Or c'est complÚtement différent de concevoir un inconscient qui exprime des différentiels de la conscience ou de concevoir un inconscient qui exprime une force qui s'oppose à la conscience et qui entre en conflit avec elle. En d'autres termes, chez Leibniz, il y a un rapport entre la conscience et l'inconscient, un rapport de différence
Qu'est-ce l’hypnose Hypnos en grec signifie sommeil. lorsque l’hypnose est rĂ©alisĂ©e la conscience claire et distincte est mise en veilleuse que l’on peut appeler aussi conscience consciente ou esprit conscient au profit de l’éveil d’une conscience inconsciente. La conscience est dite consciente conscious awareness dans la mesure oĂč elle est restreinte, car elle ne peut porter son attention qu’à un nombre limitĂ© d’élĂ©ments. La conscience est dite inconsciente unconscious awareness dans la mesure oĂč elle supporte la totalitĂ© des souvenirs, des perceptions des sens externes et internes, des rĂ©sultats et des possibilitĂ©s d’apprentissage. Ces Ă©lĂ©ments sont trop nombreux – ils sont infinis – pour ĂȘtre distinguĂ©s par la conscience consciente elle s’en trouve donc obscurcie. La conscience inconsciente qui supporte ce grand nombre peut ĂȘtre identifiĂ©e Ă  la totalitĂ© de la personne incarnĂ©e, donc au corps vivant en tant qu’il est esprit. Cette conscience inconsciente pourrait tout aussi bien ĂȘtre appelĂ©e vigilance gĂ©nĂ©ralisĂ©e. Entre vigilance restreinte et vigilance gĂ©nĂ©ralisĂ©e, il existe tous les degrĂ©s possibles de vigilance. Ce qui pourrait faire comprendre que l’on dĂ©finisse l’hypnose comme un Ă©tat modifiĂ© de conscience. L’induction de l’hypnose est le passage de la vigilance restreinte Ă  la vigilance gĂ©nĂ©ralisĂ©e. Ce passage qui est toujours le fruit d’un accord ou d’une dĂ©cision du patient, est favorisĂ© par diverses techniques fixation du regard, attention portĂ©e aux diffĂ©rentes parties du corps, confusion, etc. et par l’état de vigilance gĂ©nĂ©ralisĂ©e dans lequel se trouve le thĂ©rapeute. C’est par ces techniques et par cet Ă©tat que le thĂ©rapeute peut ĂȘtre dit user de suggestion. Le pouvoir du thĂ©rapeute a donc pour fondation la largeur et l’intensitĂ© de sa veille gĂ©nĂ©ralisĂ©e. LĂ  oĂč les modifications opĂ©rĂ©es par l’exercice de l’hypnose peuvent ĂȘtre comprises comme la transformation de la rigiditĂ© des habitudes, enregistrĂ©es par l’esprit conscient, en souplesse et fluiditĂ© grĂące Ă  l’expĂ©rience de la complexitĂ© et de la force de la vigilance gĂ©nĂ©ralisĂ©e. L’esprit inconscient met Ă  la disposition du patient les nouvelles possibilitĂ©s et capacitĂ©s qui vont lui permettre de changer. Dans cette perspective, il est facile d’admettre que l’hypnose puisse ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme thĂ©rapeutique. Elle est en effet capable de guĂ©rir certains troubles ou comportements nocifs contrĂŽle de la douleur, addictions, difficultĂ©s alimentaires, dysfonctionnements psychiques ou psycho-somatiques. Quelqu’un, par exemple, voudrait bien ne plus fumer. Son passage par la vigilance gĂ©nĂ©ralisĂ©e lui permettra d’une part de mesurer et d’approfondir le degrĂ© de sa dĂ©termination, d’autre part de prendre appui sur des forces et des intĂ©rĂȘts nouveaux qu’il ne soupçonnait pas et qui rendent dĂ©risoire en comparaison le plaisir de la cigarette. L’hypnose guĂ©rit alors parce que, modifiant le contexte d’une habitude, elle en dĂ©truit le ressort. L’hypnose est aussi mĂ©dicale, au sens traditionnel du terme, car elle est une maniĂšre privilĂ©giĂ©e de dĂ©velopper certains aspects de cette pratique la prĂ©sence du thĂ©rapeute, son attention au patient, l’échange entre patient et thĂ©rapeute. On sait que ces traits constituent le premier remĂšde et rendent possible l’efficacitĂ© des autres remĂšdes. MĂȘme si les mĂ©canismes de l'hypnose restent inexpliquĂ©s. son efficacitĂ© est aujourd'hui largement dĂ©montrĂ©e. Ce qu'il faut savoir sur cette technique ancienne dont on redĂ©couvre l'intĂ©rĂȘt majeur dans l'auto-guĂ©rison et l'Ă©tablissement d'un lien entre le corps et l’esprit. Les principales questions sur l’hypnose Dans ce climat de grande mĂ©fiance envers les gros laboratoires pharmaceutiques qui prĂŽnent le tout mĂ©dicament, depuis quelques annĂ©es, nous assistons au grand retour des mĂ©decines douces et thĂ©rapies dites parallĂšles comme l’hypnose cette technique thĂ©rapeutique plus que centenaire a le vent en poupe et engendre la multiplication des livres chez les Ă©diteurs, des forums sur Internet, et autres confĂ©rences
 Les possibilitĂ©s multiples de l’hypnose sont redĂ©couvertes, tant par les thĂ©rapeutes, les psychologues et les mĂ©decins, que par le public ; et sa rĂ©putation auparavant sulfureuse Ă©tait en train de s’estomper. Voici en quelques questions-rĂ©ponses, l’essentiel de cette pratique qui semble mettre en jeu les capacitĂ©s les plus Ă©tranges de notre cerveau. Qu’est-ce que l’hypnose ? Chaque spĂ©cialiste a sa propre dĂ©finition et aucune thĂ©orie ne fait autoritĂ©. Le phĂ©nomĂšne hypnotique est si complexe que les praticiens disent volontiers qu’il y a, non pas une, mais plusieurs hypnoses. Une seule certitude ce n’est pas un Ă©tat de sommeil, mais un Ă©tat modifiĂ© de conscience EMC, comme le rĂȘve, la transe, la relaxation, les expĂ©riences mystiques, la mĂ©ditation
 L'Ă©tat de transe hypnotique correspond Ă  la modification de la vigilance normale qui nous permet habituellement de raisonner et de vivre au quotidien. Cette Ă©tat dispose de caractĂ©ristiques particuliĂšre oĂč dans un environnement monotone oĂč rien ne se passe, oĂč les stimuli sont peu intenses, notre cerveau se retrouve en manque d’informations. Il se met alors Ă  en produire lui-mĂȘme en puisant des images dans son inconscient. C'est un Ă©tat de rĂȘve tout en restant conscient. Contrairement Ă  l’état de vigilance normale, oĂč l’attention embrasse de nombreux centres d’intĂ©rĂȘt en mĂȘme temps et passe rapidement de l’un Ă  l’autre, elle est concentrĂ©e, sous hypnose, sur un sujet beaucoup plus restreint. C’est ainsi que, progressivement, la personne hypnotisĂ©e oublie la rĂ©alitĂ© extĂ©rieure pour entrer dans une rĂ©alitĂ© intĂ©rieure gĂ©nĂ©rĂ©e par l'inconscient, mais qu’elle vivra comme extĂ©rieure. La voix de l’hypnotiseur continue d’ĂȘtre entendue, ses mots gĂ©nĂšrent un stimulus trĂšs particulier qui augmente le pouvoir de la suggestion. Celle-ci provoque alors des changements psychologiques ou physiologiques inhabituels disparition immĂ©diate de douleurs aiguĂ«s ou d’un eczĂ©ma, etc.. Pourquoi ? Comment ? Cela reste encore Ă  ce jour un mystĂšre. Est-elle Ă©tĂ© prouvĂ©e scientifiquement ? Ses effets, oui. De nombreuses Ă©tudes ont montrĂ© qu’une suggestion hypnotique entraĂźne des rĂ©ponses neuronales. Exemple L'Ă©tude clinique menĂ©e en 1997 par le Pr Stephen Kosslyn, du dĂ©partement de neurologie du Massachusetts General Hospital de Boston qui a prĂ©sentĂ© Ă  un groupe de seize personnes une palette de couleurs Ă©chelonnĂ©es et une palette de dĂ©gradĂ©s de gris. Les rĂ©actions de leur cerveau Ă©taient enregistrĂ©es par un tomographie Ă  Ă©mission de positrons. Lorsque, sous hypnose, on demandait Ă  chacune de ces personnes de voir en couleurs la palette de gris, c’était l’aire occipito-pariĂ©tale, l’une des zones de reconnaissance des couleurs, qui Ă©tait activĂ©e > le cerveau avait donc rĂ©agi comme s’il voyait de la couleur Ă  la place du gris, ce que demandait la suggestion. Comment se passe une sĂ©ance ? Dormez, je le veux ! Cette formule lĂ©gendaire est rĂ©servĂ©e au spectacle
 PratiquĂ©e par un hypnopraticien, l’hypnose est dĂ©clenchĂ©e de maniĂšre progressive. Une sĂ©ance dure environ 45 minutes. AllongĂ© sur un divan, le sujet ferme les yeux ou fixe un point prĂ©cis dans la piĂšce. Assis sur une chaise Ă  cĂŽtĂ© de lui, le thĂ©rapeute l’invite Ă  se dĂ©tendre. C’est la phase de prĂ©-induction. Certains professionnels utilisent un Ă©quipement sonore qui diffuse une musique apaisante, et parlent dans un micro d’une voix douce et monocorde. Ils proposent au sujet de se concentrer sur certaines zones du corps c’est la phase d’induction, qui lui permet de fixer son attention sur lui-mĂȘme. Une somnolence peut s’installer. Le praticien vĂ©rifie l’état de la personne en lui demandant de lever une main ou de croiser les doigts. Si elle rĂ©pond Ă  la demande, c’est qu’elle se trouve bien en Ă©tat d’hypnose. Ensuite, le praticien rĂ©pĂšte des suggestions, directes Votre douleur au bras disparaĂźt ou indirectes Vous ĂȘtes dans un endroit agrĂ©able. A la fin de la sĂ©ance, le sujet se rĂ©veille en douceur au terme d’un compte Ă  rebours, pour retrouver le contrĂŽle de ses muscles et revenir Ă  la rĂ©alitĂ© sans sensation de malaise. Puis, patient et praticien commentent la sĂ©ance. Exemple un homme vivant mal l’approche de la retraite a retrouvĂ© sous hypnose le souvenir d’autres changements entrĂ©e Ă  l’école primaire ou secondaire, Ă  l’universitĂ©, mariage, enfants, etc.. Avec le hypnopraticien, il va analyser ses rĂ©sistances, mais aussi les bĂ©nĂ©fices de ces changements pour construire un scĂ©nario idĂ©al » qui lui permettra d’effectuer une transformation intĂ©rieure positive. Quelles sont les diffĂ©rentes techniques d’hypnose ? On distingue quatre catĂ©gories Traditionnelle L’hypnotiseur joue un rĂŽle de premier plan, il dirige la sĂ©ance, prononce des suggestions directes injonctions, tandis que le sujet reste passif. Semi-traditionnelle L’hypnotiseur, toujours au premier plan, Ă©met Ă  la fois des suggestions directes et indirectes. Nouvelle L’accent est mis sur la personne et sur sa relation avec son praticien, par des Ă©changes, une communication. Ericksonienne Le sujet participe Ă  sa mise en condition hypnotique. Le praticien utilise des mĂ©taphores pour que l’inconscient du sujet choisisse lui-mĂȘme les solutions de ses problĂšmes. Tout le monde est-il hypnotisable ? Selon l’échelle de suggestibilitĂ© hypnotique mise au point par l’universitĂ© de Stamford, 95 % d’entre nous sont hypnotisables dont 10 % en Ă©tat d’hypnose profonde, suels 5 % des patients sont rĂ©fractaires et on ignore encore pourquoi il n’a Ă©tĂ© vĂ©rifiĂ© Ă  ce jour, aucune corrĂ©lation entre la structure de la personnalitĂ© et la suggestibilitĂ©. Quels sont les effets et remĂšdes ? En France, plus d’un millier de praticiens ont recours Ă  l’hypnose. Dans certains cas, elle constitue l'intervention elle-mĂȘme, dans d’autres, elle facilite l’action d'un mĂ©decin. C'est efficace pour L’arrĂȘt du tabac 80 % de taux de rĂ©ussite. L’hypnose aide aussi Ă  lutter contre les effets du sevrage L’excĂšs de poids et la boulimie elle exerce un bon rĂŽle de soutien psychologique dans les cures d’amaigrissement. La lutte contre la douleur elle ne remplace pas l’anesthĂ©sie, mais peut la complĂ©ter et permettre de diminuer les doses de mĂ©dicaments. Elle est aussi de plus en plus utilisĂ©e en chirurgie dentaire. Les troubles psychologiques stress, phobies, nĂ©vroses, anxiĂ©tĂ©, mais aussi impuissance, frigiditĂ©, problĂšmes de trac, de mĂ©moire, etc. Les troubles digestifs ulcĂšres, colites ou diarrhĂ©es dus au stress. Les maladies psychosomatiques maladies de la peau eczĂ©ma, psoriasis, etc., spasmophilie, rhinites Ă  rĂ©pĂ©tition, troubles de la voix et du chant, asthme. Les maladies chroniques graves, telles que le cancer. C'est inefficace pour La plupart des troubles psychiatriques graves, comme les dĂ©pressions aiguĂ«s, la schizophrĂ©nie. Le sevrage des drogues dures. Tout le monde est-il capable d'hypnotiser ? Oui. A condition d'ĂȘtre formĂ© aux diffĂ©rentes techniques. Certains hypnotiseurs sont plus douĂ©s que d’autres... Pour devenir un hypnopraticien sĂ©rieux, il faut avoir fait des Ă©tudes, c’est-Ă -dire ĂȘtre dĂ©jĂ  un professionnel Ă  l'Ă©coute. Une formation en hypnose peut ĂȘtre suivie grĂące aux cursus proposĂ©s par les associations reprĂ©sentant les diverses Ă©coles. Peut-on s'hypnotiser soi-mĂȘme ? Oui. En fait, les professionnels affirment aujourd’hui que toute hypnose est une auto-hypnose, le vĂ©ritable pouvoir de transformation ou de guĂ©rison se trouvant dans l’esprit de la personne hypnotisĂ©e, et non dans celui de l’hypnotiseur. Il est donc tout Ă  fait possible de s’auto-hypnotiser, mais ce n’est pas un exercice facile. Des guides pratiques et des cassettes audio pourront vous y aider. Dans un premier temps, le plus important est de mettre au point un rituel qui va amorcer le processus d’induction sĂ©ance tous les jours Ă  la mĂȘme heure, au mĂȘme endroit, avec le mĂȘme type de vĂȘtements, etc. ; ensuite, d’apprendre Ă  se relaxer. Vous pouvez aussi enregistrer vos propres messages. Le praticien influence-t-il le patient ? Cette question est au centre de dĂ©bats passionnĂ©s. Depuis quelques annĂ©es, devant l’augmentation faramineuse de cas d’incestes dĂ©couverts sous hypnose aux Etats-Unis, les spĂ©cialistes commencent Ă  parler de syndrome des faux souvenirs, mettant en cause le rĂŽle de l’hypnotiseur. Qu’en est-il ? En Ă©tat hypnotique, on peut se souvenir d’authentiques Ă©vĂ©nements oubliĂ©s ou refoulĂ©s. On peut aussi, en hypnose profonde, voir apparaĂźtre des fantasmes comme s’il s’agissait d’évĂ©nements rĂ©els leur vĂ©racitĂ© est telle qu’on ne peut les distinguer de vrais souvenirs, car notre cerveau a la possibilitĂ© de modifier ou de reconstruire un Ă©vĂ©nement. Il n’y a donc, Ă  ce jour, aucune rĂ©ponse dĂ©finitive ni sur la rĂ©alitĂ© des souvenirs d’abus sexuels, de vies antĂ©rieures, ou d’enlĂšvements extraterrestres dĂ©couverts sous hypnose profonde, ni sur l’influence de l’hypnotiseur par un phĂ©nomĂšne de transmission d’inconscient Ă  inconscient, voire tĂ©lĂ©pathique
 Peut-il se produire des accidents ? Non. On se rĂ©veille toujours quoi qu’il arrive. D’abord parce qu’on ne dort pas ! Ensuite parce que, si aucune suggestion ne l’entretient, le fonctionnement hypnotique se dissipe de lui-mĂȘme. Quant Ă  la prĂ©tendue influence nĂ©gative de certains hypnotiseurs, entretenue par le cinĂ©ma, elle relĂšve de la lĂ©gende aucun hypnotiseur ne peut vous forcer Ă  faire quelque chose qui va Ă  l’encontre de vos valeurs morales. L’hypnose n’est pas un lavage de cerveau ! On ne rĂ©vĂšle pas ses secrets les plus intimes si on ne le dĂ©sire pas
 Toutefois, pour Ă©viter les charlatans, adressez-vous Ă  l’une des associations reconnues officiellement pour choisir votre hypnotiseur. L’hypnose peut-elle soigner les maladies chroniques ? Certaines oui. Les acouphĂšnes, par exemple, des bourdonnements d’oreille contre lesquels la mĂ©decine reste impuissante. GrĂące Ă  l’hypnose, il est possible de les effacer dans 60 % des cas, car une suggestion peut modifier l’activitĂ© des commandes neurobiologiques responsables du fonctionnement de nos organes. Si vous dĂ©cidez, par exemple, en auto-hypnose, d’augmenter la circulation du sang dans votre pied gauche, les vaisseaux sanguins vont se vasodilater sous l’effet d’une transduction une transmission de l’information aux cellules. L’hypnose permet, c’est certain, d’installer une passerelle entre le corps et l’esprit, et d’activer nos mĂ©canismes d’autoguĂ©rison. Dr GĂ©rard Arcas, mĂ©decin et chirurgien ORL, auteur de GuĂ©rir le corps par l’hypnose et l’auto-hypnose Ed. Sand. Pourquoi l'hypnose est si efficace sur le stress ? La gestion du stress est l’une des applications les plus demandĂ©es, avec l’anti-tabac et l’amaigrissement. On le sait, le stress peut engendrer de l’anxiĂ©tĂ©, des insomnies, ainsi que des Ă©tats dĂ©pressifs accompagnĂ©s de troubles somatiques. L’hypnose est beaucoup plus efficace que d’autres techniques comme la relaxation simple, d’abord parce que son effet relaxant renforcĂ© par la voix et la prĂ©sence rassurante de l’hypnotiseur, diminue trĂšs rapidement l’impact des agents stressants, quelle qu’en soit l’origine. Ensuite parce qu’elle permet au sujet en Ă©tat hypnotique de lever lui-mĂȘme ses inhibitions. Par exemple, une jeune femme tĂ©tanisĂ©e Ă  l’approche d’un entretien d’embauche important et n’en dormant plus, alors qu’elle savait avoir toutes les chances d’obtenir le poste, a revĂ©cu en hypnose un prĂ©cĂ©dent entretien oĂč elle avait trichĂ© sur son CV et avait Ă©tĂ© dĂ©couverte
 AprĂšs avoir ensemble Ă©valuĂ© sa peur, et trouvĂ© son seuil adĂ©quat de stimulation/excitation de bon stress, elle pourras reconsidĂ©rer ce nouvel entretien d'embauche Ă  venir comme un rite de passage, et non comme un jugement final. Sujets Ă©voquĂ©s dans cette page MĂ©decine douce, Hypnopole perpignan sud cabestany mĂ©dipole, toulouse centre ville place wilson, paris 15e arrondissement quartier grenelle, france par skype ou visioconfĂ©rence sĂ©ances en cabinet et Ă  distance, centre expert spĂ©cialiste en hypnothĂ©rapie ericksonienne, traitement du stress, du burn out, du syndrome post-traumatique, post traumatique, anxiĂ©tĂ©, anxiete, dĂ©pression post traumatique, dĂ©prime, choc psychologique, psychothĂ©rapie, guĂ©rir une dĂ©pression, traitement du dĂ©pressif, tempĂ©rament anxieux, peurs, peur, angoisses, angoisse, pensĂ©es irrationnelles, renforcement de l'Ă©go, bilan de compĂ©tence, peur panique, peur irrationnelle, crises de panique, troubles anxieux, phobies, agoraphobie, phobie, Claustrophobie, Peur des espaces confinĂ©s, CancĂ©rophobie Peur du cancer, Blemmophobie Peur du regard des autres, Autophobie Peur de la solitude, Aviophobie Peur de prendre l'avion, Agoraphobie Peur des espaces publics et, par extension, de la foule ; plus gĂ©nĂ©ralement, des espaces oĂč la fuite est rendue difficile foule, mais aussi lieux dĂ©serts, Achluophobie Peur de l'obscuritĂ© et du noir, AĂ©rodromophobie Peur de l'avion, des voyages en avion, et autres phobies la liste est longue.
LInconscient est un terme qui dĂ©signe l'ensemble des processus psychiques qui Ă©chappent Ă  la conscience. La conscience, elle, est la connaissance qu'a l'homme de ses pensĂ©es, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilitĂ© qu'elle a de faire retour sur elle-mĂȘme, est toujours Ă©galement conscience de soi.
Le Docteur Nasio analyse des cas psychanalytiques et rĂ©pond aux questions des auditeurs laissĂ©es sur le rĂ©pondeur 01 56 40 64 04 ou par note vocale via l’application ou le site de France le cabinet du psychanalyste et docteur Nasio, la parole se libĂšre et l’inconscient se met Ă  parler. Dans chaque Ă©pisode, Juan David Nasio raconte des expĂ©riences et des histoires de vie et de souffrances que ses anciens patients ont vĂ©cues. Quelle est la voix de l’inconscient ? Comment l’écouter, la dĂ©chiffrer, la comprendre et l'apaiser ?L'Inconscient, c'est aussi un podcast lundi, un nouvel Ă©pisode est mis en ligne sur lequel vous posez des questions via l'application France Inter, ou sur le rĂ©pondeur au 01 56 40 64 semaines aprĂšs, le Docteur Nasio rĂ©pond Ă  vos questions lors de la diffusion antenne, le dimanche, Ă  15h.
