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Introduction 1La correspondance des savants de lâuniversitĂ© de Vilnius offre un excellent exemple de multilinguisme. Ă la fin du XVIIIe siĂšcle et au dĂ©but du XIXe siĂšcle, le panorama Ă©tait le suivant. Le polonais Ă©tait sans conteste la langue dominante. Le russe apparaĂźt dans les Ă©crits de certains professeurs originaires du grand duchĂ©, principalement ceux issus des rĂ©gions de peuplement biĂ©lorussien. En revanche, il est absent des Ă©crits des savants provenant des rĂ©gions polonaises, tels que Jan Ćniadecki. Le français est la principale langue de communication internationale, qui sâest imposĂ©e face au latin, de plus en plus rĂ©duit Ă des usages cĂ©rĂ©moniels. Le second rang est occupĂ© par lâallemand, tandis que lâanglais et lâitalien nâapparaissent que ponctuellement. Les Ă©chos de ce multilinguisme croissant Ă mesure de lâaffaiblissement du latin sâexpriment mĂȘme du cĂŽtĂ© français, quand Cousin dans une lettre Ă Ćniadecki regrette que ce dernier ait Ă©crit en polonais plutĂŽt quâen latin. Plus gĂ©nĂ©ralement, le Français se lamente du choix initiĂ© par lâacadĂ©mie de physique dâabandonner le latin, en expliquant quâil faudrait bientĂŽt parler toutes les langues dâEurope. 2Le but de ce bref article est de donner un aperçu des champs dâemploi Ă©pistolaire du français Ă lâĂ©poque oĂč le rayonnement de cette langue Ă lâuniversitĂ© de Vilnius est le plus manifeste. Il sâagit dâune Ă©tude exploratoire qui repose sur lâanalyse de la correspondance de quelques enseignants conservĂ©e Ă la bibliothĂšque de lâuniversitĂ© de Vilnius Martin Odlanicki Poczobutt 1728-1810, Andrzej Strzecki 1737-1797, Jan Ćniadecki 1756-1830, qui travailla dâabord Ă Cracovie jusquâen 1806, MichaĆ PeĆka PoliĆski 1784-1848, Waleryjan GĂłrski 17901874, MikoĆaj Malinowski 1799-1865. La pĂ©riode couverte et la variĂ©tĂ© des savants permettent de donner une impression gĂ©nĂ©rale des usages de la correspondance en français dans cette partie de lâEurope sur une pĂ©riode dâun demi-siĂšcle environ. 3Nous chercherons Ă mettre en Ă©vidence dâune part les aspects directement liĂ©s Ă la vie acadĂ©mique, Ă savoir lâĂ©change dâinformations scientifiques et lâĂ©vocation des tĂąches quotidiennes de lâuniversitaire, dâautre part les aspects extĂ©rieurs aux prĂ©occupations professionnelles, en particulier les Ă©chos de lâactualitĂ© et les Ă©crits intimes. La lettre comme vecteur scientifique 1 Service des manuscrits de la bibliothĂšque de lâuniversitĂ© de Vilnius, F16-16. 4Les lettres des scientifiques laissent une large place aux exposĂ©s thĂ©oriques et aux prises de position relatives Ă des expĂ©riences ou Ă des ouvrages scientifiques. On donne aussi frĂ©quemment quelques nouvelles de lâactualitĂ© scientifique, par exemple la dĂ©couverte dâune comĂšte par lâastronome anglais Loxoll1. Ces Ă©changes sont frĂ©quents mais mĂȘme Ă bonne distance de lâEurope occidentale, les lettres ne sont pas le vecteur principal des connaissances scientifiques dĂšs cette Ă©poque en effet, les livres voyageaient beaucoup jusquâĂ Vilnius et Cracovie. En attestent les lettres mĂȘmes, qui sont souvent accompagnĂ©es dâouvrages scientifiques. LâexpĂ©dition des ouvrages constitue dâailleurs parfois un souci pour les universitaires, si bien que les dĂ©placements des Ă©tudiants Ă lâĂ©tranger Ă©taient autant dâoccasions de faire parvenir des livres Ă des collĂšgues Ă©loignĂ©s. Les livres sont en gĂ©nĂ©ral trĂšs prĂ©sents dans la correspondance scientifique, quâil sâagisse dâinformer de la sortie dâun ouvrage, de commenter lâouvrage dâun tiers ou de rendre compte dâun projet de publication. La publication des livres scientifiques ne va dâailleurs pas toujours de soi Cousin se plaint ainsi dans un courrier Ă Ćniadecki de la rĂ©ticence des maisons dâĂ©dition Ă Ă©diter des ouvrages de mathĂ©matiques. 