française du New York City Ballet qui non seulement a renforcĂ© considĂ©rablement les rangs de la compagnie mais a fourni Ă  Balanchine l'opportunitĂ© de jouer des rĂŽles qui exigeaient son Ă©lĂ©gance gauloise et sa musicalitĂ© suprĂȘme. À l'exception de Karin von Aroldingen, Violette Verdy, danseuse Ă©toile d’exception, jugĂ©e par beaucoup comme Ă©tant une des meilleures danseuses, si ce n'est la meilleure danseuse, du NYC Ballet, reste la seule ballerine europĂ©enne Ă  ĂȘtre devenue un Ă©lĂ©ment essentiel du City Ballet, contrairement Ă  l'impressionnante sĂ©rie de danseurs masculins de premier plan qui ont Ă©tĂ© importĂ©s de la tradition danoise Erik Bruhn, Helgi Tomasson, Adam LĂŒders, Ib Anderson, Nikolaj HĂŒbbe et Peter Martins lui-mĂȘme. Verdy et Melissa Hayden - une dynamo de confiance et d'affirmation, et un Ă©norme succĂšs auprĂšs du public - ont prĂ©sentĂ© le rĂ©pertoire, ainsi que la premiĂšre Ă©toile masculine amĂ©ricaine de Balanchine, le jeune Jacques d'Amboise nĂ© Joseph Jacques Ahearn, charmant et techniquement parfait, dont la virtuositĂ© impressionnait, devint partenaire et mentor de jeunes danseurs. Ce dernier a jouĂ© un rĂŽle central dans la compagnie pendant plus de trois dĂ©cennies. II Le triomphe de la plus grande compagnie de danse amĂ©ricaine au monde Nous avons pu voir les magnifiques compositions artistiques que Balanchine a inventĂ©es avant la crĂ©ation du New York City Ballet. Nous allons donc dĂ©couvrir maintenant les crĂ©ations de en tant que directeur crĂ©atif du Nyc Ballet. Voici les Ɠuvres majeures que ce MaĂźtre de Ballet extrĂȘmement talentueux a rĂ©alisĂ©es. 1 La domination du Ballet Russe cĂšde peu Ă  peu sa place au Ballet AmĂ©ricain En Mars 1877, la crĂ©ation du ballet du BolchoĂŻ, nommĂ© le Lac des cygnes, un chef d’Ɠuvre du rĂ©pertoire classique, aux extraordinaires costumes en dentelle. À l'image de l'exquis et renommĂ© "Lac des cygnes", et afin de dĂ©couvrir de somptueuses crĂ©ations en dentelle, guipure, broderie, et jabots Ă  festons, dĂ©couvrez un univers romantique et dĂ©licats entiĂšrement dĂ©diĂ© Ă  la passementerie ornementale, en visitant la boutique ÉlĂ©gante Dentelle. Initialement inventĂ© par Julius Reisinger au sein du Théùtre BolchoĂŻ Ă  Moscou, il est agrĂ©mentĂ© par la musique du cĂ©lĂšbre TchaĂŻkovski, et a connu depuis un succĂšs mondial retentissant, notamment grĂące Ă  certains splendides passages en pas de deux. Dans les annĂ©es 1940, c'est encore le ballet Russe qui a fait connaĂźtre la danse classique Ă  la plupart des publics amĂ©ricains, notamment les Ɠuvres de Mikhail Fokine Les Sylphides, Petrouchka, Spectre de la Rose, Firebird Puis celles de LĂ©onide Massine GaĂźtĂ© Parisienne, Boutique Fantasque. Il s’agissait bien entendu en grande majoritĂ© de danseurs russes. AprĂšs tout, ce sont les lĂ©gendes de Nijinski et de Pavlova qui ont attirĂ© pour la premiĂšre fois les AmĂ©ricains du XXe siĂšcle vers ce magnifique art qu’est le ballet. Le Ballet Russe avait sillonnĂ© le pays avec des stars telles que Danilova et les cĂ©lĂšbres "bĂ©bĂ©s ballerines" que Balanchine avait dĂ©couvertes au dĂ©but des annĂ©es 1930 Baronova, Toumanova et Riabouchinska - elles avaient alors 12, 13 et 14 ans. Et le Ballet Théùtre a mis en vedette Alicia Markova nĂ©e Marks Ă  consonance russe ainsi que les bĂ©bĂ©s ballerines adultes, la Cubaine Alicia Alonso, et un assortiment de jeunes hommes russes. 2 L’Ère de la Compagnie de Danse US de Balanchine En revanche, la compagnie de Balanchine, Ă  l'exception du virtuose AndrĂ© Eglevsky, Ă©tait dĂšs le dĂ©part rĂ©solument amĂ©ricaine, et ce de maniĂšre dĂ©libĂ©rĂ©e. Il voulait des danseurs amĂ©ricains, qui se produisent dans un style qu'il jugeait appropriĂ© au physique et Ă  l'Ă©nergie des AmĂ©ricains. Il faudra de nombreuses annĂ©es avant que la majoritĂ© du public new-yorkais n'accepte l’idĂ©e que ces danseurs US, ainsi que leur rĂ©pertoire, soient au niveau de ce que l'Europe avait pu prĂ©senter, et produire jusqu’alors. Mais Balanchine, malgrĂ© son talent mondialement reconnu, possĂ©dait Ă©galement ses dĂ©tracteurs, en l’occurrence le critique du New York Times, John Martin, qui a constamment condamnĂ© les ballets de comme Ă©tant froids et sans intrigue. Le City Ballet Ă©tait considĂ©rĂ© comme un spectacle au style singulier et dĂ©diĂ© Ă  une catĂ©gorie spĂ©cifique de spectateurs. Mais en 1949, deux Ă©vĂ©nements se sont produits, et ont provoquĂ© un changement radical Le premier est l'arrivĂ©e en AmĂ©rique du Sadler's Wells », aujourd'hui nommĂ© Royal Ballet d'Angleterre », - et en particulier le triomphe personnel de Margot Fonteyn, dans La Belle au bois dormant », le chef-d'Ɠuvre du classicisme créé en 1890 par Piotr Ilitch TchaĂŻkovski et Marius Petipa, le maĂźtre de ballet franco-russe, interprĂšte Ă©mĂ©rite de la BayadĂšre », et qui fut l'une des sources principales d’inspirations de Balanchine au cours de sa vie. L'autre Ă©tait le premier vĂ©ritable succĂšs du City Ballet, la reprise par Balanchine de l'Oiseau de feu » collaboration entre Stravinsky et Fokine, avec lequel Diaghilev et ses Ballets russes avaient fait fureur Ă  Paris en 1910. En acquĂ©rant les sublimes dĂ©cors de Chagall, datant de la fin de la Seconde Guerre mondiale, auprĂšs de l'impresario Sol Hurok, Balanchine a accĂ©lĂ©rĂ© le rythme, libĂ©rĂ© sa crĂ©ativitĂ©, et, chose primordiale, a créé une vĂ©ritable Ɠuvre magistrale, qui a ravi les critiques et le public. 3 Firebird » et Casse-Noisette » deux ballets au succĂšs fulgurant C'est sa quatriĂšme femme, Maria Tallchief, avec son style vestimentaire original et son passĂ© exotique d'amĂ©rindienne, ses gestes techniques hors pair et sa superbe musicalitĂ©, qui a portĂ© le ballet, faisant de Firebird » un triomphe au box-office, ce qui est remarquable Ă©tant donnĂ©, le contexte, et les conditions difficiles de cette Ă©poque. Avec Firebird, le New York City Ballet » a franchi un cap, et entre ce succĂšs et celui des compagnies de danses anglaises, New York se trouvait alors dans un Ă©lan irrĂ©sistible pour le domaine de la danse. Puis, en 1954, est arrivĂ© le spectacle de Casse-noisette », qui depuis plus de 40 ans reçoit un succĂšs phĂ©nomĂ©nal, pendant des semaines, et ce Ă  chaque NoĂ«l. Il a coĂ»tĂ© 80 000 dollars - deux fois plus que ce qui Ă©tait prĂ©vu initialement - mais l'argent a Ă©tĂ© trouvĂ©. Et Balanchine a obtenu des effets visuels saisissants tel qu’un arbre majestueux qui pousse comme par magie de plus en plus haut jusqu'Ă  dominer complĂštement la scĂšne, tandis que la joyeuse fĂȘte de NoĂ«l du premier acte se transforme en un monde mystĂ©rieux. Des effets scĂ©niques comme celui-ci, dont il se souvenait de son enfance au Théùtre Maryinsky de Saint PĂ©tersbourg - oĂč il avait lui-mĂȘme dansĂ© le petit prince Casse-Noisette - Ă©taient essentiels Ă  la vision de Balanchine. Ce dernier avait fait part du fait qu'il ne mettrait pas en scĂšne la Belle au bois dormant », initialement prĂ©sentĂ© au Théùtre Mariinsky de Saint-Petersbourg, parce que le Théùtre d'État ne pouvait pas accueillir les effets spĂ©ciaux qu'il pensait indispensables. DĂšs le dĂ©but des annĂ©es 1950, il disait Ă  Richard Buckle, critique de ballet anglais, et futur biographe, "Ces théùtres ne sont tout simplement pas prĂ©vus pour accueillir les trĂšs grands spectacles, possĂ©dant d’importants effets visuels, nĂ©cessitant de l’espace et un matĂ©riel adaptĂ©. Balanchine disait En Russie, nous avions l'habitude d'avoir tout un rĂ©giment couchĂ© sous une toile peinte pour faire dĂ©ferler la mer par vagues". 