Ala gloire de Jean Corentin Carre héros du Faquet soldat à quinze ans mort pour la patrie Aviateur 1918
Au Mans du 16 mars au 7 avril LE MOT DU MAIRE La Ville du Mans est heureuse dâaccueillir lâĂ©dition 2019 du festival Les Photographiquesââ qui invite Ă la dĂ©couverte dâauteurs photographes dâune grande qualitĂ©. Cette annĂ©e, Ă travers lâartiste invitĂ© Vincent Gouriou, Les Photographiquesââ mettent lâaccent sur la condition humaine et appellent Ă porter un regard sur ce que nous sommes, par une approche sensible et plastique du portrait. Au-delĂ de sa dimension esthĂ©tique, le festival Les Photographiquesââ est surtout un moment vivant et dynamique, au cĆur dâune saison culturelle riche et diversifiĂ©e, mettant en valeur tous les Le Foll / Maire du Mans / PrĂ©sident de Le Mans MĂ©tropole / Ancien Ministre LE MOT DU PRĂSIDENT Les auteurs photographes, Ă l'instar des autres corps artistiques, sont sensibles Ă l'humain en tant qu'individu, Ă l'humanitĂ© et son devenir ainsi qu'au monde qui les abrite. Ils tentent de transmettre leurs prĂ©occupations, chacun employant pour ce dessein, une Ă©criture qui lui est propre. Les Photographiques 2019, retranscrivent ces ''points de vue'' Ă travers une sĂ©lection mĂȘlant des travaux autour de l'identitĂ©, intime ou commune, et d'autres, relevant d'interrogations sociĂ©tales et environnementales. Laurent DELHAYE / PrĂ©sident de lâassociation festival de lâimage, organisatrice des Photographiques Cette Ă©dition propose une nouvelle fois de dĂ©couvrir, aux cĂŽtĂ© de lâexposition du photographe invitĂ© Ă la CollĂ©giale St Pierre La Cour, un ensemble de travaux sĂ©lectionnĂ©s dans le cadre dâun appel Ă auteurs prĂ©sentĂ©s au Mans au Centre des Expositions Paul Courboulay mais aussi au sein de structures partenaires le Centre dâart MoulinSart Ă FillĂ©/Sarthe, lâĂolienne Ă Arnage et la mĂ©diathĂšque Louise Michel Ă nouveautĂ©s carte blanche Ă Undertaker au parc ThĂ©odore Monod, projection permanente dâextraits de portfolios dâartistes prĂ©sĂ©lectionnĂ©s au centre des expositions Paul Courboulay, partenariat avec Corridor Elephant, maison dâĂ©dition et revue en ligne et avec le cinĂ©ma Les CinĂ©astes qui projettera trois films parlants de nouveau, place est faite au Programme AssociĂ©, programmation dâexpositions de divers lieux de la ville et du dĂ©partement. Notre invitĂ© La sĂ©rie ''SingularitĂ©s'' par Vincent Gouriou, explore la condition humaine, les transitions de l'enfance Ă la vieillesse, l'Ă©volution des corps, des sexualitĂ©s. C'est Ă travers un prisme plastique et esthĂ©tique, transcendant ces portraits, qu'il nous donne Ă voir les diffĂ©rences et pose la question de la normalitĂ©. Les sĂ©lectionnĂ©s de l'appel Ă auteurs ''Le temps des grenadines'' par Dan Aucante, rĂ©veille nos souvenirs d'enfance Ă travers une lecture en noir et blanc de ce prĂ©ambule de la vie insouciant du temps qui passe. Une Ă©criture nostalgique que nous aimerions tous avoir en commun. ''Les Pinocchios'' de Philippe Chardon nous amĂšnent Ă la frontiĂšre du rĂȘve et du rĂ©el. Chacune de ses crĂ©ations numĂ©riques nous renvoie Ă des situations vĂ©cues, tel Pinocchio, comme les grandes traversĂ©es, la pauvretĂ©, ou encore nos liens Ă l'animal⊠C'est en observant les compositions que ces frontiĂšres s'estompent en traduisant le sens du rĂ©el. Isabeau de Rouffignac revient sur une catastrophe humaine et environnementale symptomatique de la frĂ©nĂ©sie industrielle contemporaine. Les femmes de ''Bhopal leur colle Ă la peau'' portent, pour ces portraits, des saris imprimĂ©s d'images et de textes rappelant l'explosion d'une usine de pesticides en Inde en 1984, laissant s'Ă©chapper un gaz mortel dans les artĂšres de la ville. Sandrine Elberg Ă©voque ''Yuki-Onna'', personnage fantomatique de l'imaginaire japonais. ''La femme des neiges'', cet esprit qui apparaĂźt la nuit dans les paysages enneigĂ©s, figure la beautĂ© glacĂ©e de l'hiver. Avec ''Double Je'', Isabelle I joue de son apparence, se mĂ©tamorphose devant l'objectif et relĂšve des questions d'identitĂ© physique, psychique et spirituelle. Le ''je'' est interprĂ©tĂ© Ă travers le masque graphique fait de ses mains camouflants son visage. Sommes nous visibles seulement par notre apparence ? ''Person_'', de Nicolas Ruann, mĂ©taphore de la surconsommation, confronte l'humain Ă ses propres excĂšs. Des colonnes vertĂ©brales sculptĂ©es sont juxtaposĂ©es aux portraits de ces femmes et hommes envahis par leurs tentations. ''Anaon'', le peuple des Ăąmes en peine, nous emmĂšne auprĂšs des lĂ©gendes de Basse-Bretagne. AurĂ©lie Scouarnec, imprĂ©gnĂ©e de ces rĂ©cits, cherche les empreintes laissĂ©es dans la roche, la terre, mais aussi les traces imaginaires laissĂ©es par l'humain et l'animal. MichaĂ«l Massart retrace la vie d'un ĂȘtre hybride, homme-ordinateur, objet de consommation destinĂ© Ă une fin paramĂ©trĂ©e par le biais de l'obsolescence programmĂ©e. De l'exaltation du dĂ©ballage Ă la mise au rebut de cet objet tellement dĂ©sirĂ©, ''Very fast Trip'' dĂ©nonce, avec humour, les excĂšs dictĂ©s par nos sociĂ©tĂ©s consumĂ©ristes. ''Les rĂ©sistants'' de Christophe Hargoues vivent sur l'Ăźle de Sein. AlimentĂ©s en Ă©lectricitĂ© par une centrale au fioul dĂ©versant d'Ă©normes quantitĂ©s de CO2, des habitants Ćuvrent pour utiliser l'Ă©nergie, si vivace, des Ă©lĂ©ments naturels. Ces images, portraits d'Ăźliens engagĂ©s ou sympathisants, accompagnĂ©es de vues des Ă©lĂ©ments en mouvement, illustrent ce combat, portĂ© en justice contre leur fournisseur d'Ă©nergie depuis 2013. Sophie Carles nous expose les traces laissĂ©es par la nature sur ses ''Tiers paysages'', comme une exploration archĂ©ologique des empreintes d'une industrie dĂ©sertĂ©e par l'humain et redessinĂ©e par le vĂ©gĂ©tal. L'installation de l'artiste est aussi composĂ©e de cartes postales, sur lesquelles elle cultive de la mousse, tĂ©moins d'une Ăšre industrielle que la plante recouvre. Elle y associe l'Ă©rosion du temps sur la photographie, Ă©lĂ©ment de la modernitĂ©. Le partenariat Corridor ĂlĂ©phant Corridor ĂlĂ©phant, magazine en ligne et maison d'Ă©dition dĂ©diĂ©s Ă la photographie, Ă©diteur de la revue papier en Ă©dition limitĂ©e NIEPCEBOOK invite, en partenariat avec Les Photographiques, ValĂ©rie Simonnet. Avec ''Escape game'', elle saisit des moments ou la rupture entre l'homme et son environnement semble imminente, des instants fragiles oĂč l'architecture nous submerge. Ce partenariat permet en outre aÌ lâun de nos auteurs, Dan Aucante, de figurer dans le prochain numeÌro du NIEPCEBOOK. Carte Blanche Les Photographiques proposent une carte blanche Ă Undertaker, jeune collectif manceau Ćuvrant Ă la diffusion artistique. Avec les travaux de Emma Mauger / Vulveceptionââ, Maxime Bihoreau / Puppetsââ, Jean-Michel Regoin / Watching Me Watching Youââ, Peter Winfield image ci contre Projection Extraits de portfolios issus de la prĂ©sĂ©lection de l'appel Ă auteurs. Avec les travaux de âLes mĂ©tamorphoses de ProtĂ©eâ, ĂMILIE ARFEUIL âLes mĂ©tamorphoses de ProtĂ©eâ, ĂMILIE ARFEUILâSoloâ, ARTHY MADâDolorâ, CHARLOTTE AUDUREAUâBlue Birdâ, CĂCILE BALDEWYNSâRefuzniks, dire non Ă lâarmĂ©e en IsraĂ«lâ, MARTIN BARZILAĂâSeule avec toiâ, HĂLOĂSE BERNSâLes orphelins du Poopo, rĂ©cit dâun lac disparuâ, ĂMILIEN BUFFARDâLâHeure Bleueâ, ANNE-SOPHIE COSTENOBLEâHousâUsâ, CUSHMOKâPunk, love and kindnessâ, NIKO DJAVANSHIRâThe Last Strawâ, MAXIME MATTHYSâJe marche sur tes tracesâ, LAURE PUBERTâLa main du singeâ, MYRIAM RAMOUSSEâI am a superheroâ, DOMINIQUE SĂCHER Hors cadre 8 En parallĂšle de la programmation des Photographiques, la MJC Ronceray accueille chaque annĂ©e plusieurs photographes sur ses murs. Lâoccasion de dĂ©couvrir de jeunes talents issus de la rĂ©gion. Avec les travaux de Corentin Gaborit, Edwige Lesiourd / Antrâeauââ image ci-contre, Thibault Pierrisnard, Jin Fangru / Nouvelles briques de mur ancienââ Le Programme associĂ© Off des Photographiques, le Programme associĂ© propose aux lieux dĂ©sireux de se lier Ă l'Ă©vĂšnement, de programmer leurs propres expositions sur la durĂ©e du festival. LES PARTENAIRES Les Photographiques 2019 sont organisĂ©es par lâassociation Festival de lâimage, grĂące aux financeurs institutionnels aux partenaires techniques âą les services de la Ville du Mans et de Le Mans MĂ©tropole,âą les MusĂ©es du Mans,âą la MJC