2 Triaire D., Lalande, Bernoulli, Poczobut⊠Lettres de savants de lâOuest Ă des astronomes de lâEst ... 3 Service des manuscrits de la bibliothĂšque de lâuniversitĂ© de Vilnius, F19-25. 4 Gilain Chr., Sur la correspondance de Condorcet avec Euler et ses disciples de PĂ©tersbourg », MĂ©l ... 5Durant les annĂ©es 1770, Ćniadecki, alors professeur Ă lâuniversitĂ© de Cracovie, a entretenu une correspondance particuliĂšrement soutenue avec son ancien professeur du CollĂšge de France Jacques Antoine Cousin. Ces Ă©changes prolongent ceux dĂ©crits par Dominique Triaire entre Marcin Poczobutt, Andrzej Strzecki, Bernoulli et Lalande entre 1776 et 17912. Ils tĂ©moignent des liens bien Ă©tablis entre Vilnius et lâouest de lâEurope. Les correspondances en français de Poczobutt et Ćniadecki, celles entre Ćniadecki et Cousin, puis entre lâĂ©lĂšve de ce dernier, LefĂšvre, et Ćniadecki, illustrent une relation Ă©troite et suivie entre la France et la Lituanie dans le domaine des sciences exactes, astronomie, mathĂ©matiques et physique. Les courriers mentionnent Ă©galement Cassini. Dans le domaine astronomique, ces contacts sâĂ©tendaient Ă lâAngleterre, dont on louait les progrĂšs scientifiques de Cracovie, Ćniadecki transmit ainsi Ă son confrĂšre de Vilnius Poczobutt deux mĂ©moires de lâastronome royal de Greenwich Maskelyne. Il Ă©voque Ă ce propos lâobservatoire aussi bien pourvu que celui de Vilnius3 ». Câest Ă©galement en français que Poczobutt correspondait avec Jean-Albert Euler, fils du cĂ©lĂšbre mathĂ©maticien, alors Ă Saint-Petersbourg et en relation avec Condorcet4. 5 Buckley I., de Palacio LâĂden lituanien et la Babylone française, Paris, Classique Garnier, ... 6 Service des manuscrits de la bibliothĂšque de lâuniversitĂ© de Vilnius, F16-12. 7 Ibid., F19-37. 6Les Ă©changes sâinscrivent clairement dans le mouvement des LumiĂšres, dont Ćniadecki Ă©tait un dĂ©fenseur Ă©minent5. CĂ©rĂ©monieux Ă lâexcĂšs, un courrier attribuĂ© Ă Poczobutt6 prie lâAcadĂ©mie morale de science, la plus cĂ©lĂšbre et la plus savante dâEurope », dâaccueillir Poczobutt et Strzecki comme membres correspondants, non sans Ă©voquer le travail pour le bien de lâhumanitĂ© ». Quelques annĂ©es plus tard, LefĂšvre Ă©crit Ă Ćniadecki que les mathĂ©matiques sont un grand moyen de prĂ©parer les hommes Ă sortir de leurs prĂ©jugĂ©s », mais sâempresse toutefois dâajouter Quoique M. dâAlembert prĂ©tende que la GĂ©omĂ©trie laisse les hommes comme elle les trouve7. » 7Ă cette Ă©poque, la multiplicitĂ© des intĂ©rĂȘts des scientifiques restait trĂšs Ă©vidente, avec nĂ©anmoins un intĂ©rĂȘt particuliĂšrement vif pour les mathĂ©matiques, la physique, lâastronomie, la mĂ©tĂ©orologie et la gĂ©odĂ©sie. Les aspects pratiques occupaient une place prĂ©pondĂ©rante parmi les diverses questions abordĂ©es, on relĂšve les mĂ©thodes de triangulation et les mesures mĂ©tĂ©orologiques, ainsi que les premiers ballons aĂ©rostatiques, qui occupĂšrent une grande partie des Ă©changes de 1782-1784. Pour autant, les discussions scientifiques nâĂ©taient pas le seul sujet professionnel abordĂ©. Les peines de lâuniversitaire 8Les aspects du travail universitaire autres que la recherche occupaient une bien moindre mesure dans les Ă©crits. Tout comme aujourdâhui, le travail bureaucratique pouvait reprĂ©senter une lourde charge. Ćniadecki se plaint dâavoir reçu Ă contrecĆur le poste de secrĂ©taire de lâuniversitĂ©, qui accapare lâessentiel de son temps et lâĂ©loigne du travail scientifique. 