4 Balanchine du classique Ă  la danse country amĂ©ricaine Il a chorĂ©graphiĂ© non seulement pour Charles Ives mais aussi pour des chansons folkloriques amĂ©ricaines Western Symphony » 1954 Marche Patriotique de John Philip Sousa Stars and Stripes Forever » 1958 et Gershwin Who Cares ? » plus tard en 1970. Des accents de jazz ont ponctuĂ© son travail, d'Apollo » Ă  Concerto Barocco » et "Rubies". On peut voir sur les films, et il est confirmĂ© par des danseurs comme Marie-Jeanne, que Barocco, par exemple, Ă©tait interprĂ©tĂ© de façon beaucoup plus jazzy il y a 50 ans qu'aujourd'hui. Il a fait appel Ă  un danseur classique de quadrille pour la version originale de Square Dance, et un grand projet non rĂ©alisĂ© a Ă©tĂ© The Birds of America, d'aprĂšs Audubon. ChorĂ©graphier pour Broadway n'Ă©tait pas seulement un moyen de gagner sa vie ; il aimait le show-business amĂ©ricain - "Rodgers and Hart sont de grands poĂštes" - et en a tirĂ© des leçons "À Broadway, j'ai appris Ă  plaire au public. Je suis commercial". Il a travaillĂ© non seulement Ă  Broadway, mais aussi pour les Ringling Bros., et le cirque Barnum & Bailey. En 1941, il a tĂ©lĂ©phonĂ© Ă  Stravinsky en Californie et lui a demandĂ© d'Ă©crire la musique d'un ballet avec des Ă©lĂ©phants. "Quel Ăąge ?" demanda Stravinsky. "TrĂšs jeune." "TrĂšs bien", dit Stravinsky. "Si ce sont de trĂšs jeunes Ă©lĂ©phants, je vais le faire." Le Cirque Polka n'a durĂ© qu'une seule saison pour les Ringling Bros. ; les Ă©lĂ©phants 🐘 ne semblaient pas l'apprĂ©cier. Il est possible qu'ils n'aient pas aimĂ© le tutu bleu pĂąle dont Balanchine, en tant que directeur du ballet, les avait habillĂ©s. Balanchine n'admirait pas seulement Astaire. Il ne tarissait pas d’éloges Ă  son sujet "Le danseur masculin que j'aime regarder est un AmĂ©ricain Fred Astaire. C'est le danseur le plus intĂ©ressant, le plus inventif, le plus Ă©lĂ©gant de notre temps". Dans une interview, il a admis que mĂȘme s'il n'Ă©tait pas nerveux de rencontrer Stravinsky pour la premiĂšre fois, "j'Ă©tais nerveux quand j'ai rencontrĂ© Ginger Rogers". Il aimait le fait que Tallchief Ă©tait un AmĂ©rindien, et qu'il portait jusqu'Ă  sa mort un bracelet turquoise que sa cousine lui avait offert. Il portait aussi des chemises de western et regardait des westerns et les Untouchables Ă  la tĂ©lĂ©vision. Mais il aimait par-dessus tout la façon dont les AmĂ©ricains dansaient "L'AmĂ©rique a son propre esprit - froid, lumineux, dur comme la lumiĂšre. Les bons danseurs amĂ©ricains peuvent exprimer une Ă©motion propre d'une maniĂšre que l'on pourrait presque qualifier d'angĂ©lique". FiĂšrement, il est devenu citoyen amĂ©ricain. À l’image de Balanchine, montrez votre attrait pour les États-Unis avec ces chemises cowboys de danse country 5 La School of American Ballet » l’école de Danse du NYCB Mais d'abord une Ă©cole ». L'histoire raconte que lorsque, en 1933, Lincoln Kirstein a demandĂ© Ă  Balanchine de venir en AmĂ©rique pour crĂ©er une compagnie de ballet, Balanchine a rĂ©pondu "Mais d'abord une Ă©cole." En d'autres termes, avant de pouvoir crĂ©er de magnifiques spectacles de danse, il fallait avoir de bons danseurs capables de les interprĂ©ter correctement, en ayant suivis des cours de danse par des experts. Et pour avoir de bons danseurs il fallait maitriser la chaĂźne du dĂ©but Ă  la fin, en ayant un conservatoire de danse oĂč Balanchine saurait montrer ses talents de professeur de danse, et ainsi jouer Ă  merveille son rĂŽle de directeur artistique. Quand il dit "Je voulais venir en AmĂ©rique pour crĂ©er une compagnie amĂ©ricaine", il dit aussi qu'il devait crĂ©er des danseurs amĂ©ricains comme il pensait qu'ils pourraient un jour l'ĂȘtre - non pas en imitant les SoviĂ©tiques, mais avec un style qui insistait sur la vitesse, l'agilitĂ©, l'attaque et, surtout, l'Ă©nergie. Souvenez-vous il appelait son Ă©cole "School of American Ballet", bien que lui et presque tous ses collĂšgues professeurs Ă©taient russes et qu'il n'y avait pas de vĂ©ritable ballet amĂ©ricain. DĂšs le dĂ©but, il voulait de jeunes AmĂ©ricains frais dans ses classes, et il Ă©tait prĂȘt Ă  attendre qu'ils se dĂ©veloppent. Ce n'est qu'Ă  la fin des annĂ©es 50, voire dans les annĂ©es 60, qu'il a pu compter sur la prĂ©sence de danseurs de premier ordre de l'Ă©cole dans les rangs de la compagnie. Les ballerines comme Diana Adams, Melissa Hayden, Nora Kaye et Janet Reed Ă©taient des importations. Le acadĂ©mie de danse rĂ©putĂ©e, comme le City Ballet lui-mĂȘme, sont maintenant dirigĂ©s par Peter Martins, qui fĂ»t autrefois un premier danseur talentueux, et, annĂ©e aprĂšs annĂ©e, des danseurs superbement formĂ©s en sortent non seulement pour se rendre au mais aussi dans des compagnies de ballet de tout le pays. MĂȘme la mort rĂ©cente de Stanley William - le grand professeur Danois qui Ă©tait un mentor particuliĂšrement important pour les garçons - a Ă©tĂ© prise de court. L'Ă©cole est le lieu oĂč la continuitĂ© est assurĂ©e, oĂč ce que danseur et chorĂ©graphe, voulait enseigner et transmettre aux jeunes Ă©tait perpĂ©tuĂ© dans la plus pure tradition. Maintenant que nous pouvons commencer Ă  Ă©valuer l'ensemble de l'entreprise AmĂ©ricaine de Balanchine d'un point de vue historique, il semble de plus en plus probable que l'Ă©cole - ou plutĂŽt la scolaritĂ© de ce dernier - sera son hĂ©ritage le plus durable et le plus significatif. Le City Ballet s'Ă©panouira ou non. Le rĂ©pertoire de - du moins une partie considĂ©rable de celui-ci - devrait survivre jusqu'au siĂšcle prochain ; il est dansĂ©, avec plus ou moins de succĂšs, non seulement partout en AmĂ©rique mais aussi dans le monde entier. Mais Balanchine n'y comptait pas "Bien sĂ»r, la danse d'aujourd'hui ne durera pas, elle n'a jamais durĂ© avant". Mais Ă  moins d'une catastrophe, il semble qu'il n'y ait aucune raison pour que la School of American Ballet ne continue Ă  affirmer ses normes dans le domaine de l’enseignement de la danse, tant que le ballet continuera d'ĂȘtre important en AmĂ©rique. Et Balanchine l'a compris dĂšs le dĂ©but. Non seulement "D'abord une Ă©cole ... " , mais, de maniĂšre dĂ©cisive "Je suis un professeur, c'est ma contribution." 