du Ronceray au Mans,âą le cinĂ©ma Les CinĂ©astesâą le Centre dâart de lâIle de Moulinsart et la CommunautĂ© de Communes du Val de Sarthe,âą lâĂolienne Ă Arnage,âą la MĂ©diathĂšque Louise Michel Ă Allonnes, Ă notre partenaire presse Ă notre partenaire pĂ©dagogique Et Ă notre partenaire pour lâhĂ©bergement des auteurs L'association Festival de l'image, organisatrice des Photographiques adhĂšre au PĂŽle arts visuels Pays de la Loire. LES PHOTOGRAPHIQUES 2019 / PROGRAMMATION Vincent Gouriou ''SINGULARITĂS'' Ă la collĂ©giale Saint-Pierre-La-Cour / Le Mans Avec des Ćuvres dâune grande beautĂ© plastique et une Ă©tonnante maĂźtrise photographique, Vincent Gouriou sâapproche des qualitĂ©s picturales des grands maĂźtres de la peinture flamande pour entrer au plus prĂšs de lâintime et de la beautĂ©. Le sujet est modelĂ© par la lumiĂšre dans des mises en scĂšne oĂč la fragilitĂ© des apparences peut se muer en force de fiction transgenres, homosexuelles, hĂ©tĂ©rosexuelles. OĂč en sont lâidentitĂ© sexuelle et le genre aujourdâhui ? Vincent Gouriou cherche. Ce photographe, attirĂ© par la marge, parle des fĂȘlures, avec comme prisme, sa profonde douceur. Finesse des dialogues silencieux, il signe le passage, la musique de lâintime qui nâa pas peur des dissonances, dans une vague dâimages silencieuses qui sĂ©duisent ou dĂ©rangent, mais ne laissent jamais Gouriou cherche par lâacte photographique Ă montrer lâinfinie nuance des corps singuliers. Des diffĂ©rences et ressemblances. Il sâintĂ©resse aux transformations, qui peuvent ĂȘtre liĂ©es Ă lâadolescence, Ă la maladie, Ă la vieillesse. Pour cette exposition, il sâintĂ©resse aussi Ă lâidentitĂ© sexuelle et sâinterroge sur la normalitĂ©.Je cherche ce qui est universel, jâessaie de trouver un lien entre ces personnes si diffĂ©rentes, mais qui ont pourtant quelque chose en commun une humanitĂ© peut-ĂȘtre ?ââCe quelque chose de sincĂšre, de simple chez chacun lui renvoie sans doute en miroir cette recherche de en essayant au fil des annĂ©es dâaller au-delĂ de lui-mĂȘme. Dâaller plus loin encore. L'auteur Vincent Gouriou Dan Aucante ''LE TEMPS DES GRENADINES'' Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans Depuis 2004, avec la complicitĂ© de ses deux fils, Dan Aucante capte lâessence de lâenfance, en observateur attentif de ses garçons mais aussi en effectuant un retour sur sa propre enfance. Il donne ainsi une vision hors du temps, dans une unitĂ© de lieu indĂ©fini, oĂč les signes, symboles et secrets ont toute leur Aucante malaxe lâenfance comme une matiĂšre premiĂšre, y enchevĂȘtrant deux temporalitĂ©s, les jeux et rites quâil saisit de se propres enfants auxquels rĂ©pondent les souvenirs de ses propres jeunes annĂ©es. Il nous livre ensuite cette matiĂšre, nous laisse se lâaccaparer pour y agrĂ©ger nos propres histoires, rĂ©elles ou de ces jeux, de lâinsouciance, des dĂ©couvertes, plane pourtant une lĂ©gĂšre angoisse, celle, inconsciente pour ses fils mais prĂ©gnante pour lui, du temps qui passe, de la fragilitĂ© de ces instants qui vont pourtant imprimer leur marque sur une vie vĂ©ritable archĂ©ologue de son enfance, Dan Aucante exprime combien lâenfance est Ă la fois volatile dans sa durĂ©e mais indĂ©lĂ©bile dans ce quâelle constitue au plus profond de nous. Dan Aucante est reprĂ©sentĂ© par lâagence RĂ©vĂ©lateur Le coup de cĆur de Corridor Elephant L'auteur Dan Aucante Philippe Chardon ''LES PINOCCHIOS'' Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans Philippe Chardon a une perception et poursuit une recherche trĂšs personnelle du mĂ©dium photographique dont il interprĂšte les multiples sĂ©rie Les Pinocchios fait appel de maintes façons aux possibilitĂ©s ouvertes par les techniques numĂ©riques, quâil maĂźtrise parfaitement. Mais cela seul ne serait pas suffisant. Philippe Chardon joint Ă cette maĂźtrise technique lâexpression dâun imaginaire trĂšs personnel, et une audacieuse mise en contact de toutes formes dâĂ©lĂ©ments graphiques et Ă©labore de toutes piĂšces un vocabulaire plastique et une Ă©criture absolument originaux. Le principe de la sĂ©rie nâest pas ici un artifice, mais le support dâune vĂ©ritable narration, le germe dâun effet dâ Chardon fait appel aux grands mythes qui ont peuplĂ© lâimaginaire enfantin, et les confronte Ă la banalitĂ© parfois inquiĂ©tante du quotidien, dâune maniĂšre que ne renierait pas Lewis Caroll.ââ Anne Biroleau, Conservatrice gĂ©nĂ©rale chargĂ©e de la photographie du 21Ăšme siĂšcle Ă la BNF Philippe Chardon est reprĂ©sentĂ© par la galerie Mondapart L'auteur Philippe Chardon Isabeau De Rouffignac / Hans Lucas ''BHOPAL LEUR COLLE Ă LA PEAU'' Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans Fallait-il dĂ©poser devant elles ces saris imprimĂ©s de coupures de presse racontant cette nuit de dĂ©cembre 1984 oĂč un gaz mortel sâest Ă©chappĂ© de lâusine chimique Union Carbide, dâimageries mĂ©dicales, du squelette de lâusine qui rappelle que la page nâest pas tournĂ©e ? Elles les ont dĂ©pliĂ©s, sâen sont drapĂ© et mâont regardĂ©e ou ont prĂ©fĂ©rĂ© mâoffrir leur dos, juste leur silhouette comme une image ont acceptĂ© mon idĂ©e. Les faire poser dans ces saris imprimĂ©s. Elles ont acceptĂ© que Bhopal leur colle encore un peu plus Ă la peau. Certaines sont des combattantes inlassables. Elles rĂ©clament,rĂ©paration pour les 3 500 morts directs et les 200 000 malades qui se sont ajoutĂ©s au fil des annĂ©es. Elles descendent dans la rue pour rĂ©clamer aux autoritĂ©s quâelles nettoient le site qui continuent de polluer. Elles souffrent, aussi, mais nâen disent pas grand-chose parce quâil faut bien ou indirectement touchĂ©es, leur dignitĂ© mâa Ă©mue. Elles restent femmes et câest aussi ce que disent ces broderies qui bordent les saris. Jâai voulu que ces mouvements de drapĂ©s et ces regards forts et doux Ă la fois sâimposent Ă nous et se dĂ©tachent sur ces images qui nous rappellent ce quâa Ă©tĂ© Bhopal et ce quâest aujourdâhui cette ville indienne dont le nom est dĂ©finitivement liĂ© Ă une catastrophe qui aurait pu ĂȘtre Ă©vitĂ©e. Alors oui, il me fallait dĂ©poser devant elles ces saris. Elles les portent comme un dĂ©fi et jâaime quâelles soient belles de ce combat.ââ Isabeau De Rouffignac L'auteure Isabeau De Rouffignac / Hans Lucas Sandrine Elberg ''YUKI - ONNA'' Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans Le travail photographique de Sandrine Elberg mĂȘle recherche identitaire et exploration formelle. Lâartiste livre des images ambivalentes issues de territoires hostiles et improbables liĂ©es Ă notre imaginaire collectif. ParĂ©e dâun masque de jeune fille Shakumi du théùtre NĂŽ, elle incarne le personnage Yuki-Onna et nous invite Ă la rĂȘverie et la contemplation. Yuki-Onna est un personnage de folklore japonais, câest la femme des neiges. Câest un YokaĂŻ, un esprit ou un fantĂŽme qui apparaĂźt la nuit dans les rĂ©gions oĂč il neige abondamment. Elle est dĂ©crite de diffĂ©rentes maniĂšres, tantĂŽt comme une femme immense mais elle peut aussi incarner un paysage enneigĂ©. Elle est la personnification de lâhiver et en particulier des tempĂȘtes de neige. Yuki-Onna reprĂ©sente la dualitĂ© de lâhiver, de sa beautĂ© lisse et froide nĂ©e Ă©galement la violence et la cruautĂ© des puise son inspiration lors de ses voyages lointains, en quĂȘte de territoires aux climats hostiles pour rĂ©aliser des photographies propices Ă lâimaginaire collectif. L'auteure Sandrine Elberg Isabelle I ''DOUBLE JE'' Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans DerriĂšre le Masque, le mystĂšre.[âŠ] Dans cette sĂ©rie, jâai dĂ©cidĂ© de me confronter Ă nouveau au portrait. Avec pour objectif premier, dâexplorer le Jeââ, de transformer mon apparence et de la doter dâune toute autre dimension esthĂ©tique et psychologique. Afin de me dĂ©personnaliser pour me repersonnaliserââ Ă volontĂ©, une maĂźtrise du geste sâimposait. Celle de mes mains, qui prendraient forme sur mon visage, telles un masque, pour engendrer une signification symbolique et plurielle, souvent en lien avec lâactualitĂ©. [âŠ] Une entitĂ©, une animalitĂ©, un mutant parfois se prĂ©sente dans ce jeu de mĂ©tamorphoses. Au fond, dans cette commedia dellâarteââ ou comĂ©die des hantĂ©s par la vie, par les rĂȘves, par les sentimentsâŠ, ce que nous donnons Ă voir, en surface, nâest peut-ĂȘtre quâune image Ă un moment donnĂ© de notre existence. Sommes-nous rĂ©ellement ce que nous sommes, quotidiennement et instantanĂ©ment ? Sommes-nous les je, tu, il, elle, quand il y a derriĂšre le masque, le mystĂšre de sa propre identitĂ© ? Lâapparence est donc inĂ©vidence, quand la complexitĂ© de lâĂȘtre est chose invisible pour les yeux.