Mais dans tous les cas, cet inconscient dĂ©signe nĂ©gativement ce qui n'est pas encore ou ce qui n'est plus conscient, par dĂ©faut d'intensitĂ©, d'intĂ©rĂȘt ou de sens. La conscience reste encore l'instance privilĂ©giĂ©e qui Ă©labore et organise les matĂ©riaux psychiques en
Si vous pensiez encore ĂȘtre totalement maĂźtre de vos actes ou de vos Ă©motions, il est temps pour vous de lire Freud, ou du moins, de comprendre sa notion d’inconscient. En effet, si l’on en croit l’hypothĂšse de Freud une pensĂ©e, un rĂȘve, un acte manquĂ©, un lapsus et mĂȘme une action ne surviennent jamais par hasard. Au contraire, ils traduisent toujours un conflit Ă  l’intĂ©rieur de nous. En d’autres termes, Freud affirme qu’une grande partie de ce qui se passe dans notre tĂȘte nous Ă©chappe complĂštement, car nous n’avons aucun contrĂŽle sur notre inconscient. La seule chose que nous pouvons faire, c’est tenter de comprendre nos conflits internes, et pour cela, la psychanalyse est l’unique outil dont nous disposons. Alors
 D’oĂč vient cette histoire d’inconscient, est-ce vraiment sĂ©rieux ? Comment ça se passe dans ma tĂȘte ? Comment se crĂ©ent mes pensĂ©es ? Et pourquoi je n’ai pas toute puissance sur moi-mĂȘme ? Commençons par un peu d’histoire
 DĂšs le XVIIe siĂšcle, la philosophie classique porte son attention sur la conscience et ses manifestations, Ă  savoir la pensĂ©e, la mĂ©moire, l’imagination
 Pour autant, mĂȘme si elle a pressenti qu’une partie de notre psychisme Ă©chappe Ă  la conscience, elle n’en a pas fait l’objet de son Ă©tude. Il faudra attendre le XXe siĂšcle pour que Freud nomme l’innommable, Ă  savoir ce mystĂšre qu’est l’inconscient. Mais qui est ce Freud ? Sigmund Freud Sigmund Freud 1846-1939 est nĂ© en RĂ©publique TchĂšque et arrive Ă  Vienne ville trĂšs culturelle Ă  l’époque Ă  l’ñge de 4 ans. Plus tard, il fait des Ă©tudes de mĂ©decine et s’intĂ©resse particuliĂšrement au systĂšme nerveux. En 1885, Freud voyage Ă  Paris pour suivre les cours du grand Professeur Charcot un neurologue et professeur d’anatomie pathologique, qui se consacre Ă  l’étude des maladies. Freud y dĂ©couvre l’hystĂ©rie et prend conscience de la rĂ©alitĂ© des maladies mentales parce que jusque lĂ , on ne s’en occupait pas trop trop. BouleversĂ© par tout cela et trĂšs influencĂ© par Charcot, il se lance dans la recherche avec comme postulat de travail tous les symptĂŽmes des patients ont un sens, qui doit ĂȘtre dĂ©cryptĂ© et expliquĂ©. Freud crĂ©e donc la psychanalyse, c’est-Ă -dire une investigation psychologique qui cherche Ă  dĂ©crypter toutes nos conduites inconscientes, dans le but d’apaiser les troubles de ses patients. J’ai dĂ©butĂ© mes activitĂ©s professionnelles dans l’intention de soulager mes patients. — Sigmund Freud Qu’est-ce qu’il dĂ©couvre ? Pour Freud, la conscience ne constitue pas la forme fondamentale du psychisme humain. Il pense au contraire que notre psychisme = l’ensemble des phĂ©nomĂšnes mentaux, c’est-Ă -dire nos pensĂ©es, nos Ă©motions, notre conscience
 est divisĂ© en trois parties le Moi », le Ça » et le Surmoi ». NOTICE 1 Le Ça » crĂ©e des dĂ©sirs immoraux 2 Ces dĂ©sirs viennent se heurter Ă  la censure du Surmoi » qui filtre les dĂ©sirs pas trĂšs acceptables 3 Le Moi » reçoit donc que des dĂ©sirs moralement acceptables Il y a donc un perpĂ©tuel combat entre le Moi » conscient et le Ça » inconscient qui correspond Ă  la lutte entre le principe de rĂ©alitĂ© = le moi qui cherche Ă  s’adapter Ă  la rĂ©alitĂ© et Ă  ses exigences et le principe de plaisir = l’inconscient cherche Ă  satisfaire ses pulsions sans tenir compte de la rĂ©alitĂ©. S’ajoute Ă  cela, le Surmoi » vient peser sur le Moi » pour renforcer la censure, dans le but de ne recevoir que des pensĂ©es acceptables. Ainsi, selon Freud, notre psychisme est essentiellement contrĂŽlĂ© par l’inconscient — mais on ne s’en rend pas compte, et cet inconscient n’est autre qu’un lieu de refoulement Ă  l’intĂ©rieur de notre petite tĂȘte. Un lieu de refoulement ? Selon Freud, l’inconscient contient de mauvaises reprĂ©sentations et des pulsions amorales que la censure = barrage sĂ©lectif en nous, engendrĂ© par la morale, l’éducation, les codes de la sociĂ©tĂ© maintient hors du systĂšme conscient. Le refoulement est donc l’opĂ©ration par laquelle le sujet repousse dans l’inconscient des reprĂ©sentations ou des pulsions qu’il juge indĂ©sirables et bien sĂ»r, cette opĂ©ration se fait mĂ©caniquement, sans que l’on s’en rende compte. Ainsi, notre inconscient devient le lieu oĂč nous refoulons toutes nos mauvaises pensĂ©es, nos pulsions les plus absurdes et honteuses. Mais pourquoi ces pulsions/reprĂ©sentations/pensĂ©es sont-elles si indĂ©sirables ? Car selon Freud, elles sont avant tout libidinales, et gĂ©nĂ©ralement amorales et asociales — c’est donc pour cela qu’on les cache au fond de nous. Et concrĂštement, comment ces pulsions se manifestent dans notre vie de tous les jours ? C’est lĂ  que ça devient intriguant. D’aprĂšs Freud, ces pulsions refoulĂ©es vont se dĂ©guiser afin de pouvoir franchir la censure car elles en ont marre d’ĂȘtre bloquĂ©es dans l’inconscient. Parmi ces dĂ©guisements, on trouve les actes manquĂ©s, les lapsus, les rĂȘves, les symptĂŽmes des maladies mentales
 Pour Freud, tous ces dĂ©guisements sont de vĂ©ritables actes. Il considĂšre qu’il n’y a pas de hasard. Ainsi ; nos rĂȘves, nos lapsus, nos actes manquĂ©s sont toujours porteurs d’un sens, qu’il faudra dĂ©crypter. Exemples de choses qui nous Ă©chappent Les rĂȘves refaire 25 fois le mĂȘme rĂȘve ou le mĂȘme cauchemar. Les actes manquĂ©s perdre ses clĂ©s, envoyer un sms au mauvais destinataire
 Les lapsus quand, en pleine conversation, vous remplacez un mot par un autre et que c’est gĂȘnant. Mais elle est vraiment sĂ©rieuse sa thĂ©orie de l’inconscient ? Le problĂšme avec l’inconscient, c’est qu’il ne peut jamais ĂȘtre connu directement on n’en saisit que des symptĂŽmes ou des manifestations dĂ©guisĂ©es les actes manquĂ©s, les lapsus, les rĂȘves, etc. Nous n’avons donc que des traces, des indices de l’inconscient, qu’il nous faut reconstituer et interprĂ©ter. Alors la question se pose la thĂ©orie de l’inconscient est-elle si lĂ©gitime que ça ? D’abord, contrairement Ă  tout ce que dit Freud, on peut penser que seule notre rĂ©alitĂ© psychique constitue notre conscience. Ainsi, on expliquera nos actes manquĂ©s par la fatigue, ou la distraction. MĂȘme chose pour les rĂȘves et les maladies mentales, on les interprĂ©tera par la physiologie = science qui Ă©tudie le fonctionnement et l’organisation mĂ©canique du corps. Cependant, on ne va pas se mentir il y a des choses qui nous Ă©chappent. Par exemple, nous sentons bien que nos rĂȘves ont souvent rapport avec notre vie, nos angoisses, nos problĂšmes
 Mais pourtant on ne sait pas expliquer ni pourquoi, ni comment. De mĂȘme, il nous arrive parfois de ressentir des forces en nous, qui nous semblent Ă©trangĂšres et qui pourtant nous contrĂŽlent vous savez, ce fameux c’est plus fort que moi » quand on assouvit un de nos dĂ©sirs. Le moi n’est pas maĂźtre en sa propre maison. — Sigmund Freud, Introduction Ă  la psychanalyse VoilĂ  pourquoi Freud pense que l’hypothĂšse de l’inconscient est absolument nĂ©cessaire l’inconscient permet d’expliquer des choses mystĂ©rieuses, en donnant du sens Ă  tous nos phĂ©nomĂšnes psychiques — mĂȘme si ses interprĂ©tations sont toujours essentiellement basĂ©es sur la sexualitĂ© du patient, Freud Ă©voque souvent une trop forte libido comme cause majeure aux souffrances de ses patients cf. le Complexe d’Oedipe. Alors on a commencĂ© Ă  critiquer l’inconscient freudien
 L’hypothĂšse freudienne a Ă©tĂ© soumise Ă  de virulentes critiques. D’abord, on reproche Ă  la psychanalyse de ne pas ĂȘtre une science selon le philosophe autrichien Karl Popper, la psychanalyse est une discipline bien trop souple, car elle ne propose que des interprĂ©tations et ne fait l’objet d’aucune expĂ©rimentation. Ensuite, l’idĂ©e d’inconscient a suscitĂ© de nombreuses critiques du point de vue moral. Pour le philosophe Alain, il est assez clair que cette hypothĂšse remet en cause la libertĂ©, la moralitĂ© et la responsabilitĂ© humaine. Cela signifie que l’inconscient nous condamne Ă  ne plus ĂȘtre maĂźtre de nous-mĂȘme, Ă  n’ĂȘtre que de pauvres hommes irresponsables qui seraient victimes de nos pulsions incontrĂŽlables. Pour Alain, c’est impossible car l’homme est avant tout un ĂȘtre moral et responsable de ses actes. Croire en l’inconscient revient alors Ă  dĂ©responsabiliser l’homme. Et puis il y a Sartre, qui sans pincettes, vient totalement dĂ©truire la thĂ©orie de Freud. Il s’y attaque Ă  partir de la notion de censure et s’interroge comment peut-on censurer ou refouler quelque chose en nous que l’on ne connaĂźt pas ? » Il considĂšre alors la censure comme une contradiction, et l’inconscient comme une mauvaise foi », car pour refouler quelque chose, il faut avoir conscience de cette chose. Pour finir
 MĂȘme si Freud n’est pas Ă  proprement parler un philosophe, en crĂ©ant la psychanalyse et sa thĂ©orie de l’inconscient, il bouleverse la pensĂ©e de l’époque et creuse lĂ  oĂč la philosophie n’était pas allĂ©e. Et c’est en cela que sa thĂ©orie intĂ©resse les philosophes, car elle offre un nouveau regard sur le fonctionnement psychique de l’ĂȘtre humain. Si le sujet vous intĂ©resse davantage, n’hĂ©sitez pas Ă  lire les quelque 500 pages de son Introduction Ă  la psychanalyse, qui vous en diront plus sur l’interprĂ©tation des rĂȘves, des actes manquĂ©s et tout ce qui nous Ă©chappe
 Enphilosophie, la notion d'inconscient est un concept dont l'usage semble remonter Ă  l'AntiquitĂ© et qui peut ĂȘtre entendu en un sens ontologique, comme ce qui dans l'esprit est dĂ©pourvu de conscience, ou en un sens gnosĂ©ologique, comme ce qui reste inaccessible Ă  la conscience rĂ©flexive ou Ă  l'introspection.. Cette notion a Ă©mergĂ© au cours de l'histoire dans trois contextes Carte mentaleÉlargissez votre recherche dans UniversalisL'ĂȘtre conscient et son inconscientFreud n'a pas dĂ©couvert le psychisme inconscient, en ce sens que tous les hommes de tous les temps savaient que quelque chose » leur corps, ses besoins et ses souvenirs n'accĂšde pas Ă  la qualitĂ© prĂ©dicative d'ĂȘtre conscient, c'est-Ă -dire reste rĂ©fractaire Ă  la libre disposition du sujet. Par contre, en observant qu'Ă  l'intĂ©rieur de chacun il y a quelque chose qui se trouve sĂ©questrĂ© par l'effet du refoulement, Freud a bien dĂ©couvert l'inconscient substantif. L'inconscient freudien, celui dont depuis bientĂŽt cent ans les hommes ont appris Ă  discuter, sinon Ă  le connaĂźtre ou Ă  le reconnaĂźtre comme Ă©tant le produit d'une interdiction censure, cet inconscient est pour ainsi dire deux fois inconscient d'abord parce qu'il est refusĂ© ou rĂ©cusĂ© par la conscience, et ensuite parce que l'ĂȘtre conscient est lui-mĂȘme inconscient de cette dĂ©nĂ©gation. Disons donc que depuis Freud l'inconscient reprĂ©sente bien autre chose que ce qu'en entendaient Leibniz ou, plus prĂšs de nous et peu avant Freud, Eduard von de la thĂšse freudienneLa thĂšse freudienne tient l'inconscient pour une zone entiĂšrement autonome, un systĂšme hermĂ©tique de dĂ©termination. La sphĂšre de l'inconscient est, dans la thĂ©orie psychanalytique, incommensurablement plus importante que ne l'est celle de la conscience. Elle est rĂ©gie, comme le sont les premiers stades du dĂ©veloppement infantile, par le principe de plaisir, c'est-Ă -dire par l'exigence de satisfaction des pulsions Trieben. Les forces de l'inconscient sont ces pulsions mĂȘmes charges tendant Ă  se dĂ©charger, pulsions qui ne sont jamais brutes comme des instincts, mais figurĂ©es par leurs reprĂ©sentants » psychiques fantasmes, complexes, c'est-Ă -dire Ă©laborĂ©es. Cette Ă©laboration, ce travail de l'inconscient processus primaire » a ses lois propres. Les caractĂ©ristiques dominantes en sont l'intemporalitĂ©, l'absence de nĂ©gation ou de degrĂ©s de certitude, l'indiffĂ©rence enfin au principe de contradiction. La pensĂ©e du rĂȘve en fournit l'exemple le plus Ă©vident, en nous montrant et dĂ©montrant que l'inconscient ne peut affleurer Ă  la conscience que sous forme symbolique, c'est-Ă -dire aprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©formĂ©, dĂ©guisĂ© par des procĂ©dĂ©s de dĂ©placement mĂ©taphore, mĂ©tonymie qui mĂ©diatisent le sens de l'inconscient dans ses signifiants » reprĂ©sentants idĂ©o-verbaux de ce deuxiĂšme ou troisiĂšme degrĂ© de signalisation. De telle sorte que l'inconscient n'est pas amorphe mais systĂ©matique, et c'est en ce sens que J. Lacan a pu dire abusivement que l'inconscient est structurĂ© comme un comprend pour Freud le ça », c'est-Ă -dire la totalitĂ© des pulsions pulsions libidinales et pulsions de mort ; le sur-moi, c'est-Ă -dire l'image introjectĂ©e des parents notamment du pĂšre ou du phallus vĂ©hiculĂ©e par les relations Ɠdipiennes identification au pĂšre ou Ă  la mĂšre, avoir ou ĂȘtre un phallus, etc. ; et enfin le moi lui-mĂȘme, car, Ă©tant investi par la libido narcissique Ichbesetzung, ego-cathexis, il n'est et ne naĂźt que des exigences de la sphĂšre inconsciente et ne constitue pas une formation entiĂšrement consciente. De telle sorte que l'ĂȘtre conscient, en derniĂšre analyse, se trouve complĂštement dĂ©possĂ©dĂ© ». En effet, du point de vue Ă©conomique, Ă©nergĂ©tique ou topique, on peut dire que c'est – sauf clause de style – toute la vie psychique qui devient, aux yeux de Freud, inconsciente. Et ainsi, aprĂšs avoir Ă©tĂ© une psychologie de la conscience dans sa forme classique, la psychologie est devenue, aprĂšs Freud, une psychologie de l' extension abusive de l'inconscient Ă  toute l'activitĂ© de la vie psychique et Ă  toutes les formes ou instances de l'appareil psychique, par la thĂ©orie freudienne, ne pouvait que soumettre celle-ci Ă  la critique qui lui reproche de faire disparaĂźtre artificiellement l'ĂȘtre conscient en attribuant Ă  l'inconscient tous les attributs de la conscience critique de G. Politzer et de l'egopsychology.La thĂ©orie freudienne s'expose, d'autre part, Ă  une autre grave critique en sĂ©parant radicalement l'inconscient de l'ĂȘtre conscient, rĂ©duit lui-mĂȘme Ă  n'ĂȘtre qu'une sorte de hublot lentille optique ou Ɠil-de-bƓuf cf. le fameux schĂ©ma d [...]1 2 3 4 5 
pour nos abonnĂ©s, l’article se compose de 16 pagesÉcrit par ancien chef de clinique Ă  la facultĂ© de mĂ©decine de Paris, mĂ©decin chef Ă  l'hĂŽpital psychiatrique de BonnevalClassificationPhilosophiePhilosophie gĂ©nĂ©raleIndividuConscienceSciences de la vieBiologie humainePhysiologie humaineNeurobiologie, physiologie humaineSciences humaines et socialesPsychologiePsychologie gĂ©nĂ©ralitĂ©sFonctions psychiquesSciences humaines et socialesPsychanalyseThĂ©orie psychanalytiqueAppareil psychiqueSciences humaines et socialesPsychanalyseThĂ©orie psychanalytiqueInconscientAutres rĂ©fĂ©rences CONSCIENCE » est Ă©galement traitĂ© dans CONSCIENCE notions de baseÉcrit par Philippe GRANAROLO ‱ 2 718 motsLequel d’entre nous, enfant, traversant la rue sans regarder ou sautant du haut d’un arbre, n’a jamais Ă©tĂ© accusĂ© d’ĂȘtre inconscient » ? Nos parents ou nos Ă©ducateurs voulaient nous faire comprendre par lĂ  que nous Ă©tions aveugles au danger, que nous manquions de luciditĂ© et de la plus Ă©lĂ©mentaire pas dans un sens voisin qu’il convient d’interprĂ©ter le cĂ©lĂšbre avertissement de [
] Lire la suitePSYCHOLOGIE COGNITIVE ET CONSCIENCEÉcrit par Axel CLEEREMANS ‱ 1 620 motsLa conscience, en tant qu’objet d’étude, reprĂ©sente un des plus grands dĂ©fis scientifiques du xxie siĂšcle. Le concept de conscience est multiple. Dans son sens premier, le mot conscience », qui tire son origine du latin conscientia, avec connaissance », fait rĂ©fĂ© [
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] Ce n'est pas le lieu, ici, de redĂ©ployer toute la problĂ©matique, difficile par sa subtilitĂ© et par sa nouveautĂ©, d' Être et Temps . Rappelons que, au lieu de caractĂ©riser l'homme par la subjectivitĂ© ou la conscience – ce qui sous-tend toujours, par l'autonomie de ce que ces concepts sont censĂ©s dĂ©signer, l'Ă©quivoque d'un ĂȘtre qui pourrait ĂȘtre tout autant hors du monde qu'ĂȘtre dans le monde ou au [
] Lire la suiteARCHITECTURE & MUSIQUEÉcrit par Daniel CHARLES ‱ 7 421 mots Dans le chapitre Nouvelle position du problĂšme la critique de la conscience esthĂ©tique » [
] Ne faut-il pas cependant s'interroger sur cette rĂ©duction de la forme » Ă  l' objet ? On se rappelle en quels termes le Heidegger de l'Ă©poque des conceptions du monde » entreprenait – en 1938 – de se dĂ©marquer de Hegel Ă  la diffĂ©rence de ce dernier, l'auteur de Sein und Zeit refusait d'admettre que la relation sujet-objet, c'est-Ă -dire la conscience dans l'acception traditionnelle, gouvern [
] Lire la suiteATTENTIONÉcrit par Éric SIÉROFF ‱ 1 924 mots Pour William James, psychologue amĂ©ricain de la fin du xix e siĂšcle, l’attention est la prise de possession par l’esprit d’un Ă©lĂ©ment de la pensĂ©e ou d’un objet du monde extĂ©rieur, afin que cet Ă©lĂ©ment ou cet objet paraisse plus clair. L’attention a donc pour rĂŽle de contrĂŽler la perception et la pensĂ©e en dĂ©limitant le contenu cognitif de la conscience. Ainsi, alors que des millions d’objets so [
] Lire la suiteAUTO-ORGANISATIONÉcrit par Henri ATLAN ‱ 6 239 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre Transformation d'une sĂ©quence causale en procĂ©dure » [
] Dans cette recherche de mĂ©canismes physiques d'intentionnalitĂ©, il est donc possible d'aller plus loin. À partir de modĂšles d'auto-organisation au sens fort, rien n'empĂȘche en effet de concevoir que la capacitĂ© de faire des projets, et d'avoir des comportements intentionnels dĂ©terminĂ©s par ces projets, puisse ĂȘtre comprise elle aussi dans son principe gĂ©nĂ©ral et modĂ©lisĂ©e comme rĂ©sultat d'un mĂ©ca [
] Lire la suiteBERGSON HENRI 1859-1941Écrit par Camille PERNOT ‱ 8 102 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre L'Ă©lan vital » [
] Il est donc possible et indispensable de se reprĂ©senter la vie comme un seul et mĂȘme Ă©lan, chargĂ© de virtualitĂ©s multiples, qui s'est partagĂ© entre des directions diffĂ©rentes et qui, passant d'une gĂ©nĂ©ration Ă  la suivante, est la cause profonde de la crĂ©ation d'espĂšces nouvelles. Cet Ă©lan n'a pas son unitĂ© en avant de lui, dans un but dĂ©terminĂ© qu'il viserait, mais en arriĂšre, dans son impulsion o [
] Lire la suiteBION WILFRED R. 1897-1979Écrit par Émile JALLEY ‱ 4 813 mots Dans le chapitre La psychose » [
] Bion a Ă©laborĂ© ses conceptions concernant la psychose pendant les annĂ©es 1950-1962 et les a explicitĂ©es dans Second Thoughts 1967. Il reprend au modĂšle de l'appareil psychique, prĂ©sentĂ© par Freud dans l'aporĂ©tique chapitre VII de L'InterprĂ©tation des rĂȘves 1900, le thĂšme de la conscience comme organe de perception pĂ©riphĂ©rique, en double contact, centripĂšte et centrifuge, avec la rĂ©alitĂ© ex [
] Lire la suiteBONHEUR notions de baseÉcrit par Philippe GRANAROLO ‱ 2 588 mots Dans le chapitre Le bonheur et la conscience » [
] Tout autre est la vision apportĂ©e par le monothĂ©isme judĂ©o-chrĂ©tien. L’un des plus vieux rĂ©cits de l’humanitĂ©, la GenĂšse biblique, offre une saisissante description de la naissance de la conscience. En goĂ»tant au fruit de l’Arbre de la Connaissance, Adam et Ève sortent de l’innocence animale prĂ©sentĂ©e comme une forme Ă©vidente de bonheur Les yeux des deux se dessillent [s’ouvrent Ă  la rĂ©alitĂ© [
] Lire la suiteBRENTANO FRANZ 1838-1917Écrit par Samuel Hugo BERGMAN ‱ 1 608 mots Dans le chapitre La science de l'avenir » » [
] Brentano considĂ©rait la psychologie comme la partie la plus importante de son Ɠuvre, celle qui devait servir de base aux autres disciplines et rendre possible la solution des principaux problĂšmes philosophiques. D'aprĂšs lui science de l'avenir », elle exercera une profonde influence sur le dĂ©veloppement de la pĂ©dagogie, de la politique et de la vie pratique en gĂ©nĂ©ral. Dans Psychologie du point [
] Lire la suiteVoir aussiTHÉORIE FREUDIENNEAPPAREIL PSYCHIQUELes derniers Ă©vĂ©nements10-24 avril 2022 France. Réélection du prĂ©sident Emmanuel Macron. Dans son discours prononcĂ© sur le Champ-de-Mars, Ă  Paris, il dĂ©clare savoir que nombre de nos compatriotes ont votĂ© ce jour pour [lui] non pour soutenir les idĂ©es qu[’il] porte, mais pour faire barrage Ă  celles de l’extrĂȘme droite » et dĂ©clare avoir conscience que ce vote [l’]oblige pour les annĂ©es Ă  venir ». Il promet une Ăšre nouvelle » qui ne sera pas la continuitĂ© du quinquennat qui s’achĂšve ». [
] Lire la suite19 novembre 2021 France. Condamnation de La Poste pour faute inexcusable ». Celle-ci Ă©tablit que La Poste, qui avait ou aurait dĂ» avoir conscience du danger que reprĂ©sentaient, pour la santĂ© de [ce salariĂ©], la modification de son pĂ©rimĂštre managĂ©rial et l’accroissement de ses charges de travail et responsabilitĂ©s, n’a pas pris les mesures nĂ©cessaires et suffisantes pour le prĂ©server du danger pour sa santĂ© tant physique que psychique ». [
] Lire la suite18-30 juin 2021 France. Transformation du groupe LagardĂšre en sociĂ©tĂ© anonyme. Du 18 au 23, une partie de la rĂ©daction d’Europe 1 observe une grĂšve, la premiĂšre dans l’histoire de la station, pour dĂ©noncer le licenciement d’un journaliste, l’absence de clause de conscience et la menace de changement Ă©ditorial dans la perspective d’une fusion avec la rĂ©daction de la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision CNews, propriĂ©tĂ© de Vivendi. Le 30, l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des actionnaires du groupe LagardĂšre, qui possĂšde notamment le groupe d’édition Hachette, le magazine Paris-Match, Le Journal du dimanche, Europe 1 et les boutiques de gares et d’aĂ©roports Relay, valide sa transformation de sociĂ©tĂ© en commandite en sociĂ©tĂ© anonyme, moins protectrice pour son dirigeant Arnaud LagardĂšre qui en devient le PDG pour au moins six ans. [
] Lire la suiteRecevez les offres exclusives Universalis L'inconscient est le psychique lui-mĂȘme et son essentielle rĂ©alitĂ©. Sa nature intime nous est aussi inconnue que la rĂ©alitĂ© du monde extĂ©rieur, et la conscience nous renseigne sur lui d'une maniĂšre aussi incomplĂšte que nos organes des sens sur le monde extĂ©rieur." Freud, L'interprĂ©tation des rĂȘves, PUF, page 52