6 Le NYC Ballet enchaĂźne les reprĂ©sentations dansantes Ă  succĂšs GrĂące au succĂšs phĂ©nomĂ©nal et annuel de Casse-Noisette, le New York City Ballet a trouvĂ© une bonne partie de sa future audience parmi les trĂšs nombreux enfants dont c'Ă©tait le premier spectacle dansant. En 1957 est arrivĂ© Agon », la plus grande des collaborations, aprĂšs Apollo », entre Stravinsky et Balanchine, un des plus grands maĂźtres de ballet du XXe siĂšcle Firebird », l’oiseau de feu, fut l’un des chefs d'Ɠuvres les plus rĂ©ussies de Diaghilev, Casse-Noisette », un classique du XIXe siĂšcle rĂ©inventĂ© et mis Ă  jour. Agon » semblait revisiter le spectacle dansant dans un registre encore jamais explorĂ© alors. Il a portĂ© les pas de danse classique Ă  un niveau nouveau, et a en outre dĂ©frayĂ© la chronique par l'association de la splendide et pĂąle Diana Adams, et de Arthur Mitchell, le beau danseur classique noir qui allait fonder le Dance Theatre of Harlem ». Le public et la critique ont Ă©tĂ© surpris par les innovations de cette dĂ©marche audacieuse pour l’époque, et le casting inhabituel des danseurs du ballet qui interpella les spectateurs par son audace, en cette annĂ©e 1957. Contrairement Ă  certaines Ɠuvres d'art rĂ©volutionnaires, Agon » a connu un succĂšs immĂ©diat. Le critique de danse Edwin Denby Ă©crit Ă  propos de l'impact Ă©norme sur le public de la soirĂ©e d'ouverture Le balcon s'est levĂ© en criant et en sifflant lorsque le chorĂ©graphe a pris son arc. En bas, les gens sont sortis dans le hall, les yeux brillants comme si la piĂšce avait Ă©tĂ© du champagne ». C'est Agon » qui a donnĂ© l’opportunitĂ© Ă  de nombreux grands danseurs de rĂ©aliser que Balanchine Ă©tait en effet un maĂźtre Ă  nul autre pareil, et qu’il pouvait s’illustrer Ă  la perfection dans tous les registres de la danse. Cela semblait ĂȘtre l’apogĂ©e de sa crĂ©ativitĂ© florissante en tant que chorĂ©graphe de renom – Ă  l’exception prĂšs qu’il y avait encore 25 annĂ©es d’arts chorĂ©graphiques Ă  venir. Sept annĂ©es passĂšrent depuis la crĂ©ation du spectacle Agon », et un autre succĂšs vient poindre Ă  l’horizon. Kirstein avait jouĂ© un rĂŽle dĂ©terminant – avec son vieil ami Nelson Rockefeller – dans la crĂ©ation du Lincoln Center for the Performing Arts », et un rouage crucial de ce projet Ă©tait le New York State Theater », conçu par Philip Johnson selon les spĂ©cifications de Balanchine, en tant que directeur de la danse. Au dĂ©but, le théùtre, ce centre chorĂ©graphique d’exception, semblait froid et surfait, loin de l’atmosphĂšre modeste et chaleureuse du centre-ville. Par la suite, ses avantages sont vite devenus Ă©vidents. Il y avait de la place pour les danseurs classiques dans les coulisses ; dans l’ancien théùtre, ils s’étaient pratiquement Ă©crasĂ©s contre les murs en sautant hors de la scĂšne. Et la nouvelle scĂšne Ă©tait vraiment grande – si grande que beaucoup d’anciens ballets ont dĂ» ĂȘtre adaptĂ©s en consĂ©quence. L’époque Ă©tait rĂ©volue oĂč, dans le final de la Symphonie en do, tous les danseurs ne pouvaient pas ĂȘtre entassĂ©s sur la scĂšne et s’envoler ensuite dans les coulisses. 7 Le Théùtre d’État dĂ©cuple les possibilitĂ©s de crĂ©ation de Balanchine Le Théùtre d’État a rendu rĂ©alisables, les chefs d’Ɠuvres impressionnants des annĂ©es 60 et 70, comme Joyaux, Don Quichotte, Union Jack, Valse de Vienne. Et dans son hall de promenade Ă  l’étage, il a offert aux spectateurs un espace public extrĂȘmement vaste, probablement un des plus grands de tous les théùtres de New York, et peut-ĂȘtre mĂȘme du monde. Avec son immense espace ouvert, les audacieuses statues blanches gĂ©antes d’Elie Nadelman Ă  chaque extrĂ©mitĂ©, et le balcon qui prolonge la promenade sur la place, le State Theater » est devenu un vaste lieu d’échange et de partage, pour les danseurs de ballet et les opĂ©rateurs de New York – son espace, sinon son dĂ©cor, est vĂ©ritablement majestueux. Balanchine a créé une sĂ©rie d’Ɠuvres majeures pendant les annĂ©es du Lincoln Center, mais le plus grand succĂšs de tous est venu de Jerome Robbins » en 1969- Dances at a Gathering ». Cette Ɠuvre remarquable – d’une durĂ©e d’une heure et comprenant une sĂ©rie de solos, de duos, de trios et de piĂšces d’ensemble interprĂ©tĂ©es par cinq hommes et cinq femmes sur de la musique pour piano de Chopin – a non seulement connu un succĂšs fulgurant mais s’est avĂ©rĂ©e ĂȘtre une rĂ©ussite rĂ©currente pour le rĂ©pertoire. Ce fut Ă©galement un triomphe personnel pour Robbins, qui revenait de sa formidable carriĂšre Ă  Broadway The King and I », West Side Story », Fiddler on the Roof » Robbins effectuait un retour au ballet classique non pas comme un fils prodigue, rĂŽle dans lequel il avait excellĂ© en l’interprĂ©tant pour Balanchine au dĂ©but des annĂ©es 50, mais cette fois comme un vĂ©ritable partenaire. Quelques annĂ©es auparavant, Robbins s’était illustrĂ© au Ballet Theatre avec Fancy Free », un rĂ©cit joyeux et explosif de trois marins en permission Ă  New York en pĂ©riode de guerre. Puis il avait Ă©largi son registre Ă  la comĂ©die musicale avec On the Town », et plus tard il avait rejoint le City Ballet », oĂč il a produit une sĂ©rie de succĂšs qui ont durĂ© dans le temps Afternoon of a Faun, The Concert, et The Cage. Ce dernier Ă©tant un drame poignant dans lequel une reine insecte s’avĂšre bien plus mortelle que le mĂąle. Robbins Ă©tait extrĂȘmement exigeants envers ses collaborateurs, et ses mĂ©thodes Ă©taient connues pour ĂȘtre Ă©prouvantes, contrairement aux adaptations faciles de Balanchine aux forces et faiblesses d’un interprĂšte – mais ses ballets complĂ©taient avec bonheur ceux de Balanchine, de style nĂ©o-classique ou nĂ©oclassique », les deux orthographes sont admises, donnant au City Ballet l’incroyable privilĂšge d’avoir deux illustres chorĂ©graphes de renom en rĂ©sidence. Robbins a continuĂ© Ă  faire des danses pour le City Ballet jusqu’à sa mort. 8 Le Festival Stravinsky Balanchine honore le maĂźtre musical qu’il admirait Enfin, en 1972, le Festival Stravinsky a eu lieu, pour marquer le premier anniversaire de la mort du compositeur et ce qui aurait Ă©tĂ© son 90e anniversaire. Stravinsky fut sans aucun doute la principale influence musicale sur Balanchine, l’homme qu’il admirait le plus et qu’il souhaitait le plus satisfaire. M. Stravinsky me procure des moments merveilleux, et j’aime y nager ... Il Ă©tait comme Einstein, personne ne sera plus jamais comme lui. » Pour cĂ©lĂ©brer le MaĂźtre, il dĂ©cida donc de lui consacrer un festival d’une semaine, prĂ©sentant non seulement les anciens ballets mais aussi une sĂ©rie de nouvelles piĂšces, de sa conception. D’autres illustres chorĂ©graphes rĂ©sidents participaient Ă©galement Ă  la fĂȘte tels que Robbins, son associĂ© de longue date, et John Taras un autre grand danseur