8 Ibid., F15-38. 9 Ibid., F19-37. 9Ćniadecki rend Ă©galement compte Ă Cousin de ses efforts de jeune enseignant et du programme quâil envisage pour ses cours de mathĂ©matiques. Il exprime sa satisfaction vis-Ă -vis de ses meilleurs Ă©tudiants. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les Ă©tudiants sont mentionnĂ©s presque exclusivement en lien avec les Ă©changes et les sĂ©jours Ă lâĂ©tranger. Dans une lettre de 18248, le polytechnicien Bazaine 1786-1838 annonce au professeur de mĂ©canique Waleryjan GĂłrski avoir Ă©voquĂ© avec le tsar la possibilitĂ© dâaccueillir certains Ă©tudiants Ă lâInstitut des ingĂ©nieurs des transports de Saint-PĂ©tersbourg dont il avait obtenu la direction. Il fait par ailleurs parvenir Ă son collĂšgue de lâuniversitĂ© de Vilnius des lithographies destinĂ©es aux Ă©tudiants. Dans une lettre Ă Cousin, Ćniadecki prie son ancien professeur de bien vouloir recevoir lâĂ©tudiant RadwaĆski9. Il insiste sur lâaide que pourrait apporter le professeur français dans lâorientation du jeune Polonais, qui se trouve Ă lâĂ©tranger afin de se perfectionner en physique, en architecture et en gĂ©nie. La correspondance prĂ©cise que le sĂ©jour Ă lâĂ©tranger est dâune durĂ©e prĂ©vue de trois ans, deux en France et un en Italie. La consultation des dossiers des archives nationales de Lituanie permet de confirmer que les sĂ©jours de ce type, longs et dans plusieurs pays, Ă©taient relativement frĂ©quents. 10 Ibid., F16-16. 11 Ibid., F19-26. 10Au XVIIIe siĂšcle dĂ©jĂ , une partie non nĂ©gligeable des lettres Ă©taient destinĂ©es Ă prĂ©senter des excuses pour quelque retard dans une rĂ©ponse ou dans une Ă©dition. La cause en est gĂ©nĂ©ralement un excĂšs de travail, mais des causes plus originales sont quelquefois mentionnĂ©es, tels les ravages provoquĂ©s par lâinondation de 1777 dans une fonderie de Vilnius rĂ©alisant des caractĂšres dâimprimerie10. Dans une autre lettre, Ćniadecki, qui avait imprudemment Ă©voquĂ© ses premiĂšres tentatives pour dĂ©chiffrer des manuscrits en lien avec Copernic, se vit contraint, Ă la suite dâune demande enthousiaste de Cousin, de sâexcuser de ne pouvoir mener ce travail ardu Ă bien, tout en sâen remettant Ă dâhypothĂ©tiques futurs Ă©tudiants11. 12 Ibid., F19-26. 13 Une commande qui fut honorĂ©e non sans mal. Ainsi, en rĂ©ponse Ă une lettre oĂč Ćniadecki se lamentait ... 14 . Service des manuscrits de la bibliothĂšque de lâuniversitĂ© de Vilnius, F19-34 et F19-35. 11De nombreuses lettres sont consacrĂ©es Ă des problĂšmes matĂ©riels concrets questions dâargent, achat de matĂ©riel scientifique ou acheminement des marchandises. Des Ă©changes intenses ont ainsi lieu entre Ćniadecki et ses contacts français, notamment Le Roy et Cousin, pour lâachat de diffĂ©rents appareils, afin de crĂ©er un cabinet de physique Ă Cracovie12 machine Ă©lectrique, machine pneumatique, thermomĂštres, baromĂštres, lunettes. AssurĂ© du mĂ©cĂ©nat du prince-Ă©vĂȘque de Plotsk, Ćniadecki demande Ă Cousin le prix de ces diffĂ©rents instruments et passe finalement une commande13. Quâil