L'INCONSCIENT N'EST-IL QU'UNE CONSCIENCE OBSCURCIE? constituĂ© de contenus refoulĂ©s des reprĂ©sentations psy­ chiques sexuelles, agressives -c'est-Ă -dire des pensĂ©es, des images, des souvenirs, des fantasmes sur lesquels se fixent les pulsions qui n'ont pu avoir accĂšs au systĂšme prĂ©cons­ cient-conscient. Ces contenus inconscients ne peuvent reve­ nir directement Ă  la conscience . Ils font leur retour de maniĂšre dĂ©guisĂ©e dans le rĂȘve ou sous forme de symptĂŽmes. Investis de l'Ă©nergie pulsionnelle, ils... l'inconscient n'est-il qu'une conscience obscurcie ? Freud qualifie de prĂ©conscients les souvenirs et les pensĂ©es, qui sonttemporairement absents de la conscience niais qui peuvent revenir Ă  toutmoment Ă  la conscience. Et il le fait pour les distinguer des contenus qui sontvĂ©ritablement inconscients. Un peu dans la continuitĂ© de Leibniz, Bergson soutient, dans "MatiĂšre etmĂ©moire", que la conscience n'est pas tout notre psychisme. Elle a surtoutpour rĂŽle de prĂ©sider Ă  l'action et d'Ă©clairer un choix ». C'est pourquoi elleprojette... Dissertation inconscient conscient par une sorte de salon, auquel les Ă©lĂ©ments contenus dans l’inconscient tentent d’accĂ©der. Cependant, l’accĂšs Ă  la conscience serait en quelqu es sortes rĂ©glementĂ© par ce que Freud appelle un gardien », qui inspecte les tendances psychiqu es en provenance de l’inconscient et leur applique la censure c'est-Ă -dire le refus et l’interdiction de l’accĂšs Ă  la conscience s’il juge inappropriĂ© le passage d’un souvenir par exemple, de l’inconscient vers la conscience. Ainsi, les ten... Conscience, inconscience et inconscient ? Ă©clairer un souvenir. Conscience et inconscient social Mais l'expĂ©rience d'un individu est tout d'abord collective », dit Main. L'acquisition d'une culture est essentielle Ă  laprise de conscience de soi. Dire que des liens familiaux et sociaux sont tissĂ©s », indique bien l'Ă©troitesse etl'intimitĂ© des Ă©changes. Devenir soi-mĂȘme » ne peut se comprendre sans ces aspects dĂ©terminants. Et c'est par lalangue que se transmet la culture qui maintient vivant le tissu si chacun es... De l'inconscient au conscience y a-t-il continuitĂ© ou rupture ? - Dans cette optique, il y a donc bien rupture et non continuitĂ© de l'inconscience au conscient, car le conscientest aussi Ă©loignĂ© de l'inconscience que la raison l'est des passions, ou encore l'homme de l'animal. - Cette affirmation n'a cependant de sens que pour autant que l'hypothĂšse du cogito est vraie. Faut-il y accorder tant de crĂ©dit ? La raison n'est jamais que la suivante de cette grande raison que constitue le corps. 2. - Nietzsche ne se privera pas d... L'inconscient n'est-il qu'une conscience obscurcie ? Leibniz dans l'Essai sur l'entendement humain lorsqu'il Ă©voque les petitesperceptions. Il montre ainsi que notre perception consciente est composĂ©ed'une infinitĂ© de petites perceptions. Notre appĂ©tit conscient est composĂ©d'une infinitĂ© de petits appĂ©tits. Qu'est-ce qu'il veut dire quand il dit quenotre perception consciente est composĂ©e d'une infinitĂ© de petitesperceptions, exactement comme la perception du bruit de la mer estcomposĂ©e de la perception de toutes les g... Hauchecorne Naomi Dissertation de philosophie TES3 Peut-on dĂ©sirer l'inconscience ? maniĂšre il se protĂšge du monde extĂ©rieur et explore son inconscience, Ă  partir de ce moment lĂ  il peut donc commencer Ă  dĂ©sirer des choses qui ne relĂšvent pas de la rĂ©alitĂ©, comme des sortes de rĂȘves ». Les enfants, par exemple, sont les ĂȘtres les plus confrontĂ©s Ă  ces situations. Puisqu'en effet lorsque nous sommes enfants nous ne rĂ©flĂ©chissons pas aux consĂ©quences de nos paroles et de nos actes, on a donc une conduite jugĂ© inconsciente et irresponsable. Mais malheureusement l'Homme... Peut on concevoir une conscience sans inconscience ? Une conscience suspendue au je pense » 2. La premiĂšre idĂ©e que Descartes dĂ©couvre grĂące Ă  sa mĂ©thode est le cogito je pense donc je suis ». Le cogitoest la premiĂšre vĂ©ritĂ© qui rĂ©siste au doute et donc la premiĂšre pierre de l'Ă©difice clair et distinct que Descartes veutconstruire. Toutes les autres idĂ©es claires et distinctes doivent s'y enchaĂźner selon des infĂ©rences elles-mĂȘmesclaires et distinctes. On peut voir dans le projet cartĂ©sien une tentative de concevoir la conscience... La conscience est-elle prĂ©fĂ©rable Ă  l'inconscience ? Introduction Il nous faut concevoir en quoi cette question peut poser problĂšme. Car dans notre vie courante, prĂ©fĂ©rer la conscience est uneĂ©vidence ainsi quelqu'un d' inconscient » est dĂ©crit comme irresponsable, manquant Ă  un devoir de conscience qui permettrait demener une vie humaine normale. La conscience est donc d'emblĂ©e prĂ©sentĂ©e comme prĂ©fĂ©rable, Ă  un tel point que la question d'unchoix de la conscience contre l'inconscience ne se pose mĂȘme pas. Il sera donc nĂ©cessaire d... inconscient Introduction DĂšs le XVII e siĂšcle, Spinoza soulignait le fait que nous ignorons ce que peut le corps », anticipant ainsi l’idĂ©e d’inconscient Personne n’a jusqu’à prĂ©sent dĂ©terminĂ© ce que peut le Corps, c’est-Ă -dire que, jusqu’à prĂ©sent, l’expĂ©rience n’a enseignĂ© Ă  personne ce que le Corps est en mesure d’accomplir par les seules lois de la Nature, considĂ©rĂ©e seulement en tant que corporelle, et ce qu’il ne peut accomplir sans y ĂȘtre dĂ©terminĂ© par l’Espr... inconscient Introduction DĂšs le XVII e siĂšcle, Spinoza soulignait le fait que nous ignorons ce que peut le corps », anticipant ainsi l’idĂ©e d’inconscient Personne n’a jusqu’à prĂ©sent dĂ©terminĂ© ce que peut le Corps, c’est-Ă -dire que, jusqu’à prĂ©sent, l’expĂ©rience n’a enseignĂ© Ă  personne ce que le Corps est en mesure d’accomplir par les seules lois de la Nature, considĂ©rĂ©e seulement en tant que corporelle, et ce qu’il ne peut accomplir sans y ĂȘtre dĂ©terminĂ© par l’Espr... La conscience et l'inconscient D'ailleurs, Descartes dans les MĂ©ditations mĂ©taphysiques expose sa thĂ©orie du qui permet de distinguer le vrai du faux, il va douter de tout pour trouver une vĂ©ritĂ© indubitable. Il Ă©tablit alors une rĂšgle "si je ne suis pas assurĂ© que c'est vrai alors je rejette tout ce qui est faux". Il va donc rejeter les connaissances par ouĂŻ-dire tel que les mĂ©dias et les connaissances par expĂ©rience sensible. Le doute mĂ©thodique se base sur trois arguments. Le premier est l'argument d... La conscience doit-elle primer sur l'inconscient ? Pour Kant, cette facultĂ© qui crĂ©e des reprĂ©sentations du monde permet Ă  l'homme de s'Ă©lever au-dessus de la nature. Il Ă©crit dans Anthropologie du point de vue pragmatique que ce pouvoir Ă©lĂšve l'homme au-dessus de tous les autres ĂȘtres vivants sur laterre. » DĂšs lors, l'inconscient semble ĂȘtre un danger pour l'homme. Il enlĂšveĂ  ce dernier la possibilitĂ© de maĂźtriser ses actions et l'issu de ces derniĂšresdevient problĂ©matique. Freud reconnaissait lui-mĂȘme, dans son ouvrageInt... L’inconscient permet-il autant que la conscience de dĂ©finir l’homme ? DĂšs lors, comment peut-on dire Ă  la fois que l'inconscient et la conscience dĂ©finissent tout deux l'homme et que la conscience est une dĂ©finition trop descriptive et incomplĂšte de l'homme ? Autrement dit, comment peut-on dire Ă  la fois que l'inconscient et la conscience se complĂštent plutĂŽt que de se concurrencer ? L'enjeu serait de dire que les animaux, dĂ©finis comme sans conscience, leur soit attribuĂ© l'inconscience, qui dĂ©finit l'homme a part Ă©gale avec la conscience. Dans un premier temps, n... dissert conscience/responsabilitĂ© Nietzsche pense que l'homme est "l'objet" d'un rĂ©seau souterrain et d'un inconscient d'instincts, de dĂ©sirs, de forces obscures qui le dĂ©terminent Ă  engager sa rĂ©flexion dans telle ou telle direction. Si tout ce que je fais Ă  un sens, je ne suis pas rééllement libre car la libertĂ© suppose la capacitĂ© Ă  ĂȘtre l'auteur de ses actes en connaissance des causes. Selon Hegel, pour ĂȘtre responsable, il faut savoir ce que l’on fait, ce qui signifie que la responsabilitĂ© engage la conscience. Lorsq... Bergson Conscience et Inconscience Henri Bergson en vient d'abord Ă  diviser l'inconscience pour mieux la cerner, et ainsi Ă©tablir une approche avec laconscience. En effet, il affirme une distinction, qu'il considĂšre comme trop peu connue, entre une inconscience dĂ»e Ă  uneconscience nulle, et une inconscience provenant d'une conscience annulĂ©e. Dans le premier cas, l'inconscience n'estrĂ©vĂ©lĂ©e que parce que l'objet de cette inconscience n'est pas Ă  mĂȘme de pouvoir un jour exprimer sa objet est vouĂ© Ă  stagner dan... L'inconscient l'affectivitĂ© inconsciente tientessentiellement Ă  notre mauvaise foi » car une conscience est toujours transparente Ă  elle-mĂȘme ». Lesconduites dites inconscientes» sont donc des ruses » de la - Affirmation de l'existence d'un inconscient psychique&61558; L'inconscient pathologiquePradines l'appelle l'inconscient de dissolution ». Dans l'angoisse nĂ©vrotique angoisse devant un dangerque nous ne connaissons pas ou dans l'angoisse qui caractĂ©rise la phobie, ie l'angoisse as... L'Inconscient Introduction DĂšs le XVII e siĂšcle, Spinoza soulignait le fait que nous ignorons ce que peut le corps », anticipant ainsi l’idĂ©e d’inconscient Personne n’a jusqu’à prĂ©sent dĂ©terminĂ© ce que peut le Corps, c’est-Ă -dire que, jusqu’à prĂ©sent, l’expĂ©rience n’a enseignĂ© Ă  personne ce que le Corps est en mesure d’accomplir par les seules lois de la Nature, considĂ©rĂ©e seulement en tant que corporelle, et ce qu’il ne peut accomplir sans y ĂȘtre dĂ©terminĂ© par l’Espr... CorrigĂ© de dissertation Le fait que l'homme soit douĂ© de conscience suffit-il Ă  le rendre libre? l’homme qui, en tant que conscience de ses dĂ©terminations, ne coĂŻncide jamais avec elles. Un stylo, par exemple, est dĂ©fini une fois pour toutes, un animal ne choisit pas sa nature et sa façon de vivre et ne peut en changer mĂȘme domestiquĂ©, un loup se comporte toujours en loup, en carnivore social soumis au dominant de la meute ; s’il obĂ©it Ă  son maĂźtre, c’est qu’il l’identifie au dominant. Du fait que l’homme est pour soi, conscient de ses Ă©tats menta... Parler d'une conscience inconsciente n'invalide-t-il pas dramatiquement notre rapport Ă  la libertĂ© donc Ă  la responsabilitĂ© ? conscience de soi dĂ©finit un certain degrĂ© de libertĂ© on peut effectivement craindre que l'idĂ©e d'un inconscientdĂ©finisse un nouveau Or comme Freud le prĂ©cise dans le Moi et le ça , Ă  l'opposition entre le conscient et l'inconscient il faut substituer celle entre le moi cohĂ©rent et les dĂ©tachĂ©s du moi. Il ne faut donc pas opposer de maniĂšre naĂŻve laconscience et l'inconscient au risque sinon de mĂ©connaĂźtre l'essence mĂȘme de l'inconscient c'est-Ă -dire la lucidi... ReconnaĂźtre l'existence de l'inconscient, est-ce Ă©largir notre conscience ? Introduction La dĂ©couverte de l'inconscient constitue-t-elle une dĂ©faite pour la conscience ? Les actes manquĂ©s, les rĂȘves, laconscience les constate mais se montre incapable de les expliquer comment ai-je pu dire le contraire de ce que jevoulais dire ? La conscience dĂ©couvre en mĂȘme temps ses limites et le fait qu'elle n'est pas transparente Ă  elle-mĂȘme, qu'elle est incapable d'expliquer certains Ă©vĂ©nements qui surviennent en elle. La dĂ©couverte de l'inconscientconstitue-t-elle une humilia... L'inconscient n'est-il qu'un moindre degrĂ© de conscience ? Ce n'est pas que ce mouvement ne frappe toujours nos organes, et qu'il ne se passe encore quelque chose dansl'Ăąme qui y rĂ©ponde, Ă  cause de l'harmonie de l'Ăąme et du corps, mais ces impressions qui sont dans l'Ăąme et dans lecorps, destituĂ©es des attraits de la nouveautĂ©, ne sont pas assez fortes pour s'attirer notre attention et notremĂ©moire, attachĂ©es Ă  des objets plus occupants. Car toute attention demande de la mĂ©moire, et souvent quandnous ne sommes plus admonestĂ©s pour ainsi dire et ave... Être inconscient, est-ce ne pas ĂȘtre sois mĂȘme ? Si Être inconscient revient Ă  ne pas ĂȘtre nous mĂȘme ? automate, il n'a ni conscience ni mĂ©moire, il agirait tous les matins de la mĂȘme façon mĂȘme si il se tape tous les matins contre le meuble posĂ© Ă  cotĂ©. Toutes ces rĂ©actions seront des rĂ©flexes et des non-actions rĂ©alisĂ©es grĂące Ă  son prĂ©-conscience. Or, ĂȘtre un automate n'a aucune singularitĂ©. Donc ĂȘtre inconscient se rĂ©sumerait Ă  dire que nous sommes des corps matĂ©riels, et dĂ©terminĂ© c'est-Ă -dire n'ayant aucune libertĂ© puisque la libertĂ© s'obtient grĂące Ă  la conscience et la mĂ©moire.... ReconnaĂźtre l'existence de l'inconscient est-ce rĂ©trĂ©cir ou Ă©largir notre conscience ? qui est souvent la trace d'un choc vĂ©cu durant l'enfance. En ce sens je suis un ĂȘtre passif et agi, qui n'a ni lecontrĂŽle de lui-mĂȘme, ni de son passĂ©, un ĂȘtre scindĂ©. Le but de la cure est de faire en sorte que je prenneconscience de ce conflit, que je reprenne la maĂźtrise de mon histoire. Au lieu de subir ce que je ne connais pas, jechoisirai en toute conscience. Au lieu de la politique de l'autruche » de l'inconscient, il y aura le choix d'un sujet maĂźtre de notre... Peut on dire des rapports conscience/inconscient qu'ils s'organisent dans un double je ou dans un jeu du double ? donc preuve de mauvaise foi. Un double 2. Pour Sartre, l'identitĂ© est en devenir, elle se construit par les choix et les actes d'une conscience. Imaginer que laconscience est en rapport avec un inconscient c'est dĂ©doubler la conscience. La conscience se rĂ©vĂšle dans l'autorĂ©flexion, dans le je pense » ĂȘtre conscient c'est ĂȘtre capable de s'attribuer ses pensĂ©es, la conscience estl'expĂ©rience de soi. En revanche, il n'y a pas d'expĂ©rience de l'inconscient. S'attribuer un inconscient c'est don... Y a-t-il une diffĂ©rence entre l'inconscient et l'inconscience ? La conscience peut ĂȘtre dĂ©finie comme prĂ©sence » au monde qui nous entoure et Ă  nous-mĂȘmes c'est laconscience de soi » je suis prĂ©sent, conscient, cela veut dire que je perçois, j'aperçois, je rĂ©agis Ă  ce qui sepasse autour de moi et en moi ; je suis actif. A l'inverse, les termes d' inconscient » et d' inconscience »semblent dĂ©signer, comme l'indique le prĂ©fixe nĂ©gatif in-, la nĂ©gation de la conscience, c'est-Ă -dire l'abolitionprovisoire ou dĂ©finitive ou la perte de cette prĂ©sence... ReconnaĂźtre l'existence de l'inconscient, est-ce Ă©largir notre conscience ? -Spinoza va plus loin reconnaĂźtre l'existence de l'inconscient, c'estpermettre d'Ă©largir notre conscience, en la sortant des illusions du sentimentpour atteindre un savoir rationnel. Ce savoir ne peut ĂȘtre que celui descauses qui nous dĂ©terminent, demeurant le plus souvent ces causes Ă  l'examen de notre entendement, c'est les fairequitter le registre inconscient pour les intĂ©grer Ă  notre conscience, sanssupprimer leur action de dĂ©termination.... ReconnaĂźtre l'existence de l'inconscient, est-ce Ă©largir notre conscience ? II ... mais elle donne sens Ă  ce qui ne semblait pas en avoir ... Al L'hypothĂšse de l'inconscient, un gain de sens » ... Freud 1/ Une fois admis que la conscience n'a pas le monopole du sens, les conduites qui semblaient inintelligibles deviennent comprĂ©hensibles. 2/Toute conduite peut ĂȘtre interprĂ©tĂ©e, et devenir l'occasion d'une meilleure connaissance de soi. ‱ Le projet de se connaĂźtre soi-mĂȘme » signifie dĂ©jĂ  que la conscien... La duplicitĂ© de la conscience rend-elle inutile l'hypothĂšse de l' inconscient ? La conscience signifie pour un sujet Ă  la fois la perception de soi mĂȘme et du monde qui l'entoure. Le psychismec'est Ă  dire l'ensemble de tendances, d'impressions, de sentiments qui composent le moi n'est pas entiĂšrementrĂ©flĂ©chi par la conscience. On peut faire l'hypothĂšse d'un inconscient, c'est Ă  dire d'une vie psychique inconscientequi a une part importante dans la vie du sujet. L'hypothĂšse de l'inconscient permet d'expliquer des actes que lesujet semble faire contre sa volontĂ©. Mais ces m... ***** - L'Inconscient cours complet de philosophie - ***** L’inconscient Autres notions du programme concernĂ©es la conscience, le sujet, le dĂ©sir le langage, la vĂ©ritĂ©, la raison et le rĂ©el la connaissance, la nature la culture, l'histoire, la libertĂ© et la morale la responsabilitĂ© et le devoir, la religion... Explication intĂ©grale d’un texte de Freud et cours approfondi » sur l’inconscient et la psychanalyse Le psychique en toi ne coĂŻncide pas avec ce dont tu es conscient ; ce sont deux choses diffĂ©rentes, que quelque chose se pass... Conscience, inconscience, INCONSCIENT La conscience est elle une forme d'illusion ? Nietzsche illustre ce propos en disant que la conscience est une illusion, qu'elle ne peut rien car elle n'est qu'illusionde la connaissance et il parle de ce propos en disant que c'est une blessure narcissique pour l'homme. En effet, ilexplique que la conscience est une succession de pensĂ©es qui donne Ă  croire que chacune est la consĂ©quence del'autre, mais nous ne voyions pas la lutte qui se livre sous cette surface ». Effectivement, la conscience reprĂ©sentela partie Ă©mergĂ©e de l'iceberg don... Commentaire "Qu'est qu'un inconscient?" Alain, Vigiles de l'Esprit Dans une premiĂšre partie, nous verrons comment l'absence de questionnement fait d'un homme un inconscient. En effet, de la premiĂšre phrase aux propositions affirmatives entre guillemets, “je sais ce que je sais ; je sais ce que je dĂ©sire ; ce sait ce que je veux”, Alain dĂ©finit ce qu'est un inconscient. Cette dĂ©finition est introduite d'emblĂ©e Ă  l'aide d'une interrogation dont dĂ©roule l'explication. Pour ce dernier, le rejet du doute est caractĂ©ristique de l'inconscient celui-ci “ne se pose p... L'inconscient permet-il autant que la conscience de dĂ©finir l'homme ? Freud va ĂȘtre amenĂ© Ă  concevoir que bon nombre de maladies, mais aussi d'actes quotidiens s'expliquent si l'onadmet l'hypothĂšse de l'inconscient. Il y aurait en nous un rĂ©servoir » de forces et de dĂ©sirs ou pulsions dontnous n'aurions pas conscience, mais qui agiraient sur nous.. Pour le dire brutalement, en ce sens, l'homme n'agiraitpas ne choisirait pas ses actes en toute connaissance de cause, dans la clartĂ©, mais serait agi c'est-Ă -diresubirait, malgrĂ© lui, des forces le contraig... Suis-je ce que j'ai conscience d'ĂȘtre ? conscience n'est pourtant pas limitĂ© Ă  cela, on pense du passĂ© comme du prĂ©sent, on pense Ă  l'avenir. Mais lĂ  onparle de la conscience dans le moment prĂ©sent, quand je dis je suis lĂ  » cela est vrai au moment oĂč je le dis. Laconscience est immĂ©diate. J'ai dis que la conscience Ă©tait limitĂ©e puisqu'il existe un inconscient qui influe la conscience est une pensĂ©e infini, on pense maintenant ce que l'on veut. Elle n'est donc pas montre dans la deuxiĂšme mĂ©ditati... L'inconscient permet-il, autant que la conscience, de dĂ©finir l'homme ? L'hypothĂšse Freud ienne de l'inconscient revient Ă  dire que bon nombre d'actes normaux » oubli, actes manquĂ©s, rĂȘves, mais aussi maladifs », pathologiques nĂ©vroses, psychoses, obsessions s'expliquent en gros selon le mĂȘme schĂ©ma. L'individu subirait un conflit psychique dans son Ăąme, conflit parfoisextrĂȘmement violent entre les normes conscientes morales, esthĂ©tiques, sociales et des dĂ©sirs quibousculent et nĂ©gligent ces rĂšgles. Ce second groupe de dĂ©sirs, le... Conscience inconscient RĂ©lation ext Ă©rieur au travers des sens on agit a avoir des perceptions donc d’enregistrer des choses du monde ext Ă©rieur, mis en relation avec le corps. Conscience spontan Ă©e ĂȘtre attentif, Ă©veill Ă© Conscience r Ă©flĂ©chie se penser et se voir Ă  soi m ĂȘme. L’acte de doublement, jusqu’ Ă  introspection spectro » Ă  regarder ; intro » Ă  Ă  l’int Ă©rieur, est sp Ă©cifique Ă  l’homme les autres ĂȘtres vivants ne peuvent pas. Certains animaux peuvent se reconna Ăźtre dans... La conscience et l'inconscience Conscience et inconscient -> Le moment de la reconnaissance, de l’identification l’écart permis par la conscience est condition de l’identification. C’est une spĂ©cificitĂ© humaine 3. La conscience rĂ©flĂ©chie, source de la dignitĂ© humaine commentaire du texte de Kant. ProblĂ©matique en quoi la conscience de soi est-elle une facultĂ© spĂ©cifiquement humaine ? ThĂšse La facultĂ© humaine de penser est une activitĂ© qui assure l’un... L'Inconscient et la Conscience. La RĂ©alitĂ© » Dans L'interprĂ©tation du rĂȘve. 1900 inconsciente qui tente de se faire comprendre ou traduire par le prĂ©conscient, pour p Ă©nĂ©trer dans la conscience Concepts dans le sous­chapitre. Mode de repr Ă©sentation topique dans laquelle la distinction se fait entre Inconscient, Pr Ă©conscient et Conscient. Mode de repr Ă©sentation dynamique l’inconscient en tant qu’il exerce une action permanente, exigeant une force contraire. On rencontre une r Ă©sistance pour acc Ă©der Ă  l’inconsci... De l'inconscience au conscient y a t il continuitĂ© ou rupture ? je » est la condition du prĂ©dicat pense ». Ça pense mais que ce ça » soit prĂ©cisĂ©ment lefameux vieux je », c'est, pour parler avec modĂ©ration, simplement une supposition, uneaffirmation, surtout pas une certitude immĂ©diate » » Par-delĂ  bien et mal §17. - Descartes est ainsi victime du langage, par lequel il a l'illusion qu'un lien direct existe entre le sujet je » et le prĂ©dicat pense ». En rĂ©alitĂ© Descartes accorde une confiance trop grande Ă  saconscience en... La conscience et l'inconscience Conscience et inconscience &10132; Le doute mĂ©thodique et le je suis » comme seule vĂ©ritĂ© indubitable. Descartes optimisme rationaliste, doute cartĂ©sien, mĂ©thodique, volontaire, voie pour rĂ©ussir Ă  dĂ©busquer la rĂ©alitĂ©. Doute radical. Descartes s'attaque aux fondements des opinions. Illusions d'optique, fragilitĂ© des sens. Doute de la rĂ©alitĂ© avec l'expĂ©rience du rĂȘve. Doute sur le monde, tout n'est que songe, fiction. Descartes s'intĂ©resse aux sciences physiques, sont-elles absolument certaines ? Descartes convoque... L'inconscient peut il servir d'alibi a la conscience š De soigner un certain nombre de maladies, qui ne peuvent s'expliquer que par le conflit psychique qui agite lepatient. Adopter l'hypothĂšse de l'inconscient permet de comprendre et de guĂ©rir, c'est un gain de sens et de pouvoir. Le butde la psychanalyse est alors de faire en sorte que l'individu, au lieu de subir les forces qu'il ignore et ne contrĂŽle pas, puisse recouvrer sa libertĂ©. En effet, la psychanalyse dĂ©couvre que Je est un autre » pour reprendre Rimbaud . Il y a en moi un... l'inconscience n'est-elle qu'un moindre degrĂ© de conscience ? Ce n'est pas que ce mouvement ne frappe toujours nos organes, et qu'il ne se passe encore quelque chose dansl'Ăąme qui y rĂ©ponde, Ă  cause de l'harmonie de l'Ăąme et du corps, mais ces impressions qui sont dans l'Ăąme et dans lecorps, destituĂ©es des attraits de la nouveautĂ©, ne sont pas assez fortes pour s'attirer notre attention et notremĂ©moire, attachĂ©es Ă  des objets plus occupants. Car toute attention demande de la mĂ©moire, et souvent quandnous ne sommes plus admonestĂ©s pour ainsi dire et ave... Conscience et inconscient s'opposent-ils ? Parce qu'alors je dĂ©sirais vaquer seulement Ă  la recherche de la vĂ©ritĂ©, je pensais qu'il fallait [
] que je rejetassecomme absolument faux tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute, afin de voir s'il ne resterait pointaprĂšs cela quelque chose [
] qui fut entiĂšrement indubitable. » Le doute de Descartes est provisoire et a pour but de trouver une certitude entiĂšre & irrĂ©cusable. Or il est sĂ»r que les sens nous trompent parfois. Les illusions d'optique en tĂ©moignent assez. Je d... Sommes-nous gouvernĂ©s par notre inconscient ? Ici, l'exemple est simple dans la mesure oĂč le prĂ©sident a sans doute parfaitement conscience qu'il ne veutpas ĂȘtre lĂ . Mais dans bon nombre de cas, quand ma langue fourche, je ne sais pas pourquoi, c'est-Ă -dire quej'ignore moi-mĂȘme ce qui me pousse Ă  dire tel mot plutĂŽt qu'un autre. Or pour Freud le cas est exactement identique et s'interprĂšte de mĂȘme, comme le conflit entre deux dĂ©sirs dont l'un est gĂȘnant et peut ĂȘtre ignorĂ©par le sujet. Il n'y a pas d'actes innocents ou anodins. Tous sont... Dans quelle mesure y a-t-il une rĂ©alitĂ© de la conscience ? soupçon gĂ©nĂ©ralisĂ©, cherche la vĂ©ritĂ©, quelque chose dont on ne puisse en aucun cas douter, qui rĂ©siste Ă  l'examenle plus impitoyable. Cherchant quelque chose d'’absolument certain, il va commencer par rejeter comme faux tout cequi peut paraĂźtre douteux. Parce qu'alors je dĂ©sirais vaquer seulement Ă  la recherche de la vĂ©ritĂ©, je pensais qu'il fallait [
] que je rejetassecomme absolument faux tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute, afin de voir s'il ne resterait pointaprĂšs cela q... Faut-il refuser l'inconscient ? Introduction. Concernant l'inconscient, et en rĂ©ponse Ă  des objections, Freud 1 considĂšre que l'hypothĂšse de l'inconscient est nĂ©cessaire. Il en donne les raisons actes manquĂ©s, rĂȘves, symptĂŽmes psychiques. 2 ConsidĂšre que l'hypothĂšse de l'inconscient est lĂ©gitime parce qu'il est possible de fonder sur elle une pratiqueefficace. Le texte de Freud est une rĂ©ponse Ă  des critiques nombreuses opposĂ©es Ă  la notion de psychique inconscient », plus simplement d'inconscient... Suis-je l'esclave de mon inconscient ? le remarque Descartes Discours de la mĂ©thode et MĂ©ditations mĂ©taphysiques tout le reste peut ĂȘtre saisi. Sans clartĂ© dans le moi, tout reste obscur. – DĂšs lors, il est impossible que l'inconscient intervienne d'une quelconque maniĂšre dans la subjectivitĂ©, elle mĂȘme absolument libre, comme mouvement de pose de soi-mĂȘme par soi-mĂȘme. Elle est le contraire de laservitude, qui supposerait que le je » sois posĂ© par un autre que lui, ce qui est contradictoire avec le conceptde su...