de qualitĂ©. Ignorant Ă  l’époque le coĂ»t supplĂ©mentaire que cela engendrer 130 000 dollars, il a fermĂ© le théùtre pour une semaine de rĂ©pĂ©titions – il n’y avait pas d’autre moyen de prĂ©parer une trentaine de ballets en si peu de temps. Kirstein a comparĂ© la pĂ©riode de rĂ©pĂ©tition Ă  un dĂ©barquement miniature en Normandie ». L’effet sur le rĂ©pertoire et la rĂ©putation de Balanchine a Ă©tĂ© permanent. S’il y a un Ă©vĂ©nement qui l’a canonisĂ© comme le plus grand chorĂ©graphe du siĂšcle, un artiste d’une portĂ©e et d’une maĂźtrise tout Ă  fait extraordinaires, c’est bien le Festival Stravinski. Plus tard, Richard Poirier Ă©crira dans The Atlantic Monthly Dans l’histoire du ballet, Balanchine au State Theater de New York est l’équivalent de Shakespeare au Globe de Londres ». Je soupçonne que mĂȘme dans son esprit, ce fut l’évĂ©nement le plus marquant d’une vie artistique. Depuis 1972, il y a eu de nouveaux ballets, de nouveaux festivals, de nouveaux succĂšs, mais pas d’autres succĂšs fulgurants. Peut-ĂȘtre n’étaient-ils plus nĂ©cessaires. La compagnie Ă©tait dĂ©jĂ  fermement Ă©tablie au sommet de la vie culturelle amĂ©ricaine et Ă©tait admirĂ©e dans le monde entier. Il avait fallu attendre 25 ans pour atteindre ce niveau d’exception. D’une façon plus gĂ©nĂ©rale, depuis 1970 la ville de New York a su Ă©galement s’adapter et proposer Ă©galement des spectacles de danses contemporaines. De plus, bien aprĂšs, de nombreux danseurs d’exceptions ont vu le jour, comme la soliste Sara Adams, et jonathan Stafford, le danseur Ă©toile qui est actuellement directeur artistique au New York City Ballet, et Ă  la School of American Ballet. Le New York City Ballet a marquĂ© de son empreinte inimitable, l’OpĂ©ra Bastille de Paris avec un rĂ©pertoire variĂ© et des spectacles Ă  couper le souffle. De mĂȘme, plus tard, le Palais Garnier a reçu Ă  de nombreuses reprises des reprĂ©sentations du New York City Ballet, pour une reprĂ©sentation hommage notamment, appelĂ©e Jewels », en 2017. NĂ© en 1977, Benjamin Millepied est le deuxiĂšme, aprĂšs Violette Verdy, Ă  faire honneur Ă  la danse française et Ă  s’ĂȘtre illustrĂ© en devenant danseur Ă©toile au sein du NYC Ballet. Titre honorifique rĂ©compensant les meilleurs danseurs. RĂ©cemment une artiste nommĂ©e Indiana Woodward qui a rejoint le New York City Ballet en 2012, et qui a Ă©tĂ© promue en 2017, comme une des meilleures solistes de sa gĂ©nĂ©ration III La prestigieuse compagnie US de spectacles de danse face aux turpitudes Enfin, voici les difficultĂ©s que Balanchine a subi au cours de sa vie. Puis, les Ă©preuves auxquelles la compagnie de danse US a dĂ» faire face, et qu’elle a su surmonter en s’adaptant et en intĂ©grant de nouveaux Ă©lĂ©ments talentueux. 1 Balanchine une Vie JonchĂ©e d’EmbĂ»ches Pour les proches du New York City Ballet », l'histoire de la compagnie est une longue saga familiale. Une grande partie du drame est venue de l'observation de danseurs individuels se dĂ©veloppant sous la direction de Balanchine, rĂ©sultat de son incroyable capacitĂ© Ă  cultiver le talent jusqu'Ă  sa rĂ©alisation, sauf bien sĂ»r, lorsque la nature humaine - ou une calamitĂ© - s'y oppose. Ce sont ces Ă©ruptions de calamitĂ© et de nature humaine rampante qui ont fourni l'autre type de drame, qui allait des commĂ©rages Ă  la tragĂ©die. Et parce que la famille de Balanchine est devenue notre famille au fil des ans, ces Ă©vĂ©nements ont affectĂ© Ă©galement son public de fervents admirateurs. Les dĂ©buts de la vie de Balanchine ont Ă©tĂ© marquĂ©s par d’innombrables difficultĂ©s. Il n'a pas Ă©tĂ© facile de l'installer Ă  l'Ă©cole de ballet du Théùtre ImpĂ©rial Ă  l'Ăąge de 9 ans - et, en rĂ©alitĂ©, il s'est enfui de l'Ă©cole peu aprĂšs son arrivĂ©e. Il n'Ă©tait lĂ  que par accident, en tout cas il Ă©tait destinĂ© Ă  une carriĂšre dans la marine, mais sa mĂšre l'a emmenĂ© par hasard tandis que sa sƓur auditionnait et on lui a demandĂ© de passer une audition Ă©galement. Il avait Ă©tĂ© confrontĂ© Ă  une quasi famine dans la pĂ©riode post-rĂ©volutionnaire de Petrograd et Ă  une tuberculose quasi mortelle. Et il Ă©tait Ă©motionnellement vulnĂ©rable - quand en 1945 sa troisiĂšme femme, la belle Vera Zorina, l'a quittĂ©, il Ă©tait dĂ©semparĂ© ; un ami de cette Ă©poque se souvient de lui en pleurs incontrĂŽlables, jour aprĂšs jour. 2 les drames et scandales du New York City Ballet Mais ces mauvaises expĂ©riences de la vie Ă©taient derriĂšre lui au moment oĂč le New York City Ballet » a vu le jour. Ses premiĂšres annĂ©es manquaient de stabilitĂ© financiĂšre, mais ce fut une pĂ©riode d'expansion, d'excitation et d'Ă©panouissement. Le dĂ©sastre frappe lorsqu’en 1956 sa derniĂšre femme - la jeune, belle et pleine d'esprit ballerine Tanaquil LeClercq - a contractĂ© la polio alors que la compagnie se produisait Ă  Copenhague, et elle devait rester paralysĂ©e jusqu'Ă  la taille. Le fait qu'une personne si exceptionnellement douĂ©e et charmante soit si affligĂ©e Ă©tait dĂ©jĂ  assez terrible ; Qu'elle soit la femme de Balanchine, une danseuse centrale du rĂ©pertoire et sur laquelle il avait créé de nombreux rĂŽles importants, le plus cĂ©lĂšbre Ă©tant celui de la fille condamnĂ©e qui danse avec la Mort dans La Valse, fut un coup dĂ©vastateur pour toute l'entreprise et pour ses adeptes. Balanchine est restĂ© avec sa femme au Danemark jusqu'Ă  ce qu'elle soit assez bien pour ĂȘtre ramenĂ©e Ă  la maison, et s’est Ă©loignĂ© du monde dans la danse pendant un annĂ©e entiĂšre - une pĂ©riode de deuil et d'incertitude pour tout le monde. Il se sentait irrationnellement coupable parce que lorsque "Tanny" avait 15 ans, il l'avait reprĂ©sentĂ©e dans un court ballet pour une soirĂ©e de charitĂ© de la Marche des dix sous, dans lequel une sinistre silhouette en noir s'Ă©tait prĂ©sentĂ©e et l'avait frappĂ©e de polio, prĂ©figurant son destin personnel. Le violoniste Nathan Milstein, qui voyait frĂ©quemment les Balanchines pendant cette triste pĂ©riode, le dĂ©crivait comme ayant Ă©tĂ© "mari, pĂšre, mĂ©decin, nourrice" pour sa femme affligĂ©e par la maladie. L'histoire de LeClercq ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e que comme une tragĂ©die, mais l'histoire de chaque ballerine est une sorte de drame, ne serait-ce que parce que, tĂŽt ou tard, la danse doit s'arrĂȘter - gĂ©nĂ©ralement bien avant que la volontĂ© de danser ne disparaisse. Le drame qui affectait Balanchine et ses ballerines Ă©tait particuliĂšrement fort, parce que les relations entre eux Ă©taient gĂ©nĂ©ralement trĂšs intenses Ă©motionnellement, impliquant l'art, la collaboration, la carriĂšre et, parfois, l'amour et le mariage. On peut considĂ©rer toute sa vie et son art comme une recherche de la femme idĂ©ale, qui serait aussi, par dĂ©finition, la danseuse idĂ©ale, c'est-Ă -dire la danseuse sur laquelle et avec laquelle il pourrait rĂ©aliser ses plus grandes ambitions crĂ©atives. 