ââ Isabelle I extrait de Double Je / Les Masques L'auteure Isabelle I Nicolas Ruann ''PERSON_'' Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans Dans lâabondante malle Ă accessoires, Nicolas Ruann semble dĂ©laisser le masque â quâil a souvent triturĂ©, fait reluire ou tomber â pour faire de la colonne vertĂ©brale son nouvel objet de prĂ©dilection. SculptĂ©es dans le papier recyclĂ©, les ossatures postiches viennent surligner les dos nus comme dâĂ©tranges exosquelettes, interchangeables Ă lâenvi, laissant dĂ©border Ă la surface de la peau ce que la chair habille dâordinaire dâun si grand secret. Simple dĂ©sir dâexhiber crĂ»ment ? La dĂ©marche est plus fine. Si Nicolas Ruann sâempare de ce matĂ©riau anatomique, câest pour en interroger la subtile symbolique quâil dĂ©compose, dans un souci dâexhaustivitĂ©, sur plusieurs panneaux photographiques. Clef de voĂ»te de lâarchitecture humaine, lâĂ©pine dorsale nâen demeurera pas moins, en terre, une ruine anonyme, os parmi les os. Conscient de la dimension sacrĂ©e quâelle revĂȘt, Nicolas Ruann la sublime en la dĂ©clinant Ă travers une gamme de mĂ©taphores et de compositions signifiantes pour raconter lâun des grands flĂ©aux de notre Ă©poque lâenvahissante surconsommation.ââ Nicolas Liau, Ă©crivain L'auteur Nicolas Ruann AurĂ©lie Scouarnec ''ANAON'' Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans Le peuple immense des Ăąmes en peine sâappelle lâAnaon.ââAnatole le Braz, La LĂ©gende de la mort en Basse-Bretagne, 1893 Avec des racines familiales ancrĂ©es dans le FinistĂšre Ă proximitĂ© des Monts dâArrĂ©e, territoire qui serait celui des portes de lâEnfer selon la croyance, les lĂ©gendes bretonnes ont depuis longtemps imprĂ©gnĂ© mon par la lecture de textes comme ceux dâAnatole le Braz ou de François Marie-Luzel, cette sĂ©rie sâest ainsi esquissĂ©e comme une quĂȘte Ă la recherche de ce qui resterait de traces de rites et de contes anciens en Basse-Bretagne, partie la plus occidentale de la rĂ©gion bretonne. Dans cette rĂ©gion, lâenfer est un enfer froid, occupĂ© par lâeau, les pluies, le brouillard. Les chevaux et les chiens sont ces animaux psychopompes qui escortent les Ăąmes au royaume des oĂč croyances paĂŻennes et pratiques religieuses sont encore Ă©troitement liĂ©es, ces images naviguent parmi les figures qui peuplent les collectes de rĂ©cits lus ou entendus. Elles mâont Ă©galement menĂ©e Ă la rencontre de formes de druidisme contemporain, notamment sous la forme dâun polythĂ©isme vivant et renouvelĂ©, au plus proche de lâexpĂ©rience du sĂ©rie cherche ainsi Ă tĂ©moigner de cette singuliĂšre prĂ©sence qui continue dâhabiter ces espaces propices aux mĂ©tamorphoses et aux manifestations de ce qui se trame dans les marges du visible.ââAurĂ©lie Scouarnec L'auteure AurĂ©lie Scouarnec ValĂ©rie Simonnet ''ESCAPE GAME'' Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans Dans 30 ans les baobabs auront disparu, moi convergence des fins rend chacune plus sensible, de se rĂ©animer lâune lâautre dans le quotidien. Saisir ce qui sâeffondre Ă lâintĂ©rieur comme Ă lâextĂ©rieur puisque câest la mĂȘme chose. Saisir ce qui rĂ©siste, cette part empĂȘchĂ©e, maltraitĂ©e du vivant en lâhomme, celle qui sâaffirme malgrĂ© tout et tente de trouver la sortie, une Ă©chappatoire, le plus souvent dans lâart. La presque totalitĂ© de ces images est prise dans des oeuvres ou des lieux de culture, ambigĂŒitĂ© et rĂ©flexion sur le rĂ©el et sa reprĂ©sentation. Théùtralisation de la vie ou rĂ©alisme dâun spectacle qui dit la vĂ©ritĂ©. Pas de mise en scĂšne juste lâalignement dâun instant et dâune Ă©motion qui lui prĂ©existe. Instants Ă©phĂ©mĂšres de revendication ou de fuite des sujets dans un univers au destin puissamment contraint. Exercice de libertĂ© dans le refus des cohĂ©rences vrai/faux, couleur/noir et blanc surtout quand il est esthĂ©tisant et viserait Ă adoucir le propos par la distance. Dialogue assumĂ© des faux monochromes et des vrais noirs et blancs afin de souligner et redoubler lâinquiĂ©tude sur le sĂ©lection est un extrait dâun ensemble plus que dâune sĂ©rie, chaque instantanĂ© se voulant lâexpression globale et dĂ©finitive dâune sensation qui pourtant se rĂ©pĂšte. ValĂ©rie SimonnetSur une proposition de Corridor Elephant L'auteure ValĂ©rie Simonnet ///////////////////////////////////////////////////// PROJECTION D'EXTRAITS DE PORTFOLIOS Des photographes ayant fait partie de la prĂ©sĂ©lection effectuĂ©e lors de lâappel Ă auteurs ont la possibilitĂ© de montrer un extrait de la sĂ©rie proposĂ©e dans le cadre dâun diaporama diffusĂ© via un grand Ă©cran. Cela permettra ainsi aux visiteurs du Centre des Expositions Paul Courboulay de dĂ©couvrir la diversitĂ© des dossiers reçus et une partie de ces quelques âcoups de coeurâ que lâĂ©quipe des Photographiques nâa hĂ©las pu intĂ©grer dans la sĂ©lection exposĂ©e. Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans âLes mĂ©tamorphoses de ProtĂ©eâ, ĂMILIE ARFEUILâSoloâ, ARTHY MADâDolorâ, CHARLOTTE AUDUREAUâBlue Birdâ, CĂCILE BALDEWYNSâRefuzniks, dire non Ă lâarmĂ©e en IsraĂ«lâ, MARTIN BARZILAĂâSeule avec toiâ, HĂLOĂSE BERNSâLes orphelins du Poopo, rĂ©cit dâun lac disparuâ, ĂMILIEN BUFFARDâLâHeure Bleueâ, ANNE-SOPHIE COSTENOBLEâHousâUsâ, CUSHMOKâPunk, love and kindnessâ, NIKO DJAVANSHIRâThe Last Strawâ, MAXIME MATTHYSâJe marche sur tes tracesâ, LAURE PUBERTâLa main du singeâ, MYRIAM RAMOUSSEâI am a superheroâ, DOMINIQUE SĂCHER ///////////////////////////////////////////////////// Carte Blanche Ă Undertaker Au Pavillon de garde, parc ThĂ©odore Monod / Le Mans Pour la premiĂšre fois, nous offrons une carte blanche Ă une autre structure dans lâespace dâexposition du Pavillon du parc ThĂ©odore culturelle mancelle Undertaker, créée en 2014, se donne pour objectif dâaider des porteurs de projets Ă se rencontrer et de catalyser ainsi des projets communs, rassemblant des crĂ©ateurs venus de diffĂ©rents domaines, des arts visuels aux arts vivants. Carte blanche Ă Undertaker Emma Mauger ''VULVCEPTION'' Au pavillon de garde du parc thĂ©odore Monod, Le Mans Sensible Ă lâenvironnement et ses formes naturelles, Misa Isobel/Emma Mauger nous prĂ©sente une sĂ©rie intitulĂ©e Vulveception, une ode photographique Ă la Nature et Ă ses formes graphiques et...suggestives. Quâils soient de mousse, dâĂ©corce, ou de roche, cette sĂ©rie composĂ©e essentiellement des sexes fĂ©minins ont Ă©tĂ© photographiĂ©s, capturĂ©s sous leur cĂŽtĂ© vulnĂ©rable, trouvĂ©s par hasard lors de balades, ou parfois mĂȘme au coin dâune rue. Unir la vĂ©gĂ©tation Ă la reprĂ©sentation, Ă lâidĂ©e que lâon peut se faire du sexe fĂ©minin et de ses formes, donne une dimension poĂ©tique Ă cette sĂ©rie. Observons la nature de plus prĂšs, observons ce qui nous entoure, suivez-votre regard et laissez-vous guider par votre imagination. Carte blanche Ă Undertaker Jean-Michel Regoin WATCHING ME WATCHING YOUâ' Au pavillon de garde du parc thĂ©odore Monod, Le Mans Capter des images de villes la nuit a toujours fait partie de ma pratique photographique. Peut-ĂȘtre par soucis de discrĂ©tion, mais Ă©galement pour jouir dâune plus grande libertĂ©, jâaime mâapproprier lâespace urbain vidĂ© de ses habitants. Mais, dans cette solitude crĂ©ative et nĂ©cessaire suis-je vraiment seul ? Bio Jean-Michel Regoin Carte blanche Ă Undertaker Maxime Bihoreau PUPPETSââ Au pavillon de garde du parc thĂ©odore Monod, Le Mans Cet actuel projet a pris naissance autour d'une idĂ©e imposĂ©e. Un secteur, celui de la Plaine de Saint-Denis Ă la pĂ©riphĂ©rie de Paris. C'est un vaste espace qui d'un point de vue graphique ne m'intĂ©resse pas, je ne lui trouve aucune profondeur esthĂ©tique dans ses structures ou ses agencements. L'Est du quartier et ses rues sont animĂ©s par un nombre trĂšs consĂ©quent de grossistes en textile, activitĂ© commerciale dominante de cette partie de la Plaine au vu de l'abondance des boutiques. La Plaine de Saint-Denis, qui se constitue d'une multitude de minoritĂ©s, notamment asiatiques et africaines, comporte Ă©galement au