Laconscience est donc comme une sorte de dĂ©doublement, de distanciation vis Ă  vis de soi-mĂȘme. Contrairement Ă  l'homme, l'animal a une conscience immĂ©diate de son vĂ©cu; il n'y a pas de mise Ă  distance. L'animal fait parfois preuve d'une intelligence admirable, mais il ne participe pas consciemment Ă  ce qu'il fait. Au cƓur de la vie extĂ©rieure ordinaire, la passionnante aventure intĂ©rieure De nos jours, de plus en plus de gens, et plus particuliĂšrement ceux qui vivent dans les grandes villes, souffrent d’un terrible sentiment de vide et d’ennui, comme s’ils attendaient quelque chose qui n’arrive jamais. Le cinĂ©ma et la tĂ©lĂ©visons, les spectacles sportifs, les Ă©vĂšnements politiques, les distraient pendant un temps mais ils se retrouvent sans cesse Ă©puisĂ©s et dĂ©senchantĂ©s devant le dĂ©sert de leur propre vie. La seule aventure qui vaille encore d’ĂȘtre vĂ©cue pour l’homme moderne se situe dans le royaume intĂ©rieur de sa psychĂ© inconsciente. C’est avec une conscience vague de cette idĂ©e que beaucoup se tournent aujourd’hui vers le Yoga, ou d’autres pratiques orientales. Mais elles n’offrent pas d’aventure authentiquement nouvelle, car nous ne faisons qu’y hĂ©riter la sagesse des Hindous ou des Chinois, sans avoir de contact direct avec notre centre psychique individuel. S’il est vrai que les mĂ©thodes orientales favorisent la concentration d’esprit et la mĂ©ditation intĂ©rieure ce qui est, en un sens, analogue Ă  l’introversion dans un traitement psychanalytique il y a une diffĂ©rence trĂšs importante. Jung a mis au point une mĂ©thode pour accĂ©der Ă  ce centre intĂ©rieur, et Ă©tablir le contact avec le mystĂšre vivant de l’inconscient, seule et sans aide. Ceci s’écarte complĂštement des sentiers battus. Essayer de donner Ă  la rĂ©alitĂ© vivante du Soi une quantitĂ© constante d’attention quotidienne Ă©quivaut Ă  essayer de vivre simultanĂ©ment sur deux plans, ou dans deux mondes diffĂ©rents. On s’occupe, comme avant, des obligations de la vie active, mais en mĂȘme temps on reste rĂ©ceptif Ă  toutes les suggestions, tous les signes, Ă  la fois ceux des rĂȘves et des Ă©vĂšnements extĂ©rieurs, que le Soi utilise pour symboliser ses intentions – le sens dans lequel coule le fleuve de la vie. Les vieux textes chinois qui ont trait Ă  cette expĂ©rience, utilisent frĂ©quemment l’image du chat qui observe le trou de la souris. Un texte dit qu’il ne faut pas se laisser distraire par des pensĂ©es incidentes, mais que l’attention ne doit pas non plus ĂȘtre trop aiguisĂ©e, ni d’ailleurs trop Ă©moussĂ©e. Il y a un seuil bien dĂ©fini de perception Si l’entrainement est pratiquĂ© de cette maniĂšre
.il deviendra efficace Ă  mesure que le temps passera et quand le principe touchera Ă  l’accomplissement, comme un melon mĂ»r qui tombe automatiquement, tout ce avec quoi il entrera en contact provoquera subitement l’éveil suprĂȘme de l’individu. C’est le moment oĂč le praticien sera comme l’homme qui boit de l’eau et qui est seul Ă  savoir si elle est froide ou chaude. Il est libĂ©rĂ© de tous les doutes sur lui-mĂȘme, et Ă©prouve un grand bonheur, comparable Ă  celui que l’on ressent quand on rencontre son pĂšre Ă  la croisĂ©e des chemins. C’est ainsi qu’au cƓur de la vie extĂ©rieure ordinaire, on est subitement engagĂ© dans la plus passionnante des aventures intĂ©rieures. Et du fait qu’elle est unique pour chaque individu, elle ne peut ĂȘtre ni violĂ©e, ni copiĂ©e. Il n’y a deux raisons principales qui font perdre Ă  l’homme contact avec son centre psychique rĂ©gulateur L’une est qu’une pulsion instinctuelle ou une image fortement chargĂ©e d’affectivitĂ© peut le faire pencher d’un cotĂ© et lui faire perdre son Ă©quilibre. Cela se produit aussi chez les animaux ; un cerf sous l’emprise de l’excitation sexuelle oubliera complĂštement et la faim et le soin de sa sĂ©curitĂ©. Cet aveuglement et cette perte d’équilibre inspirent beaucoup d’effroi aux primitifs, qui parlent alors de la perte de l’ñme ».L’équilibre intĂ©rieur est aussi menacĂ© par une tendance excessive Ă  la rĂȘverie, qui tourne en gĂ©nĂ©ral secrĂštement autour de certains complexes. En fait, cette rĂȘverie se produit prĂ©cisĂ©ment parce qu’elle met l’homme en relation avec ses complexes. Mais en mĂȘme temps, elle menace la concentration et la continuitĂ© de la conscience. Le deuxiĂšme obstacle, exactement opposĂ©, est dĂ» Ă  un trop grand raffermissement de la conscience du Moi. Bien qu’une conscience disciplinĂ©e soit nĂ©cessaire Ă  l’accomplissement des activitĂ©s de l’homme civilisĂ©, nous savons ce qui arrive lorsqu’un aiguilleur, sur la voie ferrĂ©e se laisse aller Ă  la rĂȘverie elle a l’inconvĂ©nient grave de devenir facilement un obstacle Ă  la rĂ©ception des impulsions et des message venant du centre. C’est pourquoi les rĂȘves des hommes civilisĂ©s s’efforcent si frĂ©quemment de rĂ©tablir cette rĂ©ceptivitĂ© en corrigeant l’attitude de la conscience Ă  l’égard du centre inconscient du Soi. Mandala, le cercle magique Parmi les reprĂ©sentations mythologiques du Soi, on trouve frĂ©quemment les quatre coins du monde, et dans beaucoup d’images, le Grand Homme figure au centre d’un cercle divisĂ© en quatre. Jung utilisait le mot Hindou mandala cercle magique pour dĂ©signer une structure de cet ordre, qui est une reprĂ©sentation symbolique du noyau originel de la psychĂ©, dont l’essence nous est inconnue. Et il est intĂ©ressant de remarquer ici que le chasseur Naskapi ne reprĂ©sente pas son Grand Homme comme un ĂȘtre humain, mais comme un mandala. Alors que les Naskapis peuple nomade du nord canadien ont une expĂ©rience immĂ©diate et naĂŻve du centre intĂ©rieur, sans l’aide de rites religieux ni de doctrines, d’autres communautĂ©s utilisent le mandala afin de rĂ©tablir un Ă©quilibre intĂ©rieur perdu. Par exemple, les Indiens Navahos essaient, au moyen de peinture sur le sable, auxquelles ils donnent la structure du mandala, de parvenir Ă  ramener un malade Ă  l’harmonie avec son Ăąme et le cosmos. Dans les civilisations orientales, des images analogues sont utilisĂ©es pour consolider l’ĂȘtre intĂ©rieur, ou pour favoriser la mĂ©ditation en profondeur. La contemplation d’un mandala est sensĂ© inspirer la sĂ©rĂ©nitĂ©, le sentiment que la vie Ă  retrouvĂ© son sens et son ordre. Le mandala produit le mĂȘme effet lorsqu’il apparaĂźt spontanĂ©ment dans les rĂȘves de l’homme moderne qui ignore ces traditions religieuses. Peut-ĂȘtre l’effet positif est-il encore plus grand dans ce cas parce que la connaissance et la tradition peuvent Ă©mousser ou mĂȘme rendre impossible l’expĂ©rience spontanĂ©e. Un exemple de mandala surgi spontanĂ©ment nous est donnĂ© dans le rĂȘve d’une femme de soixante deux ans. Il apparaĂźt comme un prĂ©lude Ă  une nouvelle phase de sa vie oĂč elle eut une activitĂ© crĂ©atrice particuliĂšrement intense Je vois un paysage dans la pĂ©nombre. A l’arriĂšre-plan, je vois s’élever puis se prolonger horizontalement la crĂȘte d’une colline. A l’endroit oĂč elle s’élĂšve, se meut un disque quadrangulaire qui brille comme de l’or. Au premier plan je vois de la terre noire labourĂ©e, oĂč des pousses commencent Ă  germer. Puis je perçois subitement une table ronde avec une dalle de pierre grise dessus, et au mĂȘme moment, le disque quadrangulaire est soudain debout sur la table. Il a quittĂ© la colline, mais quand et comment, je ne sais pas. Les paysages dans les rĂȘves comme dans l’art expriment souvent un Ă©tat d’ñme ineffable. Dans ce rĂȘve, la pĂ©nombre indique que la clartĂ© diurne de la conscience est obscurcie. La nature intĂ©rieure » peut maintenant commencer Ă  se rĂ©vĂ©ler dans sa propre lumiĂšre, aussi le disque quadrangulaire devient-il visible Ă  l’horizon ? Jusqu’à prĂ©sent, le symbole du Soi, le disque, avait Ă©tĂ© surtout une intuition Ă  l’horizon mental su sujet, mais maintenant il change de position et devient le centre du paysage de l’ñme. Une graine depuis longtemps semĂ©e, commence Ă  germer. Le sujet faisait depuis longtemps attention Ă  ses rĂȘves, et cette persĂ©vĂ©rance commence Ă  porter des fruits. On se souvient du rapport que j’ai dĂ©jĂ  mentionnĂ© entre le symbole du Grand Homme et la vie vĂ©gĂ©tale. Et puis le disque d’or se dĂ©place vers la droite » – le cotĂ© oĂč les choses devinent conscientes. Entre autres, la droite signifie souvent, psychologiquement, le cotĂ© de la conscience, de l’adaptation, alors que la gauche est la sphĂšre de l’inadaptation, des rĂ©actions inconscientes, et quelque fois mĂȘme de quelque chose de sinistre du mot latin sinister. Le disque d’or s’arrĂȘte dans son mouvement et vient se poser sur la table de pierre. Il a trouvĂ© une base permanente. La rondeur le motif du mandala symbolise en gĂ©nĂ©rale l’intĂ©gritĂ© naturelle, alors que la forme quadrangulaire reprĂ©sente la prise de conscience de cette intĂ©gritĂ©. Dans le rĂȘve, le disque carrĂ© et la table ronde se rencontrent, annonçant une prise de conscience imminente du centre. La table ronde, incidemment, est un symbole bien connu de plĂ©nitude, et joue un rĂŽle de mythologie, par exemple la table ronde du Roi Arthur, qui dĂ©rive elle-mĂȘme de la table de la CĂšne. En fait, Ă  chaque fois que l’ĂȘtre humain se tourne sincĂšrement vers son monde intĂ©rieur et essaie de se connaĂźtre, non pas en ruminant ses pensĂ©es et ses sentiments subjectifs, mais en suivant les manifestions de sa propre nature objective, tels que les rĂȘves et les fantasmes authentiques, alors, tĂŽt ou tard, le Soi Ă©merge. Le Moi dĂ©couvre alors une force intĂ©rieure qui contient toutes les possibilitĂ©s de renouvellement. Mais il surgit une difficultĂ© considĂ©rable, que je n’ai mentionnĂ©e qu’indirectement jusqu’à prĂ©sent. C’est que chaque personnification de l’inconscient – l’ombre, l’anima, l’animus ou le Soi – a non seulement un aspect lumineux mais un aspect tĂ©nĂ©breux. La polaritĂ© Nous avons vu que l’ombre peut ĂȘtre vile et mauvaise et se manifester comme une pulsion instinctuelle qu’il faut surmonter. Mais elle peut ĂȘtre aussi une impulsion allant dans le sens de la croissance, qu’il faut dĂ©velopper. De la mĂȘme façon, l’anima et l’animus ont des aspects doubles ils peuvent provoquer une Ă©volution vivifiante de la personnalitĂ©, lui apporter un esprit crĂ©ateur, ou ils peuvent causer la pĂ©trification et la mort physique. Le Soi lui-mĂȘme, ce symbole qui embrasse tout l’inconscient, a un effet ambivalent. Le cotĂ© tĂ©nĂ©breux du Soi reprĂ©sente le pus grand danger, prĂ©cisĂ©ment parce que le Soi est la plus grande des forces psychiques. Il peut amener les gens Ă  fabriquer des fantasmes mĂ©galomaniaques , ou d’autres aussi illusoires dont ils seront possĂ©dĂ©s » . Une personne qui se trouve dans cet Ă©tat croira, par exemple, avec une exaltation croissante qu’elle a percĂ© les grandes Ă©nigmes de l’univers, perdant ainsi tout contact avec la rĂ©alitĂ© humaine. Un symptĂŽme caractĂ©ristique de cet Ă©tat est la perte du sens de l’humour et des contacts humains. L’émergence du Soi peut donc mettre en danger le Moi conscient. Ce double aspect du Soi est joliment illustrĂ© par un vieux conte iranien appelĂ© Le Secret du Bain BĂądgerd » Le grand et noble prince HĂątim TĂąi reçoit de son roi l’ordre d’explorer le mystĂ©rieux Bain BĂądgerd chĂąteau de la non-existence. Quand il s’en approche aprĂšs de multiples et dangereuses aventures, il apprend que personne n’en est jamais revenu, mais veut tout de mĂȘme poursuivre son entreprise. Il est accueilli dans un Ă©difice circulaire par un barbier muni d’un miroir, qui le mĂšne au bain, mais sitĂŽt que le prince pĂ©nĂštre dans l’eau, il entend un bruit de tonnerre, l’obscuritĂ© se fait, le barbier disparaĂźt, et l’eau commence Ă  monter. HĂątim nage dĂ©sespĂ©rĂ©ment en rond jusqu’à ce que l’eau finalement atteigne le sommet de la coupole surmontant le bain. Se croyant perdu, il dit une priĂšre, et saisit la pierre centrale de la coupole. De nouveau le tonnerre retentit et HĂątim se trouve seul dans un dĂ©sert. AprĂšs avoir errĂ© longtemps il arrive dans un beau jardin au milieu duquel il y a un cercle de statues de pierre. Au centre, il aperçoit un perroquet dans une cage, et une voix venue d’en haut dit L’homme hĂ©roĂŻque, tu ne sortiras probablement pas vivant de ce bain. Jadis Gayomart le Premier Homme trouva un Ă©norme diamant qui brillait plus que le soleil et la lune. Il dĂ©cida de le cacher en un endroit oĂč personne ne pĂ»t le trouver et il construisit ce bain magique pour le protĂ©ger. Le perroquet que tu vois fait partie de cet enchantement. A cotĂ© de lui tu trouveras un arc d’or et une flĂšche attachĂ©e Ă  une chaine d’or avec lesquels tu peux essayer Ă  trois reprise de tuer le perroquet. Si tu l’atteins, la malĂ©diction sera levĂ©e. Sinon tu seras pĂ©trifiĂ©, comme le furent tous ceux que tu vois ici ». HĂątim essaie une premiĂšre fois, et manque l’oiseau. Ses jambes se pĂ©trifient. Il essaie une deuxiĂšme fois, et est pĂ©trifiĂ© jusqu’à la poitrine. La troisiĂšme fois, il ferme les yeux, s’exclamant Dieu est grand », tire Ă  l’aveuglette, et atteint le perroquet. Coup de tonnerre, nuages de poussiĂšre. Quand tout s’est apaisĂ© il y a, Ă  la place du perroquet, un Ă©norme diamant, et toutes les statues sont revenues Ă  la vie. Les hommes le remercient de les avoir dĂ©livrĂ©s. Le lecteur reconnaitra les symboles du Soi dans cette histoire le Premier Homme Gayomart, l’édifice rond en forme de mandala, la pierre centrale, et le diamant. Mais ce diamant est entourĂ© de dangers. Le perroquet dĂ©moniaque reprĂ©sente l’esprit d’imitation nĂ©faste qui nous fait manquer le but et nous pĂ©trifie psychologiquement. Comme je l’ai remarquĂ© plus haut, le processus d’individuation exclut toute imitation des autres. A maintes reprise, dans le monde, les hommes ont cherchĂ© Ă  copier par leur attitude extĂ©rieure et leur comportement rituel l’expĂ©rience religieuse originale, leurs maitres spirituels, Christ ou Bouddha par exemple, et se sont ainsi pĂ©trifiĂ©s ». Suivre la voie d’un maĂźtre spirituel ne signifie pas qu’il faille le copier et se conformer au modĂšle du processus d’individuation de ce guide. Cela signifie que chacun doit essayer de vivre sa propre vie avec une sincĂ©ritĂ© et une dĂ©votion Ă©gales Ă  celles du maĂźtre. Le barbier au miroir, qui disparaĂźt, symbolise la facultĂ© de rĂ©flexion que HĂątim perd au moment oĂč il en a le plus besoin. Les eaux qui montent reprĂ©sentent le risque de se noyer dans l’inconscient et de se perdre dans ses propres Ă©motions. Si l’on veut comprendre les indications symboliques que nous fournit l’inconscient, il faut prendre garde Ă  ne pas sortir de soi, Ă  ne pas ĂȘtre hors de soi ». Il est d’une importance essentielle que le Moi continue Ă  fonctionner normalement. Ce n’est que si je demeure un ĂȘtre humain ordinaire, conscient de son incomplĂ©tude, que je deviens rĂ©ceptif aux contenus et aux processus significatifs de l’inconscient. Mais comment l’ĂȘtre humain peut-il rĂ©sister Ă  la tension de se sentir en union avec l’univers entier, quand il n’est en mĂȘme temps qu’une misĂ©rable crĂ©ature humaine ? Si je me mĂ©prise, en considĂ©rant que je ne suis qu’un nombre dans une statistique, ma vie n’a pas de sens, et ne mĂ©rite pas d’ĂȘtre vĂ©cue. Mais si en revanche j’ai l’impression de participer Ă  quelque chose de beaucoup plus vaste, comment vais-je conserver les deux pieds sur terre ? Il est en fait trĂšs difficile d’unir en soi ces deux extrĂȘmes sans tomber dans un excĂšs ou dans un autre. Marie-Louise von Franz L’homme et ses symboles Edition Robert Laffont Toutcontenu inconscient lorsqu'il est perçu par le conscient a ainsi une valeur quasi magique, surnaturelle. À l'Ă©chelle de l'humanitĂ©, ce mĂ©canisme peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme inconscient et actif, et Jung pense qu'il repose sur la structure innĂ©e au niveau de l'individu : l'inconscient collectif, qui est de ce fait une rĂ©alitĂ© immĂ©diate, Ă©vidente et universelle et qui entraĂźne
"C'est parce que quelque chose des objets extĂ©rieurs pĂ©nĂštre en nous que nous voyons les formes et que nous pensons." Épicure lettre Ă  HĂ©rodoteÉVACUER ENFIN L'INCONSCIENT FREUDIEN... Le conscient - s'agissant du fonctionnement cĂ©rĂ©bral de l'ĂȘtre humain - voilĂ  une notion bien difficile Ă  cerner et Ă  dĂ©finir... En effet, si le systĂšme nerveux de l'homme, installĂ© dans son enveloppe corporelle est un systĂšme intelligent, c'est parce qu'il est en interaction permanente avec son environnement et qu'il fait Ă©voluer sans discontinuer le modĂšle - qu'il se crĂ©e et se recrĂ©e - de ce milieu de vie. Avant d'entreprendre la moindre action sur cet environnement, dans un but dĂ©terminĂ©, le systĂšme nerveux teste cette action sur son modĂšle. Si le rĂ©sultat de la simulation n'est pas favorable ou n'est pas celui escomptĂ©, une autre action est entreprise, jusqu'Ă  l'obtention d'un rĂ©sultat conforme au projet conçu... En fait, tout commence Ă  partir des stimulations sensorielles objectives, avec les perceptions reçues par les pĂ©riphĂ©riques essentiels que sont la vue, l'ouĂŻe, l'odorat, le toucher, le goĂ»t, l'Ă©quilibre, la douleur, le plaisir etc... Et il est vrai que nous avons de multiples capteurs spĂ©cialisĂ©s pour toute la pĂ©riphĂ©rie du corps ainsi que pour... l'intĂ©rieur. Les constructions d'images mentales de reprĂ©sentations de la rĂ©alitĂ© se font donc Ă  partir de tous ces percepts automatisĂ©s. C'est Ă  partir de ce moment, juste aprĂšs que les processus neuronaux associĂ©s Ă  ceux de l'ensemble du systĂšme nerveux aient Ă©tĂ© activĂ©s qu'entre en jeu notre conscience, dans un instant trĂšs bref, et il ne reste au systĂšme qu'une seule ressource, celle de mĂ©moriser tous les concepts consciemment Ă©laborĂ©s Ă  partir des percepts reçus. Dans l'exercice automatique de cette boucle de la conscience, il faut bien isoler les processus perceptifs des actions mentales comparatives visant Ă  distinguer des ressemblances au sein de tout ce qui a Ă©tĂ© reçu. Il est Ă©galement indispensable de repĂ©rer des attributs redondants afin de penser des infĂ©rences ou des hypothĂšses qui devront ĂȘtres vĂ©rifiĂ©es autant de fois qu'il le faudra. C'est alors, et seulement si la rĂ©pĂ©tition des vĂ©rifications rĂ©itĂ©rĂ©es est satisfaisante, qu'on pourra en infĂ©rer un concept, avec une conclusion provisoire. La conscience que nous avons de notre environnement gĂ©nĂšre Ă  son tour une conscience des pensĂ©es mĂ©morisĂ©es qui parcourent notre esprit et, pour essayer de dĂ©finir un peu ce concept Ă©trange, on pourrait dire que la conscience, c'est un Ă©tat mental actif, transitoire, que l'on peut exprimer par le langage oral, Ă©crit, par le dessin, la musique, par des constructions physiques, mathĂ©matiques ou mĂ©caniques. Être conscient, c'est comprendre la relation qui existe entre des phĂ©nomĂšnes extĂ©rieurs ou intĂ©rieurs et ce que l'on en perçoit objectivement, tout en Ă©tant capables de les Ă©noncer et de les analyser. Il paraĂźt donc Ă©vident que la conscience ne s'exerce, ne se manifeste que chez un ĂȘtre qui a dĂ©jĂ  conscience de son existence propre ainsi que de sa position rĂ©flexive et existentielle unique. Toute conscience est ancrĂ©e dans un substrat de mĂ©moires et se projette vers un futur souhaitĂ© par le sujet conscient. Claire Sergent, chercheure de l'Ă©quipe de neuro-imagerie du CEA-INSERM dirigĂ©e par Stanislas Dehaene et soutenue par Jean-Pierre Changeux, souvent en collaboration avec Lionel Naccache vient de rĂ©aliser des expĂ©riences Ă©difiantes sur le sujet de la conscience humaine. Claire affirme "Pour que des informations visuelles [.........] nous deviennent conscientes, un rĂ©seau cĂ©rĂ©bral spĂ©cifique doit ĂȘtre activĂ©... À l'Ă©cran, on voit trĂšs bien que, du cortex visuel, l'activitĂ© cĂ©rĂ©brale se transpose au cortex frontal, puis au prĂ©frontal ainsi qu'au cingulaire antĂ©rieur..." Et ce, 436 milli secondes aprĂšs la diffusion de l'objet qui suscitera la prise de conscience. Mais, ces aires de la conscience ne traitent qu'une seule tĂąche Ă  la fois... Il existe donc bien chez l'homme un espace neuronal spĂ©cifique dĂ©diĂ© au travail conscient. Tandis que de nombreuses stimulations des bruits, des parfums, des formes ou des couleurs, des visages familiers, des mots entendus ou vus sont traitĂ©es de maniĂšre automatisĂ©e et non-consciente dans diffĂ©rentes aires cĂ©rĂ©brales, les zones de la conscience prennent en charge le traitement d'une information pour la rendre consciente et transmissible Ă  d'autres membres de l'espĂšce. En outre, pendant cette brĂšve pĂ©riode durant laquelle l'attention est indispensable, nous sommes conscients d'avoir effectuĂ© ce traitement et nous pouvons en mĂ©moriser durablement les rĂ©sultats. La mĂ©moire prend en charge les percepts devenus conscients au mĂȘme titre que les processus sollicitĂ©s de maniĂšre automatique et non-consciente mais dans au moins cinq types de mĂ©moires spĂ©cifiques Il paraĂźt nĂ©anmoins Ă©vident que la mĂ©moire n'est pas une capacitĂ© inĂ©puisable et infinie et qu'elle perd de sa pertinence au fur et Ă  mesure que le temps s'Ă©coule. Hermann Ebinghaus, un philosophe Allemand de la fin du XIXĂšme siĂšcle a Ă©tudiĂ© mĂ©thodiquement l'instauration et la dĂ©perdition de mĂ©moire. Portrait d'Hermann Ebbinghaus Ă  livre ouvert comme la mĂ©moire... La courbe de perte de mĂ©moire de 0 Ă  31 jours. La mĂ©moire est une facultĂ© Ă©phĂ©mĂšre. Il faut la rĂ©activer en permanence afin qu'elle conserve son efficacitĂ©. Mais il reste que de nombreux acquis cognitifs ou Ă©vĂ©nementiels seront oubliĂ©s faute d'ĂȘtre rĂ©activĂ©s. Le non-conscient, aprĂšs une telle dĂ©perdition de mĂ©moire devient l'essentiel de notre package mĂ©moriel. 75 % de pertes d'informations en un mois c'est vraiment trĂšs important ! En effet, il reste trĂšs peu de nos acquisitions cognitives au bout de 31 jours. Mais au bout de 31 mois et, mieux encore, au bout de 31 ans, il ne reste plus que des souvenirs de souvenirs sans cesse reconstruits. Alors, est-ce Ă  dire qu'il ne reste rien ? Sans doute pas. Il reste des traces, des facilitĂ©s Ă  reconstruire un succĂ©danĂ© de nos expĂ©riences passĂ©es. Cependant, d'aucuns ont voulu, dĂšs la fin du XIXĂšme siĂšcle et surtout au dĂ©but du XXĂšme mettre en avant un inconscient tout puissant, sorte de chef d'orchestre du psychisme. En fait, tout ce qui est "non-conscient" est constituĂ© de traces mnĂ©siques imperceptibles et non accessibles Ă  la conscience car la conscience ne peut traiter qu'une information-Ă©vĂ©nement Ă  la fois. Le non-conscient est essentiellement composĂ© d'une rĂ©serve infinie d'automatismes salutaires notamment toutes les acquisitions de la mĂ©moire procĂ©durale qui font que nous conduisons une voiture, une bicyclette ou manipulons nos outils technologiques complexes sans y rĂ©flĂ©chir. Les mĂ©canismes sont du mĂȘme ordre pour les autres types de mĂ©moires et fort heureusement ! Est-ce qu'on met toute la mĂ©moire de nos ordinateurs sur le bureau, ou en mĂ©moire vive ? C'est impossible ! La comparaison est satisfaisante au niveau de ces attributs. LĂ  oĂč on diffĂšre sensiblement c'est que notre "unitĂ© centrale" est tenue de gĂ©rer Ă  la fois la informations courantes fournies par nos diffĂ©rents capteurs et pĂ©riphĂ©riques d'information sur le milieu extĂ©rieur que sont la vue, l'ouĂŻe, l'odorat, le goĂ»t, le toucher associĂ©s Ă  des kyrielles de capteurs internes qui renseignent l'unitĂ© centrale sur des centaines de paramĂštres, et, sommum des problĂšmes, c'est que nous, Homo sapiens, avons trois niveaux de cerveaux - le reptilien pour la survie basique. - le palĂ©omammalien pour de multiples fonctions vitales mais en particulier le systĂšme limbique amygdale en tĂȘte pour rĂ©ceptionner les stimulations qui vont fabriquer des Ă©motions aussi diverses que la peur, la satisfaction, la tristesse etc - le nĂ©omammalien nĂ©ocortex comme chef d'orchestre et au final contrĂŽleur de toutes ces informations parvenues Ă  lui en quelques dizaines de millisecondes ; celui qui, en bon superviseur, prendra les dĂ©cisions finales. Libre-arbitre oblige... Le psychisme, c'est qualitativement la gestion de tout cela.