3 Balanchine ses liens affectifs avec ses balerines La premiĂšre ballerine sur laquelle il a jetĂ© son dĂ©volu fut Tamara Toumanova, la gracieuse "baby ballerine" dont il avait fait la connaissance en 1931. Il avait voulu l'Ă©pouser, mais la cĂ©lĂšbre Mama Toumanova dĂ©cida que Tamara Ă©tait bien trop jeune. Tout une sĂ©rie de danseuse finira par le rejeter, que ce soit sur le plan amoureux ou bien professionnel, parmi lesquelles Marie-Jeanne, Zorina, Diana Adams et Tallchief ; Chacune d’elles se mariera avec un autre homme et aura des enfants - ce que Balanchine se refusait Ă  faire. Sa relation avec la jeune danseuse sur laquelle il s'est focalisĂ© au milieu des annĂ©es 50 Ă©tait atypique, mais elle l'Ă©tait Ă©galement. La sublime, douĂ©e et fantasque Allegra Kent lui a inspirĂ© la crĂ©ation ou la reprise d'une sĂ©rie de rĂŽles dans lesquels elle restait l'objet innocent du dĂ©sir - quelles que soient les passions qu'elle Ă©voquait chez les autres, Kent elle-mĂȘme en sortait toujours indemne. Sa carriĂšre a Ă©tĂ© la plus Ă©trange de toutes les ballerines de Balanchine. Elle Ă©tait un instrument entre ses mains, elle rĂ©sistait Ă  son autoritĂ© ; elle avait un superbe physique, mais elle Ă©tait lĂ©gĂšrement en surpoids pour une danseuse de cette envergure. Elle a eu un enfant, avec son mari, le photographe Bert Stern, et est revenue pour danser ; un autre enfant, un autre retour ; un troisiĂšme enfant, un troisiĂšme retour. Pendant 30 ans, elle est venue et repartie, disposant d’un traitement de faveur auprĂšs de Balanchine. Elle Ă©tait la fille prodigue. Et pour son public, toujours la mĂȘme question qui revenait avant chaque spectacle chorĂ©graphique "Est-ce que Allegra fait partie des danseuses cette annĂ©e ?". Mais ce que Balanchine souhaitait le plus, et n'avait jamais rĂ©ussi Ă  obtenir, Ă©tait une muse qui danserait toujours. Elle devait arriver Ă  la School of American Ballet » en 1960 - sans doute le profondĂ©ment religieux Balanchine aurait-il dit qu'elle avait Ă©tĂ© envoyĂ©e par Dieu - et son art, sa personne et sa carriĂšre allaient transformer et bouleverser le New York City Ballet ». Elle venait de Cincinnati et s'appelait Roberta Sue Ficker, bientĂŽt remplacĂ©e par Suzanne Farrell. Diana Adams, en tournĂ©e dans le pays dans le cadre d'une recherche de talents financĂ©e par la Fondation Ford », l'avait dĂ©couverte et lui avait proposĂ© d'auditionner pour M. B. BĂ©nĂ©ficiant d'une bourse complĂšte Ă  l'Ă©cole, elle fut rapidement intĂ©grĂ©e Ă  la compagnie et trĂšs vite l'objet de l'intĂ©rĂȘt de Balanchine. Elle Ă©tait belle et talentueuse, mais elle avait aussi une profonde musicalitĂ© et une puissante intelligence de la danse. DĂšs le dĂ©but, il Ă©tait clair qu'elle Ă©tait prĂȘte Ă  tout essayer, Ă  tout faire, Ă  ĂȘtre tout ce dont il avait besoin. "S'il pensait que je pouvais faire quelque chose, je le croirais", a-t-elle Ă©crit dans son autobiographie de 1990, "Holding on the Air", souvent Ă  l'encontre de mon propre raisonnement. Je lui faisais confiance pour ne pas me laisser ĂȘtre une idiote, mais plutĂŽt un outil, un instrument entre ses mains. En bref, je lui ai confiĂ© ma vie". Et encore "Offrir moins plutĂŽt que plus n'Ă©tait pas une possibilitĂ© pour moi, c'Ă©tait la mort." VoilĂ  enfin le danseur dont l'engagement Ă©tait aussi passionnĂ© et total que le sien. Violette Verdy, la plus analytique des ballerines du City Ballet, a dĂ©clarĂ© au sujet de Suzanne Farell Parfois, je reconnais le plus pur style de Balanchine quand je la regarde." En 1963, un nouveau ballet – les Mouvements pour piano et orchestre » - est rĂ©pĂ©tĂ© par Adams et le danseur de ballet principal de la compagnie, Jacques d'Amboise, sur une nouvelle partition de Stravinsky. 4 l’ascension et la dĂ©chĂ©ance d’une danseuse d’exception Suzanne Farell Adams tombe enceinte et doit se retirer, et Ă  la demande de d'Amboise, le rĂŽle est confiĂ© Ă  Farrell, qui n'a pas encore 18 ans et qui est toujours dans le corps de ballet. Adams et d'Amboise lui enseignent le rĂŽle dans le salon d'Adams, sans musique, et quelques jours plus tard, Farrell passe l’audition, avec Balanchine et Stravinsky comme jury, lors d'une rĂ©pĂ©tition pour laquelle elle est en retard Ă  cause d'un examen d'algĂšbre Ă  l'Ă©cole ! Farrell triomphe dans Mouvements », et peu aprĂšs Balanchine rĂ©alise son premier ballet spĂ©cialement pour elle – MĂ©ditation », un duo trĂšs Ă©motionnel dans lequel un homme plus ĂągĂ© d'Amboise encore Ă©voque en mĂ©moire une jeune femme qu'il a aimĂ©e. Une dĂ©claration d'amour aussi explicite pour une telle nouvelle venue ne pouvait pas passer inaperçue, et bientĂŽt ce que tout le monde soupçonnait se confirmait Balanchine avait complĂštement cĂ©dĂ© aux pouvoirs de Farrell. S'il fallait d'autres preuves, ce serait deux ans plus tard avec son ballet en trois actes Don Quichotte ». Le vieux Don, Ă  la fois confus et noble, est inspirĂ©, soignĂ© et sĂ©duit par sa servante Dulcinea, symbole de puretĂ© et de sensualitĂ©. Lors de la premiĂšre reprĂ©sentation, Balanchine lui-mĂȘme incarna Don Quichotte, et il Ă©tait Ă©vident qu'il ne dansait pas seulement avec Farrell mais bien pour Farell. C'Ă©tait Ă  la fois un couronnement, il l'appelait "princesse d'albĂątre", et une dĂ©claration. En dehors de la scĂšne, l'expression des sentiments de Balanchine envers Farell Ă©tait tout aussi limpide. Chaque soir, il se tenait dans les coulisses du théùtre pour la regarder, et lorsque le ballet dans lequel elle se produisait Ă©tait terminĂ©, il quittait le théùtre avec elle, ignorant les danses et les danseurs qui suivaient. Elle a jouĂ© tous les grands rĂŽles, anciens et nouveaux, qu'elle pouvait espĂ©rer interprĂ©ter. Naturellement, sa position privilĂ©giĂ©e suscitait du ressentiment, tant de la part des danseuses dĂ©jĂ  Ă©tablies que des autres jeunes ballerines qui espĂ©raient attirer l'attention de M. B. Ainsi, la combinaison de la possessivitĂ© et de l'obsession de Balanchine conjuguĂ©es Ă  la rĂ©serve naturelle de Farrell, isolaient cette derniĂšre du reste de la compagnie. Plusieurs danseurs seniors sont partis, en exposant trĂšs clairement leurs raisons lorsque Patricia Neary a dĂ©missionnĂ©, Balanchine lui a dit "J'ai le droit d'aimer". "Tu devrais aimer les quatre-vingts d'entre nous" fut sa rĂ©ponse. Maria Tallchief, pendant une douzaine d'annĂ©es la prima ballerine non proclamĂ©e du City Ballet, a fait la cĂ©lĂšbre remarque suivante "Cela ne me dĂ©range pas d'ĂȘtre classĂ©e par ordre alphabĂ©tique, mais cela me dĂ©range d'ĂȘtre traitĂ©e par ordre alphabĂ©tique". Balanchine est restĂ© impassible. Non seulement Farrell Ă©tait sa princesse d'albĂątre, mais elle Ă©tait aussi son "poisson-chat" - et pas n'importe quel chat ou n'importe quel poisson, a expliquĂ© Farrell. Le