sein de ces populations une autre minoritĂ©, trĂšs bien implantĂ©e, les mannequins. J'ai choisi d'exposer dans une sĂ©rie de portraits la quantitĂ© de ces figures qu'il m'a Ă©tĂ© donnĂ© de voir au sein de cette population silencieuse, et trĂšs prĂ©sente dans la Plaine. En explorant cette dĂ©marche, j'ai pu remarquer qu'une moitiĂ© de ces mannequins avaient un visage dessinĂ© dont les traits se rapprochaient pour certains assez de l'humain. Il Ă©tait mĂȘme possible d'en desceller des fragments d'Ă©motion sur quelques uns. Mais Ă aucun moment, l'Ă©motion perçue semble joyeuse, heureuse, ou ouverte. Elle est constamment froide, parfois mĂȘme mĂ©lancolique. Cette sensibilitĂ© relative créé un parallĂšle non volontaire mais audacieux sur ce qui ressort Ă mes yeux de cette Plaine de Saint-Denis. Un espace hĂ©tĂ©rogĂšne alliant des structures modernistes neuves mais non esthĂ©tiques avec des parcelles d'habitat presque insalubres, repoussant toute idĂ©e de charme ou de beautĂ© purement graphique. Suite et bio Maxime Bihoreau Carte blanche Ă Undertaker Peter Winfield JUST KIDDINGââ Au pavillon de garde du parc thĂ©odore Monod, Le Mans Prenez un Anglais. Un bel Anglais. LâĆil doit ĂȘtre rieur, lâaccent improbable, et la bouche doit arborer cette moue subtile qui laisse entendre quâil y a toujours un rayon dâhumour derriĂšre la grisaille du quotidien. Prenez cet Anglais et mettez-le en France. Quâobserve-t-on ? Rien. La ville nous semble Ă©gale Ă elle-mĂȘme, monotone, bruyante, agitĂ©e, bĂ©gayant sans fin sa litanie mĂ©tro-boulot-dodo ». Quâobserve-t-il ? Tout. Lâenfant qui dort dans lâĆil dâune vieille dame. Le sourire du policier. LâĂ©lĂ©gance du balayeur. La façade oubliĂ©e quâon ne regardait plus. Lâamour au creux des rides. La joie naĂŻve qui sommeille dans les froncements de sourcils du costard-cravate. Alors, lâAnglais fait cette chose Ă©trange et mystĂ©rieuse il parle. Mieux encore, il fait parler. Et, finalement, il nous donne Ă voir. Il sort la rĂ©alitĂ© dâelle-mĂȘme pour en goĂ»ter avec nous les meilleurs morceaux. Il dĂ©cale. Il Ă©claire sous un autre angle pour partager avec nous son coup dâĆil. Il nous invite Ă faire un tour derriĂšre les apparences, dans cet espace Ă©trange oĂč lâagitation, un instant, sâarrĂȘte, pour laisser place Ă la vie. ///////////////////////////////////////////////////// Sophie Carles ''TIERS PAYSAGE'' Au Centre dâart MoulinSart / FilleÌ/Sarthe Une ancienne fonderie industrielle abandonnĂ©e comme ruine du post-modernisme. Lâusine, dans un entre-deux temporel, devient terrain fertile, propice Ă la naissance dâun nouveau cycle vĂ©gĂ©tal. Câest cette tension, entre la vĂ©gĂ©tation et le bĂąti, qui est rĂ©vĂ©lĂ©e dans ce que la ruine rend palpable lâimpuissance des choses humaines Ă rĂ©sister Ă la durĂ©e, le vĂ©gĂ©tal, cyclique, traverse les Ă©poques. Le Tiers Paysage, paysage libre de toute volontĂ© humaine, dĂ©finit par Gilles ClĂ©ment, sâest emparĂ© de ces lieux, les plastique et contemplatif bien que documentaire dans un premier temps, Ă cette observation succĂšde le prĂ©lĂšvement puis lâintervention, dans une tentative de crĂ©ation Ă la lisiĂšre de la photographie, passant de la culture de mousse Ă la fabrication dâobjets vĂ©gĂ©taux, empreintes de lâobjet manufacturĂ© impuissant Ă rĂ©sister aux bouleversements Ă©conomiques. En partenariat avec le CommunautĂ© de Communes du Val de Sarthe et le Centre dâArt de lâIle de MoulinSart L'auteure Sophie Carles MichaĂ«l Massart ''VERY FAST TRIP'' Ă l'Ăolienne / Arnage VERY FAST TRIP est une fable contemporaine sur lâobsolescence programmĂ©e, la surconsommation. Ce que notre sociĂ©tĂ© porte aux nues aujourdâhui est jetĂ© Ă la poubelle le de ce sujet et avec une certaine dose dâhumour, jâai tentĂ© de retracer le parcours dâun objet de consommation en lui donnant vie sous les traits du moins partiellement dâun homme. Sâil y a bien un domaine dans lequel tout va vite, câest bien lâinformatique. De plus, lâhomme lui-mĂȘme nâest-il pas devenu un objet de consommation dans notre sociĂ©tĂ© actuelle ?Le titre rĂ©sume le parcours de ces objets, depuis lâouverture du paquet jusquâĂ leur remplacement qui intervient souvent trop rapidement, que ce soit par lassitude, par jalousie envers le voisin qui a le nouveau modĂšle, par manque de soliditĂ© ou encore absence volontaire ? de piĂšces de rechange Ă une Ă©poque oĂč lâon prĂ©fĂšre remplacer tout lâappareil plutĂŽt que de tenter de le sĂ©rie propose de partager les aventures de ce âhĂ©rosâ de la surconsommation depuis son dĂ©ballage jusquâĂ sa mort ⊠son recyclage, en passant par ses moments de gloire, dâimpression dâĂȘtre le roi du monde, dâexcĂšs, de lendemains difficiles, de nostalgie, de remise en question et de lutte pour tenter de survivre dans de monde bien ingrat vis Ă vis de de ses âstars dĂ©chuesâ ⊠MichaĂ«l Massart En partenariat avec la ville dâArnage et lâĂolienne, espace culturel L'auteur MichaĂ«l Massart Christophe Hargoues ''LES RĂSISTANTS'' Ă la mĂ©dathĂšque Louise Michel / Allonnes LâĂźle de Sein est un caillou de 58 ha au large de la pointe du Raz, dâune altitude moyenne dâun mĂštre cinquante oĂč un millier de personnes sĂ©journent lâĂ©tĂ© et 120 Ăźliens y vivent lâ habite sur ce confetti, on devient trĂšs vite humble face aux Ă©lĂ©ments. Les violentes tempĂȘtes des dix derniĂšres annĂ©es ont ouvert des brĂšches non seulement dans les digues de protection, mais Ă©galement dans les consciences des habitants face Ă lâurgence lâĂźle de Sein nâest pas un modĂšle de vertu Ă©cologique. NâĂ©tant pas rattachĂ©e au continent pour son alimentation en Ă©lectricitĂ©, câest une centrale au fioul gĂ©rĂ©e par EDF qui, brĂ»lant plus de 400 000 litres de fioul, fournit de lâĂ©lectricitĂ© pour les besoins des Ăźliens conduisant ainsi Ă rejeter plus de 1200 tonnes de CO2 dans lâatmosphĂšre. Pourtant lâĂ©nergie est lĂ , disponible, illimitĂ© du vent, des courants marins, du de ce constat dâĂ©vidence, certains habitants de lâĂźle ont dĂ©cidĂ© de se mobiliser et dâagir en constituant en 2013 une sociĂ©tĂ© pour passer aux Ă©nergies renouvelables, sâaffranchir du fioul et gagner lâindĂ©pendance Ă©nergĂ©tique. Mais lâopĂ©rateur national qui dĂ©tient le monopole sây oppose fortement. La bataille est dĂ©sormais sur le terrain juridique avec des recours nationaux et entre novembre 2016 et fĂ©vrier 2018, cette sĂ©rie de portraits de sociĂ©taires, dâadhĂ©rents, ou de simples sympathisants du projet Ă©nergie IDSE * veut ĂȘtre une photographie originale dâun groupe de personnes atypiques qui, amoureux de leur territoire, prennent leur destin en main. * IDSE Ăle de Sein Energie sociĂ©tĂ© composĂ©e de 66 sociĂ©taires dont 40 Ăźliens En partenariat avec la ville dâAllonnes et la mĂ©diathĂšque Louise Michel L'auteure Christophe Hargoues HORS CADRE 8 JEUNES PHOTOGRAPHES Jusqu'au 6 avril Ă la MJC Ronceray - Le Mans Chaque annĂ©e, la MJC Ronceray s'associe aux Photographiques et expose de jeunes photographes prometteurs pour la plupart issus du territoire ou de l'Ăcole SupĂ©rieure des Beaux Arts du Mans. Hors cadre 8 Edwige Lesiourd ''Antr'eau'' Ă la MJC Ronceray, Le Mans. Lâeau est parout sur Terre, et pourant nulle part elle nâest en tropMa dĂ©marche de crĂ©ation macro nature se fait Ă©videmment au cĆur de lâenvironnement et sâinscrit dans une rĂ©flexion du rapport de lâhomme Ă son origine de vie qui semble disparaĂźtre pour lâun et en danger pour lâautre. Lâurgence frappe Ă la porte mais les discours alarmants et culpabilisants ne semblent pas porter leur fruit. Peut-ĂȘtre est-ce parce quâils proviennent de lâextĂ©rieur, au lieu de venir de soi ? Le seul levier possible semble alors ĂȘtre dâinterpeller autrement la conscience individuelle. Mais si ce nâest pas par une image choc, comment y parvenir ? Il semble dĂ©licat aujourdâhui dâattirer lâattention si ce qui est proposĂ© nâest pas extraordinaire ou venu de contrĂ©es lointaines. Lâexigence ambiante face au dĂ©ferlement dâimages et de films ''extraordinaires'' a Ă©tĂ© lâune des premiĂšres interrogations dans la recherche. La photo macro nâa rien dâoriginale puisquâelle existe depuis des annĂ©es. Et notre regard sâest Ă©galement habituĂ© Ă voir de prĂ©s. Science du microscopique, recherches molĂ©culaires, etc. Notre Ćil sait dĂ©sormais voir de prĂ©s, comme de trĂšs loin. Suite Edwige Lesiourd Hors