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Lorsquune personne perd connaissance, il est essentiel de savoir ce qu’il faut faire. Certains gestes simples de premiers secours, comme la vĂ©rification des signes vitaux et des signes de blessure grave, peuvent aider une personne jusqu’à l’arrivĂ©e des services d’urgence. Si une personne ne respire pas, il peut ĂȘtre nĂ©cessaire de pratiquer la rĂ©animation cardio
Notion l'inconscient Le sujetCe cours sur l'inconscient vous aidera Ă  prĂ©parer l'Ă©preuve de philosophie du bac, quelle que soit votre filiĂšre L, ES, S. Au programme la doctrine de l'inconscient de Freud, la critique qu'en dresse Sartre, la notion de mauvaise foi... Notions liĂ©es Liste des notions Sujet possible L’inconscient contredit-il la libertĂ© ? On agit librement si c’est notre volontĂ© qui est au fondement de notre action, si aucun autre Ă©lĂ©ment extĂ©rieur par exemple un pistolet braquĂ© sur moi ne vient dĂ©terminer mon choix. Sinon, c’est que j’agis par contrainte. Mais comment ĂȘtre sĂ»r qu’aucun autre motif ne vient interfĂ©rer dans ma dĂ©cision ? S’il s’agit d’un motif aussi explicite qu’un pistolet braquĂ©, la question ne se pose pas. Mais supposons qu’un Ă©lĂ©ment vienne dĂ©terminer secrĂštement ma volontĂ©, sans que j’en aie conscience ? L’hypothĂšse de l’inconscient semble donc remettre en cause la notion mĂȘme de libertĂ©. Si ce sont des mobiles inconscients qui me font agir de telle ou telle maniĂšre, comment dire que je suis libre ? Pourtant on peut se demander si l’hypothĂšse mĂȘme d’un inconscient n’est pas Ă  remettre en cause. De ce fait, notre libertĂ© ne demeure-t-elle pas intacte ? On doit donc se demander notre libertĂ© est-elle remise en cause par les motifs inconscients qui viendraient interfĂ©rer dans notre action ? L’inconscient rĂ©fute l’idĂ©e d’un moi rationnel maĂźtre de ses actions – Freud L’idĂ©e d’inconscient renvoie Ă  l’idĂ©e selon laquelle le moi ne serait pas parfaitement transparent Ă  lui-mĂȘme, qu’il y aurait un ensemble de reprĂ©sentations, d’images, d’idĂ©es, qui ne pourraient pas en raison de leur caractĂšre perturbant parvenir Ă  la conscience, systĂ©matiquement refoulĂ©es par celle-ci. Mais aussi l’idĂ©e que ces reprĂ©sentations parviendraient de temps en temps Ă  franchir la barriĂšre de la censure, pour venir de maniĂšre dĂ©guisĂ©e, affecter celui-ci cela se produit dans les rĂȘves, les lapsus, ou certains comportements nĂ©vrotiques. C’est lĂ  le schĂ©ma gĂ©nĂ©ral que prĂ©sente Freud, dans l’ensemble de ses travaux. Dans la seconde topique, Freud rĂ©sume cela en dressant la cartographie suivante le ça » reprĂ©sente l’ensemble des reprĂ©sentations perturbantes, dangereuses pour la santĂ© mentale, en raison de leur caractĂšre angoissant ou amoral. Le surmoi » reprĂ©sente l’ensemble des rĂšgles morales, Ă  l’origine de la censure des reprĂ©sentations du ça », les empĂȘchant d’accĂ©der au moi ». Puisque ces dĂ©sirs et reprĂ©sentations du ça sont refoulĂ©s, ils ne parviennent pas Ă  la conscience. Ils sont inconscients. Pourtant, ils franchissent parfois la barriĂšre de la censure, en se modifiant de maniĂšre Ă  tromper la barriĂšre que constitue le surmoi. Ils dĂ©terminent alors sans qu’on s’en doute certaines de nos actions. Les nĂ©vroses en sont des exemples. On voit alors en quoi cela remet en cause notre libertĂ© certaines actions du moi rationnel ne sont pas l’expression de sa volontĂ©, mais sont dĂ©terminĂ©es secrĂštement et sans qu’on s’en doute par des Ă©lĂ©ments inconscients. Freud rĂ©sume cela en disant dans les Essais de psychanalyse appliquĂ©e que le moi n’est pas maĂźtre dans sa propre maison Dans certaines maladies et, de fait, justement dans les nĂ©vroses, que nous Ă©tudions [...] le moi se sent mal Ă  l'aise, il touche aux limites de sa puissance en sa propre maison, l'Ăąme. Des pensĂ©es surgissent subitement dont on ne sait d'oĂč elles viennent ; on n'est pas non plus capable de les chasser. Ces hĂŽtes Ă©trangers semblent mĂȘme ĂȘtre plus forts que ceux qui sont soumis au moi. [...] C'est de cette maniĂšre que la psychanalyse voudrait instruire le moi. Mais les deux clartĂ©s qu'elle nous apporte savoir que la vie instinctive de la sexualitĂ© ne saurait ĂȘtre complĂštement domptĂ©e en nous et que les processus psychiques sont en eux-mĂȘmes inconscients, et ne deviennent accessibles et subordonnĂ©s au moi que par une perception incomplĂšte et incertaine, Ă©quivalent Ă  affirmer que le moi n'est pas maĂźtre dans sa propre maison. C’est pourquoi la psychanalyse reprĂ©sente, aprĂšs les humiliations infligĂ©es par Copernic la terre n’est pas le centre de l’univers ou Darwin l’homme descend de l’animal une troisiĂšme blessure narcissique, ainsi que Freud le note dans son Introduction Ă  la psychanalyse Un troisiĂšme dĂ©menti sera infligĂ© Ă  la mĂ©galomanie humaine par la recherche psychologique de nos jours qui se propose de montrer au moi qu’il n’est seulement pas maĂźtre dans sa propre maison, qu’il en est rĂ©duit Ă  se contenter de renseignements rares et fragmentaires sur ce qui se passe, en dehors de sa conscience, dans sa vie psychique. On le voit l’hypothĂšse de l’inconscient remet en cause l’idĂ©e mĂȘme de libertĂ©. Si le principe des actions n’est plus la seule volontĂ© rationnelle du Moi, mais des motifs inconscients qui nous dĂ©terminent secrĂštement, alors nos actions ne sont plus effectuĂ©es librement. Pourtant, l’inconscient est-il une rĂ©alitĂ© ? N’est-ce pas plutĂŽt un mythe, un prĂ©texte pour fuir notre libertĂ©, et notre responsabilitĂ© ? L’inconscient n’est qu’un mythe qui ne vient donc pas remettre en cause notre libertĂ© – Sartre Notre libertĂ© peut nous faire peur. Difficile en effet d’affronter l’infini des possibilitĂ©s qui s’offrent Ă  nous, et de faire un choix. Il est beaucoup plus simple de suivre des ordres, ou un chemin tout tracĂ©, que de prendre sa vie en main et dĂ©cider Ă  quoi elle va ressembler. Etre libre, c’est devenir aussi responsable de nos diffĂ©rentes actions. Il est beaucoup plus simple de fuir ses responsabilitĂ©s, et de s’inventer des excuses j’ai fait ça parce que X me l’a demandĂ©, etc. C’est lĂ  le point de dĂ©part de l’existentialisme de Sartre la libertĂ©. L’homme est absolument libre du fait qu’il n’y a pas d’essence de l’homme, qui l’emprisonnerait parce qu’il devrait s’y conformer. L’homme est bien plutĂŽt existence, et il construit peu Ă  peu, par ses actes, et l’ensemble de sa vie, ce qu’il est. Ce que Sartre prĂ©sente ainsi, dans l'Existentialisme est un humanisme DostoĂŻevski avait Ă©crit “Si Dieu n'existait pas, tout serait permis.” C'est lĂ  le point de dĂ©part de l'existentialisme. En effet, tout est permis si Dieu n'existe pas, et par consĂ©quent l'homme est dĂ©laissĂ©, parce qu'il ne trouve ni en lui, ni hors de lui une possibilitĂ© de s'accrocher. Il ne trouve d'abord pas d'excuses. Si, en effet, l'existence prĂ©cĂšde l'essence, on ne pourra jamais expliquer par rĂ©fĂ©rence Ă  une nature humaine donnĂ©e et figĂ©e ; autrement dit, il n'y a pas de dĂ©terminisme, l'homme est libre, l'homme est libertĂ©. Si, d'autre part, Dieu n'existe pas, nous ne trouvons pas en face de nous des valeurs ou des ordres qui lĂ©gitimeront notre conduite. Ainsi, nous n'avons ni derriĂšre nous, ni devant nous, dans le domaine numineux des valeurs, des justifications ou des excuses. Nous sommes seuls, sans excuses. C'est ce que j'exprimerai en disant que l'homme est condamnĂ© Ă  ĂȘtre libre. Le dĂ©terminisme apparaĂźt alors comme un acte de mauvaise foi l’homme, pour fuir sa libertĂ©, se ment Ă  lui-mĂȘme en imaginant que d’autres mobiles que sa volontĂ© sont Ă  l’origine de ses actions. C’est une forme de lĂąchetĂ© Nous avons dĂ©fini la situation de l'homme comme un choix libre, sans excuses et sans secours, tout homme qui se rĂ©fugie derriĂšre l'excuse de ses passions, tout homme qui invente un dĂ©terminisme est un homme de mauvaise foi. [...] Les uns qui se cacheront, par l'esprit de sĂ©rieux ou par des excuses dĂ©terministes, leur libertĂ© totale, je les appellerai lĂąches. L’hypothĂšse de l’inconscient, qui est une sorte de dĂ©terminisme puisque des Ă©lĂ©ments inconscients provoquent mes actions n’est autre qu’une forme de mauvaise foi l’homme se cherche des excuses avec la notion d’inconscient. On le voit la notion d’inconscient ne vient pas remettre en cause ma libertĂ©, puisqu’il ne s’agit lĂ  que d’un mythe, sans aucune rĂ©alitĂ©, uniquement conçu pour dĂ©douaner l’homme de ses responsabilitĂ©s. Pour lire la suite, tĂ©lĂ©chargez l'ouvrage les Notions de Philosophie !
Maisce prĂ©tendu savoir immĂ©diat de la conscience n'est-il pas un leurre ? Certes Descartes parle d'une saisie de la conscience par elle-mĂȘme, mais celle-ci n'a rien de commun avec une simple prise de conscience immĂ©diate de soi. Ce n'est qu'au terme d'un processus de nĂ©gation de ce qui n'est pas elle que la conscience se saisit d'elle-mĂȘme, devient conscience de soi.
La plupart des souffrances humaines sont inutiles. Elles se forment, par ce que l’esprit superficiel gouverne notre vie. La souffrance que nous ressentons en ce moment est toujours une forme de non-acceptation, une forme de rĂ©sistance inconsciente Ă  ce qui est. Au niveau de la pensĂ©e, la rĂ©sistance est une forme de jugement. Sur le plan Ă©motionnel, c’est une forme de nĂ©gativitĂ©. La souffrance varie en intensitĂ© en fonction de notre rĂ©sistance au moment prĂ©sent, et cela, Ă  son tour, dĂ©pend de l’intensitĂ© avec laquelle nous nous identifions Ă  notre esprit. L’esprit cherche toujours Ă  nier et Ă  Ă©chapper au prĂ©sent. Annonce En d’autres termes, plus nous nous identifions Ă  notre esprit, plus nous souffrons. Ou encore, plus nous respectons et acceptons le PrĂ©sent, plus nous nous libĂ©rons de la douleur, de la souffrance et de l’esprit. Pourquoi l’esprit a-t-il l’habitude de nier ou de rĂ©sister au Maintenant ? Parce qu’il ne peut pas fonctionner et garder le contrĂŽle sans ĂȘtre associĂ© au temps, Ă  la fois passĂ© et futur, et donc il voit le prĂ©sent intemporel comme menaçant. En fait, le temps et l’esprit sont insĂ©parables. Imaginez la Terre sans vie humaine, habitĂ©e uniquement par des plantes et des animaux. Pixabay Y aurait-il encore un passĂ© et un futur ? Est-ce que les questions quelle heure est-il ? » ou quel jour sommes-nous aujourd’hui ? Ă  un sens Ă  un chĂȘne ou Ă  un aigle ? Je pense qu’ils seraient intriguĂ©s et rĂ©pondraient Bien sĂ»r que on est maintenant. C’est maintenant. Qu’y a-t-il d’autre? » Il ne fait aucun doute que nous avons besoin de l’esprit et du temps, mais dĂšs qu’ils prennent le contrĂŽle de nos vies, des problĂšmes, des souffrances et des chagrins surgissent. Pour s’assurer qu’il garde le contrĂŽle, l’esprit travaille tout le temps pour cacher le moment prĂ©sent avec le passĂ© et le futur. Ainsi, la vitalitĂ© et le potentiel crĂ©atif infini du Soi, qui est insĂ©parable du Maintenant, sont obscurcis par le temps et notre vraie nature est obscurcie par l’esprit. Annonce Nous souffrons tous d’ignorer ou de nier chaque moment prĂ©cieux ou de le rĂ©duire Ă  un moyen de rĂ©aliser quelque chose dans le futur, quelque chose qui n’existe que dans nos esprits, et jamais dans la rĂ©alitĂ©. Le temps accumulĂ© dans l’esprit humain contient beaucoup de souffrances dont l’origine est dans le passĂ©. Si vous ne voulez pas crĂ©er plus de souffrance pour vous-mĂȘme et pour les autres, ne crĂ©ez pas plus de temps, ou du moins pas plus qu’il n’est nĂ©cessaire pour faire face aux aspects matĂ©riels de votre vie. Comment arrĂȘter de crĂ©er » du temps ? Avoir une conscience profonde que le moment prĂ©sent est tout ce que vous avez. Faites-en dĂšs maintenant l’objectif principal de votre vie. Si auparavant vous Ă©tiez obsĂ©dĂ© par le temps et que vous faisiez des visites rapides au prĂ©sent, inversez cette logique, fixez-vous au prĂ©sent et faites des visites rapides au passĂ© et au futur lorsque vous avez besoin de gĂ©rer les aspects matĂ©riels de votre vie. Dites toujours oui » au moment prĂ©sent. Quoi de plus insensĂ© que de crĂ©er une rĂ©sistance intĂ©rieure Ă  quelque chose qui existe dĂ©jĂ  ? Quoi de plus insensĂ© que de s’opposer Ă  la vie elle-mĂȘme, qui est maintenant et toujours maintenant ? Abandonnez-vous Ă  ce qui est. Dites oui » Ă  la vie et voyez comment cela change les choses. Eckhart TollĂ© Voir plus Article prĂ©cĂ©dent On peut ĂȘtre une femme Ă©panouie cĂ©libataire ou sans enfant a dĂ©clarĂ© Jennifer Aniston Article suivant Vous voulez bien faire dans la vie ? DĂ©veloppez votre intelligence Ă©motionnelle ClĂ©ment a toujours Ă©tĂ© trĂšs empathique et possĂšde de grandes capacitĂ©s d'Ă©coute, lorsque les gens ont besoin de conseils dans leurs relations, c'est toujours vers lui qu'ils se tournent.

Néanmoins il doit exister une forme d'activité spécifique, capable de prendre le pas sur la conscience, sous la forme d'une image ou d'une idée. Et c'est là

L'analyse du professeur La psychanalyse freudienne est cĂ©lĂšbre pour avoir construit l’hypothĂšse de l’inconscient, et mis ainsi au jour un systĂšme thĂ©orique limitant le pouvoir que l’individu conscient prĂ©tend avoir sur ses actions. Souvent dĂ©criĂ©, ce systĂšme thĂ©orique ne se veut pourtant pas un systĂšme absolu, qui passerait implicitement, mais fermement, de l’hypothĂšse Ă  la certitude. Tout au contraire, Freud montre que l’inconscient est une hypothĂšse qui permet Ă  la fois de mieux analyser l’action de l’homme, et de fournir Ă  chacun les outils pour s’affranchir des dĂ©terminismes psychiques qui pĂšsent sur la rĂ©alisation des actes. Une tension caractĂ©rise toutefois le jeu de ces deux atouts de l’analyse de Freud. D’une part, comme explication thĂ©orique, l’hypothĂšse de l’inconscient affirme clairement que le moi conscient n’est pas maĂźtre dans sa propre maison, et risque d’ĂȘtre le jouet de la tyrannie d’un autre lui-mĂȘme inconscient. Mais d’autre part, la possibilitĂ© de la thĂ©rapie psychologique semble indiquer la possibilitĂ© de ne pas accepter le dĂ©terminisme inconscient, et de s’en libĂ©rer. L’idĂ©e d’inconscient exclut-elle celle de libertĂ© ? InterprĂ©tĂ©e de façon littĂ©rale, cette question semble appeler une rĂ©ponse Ă©vidente si l’idĂ©e d’inconscient a une quelconque rĂ©alitĂ©, elle implique nĂ©cessairement l’exclusion de la libertĂ©, puisque l’homme est le jouet d’une force occulte qu’il ne peut apprĂ©hender consciemment. La question semble toutefois plus complexe, dans la mesure oĂč les deux idĂ©es ne sont pas nĂ©cessairement antithĂ©tiques, si tant est qu’elle ne soient pas affirmĂ©es ensemble. Autrement dit, l’idĂ©e d’inconscient pour pousser un homme Ă  rĂ©affirmer sa libertĂ© effective. DĂšs lors, le problĂšme qui se pose est celui de savoir dans quelle mesure l’idĂ©e d’inconscient peut ĂȘtre Ă  l’origine d’une prise conscience, et d’une action contre les effets de l’inconscient. Nous chercherons tout d’abord Ă  montrer que l’idĂ©e d’inconscient semble par dĂ©finition s’opposer Ă  celle de libertĂ©, dans la mesure oĂč le fait de rĂ©aliser la prĂ©sence de l’inconscient en soi impliquerait la nĂ©gation de son pouvoir de libertĂ© I. Ce constat nous engagera toutefois Ă  rĂ©flĂ©chir aux possibilitĂ©s thĂ©rapeutiques qui s’offre alors Ă  celui qui prend conscience de son inconscient. Nous nous attacherons ainsi Ă  montrer que la libertĂ© passe par une prise en compte du poids de l’inconscient dans l’affirmation de la responsabilitĂ© II. ... PremiĂšrecouche structurelle de l'Ăąme humaine, la conscience capte sans s'en rendre compte les perceptions qui nous entourent, mais elle les relĂšgue directement Ă  l'activitĂ© inconsciente, qui elle, va enregistrer, analyser, et "stocker" les informations que contiennent ces perceptions.