sâagisse de flux financiers, grĂące aux lettres de change, de transports de livres ou de matĂ©riel, les lettres laissent deviner des Ă©changes Ă lâintensitĂ© dĂ©jĂ significative, malgrĂ© les voies de transport parfois spartiates. Cela conduit Ćniadecki, fort dâune mauvaise expĂ©rience avec des appareils importĂ©s dâAllemagne, Ă prier ses collĂšgues français de prendre grand soin de lâemballage. Certaines marchandises faisaient le trajet par Vienne, mais le rĂŽle de Dantzig comme point dâentrĂ©e de la Pologne apparaĂźt dans plusieurs lettres14. 15 Ibid., F14-29. 16 Ibid., F19-35. 17 Ibid., F19-43. 12Les universitaires recevaient divers courriers de sollicitation de leurs collĂšgues, dâĂ©tudiants ou de tiers, par exemple celui adressĂ© Ă PeĆka PoliĆski par Bramati15. Le lecteur de langue italienne Ă lâuniversitĂ© de Vilnius, sĂ©vĂšrement blessĂ© Ă la jambe au point de ne plus pouvoir sortir de chez lui, sâen remet au professeur dans lâespoir dâun soutien financier. PeĆka PoliĆski Ă©tait dâailleurs visiblement trĂšs liĂ© Ă lâItalie puisquâil Ă©tait membre des sociĂ©tĂ©s savantes de Florence, Padoue et Lucques. Afin dâamĂ©liorer ses moyens de subsistance, Jean-Charles de Financy adressa un courrier au professeur Ćniadecki pour lui demander un certificat attestant quâil avait passĂ© avec succĂšs son examen de gĂ©omĂ©trie16. Enfin, un autre courrier17 fut adressĂ© Ă Ćniadecki en 1824 par un officier français, J. Thierry. Ce dernier Ă©tait trĂšs probablement restĂ© en Lituanie Ă lâissue de la campagne napolĂ©onienne, puisquâil indique 1812 comme date du dĂ©but de sa prĂ©sence Ă Vilnius. Dans lâattente dâun passeport, il demanda Ă Jan Ćniadecki un soutien financier en soulignant son dĂ©nuement et le fait quâil nâavait aucun parent Ă Vilnius. Les professeurs de lâuniversitĂ© Ă©taient donc des acteurs importants de la sociĂ©tĂ© vilnoise et ce, au-delĂ du cercle acadĂ©mique. Leur correspondance Ă©galement ne se limitait pas aux sujets strictement acadĂ©miques. Les Ă©chos de lâactualitĂ© 18 Ibid., F19-37. 13Les actualitĂ©s scientifiques Ă©taient parfois accompagnĂ©es de nouvelles plus gĂ©nĂ©rales. Outre les Ă©lĂ©ments dâordre technique Ă©changĂ©s par les savants au sujet des essais de ballons aĂ©rostatiques, on mesure lâenthousiasme public soulevĂ© aussi bien en France quâen Pologne par cette invention. LefĂšvre dĂ©crit Ă Ćniadecki une vĂ©ritable tocade collective Nous sommes depuis six mois dans des peines Ă©pouvantables. Les ballons ! Les ballons ! Quâen arrivera-t-il18 ? » Il ajoute que Nos dames jouent un grand rĂŽle » dans ce qui Ă©tait un vĂ©ritable duel scientifique. Certaines Ă©taient en faveur des frĂšres Montgolfier, tandis que dâautres soutenaient Charles. Les premiĂšres informations ont manifestement eu un Ă©cho tout aussi important mais trĂšs dĂ©formĂ© dans la presse polonaise. Ćniadecki Ă©crit que on a rĂ©pandu tant de choses monstrueuses et choquantes dans nos gazettes que ce nâest quâaprĂšs avoir reçu Votre Lettre que jâai pu dĂ©sabuser beaucoup de gens de leur croyance ». Dans une lettre Ă Ćniadecki, le comte Maszynski se plaint Ă©galement des incongruitĂ©s vĂ©hiculĂ©es par la presse sur le sujet, en dĂ©plorant lâinutilitĂ© de ses tentatives pour ramener les journaux Ă plus de vraisemblance. On voit donc la trace dâun engouement mĂ©diatique sinon mondial, tout au moins Ă lâĂ©chelle du continent europĂ©en. 19 Ibid., F19-34. 