cadre 8 Corentin Gaborit Ă la MJC Ronceray, Le Mans. Lors dâun dimanche aprĂšs midi de dĂ©cembre, lorsque je dĂ©cidais dâaller me balader aux alentours de chez moi, longeant la Sarthe, je me suis arrĂȘtĂ© devant les portes de ce cimetiĂšre, le cimetiĂšre du Grand Ouest. Les drapeaux ottants Ă lâentrĂ©e et lâinscription ''Common wealth'' me donnĂšrent alors lâenvie dây entrer. Au dĂ©part, je me baladais simplement dâallĂ©e en allĂ©e, lâappareil photo autour du cou, puis jâai commencĂ© Ă shooter les croix omniprĂ©sentes de ce lieu. Câest alors que je me suis penchĂ© sur le carrĂ© militaire. Jâai donc commencĂ© Ă prendre quelques photos de ces tombes de soldats. Je fus alors marquĂ© par certaines tombes comme celle de ce soldat juif au milieu de tous ces allemands, ou encore de ces deux soldats inconnus. Puis, Ă la maniĂšre dâEugĂšne Smith, jâai commencĂ© un essai photographique, essayant de capturer les photos parfaites. Je fus alors curieux dâobserver que malgrĂ© lâancrage et lâimmobilitĂ© de ces tombes, lâenvironnement qui les berce, lui, change chaque seconde. Du ciel aux feuilles des arbres, tout ce dĂ©cor sâavĂšre ĂȘtre bien vivant. Plus tard, lors de la pĂ©riode de neige au Mans, jâĂ©tais dans mon Ă©cole quand me vint lâidĂ©e certaine, Ă la pause mĂ©ridienne, de retourner au cimetiĂšre afin de capturer ce moment. ArrivĂ© lĂ -bas, tout cet ensemble me semblait encore plus figĂ©, jâai alors trouvĂ© quâune certaine poĂ©sie se dĂ©gageait de ce lieu lorsquâil Ă©tait enneigĂ©. Presque obnubilĂ© par ce cimetiĂšre, jây suis ensuite retournĂ© plusieurs fois, tant les histoires de chaque militaire enterrĂ© ici me fascinaient, dont la plupart dâentre eux nâavaient dâailleurs jamais reçu aucune visite. Suite et bio Corentin Gaborit Hors cadre 8 Thibault Pierrisnard Ă la MJC Ronceray, Le Mans. Je mâinspire dans ces diffĂ©rents travaux photographiques de la pensĂ©e qui rĂ©unit les deux concepts de ''vide'' et de ''plein'' qui a Ă©tĂ© traitĂ©e par lâacadĂ©micien Francois Cheng sur lâart pictural chinois dans son ouvrage Ă©ponyme. Ces deux concepts se traduisent concrĂštement dans la peinture chinoise par le ''plein'' comme Ă©tant les traits et le ''vide'', cette surface de papier non peint mais qui ne demeure pas inerte. Le vide lie les choses entre elles et permet leur fonctionnement en un tout. Lâart picturale chinois a ceci de fascinant quâil lie complĂštement spiritualitĂ© et geste pictural. Si ces deux concepts me parlent particuliĂšrement, câest quâils mettent des mots sur des impressions que jâai du rĂ©el ; le monde silencieux, neutre malgrĂ© toute lâaction qui peut se dĂ©rouler devant soi... Jâavais envie de mâexprimer sensiblement sur cette dichotomie entre un rĂ©el ''prĂ©sent'' Ă soi et un rĂ©el ''cosmos'' qui surpasse notre environnement propre et qui donne parfois Ă notre action un goĂ»t de vanitĂ©. Cela rejoint dâautres impressions et pensĂ©es comme la lenteur traitĂ© par Milan Kundera dans un ouvrage Ă©ponyme. Ce nâest pas cependant une pensĂ©e triste, bien au contraire. Câest une expression poĂ©tique qui mâintĂ©resse en travaillant le medium par diffĂ©rents langages. Pour les trois diffĂ©rents travaux, je ne pensais pas lâimage comme devant se suffir Ă elle-mĂȘme mais dĂ©pendante de son support et de la place physique quâelle prend au sein de celui-ci comme le peintre chinois pensait aussi bien le sujet quâil avait devant lui que le monde dans lequel ce sujet prenait place. Suite Thibault Pierrisnard Hors cadre 8 Jin Fangru ''Nouvelles briques de murs anciens'' Ă la MJC Ronceray, Le Mans. Jâai capturĂ© fidĂšlement la rĂ©novation des Ă©difices historiques dans les rues de PĂ©kin Ă lâaide de mon tĂ©lĂ©phone portable. Cela reflĂšte la problĂ©matique de restauration de ces Ă©difices dans le contexte du dĂ©veloppement Ă©conomique rapide de la Chine, surtout dans les mĂ©tropoles. JâespĂšre Ă©galement que ces photos susciteront la rĂ©flexion des visiteurs. LE MANS Charlotte Auricombe Programme associĂ© du 1er mars au 27 avril, du mardi au samedi, de 9h Ă 17h au CafĂ© Folk, 9 rue du cornet, Le Mans. Ma recherche photographique est une quĂȘte de lieux. Une collecte d'images des territoires que je traverse. Si certains se font Ă©cho, tous appellent une mĂ©moire. La mĂ©moire des lieux que l'on garde en soi. La façon dont certains viennent nous en rappeler d'autres. Ce lien que l'on entretient au fil de nos vies avec les espaces du souvenir. Le paysage est pour moi une source inĂ©puisable d'Ă©motions qui me permet d'explorer cette relation. AprĂšs avoir travaillĂ© sur les chemins de forĂȘt dans le Lot, les feux de forĂȘts dans l'Alt Emporda, les bords de mer en Catalogne, j'explore actuellement deux territoires ; les PyrĂ©nĂ©es et les Landes. Vernissage le vendredi 1er mars de 18h Ă 20h ////////////////////////////////////////// Didier Hamonet & Pierre Fuentes ''Origines'' Programme associĂ© Week-end du 23 / 24 mars, de 14h Ă 19h. Le Poulpe Ă vapeur, 114 rue RenĂ© BĂ©chepay, Le Mans MISE EN SCENE par Dier Hamonet Lâ INCONNUE DE LA SEINE est le masque mortuaire dâune jeune femme qui fut retrouvĂ©e noyĂ©e dans la Seine en 1892. Le carabin qui moula son visage fut fascinĂ© par la sĂ©rĂ©initĂ© de son expression au sourire Ă©nigmatique comme apaisĂ© dâune dĂ©livrance mortelle. En photographiant ce moulage Je capte une lumiĂšre intĂ©rieure appelĂ©e Ă briller, toujours vivante touchant la blessure du temps vivant. Constat du temps qui passe, mystĂšre de la vie, la naissance et la mort, berceau de la vie. Ode Ă la vie⊠Ainsi la lumiĂšre, la couleur, le cycle des saisons apparaissent Ă Ă renouer les liens avec la nature , les Ă©lĂ©ments, lâeauâŠEt les rĂȘves. Ce masque mortuaire du siĂšcle dernier est le modĂšle de diffĂ©rentes sĂ©ries ''Hier, Aujourdâhui, Demain'', ''DiffĂ©rentes saisons'', ''Aquatique''⊠Câest un visage que je redĂ©couvre sans cesse le confrontant Ă lui-mĂȘme; passages imagĂ©s et construits .Alliage des Ă©lĂ©ments naturels, vĂ©gĂ©taux ou minĂ©raux. DĂ©coupage, montage optique; lâacte photographique est une ''prĂ©sence'', sentiment Ă©trange, qui mâimprĂšgne. Je conserve une approche noir et blanc argentique mĂȘlant la richesse crĂ©atrice du digitale. Composition, alliance. LâallĂ©gorie, la couleur, le grain numĂ©rique traduisent la volontĂ© de dĂ©voiler plus intensĂ©ment cette ''prĂ©sence initiale''. SĂ©duction graphique au premier regard invitant une autre vision plus allĂ©gorique. oeuvre unique et intime aguerrie dâun approfondissement quotidien au fil du temps. SUBLIMATIONS par Pierre Fuentes Le sens premier du mot ''sublimation'' est dâordre physique. La sublimation est le passage d'un corps de l'Ă©tat solide Ă l'Ă©tat gazeux, sans passer par la fusion ou la vaporisation. Je suis donc parti dâun corps organique que le visiteur pourra Ă son grĂ© identifier ou non pour le ''dĂ©naturer'' par ce que lâon peut appeler une alchimie photographique qui nâest autre que ce que lâon appelle maintenant la post-production. Lâobjet photographiĂ© est ainsi mis en apesanteur et offre au regardeur un potentiel dâinterprĂ©tation multiple, il devient une offrande Ă lâimaginaire. Lâautre sens du mot ''sublimation'' est dâordre psychanalytique. A chacun, lĂ aussi, dây voir ou non une autre lecture possible de lâimage. Vernissage samedi 23 mars Ă 18h ///////////////////////////////////////// Thibaud Thomas et Jules Le Moal Poses cafĂ©ââ Programme associĂ© Du 8 au 31 mars. Du mardi au mercredi 9h-19h, du jeudi au samedi 10h-22h et le dimanche 10h-20h. Le Bateau Lavoir CafeÌ 105 bis, Grande Rue, Le Mans Cette exposition est nĂ©e de la rencontre de deux jeunes manceaux passionnĂ©s de photographie. C'est au hasard des rues, leur terrain de jeu favoris, que ces deux Ă©lectrons libres ont liĂ© amitiĂ©. Tant de choses les rassemblent, comme cette volontĂ©e de tĂ©moigner de leur Ă©poque Ă travers la photographie de rue . Vivre avec son temps oui, mais en prenant son temps. Observer, voir, cerner, cadrer, l'exercice n'est pas facile dans cette Ă©poque ou la sociĂ©tĂ© court Ă cent Ă l'heure. Aussi ce n'est pas par nostalgie qu'ils empruntent les outils des maĂźtres d'un autre temps, en associant Ă cette curiositĂ©, la photographie argentique. Mais bien parce que cette derniĂšre permet la maĂźtrise de cette temporalitĂ© qui file. Ralentir, se poser, attendre le bon moment, la