chat Ă©tait un guĂ©pard, pour la vitesse ; le poisson Ă©tait un dauphin, pour l'intelligence. AprĂšs une reprĂ©sentation de Don Quichotte un soir, il dit Ă  Richard Buckle "J'ai vu toutes les danseuses, et il n'y en a jamais eu une comme elle. Elle peut tout faire". Leur relation personnelle s'est intensifiĂ©e. Ils Ă©taient constamment ensemble, avec l'approbation de la mĂšre de Farrell qui, contrairement Ă  Mama Toumanova, avait encouragĂ© la relation dĂšs le dĂ©but. Mais la passion de Balanchine pour Farrell et son amour pour lui n'Ă©taient apparemment pas consommĂ©s physiquement. Il Ă©tait toujours mariĂ© Ă  LeClercq, et Farrell Ă©tait une catholique fervente. Mais il avait Ă©galement 41 ans de plus qu'elle, malgrĂ© sa vitalitĂ©, et son charme, un homme d'un Ăąge avancĂ©. Peut-ĂȘtre avait-elle le sentiment d'ĂȘtre non seulement une princesse d'albĂątre mais aussi une princesse emprisonnĂ©e ». Pour toutes sortes de raisons, son dĂ©sir pour elle grandit et la rĂ©sistance de Farell persista. De toutes les relations avec des femmes inaccessibles qu'il idĂ©alisait et qu'il ne pouvait finalement pas obtenir, celle-ci Ă©tait la plus reprĂ©sentative car tant de choses Ă©taient en question sur un point de vue artistique, tragique parce que maintenant il devait se sentir rejetĂ© comme un vieil homme. Avec ses danseuses, sur scĂšne comme en dehors, n’avait qu’un seul but mener la danse. Farrell rationalise la situation de cette façon "Balanchine avait besoin de chorĂ©graphier pour vivre, tout comme j'avais besoin de danser pour vivre. Aucun de nous n'avait besoin d'ĂȘtre mariĂ© pour vivre". Lorsqu'elle est tombĂ©e amoureuse d'un jeune danseur de la compagnie, Paul Mejia, et qu'elle l'a Ă©pousĂ©, la situation est devenue intolĂ©rable. Balanchine, dans son angoisse, a enlevĂ© des rĂŽles Ă  Mejia, et Farrell a soutenu son mari. Un soir, alors qu'on lui refusait un rĂŽle qu'il avait dĂ©jĂ  dansĂ©, Farrell envoya un ultimatum Ă  Balanchine si Paul ne dansait pas ce soir-lĂ , ils dĂ©missionneraient tous les deux. Sa vision de sa relation avec Ă©tait la suivante danseuse et chorĂ©graphe, ni plus, ni moins. Balanchine a ignorĂ© son avertissement, l'a Ă©galement retirĂ©e du programme, et Farrell a quittĂ© la compagnie. À tous les niveaux, ce fut un traumatisme profond - pour elle, pour Balanchine et pour le New York City Ballet dans son ensemble, qui, depuis une demi-douzaine d'annĂ©es, avait Ă©tĂ© dominĂ© par sa prĂ©sence. C'Ă©tait en 1969, et les annĂ©es suivantes devaient ĂȘtre une pĂ©riode de dĂ©solation artistique et personnelle pour Balanchine. Les rangs des danseuses du NYC Ballet Ă©taient clairsemĂ©s, les ballerines plus ĂągĂ©es Ă©taient soit parties, soit n'Ă©taient plus Ă  leur apogĂ©e techniquement et physiquement parlant, et les plus jeunes n'Ă©taient pas complĂštement aguerries. 5 Patricia Mcbride une danseuse de Ballet au style amĂ©ricain typique Pendant ces annĂ©es, la compagnie a Ă©tĂ© soutenue dans une large mesure par une danseuse dont le style Ă©tait aux antipodes de celui de Farrell, par son look et son tempĂ©rament, l’étonnante Patricia McBride, une grande danseuse et une reprĂ©sentation fidĂšle de la jeune fille traditionnelle et typiquement amĂ©ricaine. Elle Ă©tait de petite taille, de faible corpulence, dynamique, et aussi indispensable Ă  Robbins qu'Ă  Balanchine. On lui avait confiĂ© le rĂŽle central de femme dans Dances at a Gathering », qui, ironiquement, a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© en premiĂšre le soir mĂȘme oĂč Farrell a quittĂ© la compagnie. La premiĂšre grande Ɠuvre de Balanchine aprĂšs le dĂ©part de Farrell – Who Cares ? », sur des chansons de Gershwin - a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e triomphalement Ă  McBride. Elle avait quelques annĂ©es auparavant formĂ© une splendide Ă©quipe avec le tout aussi Ă©nergique et douĂ© Edward Villella. Patty McBride, plus que toute autre ballerine dans l'histoire du New York City Ballet, avait l'art de sĂ©duire son audience - ils l'aimaient tout simplement, et pour de bonnes raisons. Sa nature heureuse et apparemment simple, rĂ©vĂ©lĂ©e par sa danse claire mais expressive, Ă©tait la solution idĂ©ale pour une troupe de danse traumatisĂ©e et un public dĂ©concertĂ©. L'autre ballerine extrĂȘmement talentueuse qui a Ă©tĂ© repĂ©rĂ©e pendant cette rude pĂ©riode Ă©tait Gelsey Kirkland, qui fĂ»t une premiĂšre danseuse » de haute volĂ©e, dont l’innocence et la douceur apparente dissimulaient une technique hors pair. Lors d'une rĂ©pĂ©tition de CoppĂ©lia », elle Ă©tait second rĂŽle, derriĂšre McBride, tandis qu’elle Ă©tait cĂ©lĂšbre pour ses propres reprĂ©sentations de CoppĂ©lia avec le Ballet Russe. Peu aprĂšs, elle allait partir danser avec Baryshnikov Ă  l'American Ballet Theatre » et cela fut fatal pour sa carriĂšre. Dans son autobiographie, Dancing on My Grave », elle rend responsable Balanchine pour une grande partie de ce qui lui est arrivĂ©. 6 Balanchine focalise son attention sur de nouvelles danseuses Gelsey Kirkland fut trĂšs probablement la seule ballerine qui ait exprimĂ© autre chose que de la crainte et de l'amour pour lui. AprĂšs que Farrell ait quittĂ© le New York City Ballet, Balanchine a dĂ» se focaliser sur les nouveaux arrivants, et les deux qu'il a choisi de mettre en avant Kay Mazzo et Karin von Aroldingen devaient s’investir pleinement dans leur nouveau rĂŽle. En effet, avec cette danseuse de nationalitĂ© Allemande, Karin von Aroldingen, il allait vivre sa derniĂšre relation significative sur le plan affectif. Il a jouĂ© des rĂŽles exceptionnels pour les deux femmes, et aujourd'hui Mazzo est co-prĂ©sident avec Peter Martins du corps enseignant de l'Ă©cole de l'American Ballet, tandis que von Aroldingen, qui a hĂ©ritĂ© des droits sur un certain nombre de ses Ɠuvres, met en scĂšne des ballets et aide Ă  gĂ©rer le George Balanchine Trust. Cinq ans plus tard Balanchine retrouve un Ă©quilibre et Farrell reste en exil, et travaille majoritairement avec la sociĂ©tĂ© Maurice BĂ©jart Ă  Bruxelles. Les aficionados de Farrell dĂ©couvrent le rĂ©pertoire de BĂ©jart oĂč elle s’épanouie partiellement. En effet, son style Ă©tait davantage destinĂ© au registre créé par Balanchine. Au cours de l'Ă©tĂ© 1974, elle lui a Ă©crit "Cher George, aussi merveilleux que ce soit de voir tes ballets, c'est encore plus merveilleux de les danser. Est-ce impossible ? Je t'aime, Suzi." En janvier 1975, elle, mais pas son mari, Paul, Ă©tait de retour dans la cĂ©lĂšbre compagnie de danse amĂ©ricaine. La relation personnelle n'a plus jamais Ă©tĂ© ce qu'elle Ă©tait, mais le partenariat artistique a repris, et une fois de plus Balanchine faisait preuve de gĂ©nie pour l’aider Ă  rĂ©aliser le sien. Il a continuĂ© Ă  le faire jusqu'Ă  la fin, pour aboutir Ă  son dernier chef-d'Ɠuvre, Mozartiana », en 1981. Farrell Ă©crira plus