RĂ©sumĂ©s Le plan de Catholicisme une gageure ? Sans majorer la difficultĂ©, la lecture de plusieurs travaux sur l’Ɠuvre inaugurale d’Henri de Lubac montre qu’il n’est pas aisĂ© d’en saisir toute la signification. Son auteur tĂ©moigne lui-mĂȘme d’un flottement apparent dans la maniĂšre d’évoquer les trois caractĂšres du dogme chrĂ©tien social, historique et personnel. En s’appuyant sur des publications postĂ©rieures du jĂ©suite, cette Ă©tude propose une nouvelle maniĂšre de rendre compte de l’agencement tripartite de l’ouvrage. Il s’agit, par lĂ , d’honorer la place essentielle accordĂ©e Ă  la question de l’unitĂ© ainsi que de repĂ©rer les fondations principales pour une intelligence du christianisme. The plan of Catholicism a challenge? Without exaggerating the difficulty, the study of several works devoted to Henri de Lubac’s inaugural work show that it is not easy to grasp all of its meaning. Its author avows himself to some apparent hesitations in the way of presenting the three dimensions of the Christian dogma social, historical and personal. Based on the Jesuit’s later works, this article proposes a new way of accounting for the tripartite structure of this work. The idea is to honour the essential place accorded to the question of unity, as well as to identify the principal foundations for the understanding of de page EntrĂ©es d'index Haut de page DĂ©dicaceAu PĂšre Georges Chantraine, 1932-2010 Texte intĂ©gral 1 von Balthasar, Catholique, coll. Communio, Paris, Fayard, 1976, p. III. Autre exemple M ... 2 Les actes du colloque sont rassemblĂ©s dans Henri de Lubac l’Église dans l’histoire », Communio ... 1La vaste Ɠuvre thĂ©ologique du PĂšre Henri de Lubac 1896-1991 a trouvĂ© dans Catholicisme 1938 un porche inaugural majeur. Cette premiĂšre publication, pour beaucoup, fut accueillie avec enthousiasme. Balthasar, par exemple, la reçut comme signe d’une percĂ©e pour la pensĂ©e catholique1 ». De nombreuses Ă©tudes se sont ainsi attardĂ©es sur ces pages elles permettent de comprendre plusieurs caractĂ©ristiques du mouvement thĂ©ologique du xxe siĂšcle. D’une certaine maniĂšre, nous pourrions donc dire que c’est un livre connu. Le 70e anniversaire de sa parution fut d’ailleurs l’occasion d’une journĂ©e d’étude, chaque contribution illustrant le fait que ce livre inaugure en quelque sorte une maniĂšre nouvelle de faire de la thĂ©ologie2 ». 3 L. Villemin, FĂ©conditĂ© ecclĂ©siologique », Communio 33/ 5 2008, p. 104. 4 É. de Moulins-Beaufort, “À plusieurs un seul corps”. Les dimensions eucharistiques de l’unitĂ© sel ... 2Au cours de cette journĂ©e, Laurent Villemin posait une question cruciale comment tenir ensemble “le caractĂšre Ă  la fois social, historique et intĂ©rieur du christianisme”3 ? » Cette Ă©vocation s’appuie sur la dĂ©signation des trois parties de Catholicisme, telles que son auteur les prĂ©sente. Quoique bien repĂ©rĂ©e, cette triple caractĂ©ristique du dogme chrĂ©tien social, historique et personnel mĂ©rite pourtant de s’y attarder Ă  nouveau. D’une part, en effet, la lecture de commentaires montre que cette articulation n’est pas toujours honorĂ©e. D’autre part, nous croyons qu’elle recĂšle plusieurs principes importants pour l’interprĂ©tation de la thĂ©ologie lubacienne. Car celle-ci tourne essentiellement autour de la question de l’unitĂ©. Éric de Moulins-Beaufort le soulignait rĂ©cemment les travaux du PĂšre de Lubac ont grandement contribuĂ© Ă  remettre l’unitĂ© au premier plan de la conscience chrĂ©tienne ». À tel point que cette perspective essentielle peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme le fonds mĂ©taphysique de 
 Catholicisme4 ». En interrogeant le plan de l’ouvrage, nous voudrions donc aider Ă  redĂ©couvrir comment le thĂ©ologien jĂ©suite rend compte du mystĂšre d’unitĂ© vers lequel tend toute l’existence et de quelle maniĂšre l’intelligence peut en rendre compte. 3Nous verrons, dans un premier temps, comment Lubac aborde la question de l’unitĂ©. Nous manierons ainsi certains de ses concepts favoris, dont celui du paradoxe. Ensuite, nous ferons Ă©cho aux difficultĂ©s d’interprĂ©tation de l’architecture de Catholicisme ; son propre auteur invite, peut-ĂȘtre inconsciemment, Ă  ne pas passer trop vite sur cette question. En dernier lieu, nous proposerons un nouvel axe de lecture que la confrontation Ă  d’autres Ă©tudes viendra enrichir. L’enjeu de ces lignes est donc double d’un point de vue factuel, il s’agit de reprendre la question du plan d’un ouvrage essentiel de Lubac. Mais, Ă  travers cela, il s’agit surtout de saisir son approche du mystĂšre de l’unitĂ© tel que le christianisme invite Ă  le vivre. 1. Lubac, thĂ©ologien de l’unitĂ© 4Le choix primordial de notre auteur d’Ɠuvrer au service de l’unitĂ© ne trouve pas toujours Ă©cho chez ses lecteurs. Ce souci constant conduira certains, nĂ©anmoins, Ă  l’impression que les travaux lubaciens masquent souvent les oppositions inhĂ©rentes Ă  notre existence au profit de rapprochements trop hĂątifs. Une telle apprĂ©ciation est pourtant inadaptĂ©e, empĂȘchant de comprendre le terrain sur lequel se situe Lubac et, en consĂ©quence, les outils qu’il se donne pour Ă©chafauder sa rĂ©flexion. 5 J. Maritain, Distinguer pour unir ou les degrĂ©s du savoir, Paris, 1932. 6 H. de Lubac, Catholicisme. Les aspects sociaux du dogme, ƒuvres complĂštes, t. 7, Paris, Cerf, p. 28 ... 7 H. de Lubac, Augustinisme et thĂ©ologie moderne, ƒuvres complĂštes, t. 13, Paris, Cerf, 2008, p. XXIV ... 5Pour lui, quoique l’expĂ©rience confronte effectivement Ă  de multitudes oppositions, l’unitĂ© demeure toujours premiĂšre unitĂ© du genre humain, notamment ; unitĂ©, dĂšs lors, de tout ce qui est relatif Ă  la personne. D’oĂč le renversement de la formule bien connue de Jacques Maritain Distinguer pour unir5 ». Le conseil est excellent, reconnaĂźt Lubac, mais sur le plan ontologique la formule complĂ©mentaire ne s’impose pas avec moins de force unir pour distinguer6 ». Pour notre auteur, la valorisation des caractĂ©ristiques individuelles ne peut se faire efficacement qu’en fonction d’une harmonie prĂ©alablement dĂ©signĂ©e, qui doit orienter toute l’analyse. On perçoit son approche particuliĂšre dans cette formule distinguer les deux Ă©lĂ©ments pour les unir, les unir pour les distinguer, manifester leur distinction prĂ©cisĂ©ment Ă  l’intĂ©rieur de leur union7 ». 8 Parmi les trĂšs nombreux travaux sur le paradoxe lubacien, on peut se rĂ©fĂ©rer Ă  V. Franco Gomes, Le ... 6Cette interprĂ©tation du mystĂšre de l’ĂȘtre trouve dans le paradoxe l’outil rĂ©flexif le plus adĂ©quat. À cause de la fonction qu’il lui attribue, il est impossible de passer Ă  cĂŽtĂ© de cet aspect de la pensĂ©e du jĂ©suite8. Le paradoxe est le schĂšme permettant de situer les oppositions Ă  l’intĂ©rieur d’une rĂ©alitĂ© unifiĂ©e qui intĂšgre leur valeur singuliĂšre. Le rapport entre ancienne et nouvelle Alliance est l’exemple par excellence de cette logique paradoxale la RĂ©vĂ©lation est unique et profondĂ©ment unifiĂ©e ; mais elle se dĂ©ploie Ă  travers deux lois qui, d’un point de vue formel, s’opposent. Un passage d’ExĂ©gĂšse mĂ©diĂ©vale aidera Ă  apprĂ©cier cette orientation fondatrice 9 H. de Lubac, ExĂ©gĂšse mĂ©diĂ©vale. Les quatre sens de l’Écriture, t. 1, coll. ThĂ©ologie, 41, Paris, ... Un tel accord [entre les deux Testaments] est quelque chose d’unique, dont aucun exemple ne rendrait exactement compte, quoique le vocabulaire dans lequel on le dĂ©finit soit empruntĂ© Ă  la musique et qu’il en reçoive certains Ă©claircissements. Ce n’est pas l’accord d’un simple parallĂ©lisme, ni d’une simple hiĂ©rarchie, mais d’une vĂ©ritable unitĂ©. Mais une telle unitĂ© n’est pas davantage confusion. Il s’agit de consonance, c’est-Ă -dire d’une harmonie rĂ©alisĂ©e par convergence entre choses d’abord dissemblables et reconnues telles ; d’une paix merveilleuse, Ă©tablie Ă  la suite d’une guerre au moins apparente ; d’une symphonie, vocum disparium inter se dulcis concetus. Il s’agit, entre les deux parties du Livre, d’une co-aption rigoureuse ; d’un agencement organique et d’une correspondance sans dĂ©faut9. 10 H. de Lubac, Paradoxes, ƒuvres complĂštes, t. 31, Paris, Cerf, 1999, p. 71-72. Rappelons cette sĂ©rie ... 11 H. de Lubac, Surnaturel. Études historiques, Paris, Lethielleux – 2010, p. 484. 7Tout au long de ses travaux, Lubac rendra compte de nombreuses antinomies dont les deux Testaments sont un archĂ©type. Le paradoxe, Ă©crivait-il, est partout dans le rĂ©el, avant d’ĂȘtre dans la pensĂ©e. Il y est partout Ă  demeure. Il y renaĂźt toujours. L’univers lui-mĂȘme, notre univers en devenir, est paradoxal10 ». Il est bien des cas, dĂšs lors, oĂč le paradoxe est signe nĂ©cessaire de vĂ©ritĂ©11 ». Cependant, pour que cette vĂ©ritĂ© soit pleinement honorĂ©e, il faut intĂ©grer le paradoxe dans un cadre conceptuel plus large encore. À notre connaissance, notre auteur ne dĂ©finit jamais ce passage explicitement ; la prise en compte de l’ensemble de son Ɠuvre y conduit pourtant nĂ©cessairement. 8À l’intĂ©rieur d’une unitĂ© ontologique, l’opposition paradoxale s’éclaircit grĂące Ă  un autre principe d’intelligence du rĂ©el la corrĂ©lation radicale ». Cette expression se rĂ©fĂšre au jeu d’opposition caractĂ©ristique du paradoxe. Mais celui-ci est prolongĂ© ; car l’idĂ©e de corrĂ©lation souligne plus spĂ©cifiquement l’intĂ©rioritĂ© mutuelle des rĂ©alitĂ©s opposĂ©es, aucune d’entre elles ne pouvant se dĂ©finir isolĂ©ment. Lubac le repĂšre Ă  propos de la vie de l’Église 12 H. de Lubac, Les Églises particuliĂšres dans l’Église universelle, Paris, Aubier-Montaigne, 1971, p. ... Puisqu’il y a intĂ©rioritĂ© ou inclusion mutuelle, il y a corrĂ©lation radicale, si bien qu’il ne suffirait pas de dire que les Églises particuliĂšres ont Ă  ĂȘtre insĂ©rĂ©es dans l’Église universelle elles le sont par leur existence mĂȘme. Aussi l’Église universelle n’est-elle point une d’une unitĂ© fĂ©dĂ©rative » 
 elle est l’épouse du Christ. Son unitĂ© est organique et mystique »12. 13 H. de Lubac, MĂ©moire sur l’occasion de mes Ă©crits, ƒuvres complĂštes, t. 33, Paris, Cerf, 2006, p. 1 ... 14 Dans sa thĂšse, Bertrand Dumas a mis en avant l’indispensable fonction de l’intelligence des Écritur ... 15 Bien des exemples de cette logique pourraient ĂȘtre relevĂ©s dans les travaux lubaciens, notamment se ... 9Quoiqu’on trouve plusieurs anticipations de l’idĂ©e de corrĂ©lation, il faudra attendre 1971 pour qu’une courte Ă©tude ecclĂ©siologique en rĂ©vĂšle l’importance. Catholicisme et Les Églises particuliĂšres dans l’Église universelle, de ce fait, fonctionnent en systĂšme le premier expose le principe d’unitĂ© propre au christianisme ; le second en montre une rĂ©alisation concrĂšte. Par la rĂ©daction de ce dernier, avouera son auteur, j’abordais pour la premiĂšre fois directement le terrain des institutions13 ». En s’immisçant Ă  l’intĂ©rieur de la vie de l’Église, un aspect significatif de son mode d’existence apparaĂźt ainsi. Sur ce terrain nouveau, le principe du paradoxe prend alors une nouvelle dimension ; il ne s’agit pas d’interprĂ©ter le rĂ©el Ă  travers la seule confrontation d’élĂ©ments antagonistes la fĂ©conditĂ© de cette opposition est Ă  prĂ©sent mĂ©diatisĂ©e par un troisiĂšme terme qui assure leur mutuelle rencontre14. Tout comme l’articulation entre les Églises particuliĂšres et l’Église universelle requiert le service d’un centre », l’Église de Rome, chaque paradoxe suppose une entitĂ© concrĂšte Ă  l’intĂ©rieur de laquelle peuvent se rencontrer les Ă©lĂ©ments antagonistes15. 16 G. Chantraine, La “corrĂ©lation radicale” des Églises particuliĂšres et de l’Église universelle che ... 17 G. Chantraine – Lemaire., Henri de Lubac, t. 4 Concile et aprĂšs-Concile 1960-1991, coll. ... 10Il y aurait Ă©videmment bien plus Ă  dire sur cette logique, dont Georges Chantraine dira qu’ Henri de Lubac s’[y] rĂ©fĂšre du dĂ©but Ă  la fin de son Ɠuvre16 ». En effet, elle n’a quasiment jamais Ă©tĂ© prise en compte nul, Ă  notre connaissance, Ă©crivait encore Chantraine, n’a rĂ©flĂ©chi sur la “corrĂ©lation radicale” entre Églises particuliĂšres et Église universelle17 ». Dans le cadre de cet article, nous pouvons nous en tenir Ă  relever ces deux points d’une part, le principe du paradoxe est entiĂšrement relatif Ă  une vision unifiĂ©e de la rĂ©alitĂ© ; d’autre part, la fĂ©conditĂ© du paradoxe lubacien se dĂ©ploie, dans le cadre de la corrĂ©lation radicale, au moyen d’un pĂŽle central indispensable. Nous allons voir, Ă  prĂ©sent, que cette logique est nĂ©cessaire pour interprĂ©ter la perspective d’ensemble de Catholicisme. 2. Comment interprĂ©ter Catholicisme ? 18 Villemin, FĂ©conditĂ© ecclĂ©siologique
 », p. 104. Cette lecture, trop rapide, conduit Ă  une reprise ... 11Si la question de Laurent Villemin relevĂ©e plus tĂŽt dĂ©signait le cƓur de notre recherche, une autre de ses rĂ©flexions va indiquer un lieu de difficultĂ© significatif. Pour lui, l’ antinomie » entre personne » et sociĂ©tĂ© » ne fut 
 jamais [Ă©levĂ©e] au rang de paradoxe18 ». Cette remarque pourra surprendre elle invite Ă  s’intĂ©resser de prĂšs au vocabulaire de Lubac et Ă  la logique fondamentale ainsi traduite. Ceci Ă©tant, nous verrons que le jĂ©suite n’est lui-mĂȘme pas toujours trĂšs explicite. a. L’apparent morcellement du travail lubacien 19 Lettre de Lubac Ă  G. Fessard, du 23 mars 1938. CitĂ©e par J. Stern, PrĂ©sentation » Ă  H. de Lubac, ... 20 Catholicisme met au jour des suspicions dĂ©jĂ  anciennes Ă  l’endroit de son auteur. DĂšs le temps du s ... 12 Mon bouquin ne vaudra pas grand-chose, et je ne m’y suis guĂšre intĂ©ressĂ© que mĂ©diocrement. Si les circonstances s’y prĂȘtaient, j’aimerais me mettre, dans quelques mois, Ă  quelque travail plus sĂ©rieux19 ». Tel Ă©tait le jugement posĂ© par Lubac sur sa premiĂšre publication en replaçant ces mots dans leur contexte, on peut comprendre la distance du jĂ©suite par rapport Ă  son propre travail20. 21 H. de Lubac, MĂ©moire
, p. 25. 22 J. Stern, PrĂ©sentation » Ă  H. de Lubac, Catholicisme
, p. II. 13Pour autant, cette rĂ©serve trouvera un Ă©cho bien plus tard mon premier livre fut Catholicisme 1938. Il est fait de piĂšces et de morceaux, d’abord indĂ©pendants, cousus tant bien que mal en trois parties, sans aucun plan prĂ©conçu21 ». Peu de commentaires reprennent cette ouverture du deuxiĂšme chapitre du MĂ©moire 1989, tĂ©moignage souvent balayĂ© pour mettre en valeur l’humilitĂ© de son auteur, quand ce n’est pas son humour. C’est lĂ  une boutade », Ă©crit le PĂšre Stern22. Mais le recoupement entre le jugement des annĂ©es quarante et celui des annĂ©es quatre-vingts ne saurait ĂȘtre trop vite traitĂ©. D’un bout Ă  l’autre de la chaĂźne, nous rencontrons plutĂŽt une mĂȘme rĂ©serve qui devrait interpeller. 23 Congar, Sainte Église. Études et approches ecclĂ©siologiques, coll. Unam Sanctam, 41, Paris, ... 24 Wagner, Henri de Lubac, coll. Initiations aux thĂ©ologiens, Paris, Cerf, 2007, p. 154. 14Le PĂšre Congar, Ă  cet Ă©gard, n’avait-il pas raison d’indiquer que, Ă  parcourir le volume, on peut avoir l’impression d’un certain manque d’unitĂ© »23 ? Jean-Pierre Wagner, Ă  son tour, fera remarquer que l’argumentation thĂ©ologique de Catholicisme est complexe, les thĂšmes abordĂ©s Ă©tant trĂšs nombreux24 ». 25 Lubac, MĂ©moire
, p. 25-26. 15ReconnaĂźtre l’indĂ©niable valeur de l’ouvrage, en rĂ©alitĂ©, ne devrait pas ignorer la difficultĂ© d’interprĂ©tation de l’ensemble. Au reste, Lubac encourage une telle analyse Catholicisme rĂ©pondait sans doute “à l’air du temps”. Emmanuel Mounier aimait y trouver une base doctrinale pour sa “rĂ©volution personnaliste et communautaire” beaucoup, depuis lors, ont bien oubliĂ© la premiĂšre des deux Ă©pithĂštes !. Aussi l’ouvrage a-t-il Ă©tĂ© souvent citĂ©. Mais souvent on s’en est tenu Ă  sa premiĂšre partie, ce qui a pu contribuer Ă  en fausser la signification25 ». Ce livre a donc une signification ; son organisation tripartite, pour involontaire qu’elle fĂ»t, devrait en rendre compte. Il y a donc lieu de s’attarder au mouvement interne de cette Ɠuvre. Nous le ferons, dans un premier temps, en mesurant les hĂ©sitations dont plusieurs commentaires conservent la trace. b. Les limites d’une interprĂ©tation spatiale » de Catholicisme 26 Reprenons ce passage-clĂ© dans sa totalitĂ© Le dilemme [de l’unitĂ©] ne peut ĂȘtre complĂštement sur ... 16Bien des prĂ©sentations de l’ouvrage montreront que l’insatisfaction du jĂ©suite Ă©tait autant prophĂ©tique que rĂ©trospectif Catholicisme se dĂ©robe aisĂ©ment Ă  une saisie d’ensemble. Comme si l’ aperception rĂ©elle » recommandĂ©e au terme de l’ouvrage, pour saisi[r] d’un seul regard 
 le lien du personnel et de l’universel », trouvait dans l’agencement global de son travail une illustration singuliĂšre. Et pour cause l’idĂ©e de l’unitĂ©, rappelait notre auteur, n’est pas l’unitĂ© mĂȘme » ; le simple rapprochement entre plusieurs Ă©lĂ©ments ne suffit pas. Pour comprendre intĂ©gralement Catholicisme, il faudrait donc appliquer le principe posĂ© par son auteur, condition nĂ©cessaire permettant cette aperception » elle doit se rĂ©aliser, disait-il, hors de toute intuition spatiale26 ». 27 L’un des prĂ©jugĂ©s les plus enracinĂ©s contre la religion catholique est qu’elle 
 n’offre plus u ... 17Le point d’achoppement de ce travail se situe dans l’articulation entre les deux premiers moments entre le caractĂšre social » et le caractĂšre historique » du dogme chrĂ©tien. Par voie de consĂ©quence, il s’agit de comprendre la position du caractĂšre personnel » du dogme, troisiĂšme partie de l’Ɠuvre. Si Lubac dĂ©plorait que la premiĂšre, seule, fĂ»t rĂ©guliĂšrement extraite de l’ensemble, il faut discerner une rĂ©percussion spontanĂ©e des mentalitĂ©s ou orientations gĂ©nĂ©rales de la pensĂ©e de ses contemporains27. L’aspiration Ă  penser le social », Ă  en ouvrir une nouvelle voie de rĂ©alisation Ă©tait, dans l’entre-deux-guerres, un souci permanent. NĂ©anmoins, pour ce qui touche Ă  l’intĂ©gration proprement dite de l’ouvrage, ses lecteurs sont gĂ©nĂ©ralement arrĂȘtĂ©s par les deux premiĂšres parties le caractĂšre social ou historique du dogme. Quelques exemples suffiront Ă  le voir. 18Balthasar, dont nous avons rappelĂ© l’importance dans la rĂ©ception de ce volume, est aussi un bon tĂ©moin de cette ambiguĂŻtĂ© 28 von Balthasar – G. Chantraine, Le cardinal Henri de Lubac. L’homme et son Ɠuvre, coll. Le sy ... Au dĂ©but se prĂ©sente Catholicisme 1938 
. Trois parties les deux premiĂšres exposent les deux traits majeurs de la rĂ©alitĂ© catholique 1. la dimension sociale » entendons la solidaritĂ© universelle en fait de salut de l’humanitĂ© ; 2. la dimension historique » la signification de la temporalitĂ© et de l’histoire. Elles sont complĂ©tĂ©es par une troisiĂšme partie, qui montre d’abord l’actualitĂ© des exposĂ©s prĂ©cĂ©dents 
, puis la dialectique qui joue nĂ©cessairement entre personne et communautĂ© ch. 11, entre salut immanent et salut transcendant ch. 1228. 29 von Balthasar – G. Chantraine, Le cardinal
, p. 67. 30 A. Russo, Henri de Lubac. Bibliographie, Paris, Brepols, 1997, p. 85. von Balthasar – G. Chan ... 31 Wagner, Henri de Lubac
, p. 157. 32 É. de Moulins-Beaufort, ActualitĂ© paradoxale de Catholicisme », Communio 33/5 2008, p. 89. 19Balthasar fait ainsi se rĂ©pondre directement le social » et l’ historique ». DĂšs lors, la troisiĂšme partie de l’ouvrage apparaĂźt comme une reprise mĂ©thodologique de ce qui prĂ©cĂšde ; pour cette raison, le chapitre 10 pourrait se placer au dĂ©but, comme une introduction Ă  l’ouvrage29 » ; suggestion que reprendra Russo la troisiĂšme [partie] 
 intĂšgre les prĂ©cĂ©dentes et comprend un chapitre 
, pouvant ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une introduction gĂ©nĂ©rale Ă  tout le volume et donc, placĂ© au dĂ©but30 ». Dans un mĂȘme ordre d’idĂ©e, Wagner faisait remarquer que la troisiĂšme partie commence par un chapitre au titre prĂ©cis ouvrant tout un programme “La situation prĂ©sente”31 ». Plus rĂ©cemment, Moulins-Beaufort s’interrogeait sur une particularitĂ© du plan de Catholicisme ». Constatant que son auteur n’expose qu’en troisiĂšme partie le lieu d’origine de l’individualisme, il interroge pourquoi ce diagnostic vient-il si tard ? Parce qu’il lui [Lubac] importe peu de dĂ©signer un mal auquel tous participent ; il essaie de donner le goĂ»t de l’unitĂ© Ă  laquelle Dieu nous appelle et dans laquelle seulement notre humanitĂ© Ă  chacun peut s’épanouir vraiment32 ». 20Ces Ă©tudes montrent deux choses d’une part, saisir la perspective d’ensemble de l’Ɠuvre demande une attention prĂ©cise aux expressions employĂ©es par l’auteur. On ne sera jamais trop prudent en pesant chacune de ses formules. D’autre part, alors que le lien entre les deux premiĂšres parties s’impose, l’intĂ©gration de la troisiĂšme complique l’analyse est-ce une reprise mĂ©thodologique, Ă  l’image de son chapitre 10 ? Ou y a-t-il une autre intention ? 33 P. Vallin, Catholicisme le P. de Lubac au seuil d’une Ɠuvre », ThĂ©ophilyon 9/3 2004, p. 70. 34 A. Russo, L’idĂ©e de solidaritĂ© dans Catholicisme 1938 », 44 2013, p. 72. Mais le mĂȘme ... 35 Wagner, Henri de Lubac
, p. 154. 21Il y a peu, un lecteur Ă©crivait que les trois derniers chapitres de Catholicisme ont un caractĂšre assez diffĂ©rent [au regard de ceux qui prĂ©cĂšdent], mais manquent d’entrain !33 ». Russo ou Wagner ne l’entendent pas ainsi tout en reprenant l’articulation entre les deux premiers termes, ils posent un regard diffĂ©rent sur le troisiĂšme moment de l’ouvrage. Pour le premier jusque dans la troisiĂšme partie du volume, c’est-Ă -dire dans les pages les plus personnalistes, et donc Ă  premiĂšre vue les moins rattachables au dĂ©veloppement d’une rĂ©alitĂ© sociale, ce caractĂšre unitaire Ă©merge constamment et l’oblige [Lubac] du mĂȘme coup, Ă  thĂ©matiser les rapports entre la distinction et l’unitĂ©, ou mieux, entre le personnel et l’universel, dans une intĂ©gration rĂ©ciproque des deux termes34 ». Pour le second l’ouvrage comporte trois parties. Les deux premiĂšres honorent successivement la dimension sociale et la dimension historique du catholicisme, la troisiĂšme partie, plus soucieuse de prĂ©senter la situation thĂ©ologique prĂ©sente, s’efforce de montrer que le double caractĂšre historique et social du catholicisme n’est pas Ă  comprendre dans un sens purement temporel et terrestre, mais qu’il est sans cesse Ă  articuler avec les autres vĂ©ritĂ©s du dogme catholique, Ă  savoir la double affirmation des droits de la personne et de la transcendance35 ». 22Pour l’un et l’autre, si l’articulation entre les deux parties initiales de Catholicisme est premiĂšre, il faut la conjuguer avec une autre rĂ©alitĂ©, dont la derniĂšre partie est l’emblĂšme. Russo parlait d’ intĂ©gration rĂ©ciproque », Wagner d’ articulation » nĂ©cessaire dans un cas comme dans l’autre, il s’agit d’honorer les requĂȘtes de cette troisiĂšme partie. Elle n’est pas une simple reprise mĂ©thodologique » ceux mĂȘmes qui s’arrĂȘtaient plus tĂŽt sur la spĂ©cificitĂ© logique du dixiĂšme chapitre indiquent Ă©galement que l’ensemble du troisiĂšme moment de l’ouvrage est indispensable pour interprĂ©ter sa logique sous-jacente. Nous allons voir, cependant, que notre auteur manque Ă©galement, tout au moins en apparence, de cohĂ©rence. c. Les hĂ©sitations internes Ă  Catholicisme 36 Lubac, ExĂ©gĂšse mĂ©diĂ©vale
, t. 1, p. 192. 23Nous allons maintenant reprendre l’analyse introduite par nos prĂ©dĂ©cesseurs, attribuant au PĂšre de Lubac la remarque qu’il fera Ă  propos de Jean Cassien 355-435, auteur de cĂ©lĂšbres Collationes. Sur la question de l’ordonnancement tripartite des sens de l’Écriture, le jĂ©suite constatait chez son devancier un certain flottement sans doute inconscient, mais qui n’en est pas moins significatif36 ». Nous pourrions retourner ce propos Ă  son auteur, car Catholicisme est Ă©galement le lieu d’un certain flottement ; et s’il est Ă©galement inconscient, il n’en sera pas moins significatif. 37 En gros, l’on peut dire que l’ouvrage veut montrer le caractĂšre Ă  la fois social, historique et i ... 38 Villemin, FĂ©conditĂ© ecclĂ©siologique