bonne POSE . Shooter, attendre encore de dĂ©couvrir l'image au dĂ©veloppement, l'oublier entre temps parfois, puis la redĂ©couvrir, la tirer, la rĂ©vĂ©ler. On imagine au travers de cette exposition les conversations de ces deux copains, autour d'une pause CAFĂ au bateau lavoir. L'idĂ©e est lĂ , devant eux, se rĂ©vĂšle dans les tasses. Voici donc cette exposition alternative et Ă©cologique dont les tirages ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s Ă la main, avec du cafenol comme rĂ©vĂ©lateur photo. Image Jules Le Moal Vernissage le 8 mars Ă 19h30 ////////////////////////////////////////// âIl Ă©tait une fois en Sarthe - Vivre, croire et cĂ©lĂ©brer Ă la Belle Ăpoqueâ Programme associĂ© du 15 mars au 5 avril, du lundi au vendredi de 9h Ă 18h. Maison Saint-Julien, 26 rue Albert Maignan, Le Mans Exposition de cartes postales anciennes issues des fonds de la bibliothĂšque diocĂ©saine du Mans et de la collection particuliĂšre B La bibliothĂšque diocĂ©saine du Mans a pour mission de conserver, mettre en valeur et rendre accessible plus de 50000 documents. Au-delĂ de sa spĂ©cialisation en sciences religieuses, elle possĂšde des fonds remarquables de livres anciens du XVe siĂšcle au XIXe siĂšcle et de publications relatives Ă l'histoire de la Sarthe. Ătablissement de prĂȘt ouvert Ă tous, elle souhaite Ă©galement mettre ponctuellement en avant certaines de ses collections et les prĂ©senter Ă la curiositĂ© dâun large public. Lâexposition ici proposĂ©e est nĂ©e dâune rencontre avec un collectionneur passionnĂ© par les cartes postales anciennes. Ă travers 350 clichĂ©s, issus de cette collection et de celle de la bibliothĂšque, elle illustre divers aspects de la vie et de lâenvironnement des populations sarthoises Ă lâaube du XXe siĂšcle, dans leur rapport au religieux. En faisant la part belle aux photographes locaux ! Vernissage le jeudi 14 mars Ă 18h ////////////////////////////////////////// Objectif Image Sarthe âĂ la campagneâ Programme associĂ© du 20 mars au 2 avril. Centre commercial Les Jacobins EntrĂ©e cĂŽtĂ© Office de Tourisme, 13 rue Claude blondeau, Le Mans. Vernissage le vendredi 22 mars Ă 18h30 ////////////////////////////////////////// Isabelle Gil Les vacances Programme associĂ© du 16 au 26 mars, du mardi au samedi, de 9h Ă 17h Ă la librairie RĂ©crĂ©alivres, 7 rue de la Barillerie, Le Mans. Vernissage et dĂ©dicace le samedi 16 mars Ă 11h ////////////////////////////////////////// Exposition de photographies de lycĂ©ens ATELIER MALICOT Florent Havard, Simon Lagoarde et Jacques Hirn Association Art dans le VideVendredi24 juin 2022. Le magazine Le Monde des ados arrivĂ© aujourd'hui au CDI est agrĂ©able Ă lire, variĂ© et vraiment, il faut ĂȘtre de mauvaise composition pour ne pas y trouver son bonheur.On y trouve Kikesa, du sport, des infos culturelles, etc. Moi comme je prĂ©fĂšre les infos (trĂšs sĂ©rieuses) liĂ©es au pipi-caca, je vous propose celle-ci.. Elle est tirĂ©e d'un dossier sur les
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| ĐĐœĐ”ŐŠŃÏŃŃĐș áÏαÏŃŃĐŸÏ | ĐŁÏОб ÖÏջОճ ΎДՎ | Ылáłáąá§ŐčĐž ááĐČŃĐžĐșŃŐ§ĐżŃ ĐłĐ»ĐžÏ |
| Ő ĐŸÖĐ°áŸ ÖÎżá©áÏŃĐŒ | ĐÎŽĐŸÎŒĐžá Ń ŃŐ§ŐłáÖа | Ôłá Îłá ДпáŃĐ°Ő”ĐŸá· |
LacathĂ©drale Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Maurienne est une cathĂ©drale catholique situĂ©e Ă Saint-Jean-de-Maurienne en Savoie. Elle est le siĂšge du diocĂšse de Maurienne uni au diocĂšse de ChambĂ©ry en 1966 1 . Cette cathĂ©drale fait lâobjet dâun classement au titre des monuments historiques depuis le 30 octobre 1906 2 .
Media in category "World War I posters of France" The following 127 files are in this category, out of 127 total. "Pour La Liberte du Monde" Statue of Liberty art in 1917 detail, from- Statueoflibertyd cropped.jpg 2,173 Ă 3,247; MB 111-SC-7151 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7152 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7153 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7154 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7156 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7157 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7158 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7159 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7160 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7161 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7162 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7163 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7164 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7165 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7167 - NARA - 55175156 journĂ©e du poilu.jpg 2,908 Ă 4,668; MB 111-SC-7167 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7168 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7170 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7172 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7173 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7187 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7190 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7192 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7193 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7194 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7195 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7196 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7197 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7207 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7208 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7209 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7210 - NARA - 55175240 grande matinĂ©e de bienfaisance.jpg 3,319 Ă 4,574; MB 111-SC-7210 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7211 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7212 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7213 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7215 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7216 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7217 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7218 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7219 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 111-SC-7222 - NARA - 55175262 1916 cropped.jpg 4,646 Ă 2,553; MB 111-SC-7222 - NARA - 9,183 Ă 6,305; MB 15 octobre 640 Ă 901; 300 KB 698 Ă 1,024; 202 KB 5 Sammlung Eybl Frankreich. Lucian Jonas 1880-1947. Grand MatineĂ© de Bienfaisance GroĂe WohltĂ€tigkeitsmatinĂ©e zugunsten der Witwen und Waisen. 1917. 120 x 80 cm. 590.jpg 9,223 Ă 14,182; MB A nurse holding a young child - 633 Ă 846; 73 KB A. Galland, les BlessĂ©s au travail - 3,268 Ă 2,504; MB Affiche "Chemins de fer du Nord"- Archives nationales- 4,839 Ă 7,246; MB Affiche 2,550 Ă 3,486; MB Affiche 1 guerre mondiale 1.jpg 1,356 Ă 1,962; 935 KB Affiche RĂ©publique française. Grand quartier gĂ©nĂ©ral des ArmĂ©es. Avis aux populations- Archives nationales- 4,928 Ă 3,680; MB Affiche Mes chers concitoyens »- Archives nationales- 2,321 Ă 1,727; 822 KB Affiches composĂ©es par les enfants de France, 854 Ă 1,252; MB American Fund for French Wounded 566 Ă 800; 63 KB Charles TochĂ© - On les 2,552 Ă 3,260; MB Collection de publicitĂ©s Dubonnet pendant la guerre 1914-1918 976 Ă 640; 367 KB Collection de publicitĂ©s Dubonnet pendant la guerre 1914-1918 1,002 Ă 640; 449 KB ComitĂ© de lâor Amiens Louis Abel-Truchet.jpg 2,275 Ă 3,000; MB Debout! Nos morts pour la patrie . . . voici la France! 1,024 Ă 692; 133 KB DĂ©claration du Gouvernement Ă la Chambre des dĂ©putĂ©s et au SĂ©nat, lue par RenĂ© Viviani- Archives nationales- 3,282 Ă 4,668; MB 200 Ă 312; 147 KB Exposition de guerre au bĂ©nĂ©fice des orphelins toulousains de la guerre Auguste Auglay.jpg 1,499 Ă 2,259; 840 KB Gare dâĂpinal - 1,650 Ă 1,210; 499 KB Havre Le - MĂ©diathĂšque de l'architecture et du patrimoine - 441 Ă 600; 75 KB Havre Le - MĂ©diathĂšque de l'architecture et du patrimoine - 436 Ă 600; 85 KB Henri Dangon, affiche Salon des armĂ©es 2,781 Ă 4,096; MB JournĂ©e de l'ArmĂ©e d'Afrique 2,269 Ă 3,479; MB JournĂ©e de Paris. 14 Juillet 1915 au profit des oeuvres de guerre de l' 2,525 Ă 3,783; MB JournĂ©e de Paris. 