tard "C'est parce que ce ballet existait que j'ai pu survivre Ă  la mort de l'homme qui l'a créé". Le retour de Farrell au City Ballet a tout changĂ©, tout comme sa domination initiale sur ce ballet, et son dĂ©part l'a Ă©galement fait. Elle dansait avec plus de profondeur et de beautĂ© que jamais auparavant. Il est facile de supposer que l'exil et les difficultĂ©s l'ont fait mĂ»rir, mais peut-ĂȘtre que c'est le fait d'ĂȘtre seule, sans Balanchine, qui l'a fait - ou peut-ĂȘtre qu'elle a simplement grandi, en tant que personne et en tant qu'artiste ; AprĂšs tout, elle n'avait que 23 ans lorsqu'elle a quittĂ© la compagnie. A son retour, Farell dansa merveilleusement bien. Kirstein dĂ©clara, lors de l'une des premiĂšres reprĂ©sentations de retour de Farell "Cela signifie que les cinq prochaines annĂ©es sont sĂ»res. Mais c'est Delia Peters, l'une des dirigeantes de la compagnie, qui a eu le dernier mot sur l'histoire de Farrell "Le retour de Suzanne est la meilleure chose qui nous soit arrivĂ©e depuis qu'elle est partie." 7 Joseph Duell Danseur ÉmĂ©rite au Destin Tragique Si l'histoire de Farrell a eu une fin heureuse, l'histoire du jeune et prometteur artiste promu Ă  une exceptionnelle carriĂšre de danseur principal, Joseph Duell, Ă  elle eu une fin tragique, la plus triste depuis la maladie de LeClercq. En 1986, ce dernier s'est jetĂ© Ă  la mort, nu, depuis la fenĂȘtre de son appartement. Le retentissement fut dĂ©vastateur pour la compagnie, dĂ©sormais dirigĂ©e par Peter Martins. Joe et son frĂšre aĂźnĂ©, Daniel, Ă©taient venus Ă  l'Ă©cole alors qu'ils Ă©taient de jeunes garçons et avaient rapidement Ă©tĂ© choisis par Kirstein afin de devenir de futurs leaders potentiels au sein de la compagnie. En effet, ils se sont rapidement distinguĂ©s comme des danseurs hors pair, et ils Ă©taient parmi les rares membres du NYC Ballet Ă  ĂȘtre rencontrĂ©s rĂ©guliĂšrement lors des rĂ©ceptions chez Kirstein. En dehors de la scĂšne, Joe Duell Ă©tait d'une politesse sans faille et trĂšs intelligent ; sur scĂšne, il Ă©tait beau, fiable, un excellent partenaire. Et dans les annĂ©es 1980, il commençait Ă  crĂ©er des spectacles dansants avec brio. Mais hĂ©las, s’est Ă©bruitĂ© Ă  son sujet, une histoire d'instabilitĂ©. Son Ă©tat psychique s'est progressivement dĂ©gradĂ© et, et il fĂ»t admis dans un hĂŽpital pour une importante dĂ©pression. La plupart des membres de la compagnie ignoraient Ă  quel point il Ă©tait devenu gravement atteint moralement. La majeure partie de l'amertume qui a suivi son dĂ©cĂšs est venue du fait que Joseph Duell qui Ă©tait un excellent danseur, aurait pu ĂȘtre secouru si la gravitĂ© de sa situation avait Ă©tĂ© portĂ©e Ă  l'attention de la direction. Au moment du suicide de Duell, l'adversitĂ© suprĂȘme avait dĂ©jĂ  frappĂ© La mort de Balanchine, mĂȘme si elle ne surprit personne. Sa santĂ© Ă©tait mauvaise depuis de longues annĂ©es - crise cardiaque, opĂ©ration Ă  cƓur ouvert, graves problĂšmes oculaires et, sans doute le pire pour lui, une perte de vitalitĂ© et de capacitĂ© Ă  exprimer clairement Ă  ses danseurs ce qu'il attendait d'eux. 8 Les derniers jours de Balanchine au sein du NYCB Lorsque MikhaĂŻl Baryshnikov a rejoint la compagnie en 1978, par exemple, M. B. ne pouvait pas lui faire un ballet. Ils pouvaient Ă©changer en russe, de l'Ă©cole, et de la compagnie de Saint-PĂ©tersbourg, dont ils Ă©taient tous deux issus, mais il Ă©tait trop tard pour qu'ils puissent collaborer ensemble. Bien que Balanchine se soit remis de son opĂ©ration cardiaque, il est lentement devenu Ă©vident que sa mĂ©moire et ses facultĂ©s physiques Ă©taient dĂ©faillantes. Il fut hospitalisĂ©, et un long et douloureux processus de dĂ©tĂ©rioration s'installa. Ses danseurs et ses amis sont venus encore et encore s'asseoir Ă  son chevet jusqu'Ă  ce que, le 30 avril 1983, ce soit terminĂ©. AprĂšs sa mort, sa maladie fut diagnostiquĂ©e comme un trouble neurologique rare, la maladie de Creutzfeldt-Jakob, mais ce dont il est rĂ©ellement mort Ă©tait hors de propos l'homme qui avait formĂ© tant de gĂ©nĂ©rations de danseurs du City Ballet, leur avait fourni leur rĂ©pertoire, les avait employĂ©s, les avait guidĂ©s - leur avait donnĂ©, en substance, leur vie - n'existait plus. Il ne s'Ă©tait jamais intĂ©ressĂ© Ă  l'avenir ; le ballet n'existait pour lui qu'au moment oĂč il Ă©tait dansĂ© Nous sommes maintenant dans cette pĂ©riode oĂč les gens disent "Oh, mon Dieu, que se passera-t-il quand vous partirez ?" Mais tout le monde part... Ce ne serait pas bien dans cinquante ans de faire ce que nous faisons maintenant. Ce sera autre chose." Pourtant, cette approche philosophique n'est pas trĂšs rĂ©confortante. Lors du majestueux service funĂšbre dans l'Ă©glise orthodoxe russe oĂč il a cĂ©lĂ©brĂ©, bondĂ© de ses ex-femmes, de ses danseurs passĂ©s et prĂ©sents, de ses collĂšgues et admirateurs, il ne pouvait y avoir que peu de gens qui ne regardaient pas avec anxiĂ©tĂ© vers l'avenir. Ils ont compris Ă  quel point un ballet artistique est fragile. Si la compagnie et son rĂ©pertoire devaient se dĂ©sintĂ©grer, l'expĂ©rience artistique suprĂȘme de leur vie serait terminĂ©e. Qui se souciait, Ă  ce moment-lĂ , de ce que serait la situation dans 50 ans ? Suivez les Pas du LĂ©gendaire NYC Ballet ! À la fin comme au dĂ©but, il y a Balanchine. Parmi les nombreuses grandes leçons qu'il nous a apprises, il y a celle que rien ne reste immobile ; la danse devrait changer, doit Ă©voluer et changera, que cela nous plaise ou non. Et pourtant, les spectacles du New York City Ballet continuent au Théùtre d'État et dans le monde entier. GrĂące aux tĂ©moignages de danseurs et danseuses classiques qui ont connu Balanchine, Ă  ses propres dires, ou Ă  ceux des dirigeants de la compagnie, vous avez maintenant une vision complĂšte sur son Ɠuvre. Vous avez pu constater que son histoire a Ă©tĂ© entachĂ©e de turpitudes temporaires, et qu’elle a su rester l’une des meilleures compagnies de danse au monde. Afin d’ĂȘtre dans les meilleures conditions possibles pour dĂ©buter, ou bien pour performer parfaitement, il vous faut des tenues et accessoires adĂ©quats. En effet, afin de vous Ă©quiper en articles de danses, et suivre les pas du mythique ballet de New York, USA LĂ©gende vous suggĂšre de vous rendre sur La Boutique Danse. 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GeorgeBalanchine : une étoile filante russe de Paris à New-York. George Balanchine et Suzanne Farrell, danseuse étoile du New York city Ballet, parée des plus belles pieces de Van Cleef and Arpels (2 à 3 milliards de dollars) pour le ballet "Joyaux" de Balanchine le 24 septembre 1976 à Paris. Un monument au chorégraphe George Balanchine