 », p. 104. 39 Il indique ainsi le projet de la troisiĂšme partie examiner comment le catholicisme exalte les v ... 40 Par exemple, au dĂ©but du chapitre XI mettre en relief autant que nous l’avons fait le caractĂšre ... 24Lubac parle des trois parties de Catholicisme – dont chacune est dĂ©signĂ©e par un terme caractĂ©ristique social », histoire », personnel » – comme d’une triple note »37. Et son commentateur pourra indiquer que nous tenons ici le plan vĂ©ritable de Catholicisme »38. Dans les diffĂ©rentes Ă©vocations que fait Lubac de cet agencement, l’ordre des parties est pourtant souvent inversĂ©. Comme cela se produit rarement chez Lubac, on ne peut considĂ©rer ce phĂ©nomĂšne comme une simple anecdote. Nous constatons plutĂŽt une tendance gĂ©nĂ©rale et contextualisĂ©e. Ainsi, chaque fois que Lubac Ă©voque, seuls, les deux premiers Ă©lĂ©ments, nous l’entendons parler de double caractĂšre historique et social » c’est le cas dĂšs l’introduction, mais aussi tout au long de l’ouvrage39. À l’inverse, lorsqu’il Ă©voque l’ensemble des trois parties, il conserve l’ordonnancement initial social – historique – personnel40. Si cette trichotomie lubacienne illustre l’organisation de l’ouvrage, son auteur prend donc toute libertĂ© pour en bouleverser l’ordre lorsqu’il rassemble en formules serrĂ©es le double caractĂšre » du dogme chrĂ©tien. 41 H. de Lubac, Le caractĂšre
 », p. 265. 42 Lubac, Catholicisme
, p. 138. Nous soulignons. 43 H. de Lubac, La recherche d’un homme nouveau », dans Affrontements mystiques, ƒuvres complĂšte, t. ... 25Par ailleurs, que ce soit dans Catholicisme ou dans d’autres publications, Lubac perturbe davantage ce qui pouvait sembler acquis initialement. Une formulation de l’article de 1936, c’était encore un MystĂšre qui devait se rĂ©aliser, s’accomplir historiquement et socialement41 », oĂč nous retrouvons l’ordre inversĂ© des deux premiĂšres parties de l’article, sera ainsi reprise et prolongĂ©e historiquement et socialement, quoique toujours spirituellement42 ». Dans un autre texte, concernant la vision chrĂ©tienne de l’homme, Lubac parlera Ă©galement d’un double caractĂšre d’historicitĂ© et d’intĂ©rioritĂ©43 » ; lĂ , semble-t-il, l’aspect social a disparu. 26Que conclure ? Si le plan matĂ©riel de Catholicisme, Ă  premiĂšre vue, est limpide, Lubac ne le ressaisit pas nĂ©cessairement comme tel. Au contraire au triple caractĂšre » auquel nous pourrions nous attendre, il en substitue frĂ©quemment un double », intervertissant ses Ă©lĂ©ments constitutifs et sans ouvrir au troisiĂšme. L’articulation majeure de l’Ɠuvre, comme ce le fut bien souvent, pouvait ainsi lĂ©gitimement ĂȘtre perçue entre les deux premiers moments. Mais plusieurs interprĂštes de la thĂ©ologie lubacienne ont soulignĂ© l’importance d’assumer l’architecture complĂšte de l’ouvrage. Et son auteur, en premier lieu, soulignait qu’une mutilation d’une des parties de Catholicisme pouvait en pervertir la signification. La question du plan de cette Ɠuvre inaugurale requiert donc un effort d’analyse. Pour que la rĂ©ponse apportĂ©e porte tout son fruit, il faut se dĂ©solidariser d’une interprĂ©tation spatiale » des Ă©lĂ©ments mis en exergue par notre auteur. Russo, Wagner ou Balthasar ont ouvert la voie ; nous aimerions prolonger leur Ă©tude. 3. Vers la reconnaissance du double regard de Catholicisme 27AprĂšs avoir prĂ©sentĂ© briĂšvement notre hypothĂšse de lecture de Catholicisme, nous la confronterons Ă  trois autres approches. Si chacune d’entre elles appuiera plusieurs aspects de notre lecture, elles permettront aussi d’instaurer en dialogue permettant de souligner deux façons diverses d’aborder la question de l’unitĂ©. a. Catholicisme une illustration singuliĂšre du paradoxe lubacien 44 Lubac, Catholicisme
, p. 138. Ce passage ce situe dans le premier chapitre de la deuxiĂšme partie ... 28Pour saisir l’architecture d’ensemble de Catholicisme, nous pouvons nous arrĂȘter sur un passage-clĂ© du chapitre 5 seul le christianisme affirme Ă  la fois, indissolublement, pour l’homme une destinĂ©e transcendante et pour l’humanitĂ© une destinĂ©e commune ». À cette affirmation, il faut ajouter la suite, non moins capitale de cette destinĂ©e toute l’histoire du monde est la prĂ©paration44 ». Notre hypothĂšse de lecture s’ancre ici ; cette phrase a souvent Ă©tĂ© citĂ©e, mais il faut la faire ressortir sous le jour de la corrĂ©lation radicale » pour en saisir toute la portĂ©e. 45 Lubac en donnait d’ailleurs une idĂ©e dĂšs son quatriĂšme chapitre les premiĂšres gĂ©nĂ©rations chrĂ©t ... 29Plus qu’entre les deux premiĂšres parties, l’articulation essentielle de l’ouvrage est bien Ă  situer entre la premiĂšre et la derniĂšre ; c’est-Ă -dire entre les caractĂšres sociaux » et personnels ». Nous avons rencontrĂ© cette suggestion plus tĂŽt45. Mais il faut ajouter un Ă©lĂ©ment s’il y a corrĂ©lation radicale » entre ces deux caractĂšres paradoxaux, il doit y avoir un centre ». En ce cas, cette fonction revient Ă  la partie intermĂ©diaire de l’ouvrage l’ histoire », prĂ©sentĂ©e ici comme prĂ©paration ». 46 Lubac, Catholicisme
, p. 297. 30Cette hypothĂšse de lecture cherche Ă  saisir dans son ensemble le parcours thĂ©ologique tel que Lubac le propose dans Catholicisme. S’il se dĂ©solait que l’orientation de son travail ait pu ĂȘtre dĂ©voyĂ©e, cela tient Ă  la difficultĂ© de tenir le paradoxe entre les pĂŽles social » et personnel » du dogme. L’unitĂ© catholique, pour le jĂ©suite, ne peut ĂȘtre reçue qu’en assumant la spĂ©cificitĂ© de ces deux axes point de rĂ©elle unitĂ© sans altĂ©ritĂ© persistante », Ă©crivait-il46. Par ailleurs, cette proposition de lecture permet de mieux comprendre la place spĂ©cifique de l’histoire. Ce caractĂšre du christianisme est Ă  concevoir comme le centre » grĂące auquel les deux autres Ă©lĂ©ments peuvent se fĂ©conder mutuellement. La lumiĂšre divine unit la rĂ©alitĂ© créée et permet Ă  chaque libertĂ© de se dĂ©ployer Ă  travers l’étoffe historique de l’ĂȘtre. 47 H. de Lubac, Le drame de l’humanisme athĂ©e, ƒuvres complĂštes, t. 2, Paris, Cerf, 1998, p. 111. 31À la suite de nombreux prĂ©dĂ©cesseurs, la lecture que nous proposons souligne la complexitĂ© de Catholicisme. Si, linĂ©airement, son plan semble aisĂ© Ă  suivre, il n’est pas aussi simple d’en intĂ©grer la perspective thĂ©ologique fondamentale. Nous voyons, au contraire, que le mode d’intelligibilitĂ© qui se dĂ©ploie dans l’ouvrage de 1938 n’est vraiment manifeste qu’à la lumiĂšre de l’ecclĂ©siologie de son auteur. En recoupant le principe de la corrĂ©lation radicale » avec les trois parties de Catholicisme, nous entendons Ă©galement souligner l’apport de diffĂ©rents lieux d’intelligibilitĂ© de la foi chrĂ©tienne concernant l’unitĂ©. L’Ɠuvre thĂ©ologique du jĂ©suite tend vers ce but engager l’esprit humain Ă  assumer toutes les exigences de la foi chrĂ©tienne pour faire Ɠuvre d’unitĂ©, qui est le sceau de Dieu sur son ouvrage47 ». 32Par la confrontation de cette hypothĂšse avec les interprĂ©tations de quelques-uns de nos prĂ©dĂ©cesseurs, nous souhaitons terminer notre parcours en insistant sur trois aspects indispensables pour l’interprĂ©tation de la thĂ©ologie lubacienne de l’unitĂ©. La logique formelle du plan de Catholicisme que nous avons proposĂ© ne peut dispenser d’une analyse plus approfondie de ce qui met effectivement le christianisme au service de l’unitĂ©. b. Balthasar et l’organicitĂ© de l’Ɠuvre lubacienne 48 von Balthasar ‑ G. Chantraine, Le cardinal Henri de Lubac
, p. 46. Voir aussi, Ibid., p. 58. 49 von Balthasar ‑ G. Chantraine, Le cardinal Henri de Lubac
, p. 59 ; formulation bientĂŽt rĂ©itĂ© ... 33Balthasar, tout d’abord, peut soutenir notre approche. En se fondant sur la lecture de pages qui deviendront le MĂ©moire sur l’occasion de mes Ă©crits, il fut en effet le premier Ă  qualifier d’ organique » l’ensemble des travaux de son ami. Il montrait ainsi qu’à l’intĂ©rieur de la multiplicitĂ© des sujets, 
 il rĂšgne une unitĂ© organique manifeste48 ». Or, si l’Ɠuvre tout entiĂšre Ă©tait qualifiĂ©e de cette maniĂšre, son premier volume recevait Ă©galement une note caractĂ©ristique celle de la synthĂšse ». La hauteur de la vision [lubacienne] donne la mesure de la vigueur avec laquelle l’élan de la pensĂ©e se fait sentir dans l’ensemble de l’Ɠuvre – depuis la synthĂšse hardiment construite dans Catholicisme jusqu’à l’étude 
 sur Pic de la Mirandole49 ». 50 Le thĂ©ologien suisse Ă©crivit un article trĂšs proche de celui de Lubac von Balthasar, ThĂ©o ... 51 Balthasar ‑ Chantraine, Le cardinal Henri de Lubac
, p. 50-51. 52 Balthasar ‑ Chantraine, Le cardinal Henri de Lubac
, p. 66, note 6. 34Le vocabulaire lubacien de l’unitĂ© se retrouve dans les termes employĂ©s ici. Chez le jĂ©suite, l’unitĂ© rĂ©elle est toujours organique » ; et sa saisie rĂ©flexive ne sera jamais mieux rendue que par une synthĂšse » strictement construite. Pour autant, nous avons vu que cette construction ne peut atteindre son objectif qu’en rĂ©solvant le problĂšme des oppositions complĂ©mentaires. LĂ  encore, Balthasar ouvrait la voie, Ă©voquant l’idĂ©e d’un centre trĂšs tĂŽt, H. de Lubac se rendit compte que sa position le mettait en un centre flottant dans lequel il ne pouvait pratiquer aucune philosophie sans son dĂ©passement dans la thĂ©ologie, ni d’ailleurs aucune thĂ©ologie sans sa substructure essentielle et intime de philosophie ». En Ă©cho Ă  Sur la philosophie chrĂ©tienne » de notre auteur 193650, nous retrouvons dans ces termes l’articulation du paradoxe » qui s’expose partout ailleurs ce centre, poursuit Balthasar, fut 
 l’élĂ©ment vital de sa [Lubac] pensĂ©e ; au dĂ©but ce fut en opposition Ă  la dichotomie moderne telle que Cajetan l’avait introduite dans son interprĂ©tation de Thomas ; aujourd’hui c’est en opposition Ă  une nouvelle forme de schizophrĂ©nie chrĂ©tienne qui s’incline 
 devant le rationalisme et le sĂ©cularisme 
 scientifiques postkantiens51 ». Les termes de dichotomie » et de schizophrĂ©nie » indiquent parfaitement ce contre quoi Lubac voulut toujours lutter ; Balthasar le percevait bien qui, sans parler ici de paradoxe », l’évoquait encore par son attention Ă  l’idĂ©e [lubacienne] de l’équilibre antinomique, du rythme des oppositions, de l’ascension dialectique52 ». 53 von Balthasar, ThĂ©ologie et sainteté  », p. 28. L’auteur poursuit la tragique scission ... 54 Aujourd’hui, Ă©crit-il encore, cet aspect historique de la RĂ©vĂ©lation, comme Ă©vĂ©nement et rĂ©alitĂ©, ... 35Ces mots montrent que l’ami d’Henri de Lubac concevait bien le travail de ce dernier comme l’expression d’un constant effort au service de l’unitĂ© de la rĂ©vĂ©lation chrĂ©tienne. Ceci Ă©tant, Balthasar ne va pas – pour ce qui concerne Catholicisme – jusqu’à rĂ©flĂ©chir sur le positionnement spĂ©cifique des diverses parties constituant cette Ɠuvre. Le caractĂšre historique du dogme chrĂ©tien, pour fondamental qu’il soit, ne reçoit pas de fonction particuliĂšre Ă  l’intĂ©rieur de cette unitĂ© paradoxale. La thĂ©ologie, Ă©crivait-il, trouve dans le dessein de la RĂ©vĂ©lation mĂȘme l’échelle exacte de sa forme et de sa structure. Ce qui est important Ă  la substance de la RĂ©vĂ©lation doit l’ĂȘtre aussi Ă  la thĂ©ologie53 ». Cela vaut nĂ©cessairement Ă  propos de l’histoire54. L’accord de fond des deux thĂ©ologiens est donc sans ambiguĂŻtĂ©. Notre proposition de lecture de Catholicisme Ă©pouse ainsi la perception balthasarienne ; mais elle la prolonge. 36Peut-ĂȘtre permettrait-elle, par extension, de mieux voir les dĂ©placements internes dans les travaux postĂ©rieurs du PĂšre de Lubac. En soutenant d’emblĂ©e l’idĂ©e d’organicitĂ©, Balthasar a créé un mouvement auquel la majoritĂ© des interprĂštes se rallie la thĂ©ologie lubacienne serait Ă  ce point structurĂ©e que chacun de ses travaux trouve son anticipation dans Catholicisme. Une telle vue, sans ĂȘtre absolument fausse, ne fait pas suffisamment droit aux Ă©volutions subsĂ©quentes du jĂ©suite ni aux hĂ©sitations dont sa premiĂšre Ɠuvre conserve la marque. Mais, plus encore, elle ne permet pas de rĂ©flĂ©chir avec suffisamment d’attention la valeur du point central de la thĂ©ologie lubacienne. Tout en recevant un point d’appui Ă©vident dans l’idĂ©e d’organicitĂ© mise en avant par Balthasar, notre hypothĂšse de lecture permet donc d’interpeller avec plus de force la valeur opĂ©ratoire du centre de la synthĂšse du dogme chrĂ©tien l’histoire. c. Laurent Villemin ouverture sur les sens de l’Écriture 55 Villemin, FĂ©condité  », p. 107. 108. 37Dans un article dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©, Laurent Villemin Ă©crivait que l’ approfondissement de la foi [que sert l’articulation entre personnel » et social »] renvoie chez de Lubac Ă  une intelligence des Livres Saints ». À tel point que le travail d’Henri de Lubac sur les sens de l’Écriture trouve ici un Ă©clairage nouveau en tant qu’il permet de comprendre l’articulation entre l’aspect social, historique et intĂ©rieur du Christianisme55 ». Cette lecture va permettre de rĂ©soudre la difficultĂ© relevĂ©e Ă  propos de la restitution, par Lubac, de l’agencement de son propre travail. Comment comprendre l’inversion des deux premiers termes social » et historique », accompagnĂ©e d’une Ă©viction presque systĂ©matique du troisiĂšme personnel » ? 56 Il y aurait probablement lieu de relier cette analyse Ă  la distinction que Lubac fait entre le syst ... 38Catholicisme, en rĂ©alitĂ©, est traversĂ© par deux perspectives. La premiĂšre correspond au principe du paradoxe » ou de la corrĂ©lation » que nous avons dĂ©gagĂ© plus tĂŽt. Sa logique est synchronique. Ici, l’histoire est centrale en elle s’opĂšre cette alchimie secrĂšte entre la sociĂ©tĂ© et la personne individuelle. La seconde perspective rĂ©pond Ă  celle des sens de l’Écriture » sa logique est diachronique. Dans cette seconde orientation, l’histoire prĂ©cĂšde le social ; et la dimension personnelle ou spirituelle vient au terme d’un chemin conduisant le croyant toujours plus au cƓur du MystĂšre56. 39La confirmation rencontrĂ©e dans la lecture de Balthasar appelait un prolongement une analyse plus approfondie du rĂŽle de l’histoire dans la corrĂ©lation entre le caractĂšre social et le caractĂšre personnel du dogme. En relevant le lien entre le paradoxe de Catholicisme et le sens spirituel de l’Écriture, l’approche de Villemin invite Ă  ce pas supplĂ©mentaire selon la perspective envisagĂ©e, la rĂ©alitĂ© de l’histoire ne rĂ©pond pas de la mĂȘme nĂ©cessitĂ©. Autrement dit, la structuration organique de Catholicisme ne peut pas rester figĂ©e. Au contraire elle doit pouvoir s’ouvrir pour qu’une intĂ©gration progressive de la portĂ©e spirituelle de l’économie du salut puisse se faire. Les deux perspectives reconnues, en ce sens, ne sont pas simplement deux maniĂšres de voir distinctes. Il ne s’agit pas d’options thĂ©ologiques se suffisant Ă  elles-mĂȘmes. La saisie de l’organicitĂ© de la foi chrĂ©tienne selon laquelle l’histoire est au centre du mystĂšre n’a vraiment de sens que si elle peut se dĂ©ployer Ă  travers la logique ascendante de l’intelligence spirituelle en ce cas, l’histoire est premiĂšre. 40Cette perception complĂ©mentaire du donnĂ© rĂ©vĂ©lĂ© va permettre de mieux saisir le regard Ă  poser sur le mystĂšre de la croix. De cette maniĂšre, c’est l’acte thĂ©ologique lui-mĂȘme qui va trouver ici un principe particulier d’explication. d. Philippe Vallin le Christ au service de l’unitĂ© 57 Ph. Vallin, La mĂ©thode de Catholicisme le choix de la coupe sagittale pour une vision unifiante ... 58 Plan vertical, perpendiculaire au plan de face », explique Le petit Robert. 59 Le procĂ©dĂ© de la coupe sagittale 
 apportera proprement deux bĂ©nĂ©fices Ă  l’évidence une plus ... 41Le titre d’une Ă©tude de Philippe Vallin indique l’intĂ©rĂȘt qu’elle peut revĂȘtir dans le cadre de notre recherche la mĂ©thode de Catholicisme57 ». À travers une distinction empruntĂ©e Ă  l’anatomie, l’auteur s’inscrit directement dans l’idĂ©e d’organicitĂ© de la pensĂ©e lubacienne. À une coupe frontale » du dogme, qui risque d’éclater les mystĂšres divins en autant de traitĂ©s thĂ©ologiques autonomes, le PĂšre Vallin substitue une coupe sagittale58 ». Ces deux coupes » rĂ©pondent Ă  deux maniĂšres d’envisager le travail thĂ©ologique dans un cas, chaque aspect du mystĂšre est considĂ©rĂ© selon sa logique propre ; dans l’autre, les divers aspects ne sont apprĂ©ciables qu’en dĂ©pendance des autres, de la totalitĂ© du MystĂšre. Dans l’absolutisation du premier, nous aboutirions Ă  une thĂ©ologie des manuels, contre laquelle le PĂšre de Lubac s’est dĂ©pensĂ©. À l’opposĂ©, Catholicisme dĂ©couvre une tournure nouvelle de l’acte thĂ©ologique, que l’image de la coupe sagittale » cherche Ă  dessiner59. 42Notre lecture de Catholicisme s’inscrit ainsi directement dans la continuitĂ© de celle proposĂ©e par Vallin. Pour celui-ci, Lubac fait apparaĂźtre ses thĂšmes thĂ©ologiques dans leur corrĂ©lation constitutive, ce qui suppose le rĂŽle indispensable d’un centre ». Mais sa maniĂšre de considĂ©rer le rĂŽle de ce pĂŽle central va arrĂȘter notre attention 60 Vallin, La mĂ©thode
 », p. 64. On aura 
 mieux compris le projet du P. de Lubac dans Catholicisme, si l’on reconnaĂźt avec lui que cette scission tragique qui affecte la crĂ©ation aprĂšs le pĂ©chĂ©, risque d’affecter jusqu’à l’exposition mĂȘme des mystĂšres de la foi au lieu qu’on y trouve comme dans l’Écriture la marque mĂȘme et l’énergie de leur rĂ©union60. 61 Vallin, La mĂ©thode
 », p. 63. Cela renvoie Ă  H. de Lubac, Catholicisme
, p. 19. 161-162. 43Cette derniĂšre idĂ©e mĂ©rite d’ĂȘtre creusĂ©e. De la scission entre les hommes, due au pĂ©chĂ©, Ă  la dualitĂ© rencontrĂ©e dans l’exposĂ© thĂ©ologique, y a-t-il continuitĂ© directe ? Vallin fait remarquer que le PĂšre de Lubac rend compte, par deux fois, de maintes dualitĂ©s mal assumĂ©es » il s’agit essentiellement de la lutte entre la chair et l’esprit » et de l’opposition entre Juifs et Gentils61 ». La proximitĂ© entre ces deux oppositions conduit presque invinciblement Ă  une explication parallĂšle. Pour autant, Lubac distingue davantage les plans certains aspects de l’existence sont relatifs au pĂ©chĂ© et Ă  la destruction de l’unitĂ© primitive. Ils appellent un rĂ©tablissement entier. D’autres Ă©lĂ©ments, du fait mĂȘme du paradoxe », sont liĂ©s Ă  l’exposĂ© ou Ă  l’intelligence de la rĂ©vĂ©lation. Ceux-ci n’appellent pas de dĂ©passement ou de rĂ©solution. Dans un cas comme dans l’autre, si le Christ joue un rĂŽle essentiel, son efficacitĂ© diffĂšre. 62 Lubac, Catholicisme
, p. 13-14. Du haut de sa croix, les bras Ă©tendus il [le Christ] rassemblera ... 44Dans une premiĂšre sĂ©rie de dualitĂ©s », symbolisĂ©e par l’opposition entre Juifs et Gentils, notre auteur se rĂ©fĂšre Ă  la conception patristique selon laquelle le pĂ©chĂ© rompt l’unitĂ© absolue de la crĂ©ation. Pour les PĂšres, le pĂ©chĂ© a voilĂ© cette clartĂ© initiale. Cette blessure attendait son mĂ©decin. La croix apparaĂźt alors comme langage de misĂ©ricorde pour un rĂ©tablissement maintenons-nous dans la perspective ancienne, propose Lubac Ɠuvre de restauration, la RĂ©demption nous apparaĂźt par le fait mĂȘme comme le rĂ©tablissement de l’unitĂ© perdue. 
 Le Christ est cette aiguille qui, douloureusement percĂ©e lors de la passion, 
 rĂ©pare ainsi la tunique jadis dĂ©chirĂ©e par Adam, cousant ensemble les deux peuples, celui des Juifs et celui des Gentils, et les faisant un pour toujours62 ». La rĂ©ponse au pĂ©chĂ© est une unitĂ© retrouvĂ©e, une paix restaurĂ©e. La division est dĂ©passĂ©e, pardonnĂ©e. 63 Lubac, Catholicisme
, p. 284. 45Dans la seconde sĂ©rie de dualitĂ©s », signifiĂ©e par l’opposition entre chair et esprit, la visĂ©e n’est pas identique. Dans cet autre contexte, Ă©crit Lubac, la rĂ©vĂ©lation » elle-mĂȘme nous offre un couple d’affirmations qui paraissent d’abord discontinues ou mĂȘme contradictoires » ; or, de ces contradictions, nulle rĂ©conciliation, nulle rĂ©unification ultĂ©rieure n’est attendue. Si la logique de la rĂ©vĂ©lation impose de dĂ©passer le plan superficiel oĂč les contradictions s’étalent », ce n’est pas dans l’attente d’un passage Ă  une unitĂ© supĂ©rieure. Il s’agit de pĂ©nĂ©trer en des rĂ©gions plus profondes oĂč ce qui 
 Ă©tait scandale devient tĂ©nĂšbre lumineuse63 ». Ici, le langage de la croix, comme parole de misĂ©ricorde, dĂ©voile une perspective nouvelle celle de la prodigalitĂ©. En faisant entrer l’homme dans l’amitiĂ© divine, Dieu ouvre Ă  l’intelligence de l’homme des perspectives absolument neuves. Le Verbe, dans le fait mĂȘme de la croix, assume la logique duelle. Le christocentrisme de la foi, ici, ne regarde plus la croix comme Ă©tape pour un rĂ©tablissement mais comme consĂ©cration et authentification de la forme de la rĂ©vĂ©lation. Nous retrouvons la caractĂ©ristique du mouvement lubacien du paradoxe, qui tient ensemble les termes opposĂ©s pour ouvrir le chemin d’une mystique authentique. S’il est une lumiĂšre nouvelle Ă  espĂ©rer, celle-ci provient de l’intussusception du MystĂšre rĂ©vĂ©lĂ©, lequel se donne sous une forme Ă©nigmatique parce qu’antinomique la croix en est le sceau resplendissant. 46Autrement dit, si nous reprenons les termes du PĂšre Vallin, il faut dire qu’il y a un risque » que la scission tragique qui affecte la crĂ©ation 
 affect[e] jusqu’à l’exposition mĂȘme des mystĂšres de la foi ». Mais, en ce qui concerne l’ exposition des mystĂšres », la faute ne tient pas Ă  l’impossibilitĂ© de parvenir Ă  une unitĂ© supĂ©rieure. Bien plutĂŽt le pĂ©chĂ© fausserait l’intelligence en cherchant Ă  dĂ©passer les dichotomies du langage divin par un regard qui se voudrait unifiant mais qui, au final, serait une mutilation. Les deux perspectives que Vallin met au jour ne sont donc pas superposables. Dans un cas, celui de la situation post-lapsaire, l’unitĂ© est un but auquel on ne peut renoncer sans pĂ©cher contre l’espĂ©rance. Dans l’autre, on pĂšcherait contre la prudence et l’humilitĂ© devant le mystĂšre en voulant rĂ©soudre les termes opposĂ©s. 64 Qui s’engagerait dans cette rĂ©flexion aurait ainsi Ă  indiquer comment le mystĂšre de la croix est bi ... 65 Moulins-Beaufort, ActualitĂ© paradoxale
 », p. 94. 47Le mystĂšre de la croix, cependant, n’est pas double entre ces deux orientations la continuitĂ© est indirecte ou, plus justement, intĂ©rieure. Il faudrait alors rĂ©flĂ©chir le lien entre la division de l’humanitĂ© et l’accueil de la rĂ©vĂ©lation qui, dans son affirmation de Dieu, ne peut dĂ©passer les oppositions sans retomber dans la nĂ©gation64. Il y a thĂ©ologie, Ă©crit Ă  ce sujet Moulins-Beaufort, parce que la RĂ©demption est aussi RĂ©vĂ©lation65 ». * ** 48Partis du simple constat que le plan de Catholicisme n’est pas si aisĂ© qu’on le voudrait Ă  interprĂ©ter, nous aboutissons Ă  un regard d’ensemble sur l’acte thĂ©ologique du PĂšre de Lubac. Celui-ci est fortement marquĂ© par l’Ɠuvre d’unitĂ© pour laquelle le Christ s’est fait chair et, de ce fait, par la place de l’histoire. Mais son rĂŽle et, en son sein, celui de la Croix du Seigneur, diffĂšrent selon la perspective envisagĂ©e. Dans le premier ouvrage du jĂ©suite, deux orientations se croisent, qu’illustrent les deux maniĂšres par lesquelles il rĂ©sume le mouvement tripartite de son Ă©tude. 49D’un cĂŽtĂ©, quand il s’agit de prendre en compte l’unitĂ© de la crĂ©ation brisĂ©e par le pĂ©chĂ© et la mort, le croyant doit partir de l’acte du Christ inscrit dans l’histoire. Celui-ci est premier ; il est appelĂ© Ă  se dĂ©ployer pour que l’unitĂ© soit pleinement restaurĂ©e par le jeu de l’intelligence spirituelle, la foi conduit ainsi sur un chemin d’intĂ©riorisation du mystĂšre. Il s’agit, en ce cas, de l’enchaĂźnement diachronique des trois caractĂ©ristiques du dogme chrĂ©tien historique – social – personnel. Lubac l’évoque trĂšs rĂ©guliĂšrement, inversant l’ordre des parties de Catholicisme. S’il n’indique jamais les raisons de ce changement, la lecture proposĂ©e a permis d’en prendre conscience. Par-lĂ , nous percevons que le principe de l’intelligence spirituelle, pour Henri de Lubac, n’est pas un exercice dĂ©sincarnĂ©. Bien au contraire l’unitĂ© recherchĂ©e est profondĂ©ment liĂ©e Ă  l’ancrage de l’évĂ©nement de la croix dans la premiĂšre Alliance, ainsi qu’à ses rĂ©percussions dans notre existence. 50En revanche, dans le domaine de l’intelligence rĂ©flexive du mystĂšre et de son unitĂ© fondamentale, le chrĂ©tien opĂšre de maniĂšre synchronique. N’étant plus, en ce cas, dans la perspective d’intĂ©gration existentielle de l’unitĂ© brisĂ©e par le pĂ©chĂ©, il n’y a pas de dĂ©passement des oppositions Ă  attendre. L’enchaĂźnement des trois parties donnĂ©es effectivement dans Catholicisme se rĂ©fĂšre Ă  cette logique ; ici, la place du Christ et de l’histoire est centrale c’est au cƓur de son mystĂšre que peuvent se rencontrer les aspirations sociale ou personnelle de la foi, de mĂȘme que toutes les oppositions que celle-ci met en avant. L’unitĂ©, de ce point de vue, n’est pas Ă  attendre comme un moment lointain elle est Ă  saisir dans l’acte d’intelligence du mystĂšre qui, Ă  ce point, se mue en Ă©lan mystique. 66 Lubac, Catholicisme