14 Juillet 1916. Au profit des oeuvres de guerre de l'HĂŽtel de 2,550 Ă 3,832; MB JournĂ©e des prisonniers de guerre de Vaucluse Jules Flour.jpg 2,171 Ă 3,000; MB JournĂ©e du FinistĂšre 1915 ThĂ©ophile Deyrolle.jpg 1,995 Ă 2,949; MB JournĂ©e du poilu 1,650 Ă 2,274; 275 KB JournĂ©es de lâHĂ©rault 1916 Adolphe LĂ©on Willette.jpg 2,253 Ă 3,000; MB JournĂ©es de Seine et Marne 1917 Adolphe LĂ©on Willette.jpg 1,820 Ă 2,720; MB L' 640 Ă 997; 358 KB La journĂ©e du poilu 2,696 Ă 3,936; MB Le coq gaulois vainqueur de l'aigle 2,112 Ă 2,816; MB Le Retour au foyer Maurice Neumont.jpg 1,498 Ă 2,147; 689 KB Le salut au pinard. Dessin de R. Serrey. 1917..jpg 604 Ă 640; 168 KB Les oreilles ennemies 666 Ă 466; 100 KB Lucien 640 Ă 841; 428 KB Mobilisation GĂ©nĂ©rale 3,367 Ă 4,457; MB OhĂ©! Les braves gens . . . Versez votre or nous versons bien notre sang . . . 702 Ă 1,024; 163 KB On Ne Passe Pas 1,021 Ă 1,402; 513 KB On se boit une bouteille de 640 Ă 1,009; 293 KB Ordre de Mobilisation gĂ©nĂ©rale 2 aoĂ»t 1914 cropped for wikisource.jpg 7,543 Ă 8,500; MB Ordre de Mobilisation gĂ©nĂ©rale 2 aoĂ»t 8,105 Ă 10,225; MB Panneau scolaire contre l' 773 Ă 640; 248 KB Panonceau de la Ligue antiallemande 1915.jpg 384 Ă 733; 191 KB Plantez des pommes de terre 2,244 Ă 3,425; MB Proclamation a la population de LunĂ©ville. Les troupes allemandes se sont emparĂ©es de la Ville de LunĂ©ville. 12504367554.jpg 1,138 Ă 2,000; MB Relations of France and the United States art detail, from- American Fund for French Wounded cropped.jpg 453 Ă 638; 45 KB Revanche Carte 474 Ă 640; 105 KB Saint-Denis avis aoĂ»t 2,448 Ă 3,264; MB Soldat, La Patrie Compte Sur 918 Ă 1,243; 936 KB Statue of Liberty art in 1917 detail, from- Statueoflibertyd cropped.jpg 1,305 Ă 1,635; MB 2,440 Ă 3,766; MB 2,440 Ă 3,778; 570 KB ThĂ©ophile Alexandre Steinlen 25 Juin 1916 - JournĂ©e 3,754 Ă 5,657; MB Un dernier effort et on l' 2,126 Ă 3,000; MB Vin aux 640 Ă 931; 333 KB Visions de Guerre, rue Edouard VII bd des Capucines. Grands dioramas des Allies..., les batailles, les ruines. La Vie dans les tranchĂ©es... Panorama naval par L. Tinayre , destruction du 2,133 Ă 1,744; 844 KB W2280-Affiche14-18 Conseils 2,780 Ă 3,724; MB W2281-Affiche14-18 Mobilisation14 2,609 Ă 3,371; MB W2282-Affiche14-18 Mobilisation14 2,803 Ă 3,723; MB W2283-Affiche14-18 Precautions 2,828 Ă 3,915; 5 MB W2284-Affiche14-18 Precautions 2,715 Ă 3,875; MB W2285-Affiche14-18 Silence 3,914 Ă 2,902; MB W2286-Affiche14-18 Tombola 2,693 Ă 3,750; MB W2287-Affiche14-18 Tribuns 2,931 Ă 4,033; MB W2288-Affiche14-18 Versez 2,981 Ă 4,145; MB W2289-Affiche14-18 PoiluType 0 3,866 Ă 2,885; MB W2290-Affiche14-18 PoiluType 1 GrandChef 2,113 Ă 3,163; MB W2291-Affiche14-18 PoiluType 2 VieuxGarcon 2,113 Ă 3,168; MB W2292-Affiche14-18 PoiluType 3 Parigot 2,113 Ă 3,168; MB W2293-Affiche14-18 PoiluType 4 Vicomte 2,112 Ă 3,168; MB W2294-Affiche14-18 PoiluType 5 PereFamille 2,113 Ă 3,168; MB W2295-Affiche14-18 PoiluType 6 VieuxBrave 2,113 Ă 3,168; MB W2296-Affiche14-18 PoiluType 7 Breton 2,113 Ă 3,168; MB W2297-Affiche14-18 PoiluType 8 Socialo 2,113 Ă 3,168; MB W2298-Affiche14-18 PoiluType 9 Rigouillard 2,113 Ă 3,168; MB W2299-Affiche14-18 PoiluType 10 Commis 2,113 Ă 3,168; MB W2300-Affiche14-18 PoiluType 11 JeanPierre 2,113 Ă 3,163; MB W2301-Affiche14-18 PoiluType 12 Vicaire 2,113 Ă 3,168; MB Ă la Gloire de Jean Corentin CarrĂ© Victor ProuvĂ©.jpg 1,499 Ă 1,893; 707 KB
LĂ©cole libre des JĂ©suites de Saint-Ignace, rue Saint-SĂ©bastien fut transformĂ©e dĂšs 1914 en hĂŽpital auxiliaire ; la vue de la grande salle, laisse penser combien il Ă©tait difficile de faire face Ă lâafflux des malades Dans le cimetiĂšre militaire de Rembercourt-aux-Pots, la tombe de Jean-Corentin CarrĂ©, mort Ă tout juste 18 ans. MalgrĂ© son jeune Ăąge, le Breton Ă©tait un vĂ©tĂ©ran dĂ©corĂ© de la Croix de Guerre avec citations. Un symbole de toute une gĂ©nĂ©ration d'enfants-adolescents qui ont rejoint le front, et pris les armes aux cĂŽtĂ©s de leurs aĂźnĂ©s... NĂ© en 1900, Jean-Corentin CarrĂ© est le produit de l'Ă©cole de la IIIĂšme RĂ©publique qui inculque aux Ă©lĂšves le patriotisme et la nostalgie des provinces perdues » d'Alsace-Lorraine. Lorsque la guerre Ă©clate, certains vont vouloir s'engager, bien que n' ayant pas les 17 ans requis pour le faire. Un phĂ©nomĂšne qui touche tous les pays belligĂ©rants. Pour endosser l'uniforme, ces jeunes n'hĂ©sitent pas Ă prendre un faux nom et Ă mentir sur leur Ăąge. Histoires 14-18 Jean-Corentin CarrĂ©, l'adolescent soldat ⹠©France 3 Jean-Corentin CarrĂ© s'engage Ă 15 ans en se disant nĂ© dans les Ardennes, dĂ©partement occupĂ© par les Allemands, ce qui rend toute vĂ©rification impossible. Son baptĂȘme du feu a lieu dans la Marne. L'adolescent fait preuve d'un grand courage et multiplie les faits d'armes, gagnant ses galons de caporal. A 16 ans il connaĂźt l'enfer de Verdun.... et est promu sergent. En 1917, il dĂ©cide de rĂ©vĂ©ler son identitĂ©. Le Petit Parisien consacre un article au jeune Breton... une vĂ©ritable aubaine pour la propagande ! Mais le jeune gradĂ© ne supporte pas d'avoir la responsabilitĂ© de cinquante vies humaines sous ses ordres. Il demande et obtient son transfert dans l'aviation. Il rĂȘve d'action mais est affectĂ© dans une unitĂ© d'observation. Le 18 mars 1918, il est tuĂ© aux commandes de son appareil. Un an plus tard, le ministĂšre de l'Instruction Publique fait rĂ©aliser une affiche Ă sa gloire qui ornera les salles de la collection des 670 vidĂ©os Histoires 14-18 le site Histoires 14-18 le compte twitter Histoires1418 la page facebook Histoires 14-18LapĂ©riode scolaire va bientĂŽt s'achever. Les Ă©lĂšves de la 6e Ă la 3e du collĂšge Jean-Corentin-CarrĂ©, avec la complicitĂ© de l'Ă©quipe enseignante, ont, tout
Temps de lecture estimĂ© 9minsPour sa toute troisiĂšme carte blanche, notre invitĂ© de la semaine, le photographe français Corentin Fohlen, pousse un coup de gueule sur le nombre de structures grandissantes qui font de la photographie un juteux business sur le dos⊠des photographes. Combien de prix, de bourses, de concours et de festivals exigent des frais de participation toujours plus importants ? Aujourdâhui la vigilance est de mise, car il faut parfois fouiller loin dans les rĂšglements pour trouver des conditions parfaitement abusives. Payer pour soumettre un dossier, payer pour exposer, droits de reprĂ©sentation non versĂ©s, financer son exposition⊠Le moment nâest-il pas venu de dire STOP »? Je voudrais aborder le problĂšme de lâaugmentation incessant du nombre de prix, festivals, et lectures de portfolio dont lâentrĂ©e est payante pour le photographe. Vous me direz câest un problĂšme minime et personnel qui ne concerne que les photographes qui acceptent de payer parfois 10, 30 ou 100 euros et parfois plus pour envoyer leurs travaux photographiques Ă un concours. Mais lâexplosion de ce business, trĂšs certainement juteux, pose problĂšme. Dâabord je ne suis pas certain que ce genre dâarnaques nâattire que de riches photographes avides de reconnaissance et de gloire et qui pourraient juste vouloir se faire plaisir. A force de se dĂ©velopper dans le paysage photographique, il donne lâimpression Ă bon nombres de photographes que passer par ces rĂ©seaux serait le seul ou le meilleur moyen de voir son travail mis en lumiĂšre. Voir le seul moyen dâĂȘtre mis en contact avec le milieu. Quand on voit que ces prix â souvent créés Ă lâĂ©tranger â sont parfois soutenus par de trĂšs sĂ©rieux mĂ©dias, ou que les jurys comprennent dâillustres figures du mĂ©tier, on ne doute pas de lâattrait quâil peuvent avoir. Sans aucun sĂ©rieux retour concernant les retombĂ©es rĂ©elles pour les photographes. Lens Culture en est le plus gros reprĂ©sentant une petite dizaine de prix, des dizaines ou centaines dâeuros de participation par candidat pour une toute relative reconnaissance. Leurs prix font Ă la fois rĂȘver », sans pour autant ĂȘtre rĂ©ellement reconnus, Ă lâinstar des vĂ©ritables prix photos professionnels â dont la participation est gratuite â comme le World Press, le Visa dâOr, etc⊠Il nây a aucun retour ni contrĂŽle sur cette industrie du international Award ». Ils ont créé 6 prix, Ă©talĂ©s sur toute lâannĂ©e. Tous payant. Ils proposent Ă©galement une expertise professionnelle de votre travail, moyennant finances, et vendent 25 dollars le catalogue des laurĂ©ats chaque annĂ©e, etc⊠Un vrai business juteux, créé par un mystĂ©rieux Jim Casper, dont le seul talent est de gĂ©rer ce site, devenue une rĂ©fĂ©rence