Lu/Vu Par DOMINIQUE PONCET L’AUTEUR Issu d’une troupe plus ancienne, le Ballet Society, le New York City Ballet est nĂ© en 1948, lors de son installation au New York City Center sous l’impulsion d’un riche mĂ©cĂšne, Lincoln Kirstein, qui voulait offrir Ă  Georges Balanchine, une troupe et un lieu pour qu’il puisse crĂ©er ses ballets. ChorĂ©graphe hors norme, Balanchine, qui avait quittĂ© sa Russie natale en 1924 et sĂ©journĂ© quelque temps Ă  Londres et Paris, va trĂšs vite hisser cette nouvelle Compagnie, dont il a pris la direction artistique, au rang de l’une des meilleures de son pays d’adoption. GrĂące Ă  l’excellence de ses interprĂštes, triĂ©s sur le volet, tous tenants d’une danse classique Ă  l’amĂ©ricaine, Ă  la fois aĂ©rienne et techniquement irrĂ©prochable, mais surtout, grĂące Ă  ses chorĂ©graphies qui rĂ©volutionnent le style classique. Pour lui, finie la narration dramatique, place, avant tout, Ă  la musicalitĂ©. Il accĂ©lĂšre aussi la vitesse d’exĂ©cution et ouvre » la gestuelle. Ses mouvements, qu’il sort de leur codification traditionnelle, s’épurent, gagnent en lĂ©gĂšretĂ©, en paraissent comme dĂ©multipliĂ©s. D’une fĂ©conditĂ© artistique peu commune, Balanchine Ă©crira » pour sa seule Compagnie prĂšs de 100 ballets. Tous des bijoux ! En 1983, Ă  la mort de cet infatigable gĂ©nie – qui avait Ă©tĂ©, en outre, un grand amoureux des femmes et l’ami de nombreux compositeurs de musique – deux danseurs Ă©toiles vont assurer conjointement la direction de la Compagnie JĂ©rĂŽme Robbins et Peter Martins. Depuis 1989, ce dernier, d’origine danoise, assume seul la direction du NYCB » oĂč il Ă©tait entrĂ© comme danseur en 1967. C’est donc peu dire qu’il connaĂźt la Maison » ! Depuis vingt-sept ans maintenant qu’il en tient les rĂȘnes, il ne cesse d’y perpĂ©tuer l’Ɠuvre de son crĂ©ateur lĂ©gendaire et celle de son emblĂ©matique successeur, JĂ©rĂŽme Robbins. Mais il l’ouvre aussi Ă  d’autres chorĂ©graphes contemporains. Aujourd’hui le New York City Ballet est la compagnie de danse classique amĂ©ricaine la plus connue au monde. EntiĂšrement financĂ©e par des fonds privĂ©s, elle est condamnĂ©e Ă  l’exception. Ses quatre-vingt seize danseurs, dont les contrats sont renouvelĂ©s – ou pas – chaque annĂ©e, se produisent environ trois mois sur douze Ă  New York. Elle parcourt le monde pendant les autres. Cette troupe illustrissime ne s’était pas produite Ă  Paris depuis 2008. C’est dire si son installation, pour trois semaines au théùtre du ChĂątelet, Ă©tait trĂšs attendue. THEME Pour les amateurs, il va ĂȘtre difficile de choisir parmi les six programmes diffĂ©rents de l’affiche. Sur les vingt ballets qui les composent, quatorze sont signĂ©s de celui que les initiĂ©s ont surnommĂ© Mister B ». Quatorze chefs-d’Ɠuvre que le maĂźtre cisela sur les musiques qui les ont inspirĂ©s. Du plus ancien, Apollo », créé en 1928 pour les ballets russes de Diaghilev et qui fut la premiĂšre collaboration entre le chorĂ©graphe et Stravinsky, jusqu’à Mozartiana », l’une de ses derniĂšres crĂ©ations, Ă©crite en 1981 sur la suite n°4 de TchaĂŻkovski. En passant par d’autres piĂšces, Ă©blouissantes de grĂące et de virtuositĂ©, comme la Valse », imaginĂ©e en 1951 sur une partition de Maurice Ravel, ou les Quatre TempĂ©raments », créée en 1946 sur une composition de Paul Hindemith, dansĂ©e en simple justaucorps et qui se veut l’expression de quatre humeurs diffĂ©rentes, dont la mĂ©lancolique et la sanguine. A ces Ɠuvres majeures, s’en ajoutent donc six autres, qui ne les dĂ©pareillent pas, dont West Side Story », un Ă©tourdissant best of de la comĂ©die musicale chorĂ©graphiĂ©e pour la scĂšne par JĂ©rĂŽme Robbins en 1958, et que le chorĂ©graphe revisita, en 1961, pour le cinĂ©ma. Et puis, pour montrer qu’il n’est pas prisonnier de son prestigieux hĂ©ritage, le NYCB a programmĂ© des piĂšces de chorĂ©graphes vivants qui travaillent avec lui, dont la trĂšs attendue Everywhere we go », Ă©crite pour vingt-cinq danseurs, par le jeune 28 ans et trĂšs en vue Justin Peck, sur une musique du compositeur et chanteur amĂ©ricain, Sufjan Stevens. De quoi mettre le feu aux planches du ChĂątelet ! POINTS FORTS – D’abord cet hommage, sans prĂ©cĂ©dent en France, rendu Ă  Georges Balanchine, le fondateur du NYCB. Sur les quatorze ouvrages du Maitre programmĂ©s ici, certains n’avaient encore jamais Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s Ă  Paris. Difficile, d’accorder des prĂ©fĂ©rences tous sont des joyaux ! – Le reste du menu » de la programmation, qui accueille parmi les meilleurs jeunes pousses » de l’écriture chorĂ©graphique postclassique, dont l’audacieux Christopher Wheeldon et le trĂšs inventif Justin Peck, la nouvelle coqueluche de la Compagnie amĂ©ricaine. – Le niveau exceptionnel de la troupe. Sur prĂšs de cent danseurs, un quart environ est principal » en France, on dit Ă©toile », un cinquiĂšme, soliste », mais tous semblent animĂ©s par le mĂȘme idĂ©al de perfection. Il faut dire que la plupart d’entre eux se connaissent depuis l’ adolescence, puisqu’ils sont presque tous issus de la School of American Ballet », l’école que Balanchine ouvrit en 1948 et qui reste, aujourd’hui encore, la meilleure Ă©cole amĂ©ricaine de danse classique. Il faut Ă©galement dire qu’au NYCB, oĂč rĂšgne une discipline de fer, toute dĂ©faillance se solde par un renvoi
 – Paradoxalement, la diversitĂ© de la troupe. Oui, bien sĂ»r, les ensembles sont parfaits, et tout le monde danse dans la mĂȘme direction». Mais chaque interprĂšte a su et pu conserver son originalitĂ© 
 Cette addition de diffĂ©rences », dans les personnalitĂ©s comme dans les gabarits, donne Ă  la troupe un supplĂ©ment d’ñme assez unique dans un Ballet classique, oĂč gĂ©nĂ©ralement, l’usage veut qu’on privilĂ©gie la rectitude des lignes de danseurs une seule taille, une seule tĂȘte, une seule paire de jambes pour une perfection visuelle
 mais cela souvent au dĂ©triment de l’émotion. -La musique. Ici, pas de bande son. Toutes les partitions sont jouĂ©es excellemment en live, grĂące Ă  l’orchestre PromĂ©thĂ©e, une phalange rĂ©guliĂšrement invitĂ©e par le théùtre du ChĂątelet. POINTS FAIBLES A moins de dĂ©tester la danse classique, aucun
 EN DEUX MOTS AprĂšs huit ans d’absence, le retour en France du New York City Ballet Ă©tait annoncĂ© comme un Ă©vĂ©nement. Avec sa programmation, qui, outre des joyaux » incontournables, fait la part belle aux dĂ©couvertes, des Ɠuvres toutes nouvelles et des ballets anciens qui n’avaient encore jamais traversĂ© l’Atlantique ; avec aussi sa troupe, entiĂšrement renouvelĂ©e, et qui combine, avec une subtilitĂ© inouĂŻe, technique, musicalitĂ©, grĂące, swing et prĂ©cision, on peut affirmer qu’effectivement ce retour constitue un Ă©vĂ©nement. Sa paternitĂ© en revient au festival EtĂ©s de la danse ». Jusqu’au 16 juillet. UNE PHRASE Pourquoi beaucoup de Balanchine ? Parce que c’est tout simplement le plus grand ». Peter Martins, directeur du NYCB Recommendation
MrfEG.
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