14Il est parfois question dâĂ©vĂ©nements sans lien direct avec le domaine des sciences. Ainsi, une lettre de Cousin Ă Ćniadecki rend briĂšvement compte des soubresauts de la France prĂ©rĂ©volutionnaire le savant français Ă©voque le projet de convoquer les Ătats gĂ©nĂ©raux et les faillites bancaires dues Ă la crise financiĂšre19. Une autre lettre se fait lâĂ©cho de nouvelles provenant de lâautre bout du monde ; Cousin y Ă©voque le terrible tsunami de 1782 dans la Pacifique et plus prĂ©cisĂ©ment les ravages causĂ©s sur lâĂźle de TaĂŻwan. 20 Ibid., F19-37. 21 Delille qui suivit dâailleurs le comte de Choiseul-Gouffier Ă Constantinople, lequel reçut plus tar ... 15Une lettre de LefĂšvre Ă Ćniadecki datĂ©e de 1782 donne une sĂ©rie dâinformations sur lâactualitĂ© culturelle20, quâil juge susceptible dâintĂ©resser son compagnon parti Ă Cracovie. Il Ă©voque principalement la scĂšne parisienne, avec deux tragĂ©dies Jeanne de Naples 1781 de Jean-François de La Harpe et Manco-Capac, premier ynca du PĂ©rou 1763 dâAntoine Le Blanc de Guillet. Il rĂ©vĂšle ensuite que lâabbĂ© Delille21 lui a montrĂ© les premiĂšres pages des Jardins, alors en cours de publication. Enfin, il mentionne lâadmission de Condorcet Ă lâAcadĂ©mie française. Ces actualitĂ©s littĂ©raires rendent compte de la proximitĂ© de Ćniadecki avec la vie culturelle parisienne. Elles manifestent peut-ĂȘtre Ă©galement la dissymĂ©trie des relations culturelles, dans la mesure oĂč lâon ne trouve pas de considĂ©rations similaires au sujet de la culture polonaise. La correspondance intime 22 Service des manuscrits de la bibliothĂšque de lâuniversitĂ© de Vilnius, F15-35 et 15-38. 16La correspondance des savants compte aussi quelques Ă©crits intimes, ce qui tĂ©moigne dâun sentiment de familiaritĂ© vis-Ă -vis de la langue française. Ă tel point que mĂȘme dans des lettres Ă©crites en polonais, il arrive de trouver des adresses en français telles que Monsieur » ou Mon cher ami22 », ce qui traduit sans doute un effet de mode. 23 Ibid., F14-19. 17La correspondance de Jan Ćniadecki conservĂ©e Ă la bibliothĂšque de lâuniversitĂ© de Vilnius est trĂšs majoritairement dâordre professionnel. On ne trouve pas trace dâune correspondance familiale en français telle que celle de MikoĆaj Malinowski avec sa fille. On ne trouve pas davantage dâĂ©crits sentimentaux comparables Ă ceux adressĂ©s par MichaĆ PeĆka-PoliĆski Ă sa femme23. Il sâagit de lettres qui reflĂštent lâimage romantique attribuĂ©e au français. LâĂ©crivain lituanien ValiĆ«nas mentionne avec une pointe dâironie que le français Ă©tait la langue des dĂ©clarations dâamour. Dans les lettres plus tardives de MichaĆ PeĆka-PoliĆski, avec la routine familiale, le français sâefface au profit du polonais⊠24 Ibid., F19-38. 18Tout juste trouve-t-on dans la correspondance de Jan Ćniadecki des lettres, en fait des billets24, Ă©crits par la vĂ©nitienne Maria OgiĆska 1778-1851, seconde femme du comte Kleopas OgiĆski Ă partir de 1802. De nombreux billets sont de simples invitations Venez aujourdâhui [âŠ] pour que nous bavardions un peu », Si vous nâavez pas dâengagements aurez-vous la bontĂ© de dĂźner avec nous aujourdâhui. » Ćniadecki Ă©tait donc un familier de la maison. Mais les billets Ă©voquent largement un service personnel rendu par le professeur de lâuniversitĂ© Vilnius Ă la comtesse, sans que le fond de lâaffaire ne soit explicitĂ©. Les expressions marquĂ©es de gratitude de Marie OgiĆska, telles que mes plus tendres remerciements » ou les meilleurs sentimens de mon cĆur vous sont acquis Ă jamais », rĂ©vĂšlent cependant lâimportance accordĂ©e Ă ce service essentielle » par la comtesse. On sent dâailleurs une certaine gĂȘne Je mâacquitte si mal de mes dettes », Je compte sur votre indulgence. » Ćniadecki a manifestement aidĂ© la comtesse Ă se sortir de quelque situation embarrassante. 