, p. 20. 67 Lubac, Catholicisme
, p. 20. 51MarquĂ©e par la profondeur des divisions dues au pĂ©chĂ© des hommes, la thĂ©ologie du PĂšre de Lubac cherche ainsi Ă  montrer la route de l’unitĂ©. Celle-ci se prĂ©sente sous un double aspect. Le premier fait Ă©cho au dĂ©sir d’unitĂ© retrouvĂ©e et nous rejoint au plus concret de notre existence. Le second s’appuie sur la capacitĂ© de l’intelligence de se laisser fĂ©conder par les antinomies de la pensĂ©e et de la vie. Le premier ouvrage de Lubac ne cesse de nous faire passer d’un point de vue Ă  l’autre ; et toute son Ɠuvre thĂ©ologique est ainsi portĂ©e par cette double attention. Nous pouvons dĂšs lors comprendre avec plus de prĂ©cision ces mots de notre auteur l’harmonie primitive, dĂ©truite aussitĂŽt que posĂ©e, sera reconstruite Ă  travers des Ă©preuves sans nombre, mais dans une complexitĂ© plus riche et selon un plan embelli66 ». La restauration envisagĂ©e par le dogme chrĂ©tien n’est pas un simple retour Ă  la situation antĂ©-lapsaire c’est un rĂ©tablissement qui ouvre une voie d’expansion du MystĂšre et d’enrichissement de son impression dans le cƓur qui l’accueille ; felix culpa, – mirabilius reformasti », rappelait le jĂ©suite67. Haut de page Notes 1 von Balthasar, Catholique, coll. Communio, Paris, Fayard, 1976, p. III. Autre exemple M. le chanoine Bardy Ă©crivait rĂ©cemment que si l’on faisait un scandaleux abus de compliments sur “les livres qui s’imposent”, il venait d’en lire un qui, par exception, effectivement, “s’impose” – et c’est le magnifique ouvrage du R. P. de Lubac, S. J., sur les aspects sociaux du dogme », SupplĂ©ment Ă  la “Vie spirituelle” 57 1938, p. 123. 2 Les actes du colloque sont rassemblĂ©s dans Henri de Lubac l’Église dans l’histoire », Communio 33/5 2008. La citation est tirĂ©e de l’éditorial É. de Moulins-Beaufort, Henri de Lubac l’Église dans l’histoire des hommes », Ibid., p. 8. Outre ceux sur qui seront Ă©voquĂ©s directement dans ces pages, signalons quelques travaux Calvez, Relire “Catholicisme” de Henri de Lubac », Études 3754 1991, p. 371‑378 ; D. Bertrand, Patristique et apologĂ©tique. Catholicisme », Bulletin de l’Institut Catholique de Lyon, 118 1997, p. 17‑29 ; M. Figura, L’extension catholique selon le premier ouvrage de Henri de Lubac, Catholicisme », Communio 37/6 2012, p. 33‑48. 3 L. Villemin, FĂ©conditĂ© ecclĂ©siologique », Communio 33/ 5 2008, p. 104. 4 É. de Moulins-Beaufort, “À plusieurs un seul corps”. Les dimensions eucharistiques de l’unitĂ© selon Henri de Lubac », Communio 39/ 6 2014, p. 23. 30. 5 J. Maritain, Distinguer pour unir ou les degrĂ©s du savoir, Paris, 1932. 6 H. de Lubac, Catholicisme. Les aspects sociaux du dogme, ƒuvres complĂštes, t. 7, Paris, Cerf, p. 287. 7 H. de Lubac, Augustinisme et thĂ©ologie moderne, ƒuvres complĂštes, t. 13, Paris, Cerf, 2008, p. XXIV. Nous soulignons. On notera ce commentaire “unir pour distinguer” cet aphorisme d’origine blondĂ©lienne indique la volontĂ© de ne pas se mettre en position dĂ©fensive pour Ă©clairer ce que dit le christianisme », G. Chantraine, La thĂ©ologie du surnaturel selon Henri de Lubac », 119 1997, p. 226. 8 Parmi les trĂšs nombreux travaux sur le paradoxe lubacien, on peut se rĂ©fĂ©rer Ă  V. Franco Gomes, Le paradoxe du dĂ©sir de Dieu. Étude sur le rapport de l’homme Ă  Dieu selon Henri de Lubac, coll. Études lubaciennes, 4, Paris, Cerf, 2005. 9 H. de Lubac, ExĂ©gĂšse mĂ©diĂ©vale. Les quatre sens de l’Écriture, t. 1, coll. ThĂ©ologie, 41, Paris, Aubier-Montaigne, 1959, p. 333-334. 10 H. de Lubac, Paradoxes, ƒuvres complĂštes, t. 31, Paris, Cerf, 1999, p. 71-72. Rappelons cette sĂ©rie d’énumĂ©rations typiquement lubacienne Dieu crĂ©e le monde pour sa gloire, 
 et cependant par bontĂ© pure ; l’homme est actif et libre, et cependant il ne peut rien sans la grĂące 
 ; la vision de Dieu est un don gratuit, et pourtant son dĂ©sir s’enracine au plus profond de tout esprit
 », H. de Lubac, Catholicisme
, p. 284. 11 H. de Lubac, Surnaturel. Études historiques, Paris, Lethielleux – 2010, p. 484. 12 H. de Lubac, Les Églises particuliĂšres dans l’Église universelle, Paris, Aubier-Montaigne, 1971, p. 50-51. 13 H. de Lubac, MĂ©moire sur l’occasion de mes Ă©crits, ƒuvres complĂštes, t. 33, Paris, Cerf, 2006, p. 135. 14 Dans sa thĂšse, Bertrand Dumas a mis en avant l’indispensable fonction de l’intelligence des Écritures pour comprendre le rapport entre thĂ©ologie et mystique. Voir B. Dumas, Mystique et thĂ©ologie d’aprĂšs Henri de Lubac, coll. Études lubaciennes, 8, Paris, Cerf, 2013. 15 Bien des exemples de cette logique pourraient ĂȘtre relevĂ©s dans les travaux lubaciens, notamment ses premiers articles. Une bonne illustration se rencontre dans l’articulation entre pouvoir temporel » et pouvoir spirituel ». L’un et l’autre ne peuvent se rencontrer et se fĂ©conder mutuellement qu’à l’intĂ©rieur de la conscience personnelle. Voir H. de Lubac, Le pouvoir de l’Église en matiĂšre temporelle », Revue des Sciences Religieuses. 12 1932, p. 329-354. Repris sous le titre L’autoritĂ© de l’Église en matiĂšre temporelle », dans ThĂ©ologies d’occasion, Paris, 1984, p. 215-254. 16 G. Chantraine, La “corrĂ©lation radicale” des Églises particuliĂšres et de l’Église universelle chez Henri de Lubac », Ecclesia tertii millenii advenientis. Omaggio al P. Ángel AntĂłn, F. Chica, S. Panizzolo et H. Wagner Ă©d., Piemme, Casale Monferrato, 1997, p. 82. 17 G. Chantraine – Lemaire., Henri de Lubac, t. 4 Concile et aprĂšs-Concile 1960-1991, coll. Études lubaciennes, 9, Paris, Cerf, 2013, p. 70. 18 Villemin, FĂ©conditĂ© ecclĂ©siologique
 », p. 104. Cette lecture, trop rapide, conduit Ă  une reprise faussĂ©e des termes de Lubac la clef qui permet de rĂ©soudre cette aporie potentielle entre unitĂ© et distinction, et donc entre personnelle et universelle, est la catĂ©gorie d’union », Ibid., p. 104-105. Outre que les deux pages de Catholicisme sur lesquelles l’auteur fonde cette remarque tĂ©moignent, par deux fois, d’une quasi-identitĂ© entre antinomie » et paradoxe », il en vient surtout Ă  poser une aporie potentielle » entre unitĂ© et distinction qui ne trouve pas de fondement dans la pensĂ©e de Lubac. Ces deux termes, nous l’avons vu prĂ©cĂ©demment, ne sont jamais opposĂ©s dialectiquement. Ils sont intĂ©grĂ©s l’un dans l’autre, de telle sorte qu’on ne peut mettre en parallĂšle l’antinomie apparente entre unitĂ© et distinction » et celle qui oppose effectivement le personnel et l’universel ». 19 Lettre de Lubac Ă  G. Fessard, du 23 mars 1938. CitĂ©e par J. Stern, PrĂ©sentation » Ă  H. de Lubac, Catholicisme
, p. XIV. 20 Catholicisme met au jour des suspicions dĂ©jĂ  anciennes Ă  l’endroit de son auteur. DĂšs le temps du scolasticat, solidaire en cela de toute une gĂ©nĂ©ration, le jeune religieux attirait sur lui des regards soupçonneux ; une mĂ©fiance qui ira en s’amplifiant Ă  mesure de son enseignement et, plus encore, de ses publications. 21 H. de Lubac, MĂ©moire
, p. 25. 22 J. Stern, PrĂ©sentation » Ă  H. de Lubac, Catholicisme
, p. II. 23 Congar, Sainte Église. Études et approches ecclĂ©siologiques, coll. Unam Sanctam, 41, Paris, Cerf, 1963, p. 521. L’auteur continue les douze chapitres qui le [Catholicisme] composent se suivent sans qu’il y ait entre eux un lien rigoureux et surtout un progrĂšs continu de la pensĂ©e ». 24 Wagner, Henri de Lubac, coll. Initiations aux thĂ©ologiens, Paris, Cerf, 2007, p. 154. 25 Lubac, MĂ©moire
, p. 25-26. 26 Reprenons ce passage-clĂ© dans sa totalitĂ© Le dilemme [de l’unitĂ©] ne peut ĂȘtre complĂštement surmontĂ© par aucune logique abstraite, qu’elle soit du concept ou du jugement, qu’elle fonctionne selon la loi d’identitĂ© ou selon la loi de participation. Il y faut Ă  la base une aperception rĂ©elle, qui saisisse d’un seul regard, hors de toute intuition spatiale, le lien du personnel et de l’universel. Mais il ne suffit pas que ce lien soit conçu pour qu’il se rĂ©alise. L’idĂ©e de l’unitĂ© n’est pas l’unitĂ© mĂȘme », H. de Lubac, Catholicisme
, p. 297. 27 L’un des prĂ©jugĂ©s les plus enracinĂ©s contre la religion catholique est qu’elle 
 n’offre plus un idĂ©al capable de rallier les hommes d’aujourd’hui, soucieux avant tout d’une mystique communautaire ». Ces mots sont tirĂ©s d’une recension non signĂ©e qui est un bon exemple de l’éclectisme dĂ©plorĂ© par Lubac c’est clairement la premiĂšre partie qui retient ici l’attention. L’auteur insiste sur les services rendus par cet ouvrage pour l’ apostolat social ». Voir le SupplĂ©ment Ă  “La vie spirituelle” 57 1938, p. 123-125. Ceci Ă©tant, l’auteur termine en invitant Ă  retrouve[r] », dans Catholicisme, le secret de l’unitĂ© ». On ne saurait mieux dire. 28 von Balthasar – G. Chantraine, Le cardinal Henri de Lubac. L’homme et son Ɠuvre, coll. Le sycomore, Paris – Namur, Lethielleux – Culture et vĂ©ritĂ©, 1983, p. 67. 29 von Balthasar – G. Chantraine, Le cardinal
, p. 67. 30 A. Russo, Henri de Lubac. Bibliographie, Paris, Brepols, 1997, p. 85. von Balthasar – G. Chantraine, Le cardinal
, p. 74. 31 Wagner, Henri de Lubac
, p. 157. 32 É. de Moulins-Beaufort, ActualitĂ© paradoxale de Catholicisme », Communio 33/5 2008, p. 89. 33 P. Vallin, Catholicisme le P. de Lubac au seuil d’une Ɠuvre », ThĂ©ophilyon 9/3 2004, p. 70. 34 A. Russo, L’idĂ©e de solidaritĂ© dans Catholicisme 1938 », 44 2013, p. 72. Mais le mĂȘme auteur Ă©crivait, quelques pages auparavant, que la troisiĂšme partie se prĂ©occupe surtout de dissiper quelques malentendus », ibid., p. 58. 35 Wagner, Henri de Lubac
, p. 154. 36 Lubac, ExĂ©gĂšse mĂ©diĂ©vale
, t. 1, p. 192. 37 En gros, l’on peut dire que l’ouvrage veut montrer le caractĂšre Ă  la fois social, historique et intĂ©rieur du christianisme, cette triple note lui confĂ©rant ce caractĂšre d’universalitĂ© et de totalitĂ© exprimĂ© au mieux par le mot “catholicisme” », Lubac, MĂ©moire
, p. 25. 38 Villemin, FĂ©conditĂ© ecclĂ©siologique
 », p. 104. 39 Il indique ainsi le projet de la troisiĂšme partie examiner comment le catholicisme exalte les valeurs personnelles 
 et comment son double caractĂšre historique et social n’est pas Ă  comprendre en un sens purement temporel et terrestre » p. XIII. Voir Ă©galement loin d’attĂ©nuer le caractĂšre historique et social de la religion d’IsraĂ«l » p. 135 ; on aperçoit peut-ĂȘtre maintenant comment le caractĂšre historique que nous avons reconnu au christianisme, autant que son caractĂšre social, assure le sĂ©rieux de ce rĂŽle » p. 288 ; le double caractĂšre historique et social que nous avons reconnu au catholicisme
 » p. 308 ; il faut, en faisant le procĂšs de ce “social” entiĂšrement temporalisĂ© qui domine aujourd’hui partout les esprits, et qui n’hĂ©rite qu’en le dĂ©gradant du caractĂšre historique et social de notre foi
 » p. 313. On retrouve la mĂȘme expression dans H. de Lubac, Histoire et Esprit
, p. 420. 40 Par exemple, au dĂ©but du chapitre XI mettre en relief autant que nous l’avons fait le caractĂšre social du dogme et ce qu’on pourrait appeler l’élĂ©ment unitaire du catholicisme, n’est-ce pas diminuer ou obscurcir dangereusement cette autre vĂ©ritĂ©, non moins essentielle, que le salut est pour chacun affaire personnelle », Lubac, Catholicisme
, p. 283 ; nous soulignons. Autre exemple l’homme social, l’homme historique de Marx n’a que deux dimensions. Le sentiment de l’Éternel 
 doit lui restituer sa profondeur », ibid., p. 316-317 ; nous soulignons. Un contre-exemple de cette vision sociale et historique du monde que le christianisme nous a communiquĂ©e, elle [l’Église] sait tirer les consĂ©quences », ibid., p. 207 ; ici, le troisiĂšme terme n’est pas Ă©voquĂ©. 41 H. de Lubac, Le caractĂšre
 », p. 265. 42 Lubac, Catholicisme
, p. 138. Nous soulignons. 43 H. de Lubac, La recherche d’un homme nouveau », dans Affrontements mystiques, ƒuvres complĂšte, t. 4, p. 270. Également mystĂšre Ă  la fois historique et spirituel, intĂ©rieur et social », ExĂ©gĂšse mĂ©diĂ©vale
, p. 196. Une autre fois, on lit il fallait [au temps de Renan] aussi prĂ©venir le double mirage, mirage d’un pseudo-mysticisme social et mirage d’un nouveau millĂ©narisme », Catholicisme
, p. 264 ; on passe alors du social » Ă  l’ historique ». S’agissant des sens spirituels de l’Écriture, Lubac reprend l’image de la triple note » concernant cette interprĂ©tation [qui] se prĂ©sente Ă  la fois comme spirituelle, historique et sociale », Catholicisme
, p. 157. 44 Lubac, Catholicisme
, p. 138. Ce passage ce situe dans le premier chapitre de la deuxiĂšme partie Le christianisme et l’histoire ». 45 Lubac en donnait d’ailleurs une idĂ©e dĂšs son quatriĂšme chapitre les premiĂšres gĂ©nĂ©rations chrĂ©tiennes avaient un sentiment trĂšs vif de cette solidaritĂ© de tous les individus et des diverses gĂ©nĂ©rations dans la marche vers un mĂȘme salut. 
 C’était l’espoir du salut de la communautĂ©, condition de salut des individus ». Il Ă©voquait Ă©galement une inclusion de l’espoir personnel dans la grande espĂ©rance commune », Lubac, Catholicisme
, p. 92. 46 Lubac, Catholicisme
, p. 297. 47 H. de Lubac, Le drame de l’humanisme athĂ©e, ƒuvres complĂštes, t. 2, Paris, Cerf, 1998, p. 111. 48 von Balthasar ‑ G. Chantraine, Le cardinal Henri de Lubac
, p. 46. Voir aussi, Ibid., p. 58. 49 von Balthasar ‑ G. Chantraine, Le cardinal Henri de Lubac
, p. 59 ; formulation bientĂŽt rĂ©itĂ©rĂ©e Catholicisme nous engage 
 dans l’entreprise consistant Ă  construire, en Ă©vitant l’historicisme, une thĂ©ologie de vĂ©ritable synthĂšse Ă  partir des sources premiĂšres », Ibid, p. 74. 50 Le thĂ©ologien suisse Ă©crivit un article trĂšs proche de celui de Lubac von Balthasar, ThĂ©ologie et saintetĂ© », Dieu vivant 12 1948, p. 17-31. 51 Balthasar ‑ Chantraine, Le cardinal Henri de Lubac
, p. 50-51. 52 Balthasar ‑ Chantraine, Le cardinal Henri de Lubac
, p. 66, note 6. 53 von Balthasar, ThĂ©ologie et sainteté  », p. 28. L’auteur poursuit la tragique scission de l’IdĂ©e et de l’Histoire se constitua de nouveau, et de nouveau en faveur d’un monde des IdĂ©es oĂč l’histoire n’avait pas de place. On cessa de voir dans la rĂ©vĂ©lation historique l’évĂ©nement qui s’impose Ă  l’intelligence et Ă  l’obĂ©issance comme toujours actuel », ibid., p. 29. 54 Aujourd’hui, Ă©crit-il encore, cet aspect historique de la RĂ©vĂ©lation, comme Ă©vĂ©nement et rĂ©alitĂ©, a disparu de la dogmatique. Elle abandonne son travail essentiel Ă  une prĂ©tendue “exĂ©gĂšse” qui, sans prendre conscience de son devoir dogmatique, le laisse aux historiens et aux philologues », von Balthasar, ThĂ©ologie et sainteté  », p. 28-29. 55 Villemin, FĂ©condité  », p. 107. 108. 56 Il y aurait probablement lieu de relier cette analyse Ă  la distinction que Lubac fait entre le systĂšme des trois ou des quatre sens de l’Écriture. Mais nous laissons cela de cĂŽtĂ© ici. On se reportera, notamment, Ă  la 1Ăšre section du 4e chapitre d’Histoire et Esprit Le triple sens de l’Écriture ». 57 Ph. Vallin, La mĂ©thode de Catholicisme le choix de la coupe sagittale pour une vision unifiante de la foi », Communio 33/5 2008, p. 55-66. 58 Plan vertical, perpendiculaire au plan de face », explique Le petit Robert. 59 Le procĂ©dĂ© de la coupe sagittale 
 apportera proprement deux bĂ©nĂ©fices Ă  l’évidence une plus grande justesse pour l’investigation d’un corps inscrit dans les trois dimensions de l’espace ; mais surtout le respect d’un facteur dĂ©cisif de la corporĂ©itĂ© humaine, la symĂ©trie latĂ©rale – avec l’exception des asymĂ©tries selon les cas – puisque l’homme est droitier ou gaucher ». Vallin, La mĂ©thode
 », p. 62. 60 Vallin, La mĂ©thode
 », p. 64. 61 Vallin, La mĂ©thode
 », p. 63. Cela renvoie Ă  H. de Lubac, Catholicisme
, p. 19. 161-162. 62 Lubac, Catholicisme
, p. 13-14. Du haut de sa croix, les bras Ă©tendus il [le Christ] rassemblera les parties disjointes de la crĂ©ation. 
 Par son unique Sacrifice, il fera donc de toutes les nations un seul Royaume », Lubac, Catholicisme
, p. 19-20. 63 Lubac, Catholicisme
, p. 284. 64 Qui s’engagerait dans cette rĂ©flexion aurait ainsi Ă  indiquer comment le mystĂšre de la croix est bien centre » unique et essentiel le langage de misĂ©ricorde et de pardon Ă©tant alors reconnu comme principe intĂ©rieur d’unitĂ© de la rĂ©vĂ©lation qui se dira toujours en paradoxe. Le rĂ©tablissement acquis par l’acte rĂ©dempteur indique une rĂ©unification certaine ; mais la saisie rĂ©flexe, intellectuelle et spirituelle, de cette unitĂ© retrouvĂ©e, en vertu du mĂȘme sacrifice de rĂ©demption, doit accueillir les contradictions. 65 Moulins-Beaufort, ActualitĂ© paradoxale
 », p. 94. 66 Lubac, Catholicisme
, p. 20. 67 Lubac, Catholicisme
, p. 20. Haut de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Emmanuel Decaux, La place de l’histoire dans la thĂ©ologie chrĂ©tienne l’intuition d’Henri de Lubac et le plan de Catholicisme », Revue des sciences religieuses, 89/2 2015, 201-220. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Emmanuel Decaux, La place de l’histoire dans la thĂ©ologie chrĂ©tienne l’intuition d’Henri de Lubac et le plan de Catholicisme », Revue des sciences religieuses [En ligne], 89/2 2015, mis en ligne le 01 avril 2017, consultĂ© le 26 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page
L'inconscient n'est il qu'une conscience obscurcie?" P. forumphilo. Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer. forumphilo. Forum dédié à la philosophie et à l'aide aux devoirs (dissertations et commentaires de textes). Accueil ; Rechercher . S'enregistrer ; Connexion ; Le Deal du
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 Notre inconscient, ce mystĂšre qui nous habite, peut ĂȘtre Ă  la fois une entrave Ă  notre dĂ©veloppement et notre plus prĂ©cieux alliĂ©. Certes, "dans l’inconscient, il y a tout ce qui nous gĂȘne et que nous refoulons, enfouissons, mais Ă©galement l’infini trĂ©sor de notre potentiel" rappelle le psychanalyste Saverio Tomasella. Par dĂ©finition, l’inconscient relĂšve de tout ce qui n’est pas conscient, et qui nous reste donc Ă  dĂ©couvrir. Le rĂȘve, c’est la voie royale de l’inconscient ! Dans son traitĂ© des songes, Hippocrate, le pĂšre de la mĂ©decine moderne 460 Ă  360 av insiste sur l’importance du contenu onirique qui permet d’établir un symptĂŽme. Plus tard en 1899, le cĂ©lĂšbre psychanalyste Freud impose le rĂȘve et sa thĂ©orie de l’inconscient, avec la publication de Die Traumdeutung en 1899, militant en faveur d’une activitĂ© inconsciente crĂ©atrice fĂ©conde. Selon lui, l’homme forme des dĂ©sirs et des pulsions qui, inacceptables pour la conscience, sont refoulĂ©s. Il leur correspond une Ă©nergie emmagasinĂ©e que le sujet doit Ă©vacuer pour se soulager d’une tension psychique. A l’hypothĂšse que les rĂȘves se nourrissent des conflits de l’enfance, Carl Jung en soumet une autre et envisage, lui, le rĂȘve comme moyen d’accĂšs Ă  l’inconscient individuel au sein d’un inconscient collectif. L’inconscient, le rĂ©servoir de tous nos refoulements Souvent associĂ© Ă  l’ombre, l’inconscient recĂšle entre autres pulsions et dĂ©sirs parfois inavouables, profondes angoisses et traumatismes. D’oĂč notre rĂ©ticence Ă  y plonger. Toutefois l’ignorer n’est guĂšre possible ; il cherchera Ă  se manifester, le plus souvent Ă  votre insu, comme le signale notre expert "Nos lapsus, nos oublis, nos actes manquĂ©s, nos rĂ©pĂ©titions malheureuses, sont autant de messages que nous envoie notre inconscient, pour se rappeler Ă  notre bon souvenir". Par exemple, vous pouvez ressentir une sensation de gĂȘne, sans vraiment savoir pourquoi lĂ , pas de doute, c’est votre inconscient qui est Ă  l’Ɠuvre. "Il peut s’agir d’une mĂ©moire qui se rĂ©veille par rapport Ă  un Ă©vĂ©nement du passĂ©" explique Saverio Tomasella. Nos lapsus aussi sont lĂ©gion. Ce mot qui nous Ă©chappe, en remplacement d’un autre, signale une pensĂ©e, un dĂ©sir, dont nous ignorions l’existence et qui se fait jour, Ă  notre insu. Les actes manquĂ©s aussi figurent Ă  ce registre. Les survivants de catastrophe aĂ©rienne ou ferroviaire en tĂ©moignent. Quelque chose les a empĂȘchĂ©s de s’y rendre. Inconsciemment, ils savaient ! Par condensation La condensation correspond Ă  l’amalgame ou Ă  la fusion de rĂ©alitĂ©s diffĂ©rentes Ă©poques, lieux, personnes, situations, idĂ©es, qui sont associĂ©es du fait d’une convergence ou d’une ressemblance inconsciente. Exemple Dans un rĂȘve, Freud repĂšre que le mot botanique condense plusieurs rĂ©alitĂ©s un professeur dont le nom signifie "jardinier", une "florissante jeune femme", une patiente nommĂ©e Flora, une femme "Ă  qui son mari avait oubliĂ© d’apporter des fleurs", la fleur prĂ©fĂ©rĂ©e de son Ă©pouse, un souvenir d’Italie, Par dĂ©placement. Le dĂ©placement concerne la substitution d’un Ă©lĂ©ment important Ă©poque, lieu, personne, situation par un autre de moindre valeur, du fait d’une correspondance inconsciente entre eux. Exemple Annie, voit passer une voiture rouge et se sent envahie de tristesse
 Le rouge Ă©tait la couleur de la voiture de son pĂšre, mort il y a un an. La tristesse du deuil s’est dĂ©placĂ©e de son pĂšre Ă  la couleur de la voiture. Par conversion. Ce qui ne peut ĂȘtre exprimĂ© par la parole se manifeste par le corps. Exemple Sonia a mal au ventre avant de partir Ă  l’école. Elle ne peut pas dire clairement la raison pour laquelle elle ne veut pas y aller. Son dĂ©sir de rester Ă  la maison se manifeste dans son corps. À voir aussi L’inconscient, notre prĂ©cieux alliĂ© Si l’inconscient est au coeur de la psychanalyse et autres thĂ©rapies, c’est que son Ă©clairage est nĂ©cessaire pour mieux se connaĂźtre, mieux vivre et se sentir libre. "Il contiendrait aussi toutes nos ressources et nos trĂ©sors, eux aussi enfouis" rappelle notre expert. En lui faisant barrage, par crainte sans doute de dĂ©couvrir des choses qui nous dĂ©rangent, nous courrons le risque de le laisser nous influencer, en perpĂ©trant nombre de rĂ©pĂ©titions, dont le sens nous Ă©chappe, les vivant alors comme une fatalitĂ©. Lui prĂȘter, Ă  l’inverse, une oreille bienveillante permet Ă  chacun de se libĂ©rer de schĂ©mas inconscients qui nous dictent notre conduite souvent Ă  notre insu, et de dĂ©couvrir notre nature profonde et authentique ; celle qui Ă©chappe Ă  tous nos formatages, et autres injonctions de l’éducation et de la sociĂ©tĂ©. TentĂ© de nous conformer pour ne pas dĂ©plaire et ce depuis le plus jeune Ăąge, nous nous rĂ©duisons bien souvent aux seules bribes d’informations que nous avons en notre possession, alors que nous sommes bien plus que ce que nous croyons ĂȘtre. "Notre inconscient nous rappelle que nous avons une vie intĂ©rieure incroyablement riche et c’est seulement Ă  la lumiĂšre de la conscience que nous pourrons mettre Ă  jour nos infinis possibles" conclue Saverio Tomasella. S’ouvrir Ă  nos infinis possibles ! Le champ des nouvelles thĂ©rapies, dont l’hypnose eriksonienne, la plus rĂ©pandue et les pratiques de mĂ©ditation de la pleine conscience contribuent Ă  nous emmener Ă  la dĂ©couverte de notre incroyable potentiel, encore enfoui dans notre inconscient. Sans doute le plus beau territoire qui nous reste Ă  explorer Ă  l’intĂ©rieur de nous-mĂȘmes ! Parla conscience, je suis en situation perpĂ©tuelle de choix : " L'homme est condamnĂ© Ă  ĂȘtre libre " parce qu'il est un ĂȘtre conscient, appelĂ© sans cesse Ă  choisir d'ĂȘtre ce qu'il est. Par son existence, l'ĂȘtre conscient constitue peu Ă  peu son essence qu'il sera Ă  la fin de sa vie. "L'existence prĂ©cĂšde l'essence". L'existence n 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID uTZpRdm7z5kW-wHf3WaCZROa99NZGIaACk-4SHssbJsS0xRAolQlcA== Eyqntm.
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