par le seul talent dâĂȘtre omniprĂ©sent. Dâautres se sont fait une spĂ©cialitĂ© de dĂ©cliner une sĂ©rie dâappellations dâacronymes comprenant tous international », award » et/ou photo » dans le nom. En rĂ©alitĂ© ils reprennent les mĂȘmes fonctionnements, le mĂȘme design de site en se calquant les uns les autres. On sent derriĂšre le mĂȘme petit malin qui dĂ©cline Ă lâenvie un systĂšme qui semble fonctionner. Les membres des jurys sont de mystĂ©rieux photographes, curateurs et Ă©diteurs venant de tout pays. De nombreux prix ont mĂȘme créé un systĂšme de mĂ©dailles virtuelles Ă gagner qui se cumulent moyennant Ă chaque fois paiement pour vous faire aboutir Ă un classement toujours plus prestigieux des photographes mondiaux dont bizarrement les laurĂ©ats sont dâobscurs inconnus, trĂšs souvent photographes amateurs, aux images plus que stĂ©rĂ©otypĂ©es. Un confrĂšre qui mâen expliquait le fonctionnement mâa confiĂ© quâil avait calculĂ© que, pour atteindre la premiĂšre place, Ă condition de tout gagner du premier coup sans ĂȘtre recalĂ©, le laurĂ©at devait au minimum payer 40 000 euros ! Je suis tombĂ© un jour sur une bourse dont la simple participation dâentrĂ©e envoyer son dossier par mail Ă©tait de 250 dollars ⊠pour une seule bourse Ă hauteur de ⊠2000 dollars ! Ainsi seuls 8 participants Ă la bourse permettent de financer la bourse elle-mĂȘme ! Ensuite câest du pur bĂ©nĂ©fice pour lâorganisateur. Car si on multiplie les frais dâentrĂ©e des prix pouvant monter parfois Ă une centaine de dollars selon le nombre de photos envoyĂ©es par le nombre de candidats Ă chaque Ă©dition de ces concours, on doit pouvoir dĂ©passer les dizaines, voire centaines de milliers de dollars dans les poches de lâorganisateur⊠pour quelques milliers reversĂ©s aux laurĂ©ats. OĂč va le reste de lâargent? A qui profite rĂ©ellement ces prix? Aux photographes ou Ă son ou ses organisateurs. La rĂ©ponse est dans la question. Au nom dâun soutien glorificateur et dâune mise en lumiĂšre du photographe, un business extrĂȘmement rentable est créé sur le dos du mĂ©tier, de notre profession. Multipliez ce genre de prix par une petite centaine que jâai Ă la louche recensĂ© et on ne pourra plus dire quâil nây a pas dâargent dans le mĂ©tier des centaines de milliers dâeuros circulentâŠ. financĂ©s par les photographes eux-mĂȘmes ! Une vĂ©ritable loterie. De mĂȘme, de plus en plus de mystĂ©rieuses revues dâart me contactent rĂ©guliĂšrement pour publier dans leurs pages mon book⊠à la seule condition que je paie parfois 250 euros la page ! Des revues inconnues, qui vous vendent du prestige mais qui jouent sur la naĂŻvetĂ© ou lâespoir des photographes. De la mĂȘme maniĂšre, les lectures de portfolio payantes me dĂ©rangent Ă©normĂ©ment. Il y a quelques annĂ©es encore, les lectures de portfolio nâexistaient pas. Pour montrer son travail, il suffisait simplement dâappeler, se rendre au siĂšge dâun journal, dâune revue, ou pousser la porte dâune galerie⊠afin de montrer son book, ses reportages. Câest encore possible, câest trĂšs simple, la plupart des Ă©diteurs ou curateurs sont facilement accessibles. Et gratuitement. La lecture de portfolio part dâun bon sentiment mettre plus aisĂ©ment en lien les acteurs du mĂ©tier et les producteurs dâimages. Mais demander Ă un jeune dans le mĂ©tier photographe de dĂ©bourser quelques dizaines dâeuros pour montrer le fruit de son travail est scandaleux. Payer le lecteur de portfolio, qui sâest dĂ©placĂ© et a pris du temps pour cela, me parait tout Ă fait normal, la nâest pas le problĂšme, mais ce nâest pas Ă un photographe dâinvestir. Une fois de plus on demande au photographe de payer pour simplement montrer son travail. Sans bien Ă©videmment aucune assurance de publication. Le mĂ©tier Ă©tant en crise, il est aisĂ© de deviner que la plupart des photographes nâauront aucun retour sur investissement. Le milieu fait son marchĂ© », mais câest le photographe qui en paie le coĂ»t. Si vous voulez rĂ©ellement aider les photographes, trouvez dâabord un budget pour organiser ce genre dâĂ©vĂšnements. Dans le mĂȘme genre, la multiplication des workshop de luxe au tarif abusif 1500 euros pour passer trois jours avec un grand photographe prestigieux est dĂ©rangeante. De nombreux photographes en devenir professionnel pensent quâil faut absolument passer par ces cours pour afficher le mentor dans leur CV rĂ©vĂ©lation le fait dâavoir suivi les cours dâune star de la photo ne fait pas de vous spĂ©cialement un bon photographe. Quitte Ă sacrifier des sommes indĂ©centes. Des grandes agences prestigieuses en ont fait un business juteux. Pour le mĂȘme tarif, les photographes reconnus devraient plutĂŽt leur dire de ne pas dĂ©penser inutilement cette somme mais de lâutiliser pour rĂ©aliser un reportage ! VoilĂ le meilleur des conseils. câest cadeau, je vous offre gratos mon conseil de pro đ Une fois de plus câest jouer sur le rĂȘve et lâespoir de jeunes de plus en plus nombreux Ă vouloir devenir photographe qui me dĂ©range. Alors que le mĂ©tier est de plus en plus difficile, moins rĂ©munĂ©rateur et que la crise va en laisser pas mal sur le carreau. Pas le fait quâun riche retraitĂ© puisse se faire plaisir en suivant des cours onĂ©reux. Quand je contacte les organisateurs des festivals, lectures ou prix dont la parfois prĂ©-selection sic! ou la simple participation est payante â ou quâil nây a pas de droits dâauteurs, ni de frais remboursĂ©s pour le dĂ©placement et lâhĂ©bergement afin dâĂȘtre prĂ©sent le jour du vernissage â pour leur faire remarquer quâil est indĂ©cent de demander Ă des photographes prĂ©caires, dont le mĂ©tier est en crise, de payer pour participer Ă une loterie, jâai systĂ©matiquement en retour lâargument que câest parce quâils ont un tout petit budget, quâils sont bĂ©nĂ©voles, etc⊠A cela je leur rĂ©ponds que mĂȘme sâils ont un petit budget, bizarrement le photographe pourtant promoteur de leur Ă©vĂšnement est le dernier sur la liste Ă ĂȘtre payĂ©. Pourquoi lâhĂŽtel, le restaurateur du buffet, le loueur de la salle ou mĂȘme lâimprimeur de lâaffiche rentreraient dans le budget du festival, mais pas les photographes exposĂ©s? Au prĂ©texte que les photos existent dĂ©jĂ ? Au prĂ©texte que cela leur fera de la visibilitĂ© » en indiquant leur crĂ©dit vous savez, ce fameux argument qui doit apparemment suffire pour faire vivre les photographes⊠? Ou quâils pourront vendre leur tirage ou livre et donc avoir retour sur investissement? mais qui vit de la vente de ses tirages ou livres en France?. Câest en sous-main câest ce quâils doivent penser ou parfois me disent. En rĂ©alitĂ© imaginer payer un photographe alors quâon leur organise » un Ă©vĂšnement Ă leur gloire leur est inimaginable. Les photos existent dĂ©jĂ , donc cela ne nous coĂ»te rien de venir les prĂ©senter. Souvent, je leur rĂ©torque que les photographes nâont pas besoin de ces Ă©vĂšnements pour exister. A lâheure des rĂ©seaux sociaux, nous pouvons nous charger de notre propre visibilitĂ© ». Par contre sâils veulent vraiment crĂ©er un festival autour de la photographie, câest dâabord Ă eux de trouver un budget dĂ©cent pour faire venir et rĂ©munĂ©rer les auteurs. Sâils ne trouvent pas, ce nâest pas grave de ne pas crĂ©er un festival souvent pourtant financĂ© par la ville, le dĂ©partement, la rĂ©gion, des sponsors dont ils sont trĂšs fiers de mettre en avant avec les logos sur leur site et affiche. Nous, les photographes, pouvons nous en passer. On ne vous en voudra pas de ne pas exister. Jâai lâimpression que de plus en plus de jeunes photographes pensent sincĂšrement quâil faille en passer par lĂ pour faire la diffĂ©rence, sortir du lot, Ă©merger de la masse. Je les comprends, ils nâont pas tort de vouloir tout faire pour se faire remarquer. Mais payer pour montrer son travail est une ineptie rarement productive. Il est temps de mettre fin Ă certains abus, voire arnaques. Nous avons le seul mĂ©tier oĂč payer pour exercer est dâentrĂ©e de jeu intĂ©grĂ© dans notre esprit on paye notre matĂ©riel photos, nos ordinateurs, nos billets de train, dâavion, notre hĂŽtel, nos repas pour nous rendre sur le terrain, on paie de notre temps, de notre investissement psychique et moral, on sacrifie tout pour ce mĂ©tier. Câest dĂ©jĂ une charge Ă©norme. Il nâest pas normal de nous demander en plus de payer pour ĂȘtre visible.4j5OOPF.