25 Ibid., F19-41. 26 Ibid., F19-37. 27 Ibid., F19-26. 19Comme on peut sây attendre, lâesprit et lâhumour ne sont pas absents des Ă©changes, lorsque le degrĂ© de familiaritĂ© sây prĂȘte. On glisse alors progressivement vers un registre plus personnel. Tandis quâil Ă©tudie Ă Paris, le futur mĂ©decin et pharmacologue Antoni Szaster 1759-1839, originaire de Cracovie, plaisante sur le fait que Ćniadecki, visiblement sceptique quant au caractĂšre scientifique de la mĂ©decine, a honorĂ© » cette discipline de lâĂ©pithĂšte de meurtriĂšre25 ». Dans le registre amical, il convient de relever les lettres dĂ©jĂ Ă©voquĂ©es de Louis LefĂšvre 1751-1823 Ă Ćniadecki, oĂč se mĂȘlent des considĂ©rations scientifiques et dâautres plus personnelles. Les deux hommes suivirent ensemble les cours de Cousin et ces annĂ©es passĂ©es sur les mĂȘmes bancs se laissent deviner dans le ton parfois malicieux adoptĂ© par LefĂšvre avec son cadet de quelques annĂ©es26. Ćniadecki, qui adopte avec son aĂźnĂ© un ton plus distant, sâenquiert cependant avec effusion de la santĂ© de LefĂšvre Ă la suite dâune lettre assez alarmiste de Cousin27. Non sans se dĂ©partir de son ton badin, le malade rĂ©pondit peu de temps aprĂšs en renouvelant sa promesse dâune visite Ă Cracovie, oĂč travaillait alors Ćniadecki. Comme on le voit, les relations acadĂ©miques entre universitaires de pays lointains donnĂšrent quelquefois naissance Ă des relations plus personnelles. Conclusion 20LâĂ©tude des correspondances montre que les enseignants Ă©minents de lâuniversitĂ© de Vilnius prenaient une part active Ă la vie de la communautĂ© scientifique europĂ©enne. Leurs contacts avec des personnalitĂ©s intellectuelles de premier plan et leur aptitude Ă communiquer dans la langue alors dominante font la preuve que lâuniversitĂ© nâĂ©tait pas relĂ©guĂ©e dans une obscure province. En outre, les contacts scientifiques intenses contribuĂšrent parfois Ă la formation de liens humains Ă©troits en dĂ©pit de lâĂ©loignement gĂ©ographique. 28 Buckley I., Palacio de, op. cit., p. 140-141. 21Il apparaĂźt Ă©galement que la langue française ne se voyait exclue dâaucun champ de la correspondance des intellectuels vilnois. Ăcrits professionnels, amicaux ou galants font tous une place au français, parfois mĂȘme entre personnes de langue polonaise. Tout cela tĂ©moigne du degrĂ© de familiaritĂ© du corps professoral de Vilnius eu Ă©gard au français, qui reprĂ©sentait pour les enseignants non seulement un vecteur de transmission du savoir scientifique, mais aussi une langue dont lâappropriation permettait dâĂ©changer un contenu plus Ă©motionnel. Cette proximitĂ© est soulignĂ©e Ă plusieurs reprises par Irena Buckley, qui y perçoit une piĂšce importante de la vie de lâĂ©lite aristocratique lituanienne dâalors28.
Pourplus dâinformations sur la numĂ©risation aux Archives dĂ©partementales des Hautes-PyrĂ©nĂ©es, vous pouvez consulter notre rubrique « nos projets de numĂ©risation ». Si les ressources recherchĂ©es ne sont pas disponibles en ligne, vous pouvez : venir consulter les documents sous leur forme originale ou sous une forme microfilmĂ©e en
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